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BICÊTRE2, subst. masc.
A.− Hospice d'aliénés de Bicêtre (cf. étymol.). Pensionnaire de Bicêtre (Bruant1901).
Loc. fam., vieilli. Il est bon à mettre à Bicêtre. C'est un fou. Échappé à Bicêtre. Homme déraisonnable (Littré-Guérin 1892), extravagant (Lar. 20e).
B.− P. méton., vx. Fripon, mauvais sujet :
J'ai dit cela à mon père qui m'a craché sa malédiction au visage, à ma mère qui s'est mise, la vieille dame, à pleurer et à baver comme cette bûche sur ce chenet. Vive la joie! Je suis un vrai bicêtre! Tavernière ma mie, d'autre vin! J'ai encore de quoi payer. Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 459.
PRONONC. ET ORTH. − Seules transcr. dans Land. 1834 et Littré : bi-sê-tr'. Ac. Compl. 1842 écrit bissêtre ou bissestre. Lar. 20eet Lar. encyclop. admettent bissêtre ou bicêtre. Guérin 1892 emploie comme vedette la forme bissêtre et consacre à bicêtre une vedette de renvoi à bissêtre. Au contraire Nouv. Lar. ill., s.v. bissêtre renvoie à bicêtre. Le reste des dict. donne la forme bicêtre.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1732 pop. fam. « fripon (enfant) » (Trév.). Emploi p. méton. du nom du château de Bicêtre, (commune du Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne) successivement hospice, prison, asile d'aliénés, situé dans la région parisienne, ainsi nommé par corruption pop. du nom de son propriétaire au xiiies., Jean, évêque de Winchester en Angleterre, devenu Vinchestre, Bichestre, Bicêtre; le recours à l'infl. de bicêtre1pour expliquer le passage de V à B (Fouché, p. 568) ne semble pas nécessaire.