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anti-babel (tour d'-) loc. nom. f. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1978 - «A cette tour d'anti-babel, Steiner m'excusera d'apporter quelques moellons, ou du moins quelques gravats.» Etiemble, Peut-on traduire les autres ?, in Le Monde, 24 nov., 25 - J.S.
blanc ivoire loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «La gamme des marrons [...] tons bamboula (tête de nègre), pain brûlé, truffe, bistre [...] antilope, mousmé, caféier [...] pampas, Epernay [...] blancs craie, meunier et ivoire, crème-cire. Joignez à cela les bleus Orient, source, cristal, glacier ; les roses frésias, Manon, cathléya, mousseuse [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
bras (appeler qqn à tour de -) loc. verb. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1587 - «Vous cognoissez Catin, leur soeur ? A ceste heure on l'appelle Mademoiselle de la Grange à tour de bras [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 215 (Jouaust) - P.E.
1623 - «Elle n'est pas ma parente de si loin, luy dit Marsault en s'en retournant, qu'elle ne m'appelle son Cousin à tour de bras [...]» Sorel, Hist. comique de Francion, 109 (Garnier-Flammarion) - P.E.
bâton (ne pas entendre le tour du -) loc. verb. CARACT. "fig." - absent TLF. tour du bâton "profit illicite" : Mat., 1648, Corn. ; L, cit. Saint-Simon ; BEI, Fur.
Compl.L (même texte, ø d)
1587 - «Qui doute aussi qu'il n'y ait quelques capitaines d'infanterie, lesquels estans payez pour cent hommes n'en tiennent pas trente en leurs compagnies, & encores se mocquent-ils des autres qui n'entendent pas le tour du baston, & les appellent lourdauts ?» F. de La Noue, Discours politiques et militaires, 131 (Droz) - P.E.
cloches (jouer aux - d'ivoire et le moine dessous) loc. verb. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «Amusé ; les pages de la chambre du Roy y viennent, le font jouer aux cloches d'yvoire et le moine dessoubs, puis aux piliers où l'on demande "la compagnie vous plaist-il ?", jeu d'enfants de douze et quinze ans. Il y jouoit, entendoit le jeu.» J. Héroard, Journ., 1, 1098 (Fayard) - P.R.
demi-tour n.m. SKI - GR[85] et RSp. (s.v. conversion), ø d ; in Ga [1969] ; absent TLF.
1896 - «En plaine, les demi-tours s'effectuent tout autrement [que les virages].» Le Moniteur dauphinois, 21 mars, 1 - M.J.
1896 - «Les demi-tours s'exécutent comme le montre fort bien la série de dessins ci-dessous, ou [sic] le demi-tour est décomposé en 4 mouvements.» L'Echo des Alpes, 61-62 - M.J.
1903 - «Et puisque nous en sommes au chapitre de la montée, disons tout de suite que lorsqu'on est arrivé au bout d'un lacet et que l'on veut repartir dans une nouvelle direction, on exécute, toujours face à la pente et le dos tourné à la montagne, le demi-tour classique dont nous donnerons plus loin le détail.» R. alpine, 75 - M.J.
1904 - «Demi-tour en plaine [...] malgré son apparence, cet exercice est fort simple : il s'exécute toujours de pied ferme.» Man. d'alpinisme, 540 (L. Laveur) - C.T.
1928 - «Sur une pente douce, il est parfois inutile de faire des demi-tours complets ; un quart de tour suffit. Dans ce cas, on obtient un changement de direction en faisant quelques pas-tournants ordinaires. Les figures 63a et b montrent la façon dont on se cale avec les bâtons, afin de ne pas glisser en arrière.» A. Mooser et M. Bourgeois, trad. : A. Zarn et P. Barblan, L'Art du ski , 111 (Zurich, éd. Bopp) - C.T.
Cf. demi-tour sur ski
demi-tour n.m. MILIT. "mouvement par lequel on se retrouve dans la direction opposée" - FEW (13/II, 52b), GLLF, TLF (demy(-)tour), 1608, De Schelandre ; GR[85], cit. Mac Orlan 1536, in GR[85], correspond à un autre sens ; cf. TLF
1587 - «Or ces six rangs lors que la charge se presenteroit, ne feroient autre chose apres estre arrestez sinon faire un demy tour, & se trouveroient tous en ordre la face tournee vers l'ennemy [...].» F. de La Noue, Discours politiques et militaires, 369-70 (Genève, Droz, 1967) - P.E.
demi-tour (faire -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1912 - «[...] nous voyons un jeune skieur faire également devant nous demi-tour. Il lève bien haut l'un de ses skis et se trouve, en un instant, et après un mouvement qui nous reste mystérieux, avec ses skis complètement retournés ; et il file en souriant dans la direction d'où il était venu.» R. Auscher, trad. : Fendrich, Les Sports de la neige, 80 (Hachette) - M.J.
demi-tour amont loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Demi-tour amont [...] Le demi-tour amont est exécuté essentiellement comme le demi-tour aval, mais on a le bénéfice d'un petit gain d'altitude par le mouvement 2, et d'un gros par le mouvement 3.» J. Selz, trad. : M. Winkler, La Nouv. technique du ski, 31 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
demi-tour aval loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Demi-tour aval (fig. 3). Mouvement 1. Lever le ski aval en avant, placer le bout arrière du ski tout près de la courbure de la spatule du ski amont, de façon qu'il soit un moment vertical. Les bâtons ne bougent pas. [...] Demi-tour amont [...] Le demi-tour amont est exécuté essentiellement comme le demi-tour aval, mais on a le bénéfice d'un petit gain d'altitude par le mouvement 2, et d'un gros par le mouvement 3.» J. Selz, trad. : M. Winkler, La Nouv. technique du ski, 31 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
demi-tour de pied ferme loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «Quand la pente est suffisante pour que les skis glissent en arrière on fait un demi-tour de pied ferme.» Rivas, Petit man. du skieur, 20 (Briançon) - C.T.
1930 - «Mais dans les Alpes, un skieur incapable de tourner serait un empoisonnement en excursion. Sur les fortes pentes il en serait réduit au kick-turn 1 ou aux chutes, pendant que ses compagnons fileraient joyeusement vers la vallée. Emmenez un Norvégien, n'ayant pratiqué le ski qu'en Norvège, en terrain escarpé, par exemple sur le parcours classique Kandahar à Mürren, où les pentes sont fortes et coupées, et la neige en général difficile, et il sera de suite limité aux kick-turns. 1. 'Kick-turn', ou demi-tour de pied ferme.» A. de Gennes, trad. : A. Lunn, Le Ski alpin, 10 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1938 - «Quant à moi, je me débrouille comme je peux, avec des stem-christianias presque tous désespérément 'liftés' pour hâter le retour au parallélisme. J'use même, quelle horreur ! du demi-tour de pied ferme et du dérapage latéral.» La Montagne, n° 297, avr., 112 - C.T.
Cf. kick-turn
demi-tour sauté loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1928 - «Demi-tour sauté. Le demi-tour (180 degrés), accompli au moyen d'un saut-tournant, n'est pas sans utilité ; cependant l'occasion ne s'en présente pas souvent.» A. Mooser et M. Bourgeois, trad. : A. Zarn et P. Barblan, L'Art du ski, 244 (Zurich, éd. Bopp) - C.T.
1930 - «Demi-tour sauté sur une contre-pente. - Choisir une sortie en contre-pente. Avant l'arrêt, faire un saut tournant de 180 degrés et redescendre la pente. La difficulté du demi-tour sauté est qu'on doit planter le bâton juste au bon moment, alors qu'on ne va plus trop vite et pas encore trop lentement. D'autre part, il faut un bon sens de l'équilibre pour rester perpendiculaire à la pente avant comme après le saut.» J. Selz, trad. : M. Winkler, La Nouv. technique du ski, 93 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1931 - «[...] il [...] émaillera [sa descente] d'impressionnants virages ou demi-tours sautés [...]» Ski-Sports d'hiver, n° 1, 16 - M.J.
demi-tour sur ski loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Nous avons parlé plus haut du demi-tour sur ski. Ce mouvement se fait toujours de pied ferme et est fort simple, malgré l'apparence. Veut-on faire demi-tour à gauche, par exemple, sur une pente que l'on gravit en lacet en ayant le sommet à sa droite ? On met tout d'abord la pointe du bâton sur la montagne, à droite, et on prend appui sur le pied droit seul. On élève alors la jambe gauche horizontalement, l'on fait décrire à la pointe du ski un quart de cercle à gauche, et l'on pose le pied droit à plat à côté du gauche. L'on a, à ce moment, une pointe en avant et une pointe en arrière ; le mouvement paraît barbare et torturant, il n'en est rien, je vous assure [...]» R. alpine, n° 3, mars, 76 - C.T.
fait au tour loc. adj. CARACT. "de bonne composition" - FEW (13/II, 82b), 1680, Rich. ; DG, ø d ; absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1672 - «[...] sa lèvre se rabaisse tous les jours : du reste elle est faite au tour ; elle ne crie jamais [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 17 févr., I, 480 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
ivoire adj. COULEUR - TLF, cit. Vailland, 1945.
Add.DDL :
*1900 - «Des rubans Louis XV pékinés, faille et satin, ivoire et coquelicot.» Willy, Claudine à l'école, 267 (Ollendorff) - M.C.E.
*1903 - «Je préfère tout bas la mienne [ma robe] en voile ivoire [...]» Willy, Claudine s'en va, 145 (Ollendorff) - M.C.E.
ivoire n.m. CONCHYLIOL. - FEW (3, 199b), 1849, Besch. ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1775 - «BUCCIN, [...] La famille des buccins contient un grand nombre d'especes de coquilles, tant de terre que d'eau douce. On a donné à celles de mer divers noms qui ont quelques rapport avec leurs formes ; tels sont [...] l'ivoire ou mitre jaunâtre.» Valmont de Bomare, Dict. raisonné univ. d'hist. nat. , (s.v. buccin.)
1803 - Nouv. dict. d'hist. nat., XII, 181 (Deterville) - R. L. rom., 44, 232.
ivoire adj. COULEUR - DDL 16, 1900, Willy [repris in DHR] ; TLF, cit. Vailland, 1945.
1894 - «ROBE de damas ivoire garnie d'un volant de dentelle et d'une torsade velours turquoise.» Almanach Hachette 1895, 315 - P.E.
ivoire végétal loc. nom. m. BOT. TECHNOL. - GLLF, TLF, 1867, Littré ; GR[85], ø d.
1862 - «La douane de ce temps-là [...] fit des difficultés pour laisser pénétrer cette noix inconnue ; à la fin cependant, l'entrée fut permise, et l'objet fut soumis à l'examen de manufacturiers qui trouvèrent que pour plusieurs destinations il pouvait remplacer l'ivoire, que pour certaines il était préférable. On lui a donné le nom d'ivoire végétal ; dans le pays d'origine, c'est le coroso. On en fait aujourd'hui des millions de boutons, et on est parvenu à le colorer de beaucoup de nuances, ce qui permet d'en varier les produits.» M. Chevalier, in R. des deux mondes, t.42, 1er nov., 12 - M.C.
peigne (tour de -) loc. nom. m. non conv. ACT. OBJET "fig. : râclée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1532 - «J'entends bien, dist Pantagruel. Tu es Lymousin, pour tout potaige. Et tu veulx icy contrefaire le Parisien. Or viens çà, que je te donne un tour de peigne !' Lors le print à la gorge, luy disant : 'Tu escorches le latin : par sainct Jehan, je te fera escorcher le renard ; car je te escorcheray tout vif.'» Rabelais, Pantagruel, 34 (Droz) - P.E.
peigne (tour de -) loc. nom. m. non conv. ACT. OBJET "fig. : râclée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• tour de pigne - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1586 - «Je me vouldrois bien faire prebstre, / Mais le Concile trop je crains ; / Il vaut donc mieux venir aux mains, / Et lui donner un tour de pigne, / Pour garder le clos et la vigne [...]» A Monsr Poncet, in P. de L'Estoile, Mém.-journ., II, 380 (Tallandier) - P.E.
souvent (plus - qu'à son tour) loc. phrast. TEMPS - TLF, cit. Céline, 1932 ; R, PR[77], DELF, ø d.
1854 - «PREMIER LIEUTENANT. Ah çà ! le colonel va bien souvent à Paris ! PLANTIN. Plus souvent qu'à son tour. PREMIER LIEUTENANT. Je crois qu'il ne serait pas fâché de passer général.» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 261 (Charpentier) - P.E.
tour n.m. CUIS. - L, PR[67], ø d.
Compl. TLF (mêmes réf., ø texte) :
1680 - «C'est une sorte de table grande et épaisse sur quoi on travaille en patisserie.» Richelet, Dict. - F.R.-R.S.
*1701 - Furetière, Dict.repris dans : Dict. univ. de Trévoux, 1721 - F.R.-R.S.
*1767 - Dict. portatif de cuisine, 15 - F.R.-R.S.
tour n.f. GLACIOL. "de glace" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1757 - «[...] cet amas de pyramides ou de montagnes de glace [...] on voit un amphithéâtre formé par un assemblage immense de tours ou de pyramides hexagones [...]» Encyclopédie, t. 7, 691 (s.v. glacier) - C.T.
tour n.f. GÉOGR. ALP. "de rocher" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1869 - «Devant moi se dressait une tour qui me semblait être le sommet tant désiré [...]» Annuaire du Club alpin suisse, 18 (Bâle et Genève) - C.T.
1897 - «Cette arête [Est, de la Cima delle Lobbie], hérissée de nombreuses tours ou 'gendarmes' impraticables sur leurs deux faces, exigea environ 5 heures de laborieuse escalade [...]» R. alpine, numéro 7, juill., 213 - C.T.
tour (faire un -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "faire une sortie brève" - FEW (13/II, 50a), GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, 1660 ; L, cit. Bossuet ; R, cit. Maupassant.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1609 - «Mais passons jusqu'apres souper, / Qui parest un beau clair de Lune, / Ou au jour faillant, sus la brune, / Pour aller faire un tour de quay.» La Petite bourgeoise, in Sigogne, Oeuvres satyriques, 266 (Bibl. des curieux) - P.E.
*1627 - «Il fault que j'aille faire un petit tour à Marseille. J'iray voir dans les archives de l'hostel de ville [...]» Peiresc, Let., I, 296 (Impr. nat.) - P.E.
*1627 - «Monsieur N. que vous cognoissez comme le pain, y ayant desja fait un tour, desire y retourner [...]» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 24 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
tour (ficher le -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "battre" - E, 18e ; absent TLF. foutre le tour : DDL 32, 1790
1749 - «[...] et puis quand j' suis couché j' vous lâche d' grosses respirations, comme si on m'avoit fiché l' tour [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 116 (Quantin) - P.E.
v. 1762 - «LEANDRE. Pardonés charmante Zisabelle si j'ay fiché le tour t'à Mr vot' père z'et à Gilles c'est pour a celle fin de les renvoyer sain et sauf et que nous puissions parler zun moment.» Beaumarchais, Léandre marchand d'agnus, in Beaumarchais, Parades, 158 (SEDES) - P.E.
1773 - «[rég.] J' savois benn mai qu'i t' fich'roit l' tour.» Le Coup d'oeil purin, 36 (A Tote) - P.E.
tour (foutre le - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rosser" - E (ficher -), 18e ; absent TLF.
1790 - «Je leur ai demandé ce qu'ils étoient venus faire ; ils m'ont répondu : nous sommes venus pour foutre le tour à tous ceux qui ont chié sur la Garde Nationale, passez votre chemin, ça ne vous regarde pas.» Suite de la procédure criminelle, instruite au Châtelet de Paris, II, 2 (déposition CCCXLVIII, Henri Bousmard) (Baudouin) - P.E.
1790 - «[...] il falloit que l'un des deux partis foute le tour à l'autre.» Je m'en fouts, n° 4, 4 - P.E.
1790 - «Tenons-nous ferme, et nous leur foutrons le tour...» Jean Bart, n° 15, 4 - P.E.
1791 - «Un journaliste, brave citoyen nommé Gorsas à foutu le tour au chevalier de S. Luce, vrai pilier de béribi.» Grande colère du père Duchêne contre les lettres-de-cachet, in Je suis le véritable père Duchêne, rue Tibautodé, n° 7, 7 - P.E.
1791 - «Les bougres d'aristocrates n'ont qu'à venir, dit-on tous les jours, nous leur foutrons le tour, Oui, vous leur foutrez le tour.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 29, 5 (EDHIS) - P.E.
tour (jouer un mauvais -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "en parlant d'une chose" - TLF, GR[85], 1848, Chateaub. ; L, ø d.
1841 - «JOLIVET. Elle n'a pas d'appétit, ne dort pas, et se plaint continuellement de maux de tête et d'oppressions ; ça pourrait très-bien lui jouer quelque mauvais tours [sic]. Elle n'a plus de jambes, et par dessus le marché, plus goût à rien. Enfin, si vous voulez que je vous dise, je la crois plus malade encore qu'elle ne se l'imagine ; je vous jure que tout cela n'est pas gai.» H. Monnier, Scènes de la ville et de la campagne, II, 91 (Dumont) - P.E.
tour (ne savoir donner ni - ni botte) loc. verb. non conv. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Je gage bien que ces deux villains bougres n'auriont su ydonner ni tour ni botte, car ce n'étiont que des foutus dindons [...]» Journ. de la Rapée, numéro 2, 5-6 - P.E.
tour (plus souvent qu'à son -) loc. phrast. non conv. TEMPS - DDL 19, 1854, Monnier [repris in DEL] ; BEI, 1894 ; GLLF, TLF (cit.), 1932, Céline ; GR[85], cit. Céline ; FEW (13/II, 52a), 1962.
v. 1798 - «Je r'cevois des darioles / Plus souvent qu'à mon tour : / Mais tout's ces croquignoles / N' valiont pas son amour.» Cadot, Les Amours d'une blanchisseuse, in Recueil de chansons (B.N. Ye 56375-175) - P.E.
1842 - «Entre autres phrases toutes faites - qui se reproduisent plus souvent qu'à leur tour, - comme dit la portière d'Henry Monnier, il faut citer celle-ci [...]» A. Karr, Les Guêpes, IV, 129 (M. Lévy) - P.E.
tour de France loc. nom. m. CYCL. "course" - PR[67], 1903.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1869 - «Le Vélocipède Illustré offre un cordial repas de bienvenue aux voyageurs qui ne craindront pas d'accomplir ce tour de France et d'affirmer la valeur du Vélocipède pour les voyages au long-cours.» Le Vélocipède illustré, 20 mai, 4 - Jeanes, 183.
tour de France loc. nom. m. CYCL. "coureur" - PR[73], ø d ; absent TLF.
1903 - «Et les 'Tour de France' se sont enfoncés dans la nuit.» L'Auto, 9 juill. - Lapaille, 1.
1971 - «Cinq 'Tour de France' dans l'équipe belge pour Mendrisio.» Le Soir, 18 juill. - Lapaille, 1.
tour de France loc. nom. m. CYCL. "coureur" - PR[73], ø d ; absent TLF.
• Tour - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1970 - «Sans autre émoi, les 'Tours' continuent leur promenade accélérée.» Vélo-Sport, 14 juill. - Lapaille, 1.
tour de France loc. nom. m. "/dans le compagnonnage/" - FEW (13/II, 50a), GLLF, DHR, TLF, 1798, Acad.
1789 - «Ce Perruquier connaissait le monde ; il avait déja fait trois fois son tour de France ; il m'apprit dans le courant de notre conversation, qu'il avait frisé tous les Comédiens de Marseille [...].» H. Decremps, Les Petites aventures de Jérôme Sharp, 44 (Champion-Slatkine) - P.E.
tour de main loc. nom. m. ACTION VIE PROF. "aptitude, savoir-faire" - L, cit., 1868 ; GLLF, 1873, Lar. ; FEW (13/II, 51a), 1876, Lar. ; TLF, cit. Grillet, 1901 ; GR[85], cit. Claparède. "opération tellement facile que tout le monde peut l'exécuter" : TLF, 1848, Besch.
1864 - «En même temps qu'on perfectionnait partout les procédés métallurgiques, qu'on en inventait de nouveaux, la pratique s'est vulgarisée. Les fonderies, les forges, les ateliers, ont été partout libéralement ouverts aux élèves des écoles des mines, aux ingénieurs praticiens, aux savans, aux hommes du monde désireux de s'instruire et de voir, et si quelque chose est resté la propriété d'un établissement, c'est ce qu'on nomme si bien, en termes de métier, le tour de main de l'ouvrier.» L. Simonin, in R. des deux mondes, t.54, 15 nov., 519 - M.C.
tour de pilier (donner un -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "refuser de marcher" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1657-59 - «[...] l'Archevesque avoit donné un tour de pillier, et avoit dit à quelqu'un qu'il se trouvoit mal.» Tallemant des Réaux, Historiettes, I, 377 (Gallimard, 1960) - F.N.
tour en l'air loc. nom. m. CHORÉGR. - GLLF, ø d ; absent TLF.
Formule d'approche : 1636 - «Elle est composée de plusieurs batteries de pied, à savoir de trois, de six, de douze, et de demie cabriolle, demie piroëtte, et d'autres tours tant en l'air, et par haut que mezaire, et terre à terre.» Père M. Mersenne, Harmonie universelle, t.2, Traitez de la voix et des chants, Livre second, proposition, XXV, 170 (CNRS, 1963) - E.R.
tour en l'air loc. nom. m. CHORÉGR. - GLLF, ø d ; absent TLF.
1670 - «A peine l'avoit elle achevée [...] que deux des Amours s'envoloyent aux deux Coins de la mesme Ouverture : et que les deux autres, après quelques tours en l'Air se cachoyent, aussi, dans la Nüe [...]» La Gazette, 21 févr - E.R.
vieil ivoire loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «C'est la robe de drap qui paraît être particulièrement consacrée, cet hiver, à l'accomplissement de ce rite mondain : robe de drap craie, biscuit, sable, champagne, vieil ivoire, zénith, algue-marine, gris argent.» La Mode illustrée, 658 - A.Ré.
électionnaire (tour -) loc. nom. m. d'apr. angl. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1784 - «Ces galanteries s'appellent tours électionnaires (electioneering tricks) [...]» Courr. de l'Europe, 6 avr., XV, 219 - Proschwitz, 243.
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