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affaires de conscience loc. nom. f. AFFECT. - GLLF, PR[73], TLF (au sing.), ø d.
1800 - «Affaires de conscience [...] De toutes les affaires qui nous ont occupés depuis douze ans, ce sont celles, sans contredit, dont nous nous sommes le moins inquiétés. On aurait eu trop à faire, vraiment ! Les autres affaires ont empêché celles là.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
caoutchouc (conscience en -) loc. nom. f. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «SOLDE d'une grande quantité de consciences en caoutchouc, ayant appartenu à des députés.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 208 (s.l.n.d.) - G.S.
conscience (double -) loc. nom. f. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1895 - In titre : Trad. : J. Munroe, Double conscience chez un enfant (in Pedag. Semin., III, oct. 1894, p. 182), cité in L'Année psychol. 1894, 1ère année, 595 - M.C.
1923 - «L'étude des phénomènes hypnotiques nous a habitués à cette conception d'abord étrange que, dans un seul et même individu, il peut y avoir plusieurs groupements psychiques, assez indépendants pour qu'ils ne sachent rien les uns des autres. Des cas de ce genre, que l'on appelle 'double conscience' peuvent, à l'occasion, se présenter spontanément à l'observation. Si, dans un tel dédoublement de la personnalité, la conscience reste constamment liée à l'un des deux états, on nomme cet état : l'état psychique conscient, et l'on appelle inconscient celui qui en est séparé.» Y. Le Lai, trad. : Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse, 50 (Payot) - M.C.
conscience (se mettre (du vin, un aliment) sur la -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "l'avaler" - L (cit.), Gc, FEW (2, 1059b), DEL, Marot (prendre sur sa -) ; BEI, 1640, Oudin ; TLF, ø d.
v. 1610 - «Primo, au vin la verité, comme nous disons nous autres latins. Secundo, il est de serment. Tertio, on leve la main en le prenant. Quarto, et pour le mieux on le prend et met sur sa conscience.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 241 (CMMC) - P.E.
conscience crépusculaire loc. nom. f. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1910 - «La demi-conscience, ou conscience crépusculaire, est l'état dans lequel toute la perception de la situation du sujet à un moment donné est réduite à un sentiment générique de l'expérience psychique, mais sans que l'objet particulier qui correspond à cette expérience soit expressément discerné et identifié.» P. Fontana, c.r. : E. Patini, in Journ. de psychol., 7e année, 447 - M.C.
demi-conscience n.f. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1907 - «Lors même que la simulation partielle apparaîtrait, il importerait de se souvenir d'une part que la tendance mythomaniaque est en elle-même morbide, et d'autre part que la demi-conscience n'est pas un phénomène rare en pathologie mentale.» Dr G.-G. de Clérambault, Ivresse psychique, in Annales médico-psychol., II, 402 - M.C.
1910 - «La demi-conscience, ou conscience crépusculaire, est l'état dans lequel toute la perception de la situation du sujet à un moment donné est réduite à un sentiment générique de l'expérience psychique, mais sans que l'objet particulier qui correspond à cette expérience soit expressément discerné et identifié.» P. Fontana, c.r. : E. Patini, in Journ. de psychol., 7e année, 447 - M.C.
dévidement de conscience loc. nom. m. d'apr. angl. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1866 - «Tout ce que nous saisissons même dans notre propre esprit est, comme dit M. Mill, 'dévidement de conscience' (thread of consciousness) [...]» L. Peisse, trad. : J. S. Mill, Système de logique déductive et inductive, I, 67 - Mackenzie, I, 230.
objecteur de conscience loc. nom. m. MILIT. MORALE - R, TLF, v. 1925 ; GLLF, Lex.[75], PR[77], 1933 ; FEW (7, 264a), ND4, 1943, Miéville ; TLF, cit. Cacérès, 1964.
*1932 - Lar. 20e - R.R.
psychologie de conscience loc. nom. f. PSYCHOL. - GLLF, 1947, Lalande ; absent TLF.
1913 - «Les partisans de la pure psychologie de réaction l'appliquent à tout ce qui relève de la psychologie de conscience, et à plus forte raison de la psychologie réflexive ou ontologique, qui sont ainsi confondues sous cette désignation [de 'psychologie métaphysique']. Les partisans de la psychologie de conscience la restreignent au contraire aux deux dernières sortes de questions.» Bull. de la Société fr. de philosophie, numéro 6, juin, 241 - P.E.
sous-conscience n.f. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1895 - In titre : Trad. : C.-Th. Green, La sous-conscience à l'oeuvre pendant l'état produit par les anesthésiques (in Soc. Psych. Res., 1894, mars), cité in L'Année psychol. 1894, 1ère année, 593 - M.C.
1896 - «[...] si l'automatisme est l'effet d'une sous-conscience, chacun de nous doit avoir en lui un moi caché qui le surveille, le reprend, le corrige, l'inspire, et accomplit pour lui la basse besogne des actes vulgaires ; ce n'est pas moi qui mets mes mains dans mes poches, qui marche, etc., c'est l'autre personnalité. Voilà, d'après Pierce, où il faut en venir si on veut avoir une théorie consistante.» A. Binet, c.r., in L'Année psychol. 1895, 2e année, 904-5 - M.C.
1907 - «[...] celui qui, suivant l'exemple de M. Freud et s'armant de patience, va fouiller dans le subconscient de ses malades, et constate que leur mentalité s'améliore au fur et à mesure qu'on retire des profondeurs de cette sous-conscience des lambeaux de souvenirs oubliés se rapportant à des événements les ayant fortement affectés, soutiendra, à juste titre, que l'hystérie repose sur le refoulement de souvenirs pénibles [...]» E. Claparède, Quelques mots sur la définition de l'hystérie, in Arch. de psychol., t.7, 170 - M.C.
1914 - «[...] il pourrait sembler abusif, quand on traite de l'hystérie, d'employer sans cesse et à tout propos le mot inconscient qui ne conserve plus le sens philosophique et illimité qu'il possède dans la psychologie à laquelle les neuropathologistes l'ont emprunté. Il y aurait avantage à créer un terme moins équivoque celui par exemple de sous-conscience.» Dr Ch. Odier, A propos d'un cas de contracture hystérique, in Arch. de psychol., t.14, 201 - M.C.
1920 - «Nous devons noter que si Freud a donné aux tendances sexuelles un rôle de premier plan parmi celles qui forment la trame de notre sous-conscience [...] l'importance de ces tendances dans la genèse des névroses a été reconnue par la plupart des médecins, et leur influence dans la vie de tous les jours est un fait quasi évident.» E. Claparède, in Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse, Introd., 30 (Payot, 1923) - M.C.
supra-collectif adj. ÉCON. POLIT. "qui est hors de la vie collective" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1936 - «[...] là où nos nouvelles formations politiques [...] reconnaîtraient qu'il faut dans une large mesure collectiviser l'économie pour permettre à la personne de mener une vie supra-collective, il [le communisme] entreprend de la collectiviser totalement et de telle sorte que la vie entière de l'être humain se trouve aussi collectivisée.» J. Maritain, Humanisme intégral, 277 (Aubier, 1947) - J.S.
supra-humain adj. VALEUR - TLF, cit. Camus, 1942.
Add.DDL :
*1907 - «CHAPITRE PREMIER L'ART IDEALISTE ET SUPRA-HUMAIN [...]» F. Paulhan, Le Mensonge de l'art, 9 (Alcan) - P.E.
*1921 - «[...] un idéal de légèreté, de rapidité, de prestesse et d'équilibre supra-humain.» E. Vuillermoz, in R. musicale, déc., 50 - P.E.
supra-humain adj. VALEUR - DDL 15, GR[85], 1907, Paulhan ; TLF, cit. Camus, 1942 ; DMC, cit. Chabanis, 1973.
1891 - «[à propos de La Peine de l'Esprit, par M. Pottecher] Mais la Femme-Esprit apparut une dernière fois, se matérialisa, rayonnante de beauté, nue et le visage voilé aux yeux de tous, et le fit mourir, pour avoir préféré, une minute, la réalité douce et tiède de la chair et les baisers d'une petite fille à des promesses de joie supra-humaines !...» C. Merki, in Mercure de France, numéro 13, déc., 365 - M.C.
supra-intelligent adj. CARACT. INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1917 - «[...] l'âme neuve et exempte de préjugés que pourrait avoir un sauvage supra-intelligent sortant de ses Pampas.» M. Simart, in Mercure de France, n° 450, 16 mars, 197-8 - P.E.
supra-littéraire adj. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1953 - «Le miracle de cette transmutation fait du style une sorte d'opération supra-littéraire, qui emporte l'homme au seuil de la puissance et de la magie. Par son origine biologique, le style se situe hors de l'art, c'est-à-dire hors du pacte qui lie l'écrivain à la société.» Barthes, Le Degré zéro de l'écriture, 15-16 (Gonthier, 1965) - J.S.
supra-logique adj. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Il est clair également qu'il [un malade] ne cherche en aucune façon à combattre son attitude vicieuse ; non seulement il l'accepte mais encore cherche-t-il, à l'aide d'arguments supra-logiques et supra-rationnels, à démontrer leur bien-fondé. Il vient dans le service, non pas pour être débarrassé de ses 'obsessions', mais uniquement pour 'se reposer', comme il dit, afin de pouvoir revenir à ses targettes et autres objets du même ordre qui constituent tout le contenu de sa vie.» E. Minkowski, La Schizophrénie, 121-2 (Payot) - M.C.
supra-marxiste adj. PHILOS. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «Ainsi donc la réalité sociale à laquelle le marxisme sert d''auréole' idéologique devient 'supra-marxiste' dans la mesure où elle se vide de toute substance historique [...]» K. Papaioannou, L'Idéologie froide, 136 (Pauvert) - J.S.
supra-parisien adj. HIST. MOEURS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1962 - «Salle supra-parisienne, hier soir, à la générale de l'Opéra d'Aran, de Gilbert Bécaud, au Grand Théâtre des Champs-Elysées : la Bégum, Marlène Dietrich et tout le bazar des grandes premières.» Van Parys, Les Jours comme ils viennent, 26 oct., 543 (Plon, 1969) - J.H.
supra-résidentiel adj. URB. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1969 - «Des terrains qui nous avoisinaient, il allait faire oun paradiso, un quartier supra-résidentiel [...]» Genevoix, Tendre bestiaire, 239 (Plon, 1969) - A.Ré.
supra-social adj. PHILOS. - TLF, cit. Proudhon, 1846 (même texte).
1846 - «[...] la société ne manque jamais, avant d'agir, d'évoquer son génie : comme si elle voulait se faire ordonner d'en-haut ce que déjà sa spontanéité a résolu [...] Cette faculté mystérieuse, tout intuitive, et pour ainsi dire supra-sociale [...] est le fait primordial de toute psychologie [...]» Proudhon, Système des contradictions économiques, Prologue, 26 (Union gén. d'éd., 1964) - J.S.
supra-socialisme n.m. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1847 - «[...] il faut bien que le lecteur se résigne à passer avec nous par l'érudition aride et ténébreuse de la 'genèse', pour s'élever plus tard avec M. Proudhon dans les régions éthérées et fécondes du supra-socialisme.» Marx, Misère de la philosophie, 313 (Union gén. d'éd., 1964) - J.S.
supra-viril adj. SEXOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1896 - «Inversion sexuelle congénitale ou uranisme incoercible toute la vie, sans rapports hétérosexuels, comprenant tous les uranistes a) supra-virils, ultra-virils, mâles et demi, ultra-masculins ; b) virils ; c) efféminés ; d) passifs [...]» M.A. Raffalovitch, Uranisme et unisexualité, 40 (Storck) - P.E.
supra-voluptueux adj. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «Il faut être un artiste doublé d'un fou, un de ces êtres infiniment mélancoliques, aux reins ruisselants d'un poison subtil, à la moelle perpétuellement embrasée par une flamme supra-voluptueuse (oh, cette torture sous le masque !), pour discerner aussitôt, à des signes ineffables - la courbe féline d'une pommette, la finesse d'une jambe duveteuse, et cent autres indices que le désespoir et la honte et des larmes de tendresse me retiennent d'énumérer [...]» E.K. Kahane, trad. : V. Nabokov, Lolita, 28 (Coll. Folio, 1984) - M.C.
suprapolitique, supra-politique adj. POLIT. "qui est au-delà de la politique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1927 - «[...] on ne s'étonnera pas que sans nier l'urgence d'un retour à de saines conceptions politiques, [...] l'Eglise aujourd'hui, non seulement insiste [...] sur son indifférence à l'égard des diverses formes de gouvernement légitime, mais prenne elle-même une attitude de plus en plus apolitique ou plutôt supra-politique.» J. Maritain, Primauté du spirituel, 124-5 (Plon) - J.S.
1939 - «[...] ce qu'elle [l'Eglise] apporte au monde est un bien qui rejaillit sur la vie terrestre des hommes, et qui, - quoique suprapolitique - est d'importance majeure à l'égard de leur progrès politique et social [...].» J. Maritain, "L'Eglise catholique et le progrès social", in J. Maritain, Raison et raisons, 295 (Egloff, 1947) - J.S.
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