| ![]() ![]() ![]() ![]() * Dans l'article "BIDON2, ONNE,, subst. et adj." BIDON2, ONNE, subst. et adj. Arg. et pop. A.− 1. Emploi subst. Mensonge, tromperie; chose factice. C'est, ce n'est pas du bidon : Tout ça (geste), tout ça c'est du bidon : le Panthéon, les Invalides, la caserne de Reuilly, le tabac du coin, tout. Oui, du bidon.
R. Queneau, Zazie dans le métro,1959, p. 20. 2. Emploi adj. a) [En parlant d'une pers.] Témoin bidon, médecin bidon. b) [En parlant d'une chose] Chèque bidon, bureau bidon (A. Simonin, Le Pt Simonin ill., 1957, p. 47); une panne [d'auto] bidon (Esn. 1966); une information, une interview bidon (Voyenne 1967). B.− P. méton. 1. Emploi subst. a) ,,Vieux cheval maquillé`` (Esn. 1966); cf. également Nouguier, Notes manuscrites interfoliées au dict. de Delesalle, 1900, p. 35 et bide1).,,Portefeuille bourré de papier et donné comme plein de valeurs (escrocs 1906)`` (Esn. 1966). ,,Ensemble de trois coupons de drap pliés de façon à compter pour six`` (Esn. 1966). b) ,,Boniment`` (Esn. 1966). Attaquer au bidon (Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop]).,,Toute chose, toute marchandise présentée de manière à tromper celui qui la reçoit`` (Esn. 1966). 2. Emploi subst. et adj. ,,Bluffeur`` (A.-L. Dussort, Des preuves d'une existence, 1927, p. 19, ms. dép. par G. Esnault en 1938; Esn. 1966). ,,Homme de rien`` (Ch.-L. Carabelli, [Lang. de la pègre]). PRONONC. : [bidɔ
̃]. ÉTYMOL. ET HIST. − [1887] p. anal. de forme avec bidon1*, arg. « ensemble de trois coupons de drap pliés de façon à compter pour six » d'apr. Esn.; 1901 (Rossignol, Dict. d'arg., arg.-fr. et fr.-arg., p. 14); d'où [ca 1900] « bluff » d'apr. Esn; 1935 (J. Lacassagne, P. Devaux, L'Arg. du « milieu », p. 16); v. aussi Guiraud dans Cah. Lexicol., t. 16, pp. 66-67).
Peut-être même mot que bidon1*. STAT. − Fréq. abs. littér. : 203. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4, b) 206; xxes. : a) 367, b) 527. DÉR. Bidon(n)ier,(Bidonier, Bidonnier) subst. masc.,,Individu qui vend des coupons de drap à pantalons sur la voie publique. (Coffignon, 57 [lire 1887].) − (...) Il les vend aux paysans un peu ivres, qui ont bidonné. De là le mot`` (L. Larchey, Dict. hist. d'arg., Nouv. Suppl., 1889, p. 24). − 1reattest. 1887 (Coffignon dans Id., ibid.); dér. de bidon2, suff. -ier*. BBG. − Guiraud (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, no16, p. 67. − Rigaud (A.). Commentaires. Vie Lang. 1964, p. 20. |