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accroche-coeur n.m. COIFF. - GLLF, Lex.[75], 1837, Th. Gautier ; TLF, cit. Th. Gautier, 1858 ; L, FEW (16, 403b), 1863 ; DG (néol. ; -coeurs), R, ø d. la date de 1837, dans FEW, BW6, ND4, PR[77], concerne les favoris
1827 - «[...] occupons-nous maintenant des accroche-coeur. On donne ce nom à la petite mêche [sic] de cheveux qui se trouve tout auprès du pavillon de l'oreille : autrefois on la taillait carrément en la ramenant sur le coin de la joue ; on l'a coupée ensuite en pointe, et à présent on en fait un petit crochet, ou petite boucle à laquelle on met aussi une papillote.» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 131 (Roret) - M.C.E.
aimer qqn comme son coeur loc. verb. AFFECT. "aimer au plus haut point" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1604 - «"Comment l'aimez vous [l'infante] ?" Resp. "Comme mon coeur".» J. Héroard, Journ., 1, 532 (Fayard) - P.R.
barbouiller le coeur loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - TLF, 1845, Besch. ; GLLF, Zola ; PR[67], ø d.
1839 - «Ah ! ça /une chanson/ et le roulis, ça barbouille drôlement le coeur !» Cogniard frères et Muret, Les Bamboches de l'année, ix - P.W.
*1848 - «Faire mal au coeur, le soulever, au propre et au figuré.» Bescherelle, Dict. , (s.v. barbouiller)figure dans : La Châtre, 1852 ; Landais, Suppl., 1859 ; Lar. GDU, 1866.
barbouiller le coeur loc. verb. non conv. SANTÉ "donner la nausée" - TLF, 1845, Besch. ; GLLF, Zola ; PR[67], ø d.
1839 - «Ah ! ça /une chanson/ et le roulis, ça barbouille drôlement le coeur !» Cogniard frères et Muret, Les Bamboches de l'année, ix - P.W.
*1848 - «Faire mal au coeur, le soulever, au propre et au figuré.» Bescherelle, Dict. , (s.v. barbouiller)figure dans : La Châtre, 1852 ; Landais, Suppl., 1859 ; Lar. GDU, 1866.
barbouillé (avoir le coeur -) loc. verb. non conv. SANTÉ "avoir la nausée" - TLF, cit. Zola, 1877 ; GLLF, Gide ; PR[67], ø d.
*1904 - «Pas trop bien, Auguste, j' ai le coeur tout barbouillé. C'est comme ça toutes les fois que je vais dans le tramway : ça me porte sur le coeur.» P. Berton et C. Simon, Zaza, I, iv - P.W.
bouche en coeur (faire la -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - L, DG, GLLF, DELF, GR[85], ø d la bouche en coeur : TLF, cit. Huysm., 1876 ; GLLF, cit. Daudet ; Lex.[79], ø d
1804 - «DUHAZARD [...] c' n'est pas à madame Jocrisse qu'il en veut. MANON. Et à qui donc ? DUHAZARD. A vous, mam'zelle Manon, je l'ons reluqué une fois, qui vous faisait la bouche en coeur et l'oeil de carpe, et si ça lui arrive encore, il verra...» Sidony et Servières, Jocrisse suicide, 3 (Masson) - P.E.
coeur ((avoir) le - sur la main) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - FEW (2, 1173b), DEL, BEI, 1779 ; L, ø d ; TLF, cit. Zola, 1880 ; GR[85], cit. Barbey d'Aurevilly.
1763 - «Cette femme était haute en verbe et parfaitement en gueule, elle avait le coeur sur la main et la main propre à faire le coup de poing ou à jeter un pavé sur le premier venu qui aurait mal parlé de ses merlans ou des ouïes de ses plies.» Du Laurens, L'Arétin moderne, 185 (Bibl. des Curieux) - P.E.
coeur (avoir du - à l'ouvrage) loc. verb. ACTION AFFECT. - GLLF, 1857, Baudelaire ; L, ø d ; TLF, cit. Bernanos, 1927 ; R, PR[77], DELF, ø d avoir le - : Lex.[75], DELF, cit. Cendrars ; R, TLF, ø d
• remettre le coeur à l'ouvrage - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «LOLOTTE. Faut travailler, dà, pendant c' temps-là ; car c'est pour vous r'mettre l' coeur à l'ouvrage.» Beffroy de Reigny, Nicodême dans la lune, 5 (Chez l'auteur) - P.E.
coeur (avoir du - à l'ouvrage) loc. verb. ACTION AFFECT. - GLLF, 1857, Baudelaire ; L, ø d ; TLF, cit. Bernanos, 1927 ; R, PR[77], DELF, ø d avoir le - : Lex.[75], DELF, cit. Cendrars ; R, TLF, ø d
1791 - «SUSETTE. Mais gnia pas d' bon sens d'et' triste comm' ça. Comment voulez-vous qu' j'ayons du coeur à l'ouvrage ?» Deduit, Nicodême dans le soleil, 3 - P.E.
coeur (donner du - à l'ouvrage) loc. verb. non conv. ACTION AFFECT. "fig." - GR[85], DEL, ø d avoir - : DDL 19, 1791 [repris in DEL] ; GLLF, TLF et GR[85] (cit.), 1857, Baudelaire ; L, ø d ; BEI, 19e
1786 - «MATHURIN [...] Quand je cultive une rose, je dis : 'Madame la verra ; p't-être qu'all' dira qu'alle est ben belle ; p't-être qu'all' la cueill'ra ; p't-être que, dans son sein, all' la mettra, en pays de connoissances.' Tout ça me donne du coeur à l'ouvrage. Je chante en travaillant, et je travaille mieux.» Guillemain, La Solitude, 9-10 (Bélin et Brunet) - P.E.
coeur (faire le joli -) loc. verb. non conv. CARACT. - L, FEW (2, 1174a), 1863 ; GLLF, cit. Mérimée ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; DELF, 19e ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1810 - «JOLI COEUR. Il fait le joli coeur ; dites, dameret, fanfaron.» E. Molard, Le Mauvais langage corrigé, 158 (Yvernault) - P.E.
coeur (faire le joli -), coeur (faire le joli--) loc. verb. non conv. CARACT. - DDL 32, 1810, Molard ; L, FEW (2, 1174a), 1863 ; BEI, 1867 ; GLLF, cit. Mérimée ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; DEL, 19e ; GR[85], cit. Léautaud.
1761 - «MERCURE. Je veux sçavoir tout-à-l'heure à qui tu peux être, d'où tu viens, où tu vas ? SOSIE. Je vais-là, je viens de là ; j'appartiens à mon Maître. MERCURE. Tu fais le joli-coeur : qu'as-tu affaire, dis, dans cette maison-là ? SOSIE. Et toi, qu'as-tu affaire ici ?» Girauld, Essai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 134 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
coeur (mettre du - au ventre) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - BEI, 1574 ; TLF, cit. Chateaub. ; GLLF, GR[85], DEL, ø d mettre le - : FEW (2, 1175a), DEL, 1574 ; L, TLF, ø d
*1604 - «[...] il vous veut mettre du coeur au ventre, luy qui n'a que le poulmon [...]» La Response de maistre Guillaume au Soldat fr., 13 (s.l., 1605) - P.E.
*1662 - «CRISPIN. Je vous suis. Priez Dieu pour moy. OCTAVE. Quelqu'un vient. Que faisois-tu ? Rentre ! CRISPIN. Je me mettois du coeur au ventre.» R. Poisson, Le Baron de la Crasse et L'Après-soupé des auberges, 112 (Nizet, STFM) - P.E.
coeur (à - ouvert) loc. adv. RELAT. "franchement" - FEW (2, 1173b), 1666, Molière ; L, R, cit. Molière ; TLF, cit. Goncourt, 1862 ; DG, ø d ; GLLF, cit. Arnoux ; DELF, cit. Prévert ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1605 - «Mais afin que tu croyes que ie suis de ta confrarie, ça parlons à coeur ouuert, que ie te donne vn plat de mon mestier [...]» Le Lunaticque à M. Guillaume, 4 (s.l.n.d.) - P.E.
1640 - «à Coeur ouuert .i. franchement.» Oudin, Curiositez fr., 108 (Slatkine) - P.E.
coeur de roi (avoir un -) loc. verb. AFFECT. "être généreux et libéral" - FEW (10, 367a), 1685, Fur. ; L, ø d ; absent TLF.
1672 - «Il est entièrement ridicule que M. de Grignan donne cent écus au secrétaire de M. de Vendôme. Ce n'est pas pour la somme, mais c'est qu'il ne faut pas les accoutumer à prendre tout sur M. de Grignan, qui, avec un coeur de roi, décide tout en prenant sur lui ce qui est en contestation.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 10 févr., I, 473 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
coeur à la Jeannette loc. nom. m. BIJOUT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.croix à la Jeannette : Ls, R, PR[77], 1782, Bachaumont ; L, GLLF, 1867
1833 - «Puis si quelque fille du bourg désirait la croix de cuivre, le coeur à la Jeannette ou le cordon de velours qu'elle portait, elle les lui donnait, heureuse du plaisir qu'elle faisait [...]» Balzac, Le Médecin de campagne, ch. XVII, t. I, 298 (Mame-Delaunay) - M.C.E.
contre-coeur n.m. rég. CONSTR. - FEW (2, 1172a), Encycl. ; DG, ø d ; absent TLF.
1587 - «[Vaud] Pour fayre les contrecoeurs pour les portes de la panneterie.»Comptes, D 234 - GPSR, IV, 281.
déboutonner son coeur loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1781 - «THOMAS. Allons, déboutonnez vot' coeur en faveur de vot' fils. Qu'est-ce que vous risquez ?» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 31 (Cailleau) - P.E.
1815 - «TOINETTE. Déboutonne ton coeur, c'est l' véritable quart-d'heur.» Dubois et Brazier, Le Bouquet des poissardes, 4 (Barba) - P.E.
déboutonné (à coeur -) loc. adv. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Augier, 1853.
1797 - «TURLUTUTU, à part. I' n' parl'ra pas l' premier... il a z-eune dent contre moi, je l' parie... faut li tirer les vers du nez... [...] t'nez, mon Cousin, parlons nous deux à coeur déboutonné [...]» Beffroy de Reigny, Turlututu, empereur de l'Isle verte, 74 (Moutardier) - P.E.
1804 - «Eh ben, faut-y parler za coeur déboutonné ?» Duval, Languille de Melun, 17 (Cavanagh) - P.E.
fortune (faire contre (mauvaise) - bon coeur) loc. verb. CARACT. - FEW (2, 1175a), GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Baron ; TLF, cit. Sand, 1855 ; R, cit. Madelin ; DG, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1643 - «Mais n'importe (cher amy) faictes contre fortune bon coeur et ne gemissez pas dans la crainte [...]» A. Gantez, L'Entretien des musiciens, 42 (Claudin) - P.E.
joli coeur (faire le -) loc. verb. non conv. CARACT. - FEW (2, 1174a), 1863 ; L, ø d ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; GLLF, cit. Mérimée ; DG, ø d ; DELF, 19e ; GR[85], cit. Léautaud.
1840 - «J'attends qui me plaît ! Faites le joli-coeur !» Burat de Gurgy et Gastaldy, Les Deux Filles de l'air, I, x - P.W.
1842 - «JOLI, IE. adj. [...] Joli coeur, se dit familièrement et subst. d'Un homme qui fait l'agréable, qui a de l'afféterie. Faire le joli coeur.» Complément Acad.aussi dans La Châtre, 1854 - TGLF
par-coeur n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «On s'exerçait hier encore à des suites infinies de phrases, on apprenait des propos pesants comme des chasubles, on pliait sous une sorte de par-coeur.» Aragon, Blanche ou l'oubli, 135 (Gallimard, Folio) - K.G.
poignard (tourner à qqn le - dans le coeur) loc. verb. RELAT. "fig." - GLLF, 1736, Volt. ; FEW (8, 512b), L, Volt. ; absent TLF.
1671 - «[...] si quelqu'un m'eût tourné un poignard dans le coeur, il ne m'auroit pas plus mortellement blessée que je l'étois de cette pensée.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 15 avr., I, 258 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
sans-coeur n.m. non conv. CARACT. "homme insensible" - TLF, 1830, Monnier ; L, FEW (2, 1175a), GLLF, Lex.[79], GR[85], 1863.
1819 - «Sans-coeur, s. qui n'a pas de coeur, de sentiment, d'honneur, de pudeur ; fainéant. popul. très-usit. au masculin.» Boiste, Dict. - P.W.
soulever v.tr. arg. ARG. CRIMES "voler" - E, GLLF, 1828, Vidocq ; FEW (5, 274b), 1867, Delv. ; Rs, cit. Queneau ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1790 - «Une société de BOUGRES, dans toute la force du terme, a choisi pour théâtre de ses exploits les galeries de bois du Palais-Royal. Les tireurs au mur, pour ne pas dire les enculeurs acostent comme de raison les membres de cette société, et tandis qu'ils jouent de la flûte à bec, leurs ganimèdes profitent de leurs transports passionés, et leur soulèventargent et bijoux.» Jean Bart, numéro 100, 4 - P.E.
soulever qqn à qqn v.tr. non conv. RELAT. "enlever qqn à qqn" - TLF, cit. Bruant, 1901 ; GLLF, 1964 ; GR[85], ø d.
1799 - «Mad. ANGOT. Manon ! la fille de Cloutier, Manon qui a t'épousée Cadet, et qui, après quatre ans de ménage, l'a planté là pour suivre Blanchet, qui l'a soulevée à son maître...» [Aude et Hapdé], Cadet Roussel misantrope et Manon repentante, 34 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
trompe-coeur n.m. AFFECT. - TLF, cit. Roy, 1953 (même texte).
1953 - «C'est ici le triomphe du trompe-l'oeil, quand tout le roman français, de Madame de Lafayette à Balzac, de Stendhal à Aragon, du Chrétien de Troyes du Chevalier au Lion au Gobineau des Pléiades, est au contraire le triomphe du trompe-coeur.» Cl. Roy, Le Commerce des classiques, 236 (Paris) - B.K.
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