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affaire (toute - cessante), affaires (toutes - cessantes) loc. phrast. ACTION TEMPS - FEW (2, 615a), 1666, La Fontaine ; L, cit. La Fontaine ; TLF, 1694, Acad. ; DG, ø d ; DELF, cit. Sergent [1946] ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• tous affaires cessans - absent TLF.
1542 - «Nous à ces causes vous mandons, commettons et enjoignons par ces présentes, que [...] vous ayez à toute diligence et tous autres affaires cessans, à procéder rigoureusement et sans déport contre lesdits personnages qui se trouveront de la qualité et condition dessusdite [...]» Let. patentes, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XII, 786 - P.E.
ancienneté (de toute -) loc. adv. TEMPS - FEW (24, 639a), 1549, Est. ; TLF, cit. Mme de Staël, 1817 ; GLLF, GR[85], ø d.
v. 1496 - «Et fault entendre que, de toute ancienneté, ilz estoient partisans de la maison d'Arragon [...]» Commynes, Mém., III, 72 (Champion) - P.E.
1515 - «[...] le procureur d'icelle ville prend et de toute ancienneté a accoustumé prendre de nostre procureur général, substitution [...]» Let., in Recueil gén. des anciennes lois fr., XII, 35 (Plon) - P.E.
1534 - «de toute memoyre et ancienneté aviez, toy et tes peres, une amitié avecques luy [...]» Rabelais, Gargantua, 184 (Droz) - P.E.
belle (ma toute -) loc. nom. f. non conv. T. AFFECTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1814 - «LE CHEVALIER. Enfin je vous rencontre, ma toute belle!» Théaulon, Dartois, Brazier, La Vénus hottentote, 9 (Martinet) - P.E.
1857 - «Ma toute belle, me disait-elle encore hier, comment se fait-il que votre mari [...] éprouve la moindre sympathie pour des gens complétement dépourvus de style et de fantaisie comme ce Colimard ?» H. Monnier, Mém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 224 (Libr. nouv.) - P.E.
boutique (et toute la -) loc. non conv. PHRASÉOL. - DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
v. 1714 - «[...] bref, cela va comme une Genealogie, le Pére engendre le Fils, le Fils en fait d'autres, tant d'Enfans ont des Freres, des Soeurs ; d'eux viennent les Niéces, les Oncles, les Cousins, & toute la boutique : & toute cette boutique a pour Grand-pere le premier de la famille.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 246 (Droz) - P.E.
course (à toute -) loc. adv. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Puis, à toute course, en ramasse debout ou à grandes enjambées suivant la pente, nous dévalons vers le refuge, sans prendre la peine de sonder les ponts, en sautant les crevasses.» R. alpine, vol. 31, numéro 3, 101 - C.T.
crête (à toute -), crêtes (à toutes -) loc. adv. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «L'arête se rétrécit encore et, sur ses deux versants, se flanque de précipices. On a tendance à se porter à gauche où les pentes sont moins raides, mais où la roche désagrégée est d'un appui peu sûr ; aussi Barrau, d'un air furieux, commande-t-il : 'A toute crête !...'» Annuaire du Club alpin fr. Année 1883, 510 (Paris) - C.T.
1922 - «Un col profond sépare le Pic de Baborta de celui de Sullo, nous l'atteignons. De là, à toute crête vers le sommet ...» La Montagne, numéro 151, mars-avr., 39 - C.T.
1968 - «Avec le jour, le vent se lève et il nous donne quelques soucis, car notre itinéraire sera, tout le long du jour, à 'toutes crêtes', du pic de la Vache au col de la Fénestrelle, à travers cols et sommets pendant de longues heures.» La Montagne et alpinisme, numéro 69, oct., 327 - C.T.
journée (toute la sainte -) loc. phrast. non conv. TEMPS - TLF, cit. Journ. des Halles, 1790 (même texte) ; GLLF, DELF, mil. 19e, Baudelaire ; FEW (11, 150a), 1875, Lar. ; Lex.[75], cit. Gobineau ; R, cit. R. Rolland ; PR[77], ø d.
1790 - «[...] celui qui va toute la sainte journée courir le pavé de Paris, qui dîne ben, va ensuite motionner dans un caffé, faire la belle jambe au Palais-royal et va le soir reluquer les femmes [...]» Journ. des Halles, numéro 2, 4 - P.E.
miel (être tout - et toute douceur) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1872 - «Le révolutionnaire [Blanqui] est tout miel et toute douceur ; à côté de lui, ses fidèles : Tridon, qui devait mourir d'épuisement en laissant sa fortune à son collaborateur Eudes ; Regnard le théophobe [...]» R. Simon, in Le Gaulois, 16 févr., B.N., Mss., nouv. acq. fr., 9592/3, 71 recto - J.Hé.
piquer un somme loc. verb. non conv. SANTÉ - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1886 - «Et comme je tombe de fatigue, je vais piquer un somme dans ce coin.» Vallès, L'Insurgé, 263 (Ed. fr. réunis, 1950) - B.N.
1892 - Guérin, Dict. des Dict.
porte (n'avoir jamais passé par une - [avec une somme d'argent]) loc. verb. non conv. ARGENT "ne pas posséder une telle somme d'argent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1624 - «CAPITAINE [...] Assûre toy, vilain de quatre races, que ta desobéissance te couste un habit de dix pistoles. GALAFFRE. Vous et elles ne passates jamais par une porte.» Les Ramonneurs, 64 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
1633 - «ALAIGRE. Je crois que dix escus et luy ne passèrent jamais par une porte.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 218a (Laplace, Sanchez) - P.E.
1811 - «RAMPONEAU. Excuse ma surprise ; mais cinquante louis et Taconnet, ne passent pas souvent par la même porte.» Martainville, Taconnet, 33 (Barba) - P.E.
roman-somme n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1939 - «[...] la notion même de roman-fleuve (ou 'roman-somme', ou 'roman-cycle', le nom importe peu) [...]» B. Crémieux, in NRF, numéro 306, mars, 516 - P.E.
réflexion faite (toute -) loc. PHRASÉOL. - FEW (10, 192a), GLLF, DHR, 1788, Féraud ; TLF, cit. Ambrière, 1946.
1746 - «J'avois ce projet dans la tete avant lui mais ie ne l'avois pas encore dit. C'est que, toute reflection faite, elle me couteroit autant en couvent qu'ici.» Mme de Graffigny, let., 21 oct., in Helvétius, Corresp. gén., I, 223 (University of Toronto Press) - P.E.
1762 - «Je crois que toute réflexion faite, Madame votre mere se sera trompée [...]» [Dulaurens], Le Balai, 108 (A Constantinople) - P.E.
1768 - «Le Bohémien [...] lui ajoute [...] que, toute réflexion faite, il est pourtant essentiel qu'il en soit prévenu [...]» Mém. secrets, IV, 80 (Adamson) - P.E.
somme géométrique loc. nom. f. MATH. - TLF, cit. Cartan, 1932 ; GLLF, 1964, Lar. ; GR[85], ø d.
1845 - «J'appelle somme géométrique d'un nombre quelconque de lignes a, b, c... données en grandeur, direction et sens, une ligne égale et parallèle au dernier côté d'un polygone dont les autres côtés sont a, b, c,... placés bout à bout, chacun dans son sens propre.» De Saint-Venant, in C.r. de l'Acad. des Sciences, t.21, 620 - P.P.
1862 - «Si, pour exprimer que la vitesse V est le dernier côté du polygone formé par les lignes qui représentent v, v', v'',... en grandeur, en direction et en sens, nous nous servons de la notation symbolique [...] nous dirons avec M. de Saint-Venant que V est la somme géométrique des longueurs v, v', v'' [...]» H. Résal, Traité de cinématique pure, 18 (Mallet-Bachelier) - P.P.
toute-beauté n.f. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1891 - «[...] quelles sont les forces à marier pour inventer la Toute-Beauté ?» Saint-Pol Roux, let., 17 mai, in J. Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, 150 (Charpentier) - R.R.
éreinte (à toute -) loc. adv. non conv. MESURE "à outrance" - absent TLF
Add.DDL :
*1790 - «[...] je ne pus m'empêcher de rire d'entendre des applaudissemens à toute érainte [sic] [...]» Jean Bart, n° 60, 7 - P.E.
Compl.FEW (10, 250a) (1793)
*1793 - «Louvet [...] fout de l'encent par le nez à toute éreinte à son protecteur Rolland [...]» Dialogue entre le père Duchêne et Carra, 7 (Duplain) - P.E.
*1807 - «EREINTE (A toute) n'est pas français. Ne dites pas, Il lui en a donné à toute éreinte. Il l'a battu à toute éreinte. - Il l'a battu à outrance, à toute outrance.» J.F. Michel, Dict. des expressions vicieuses, 83 (Nancy) - P.E.
éreinte (à toute -) loc. adv. non conv. MESURE "à outrance" - DDL 32, 1790, Jean Bart ; FEW (10, 250a), 1793 ; absent TLF.
1773 - «Un Jolicoeur qui tout étripe, / Avec un autre ferrailleur, / Et puis un Saint-Jean racoleur, / Se sont pris aux forts de la halle, / Tous chiens plus méchans que la gale, / Qui n'ayant sabre à leurs côtés, / Sur mes meubles se sont jetés, / Pour leur lancer à toute éreinte ; / Je viens vous en porter ma plainte.» Les Porcherons, 46 (Jouaust) - P.E.
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