| BISQUE2, subst. fém. [Au jeu de paume] Avantage de quinze points qu'un joueur accorde à un autre en lui laissant la faculté de placer cet avantage à son choix dans la partie. Donner une bisque, prendre sa bisque (Ac. 1798-1932). Prononc. et Orth. : [bisk]. Homon. et homogr. : bisque1, bisque3. Étymol. et Hist. 1547 fig. donner la biscaye « tricher sur le poids » (J. Bouchet, Epistres morales du Traverseur, II, X, 27 dans Hug.), forme attestée jusqu'à Cotgr.; 1564 jeux (J. Thierry, Dict. fr. lat. dans DG); ca 1576 bisque (J. Le Houx, Chansons du Vau de Vire, II, 13, Ibid.). Orig. obsc.; biscaye semble être le même mot que le nom de la province esp. de Biscaye, et bisque en serait issu, mais aucune indication hist. précise (en dehors de la réputation de ,,Canailles`` des Biscayens, cf. bisquer) ne vient appuyer cette hyp.; à rapprocher peut-être de l'ital. bisca « lieu où l'on joue au hasard, tripot » xvies., qui semble tiré d'un plus anc. biscazza « id. » attesté en lat. médiév. d'Italie biscatia, 1244 (DEI), ainsi que du lat. médiév. d'Italie biscator « joueur » 1260-67 (Stat. Bonon., t. 3, p. 571 dans Du Cange s.v., t. 1, p. 666c), eux-mêmes d'orig. obscure. BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 195; t. 3 1972 [1930], p. 110. |