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post-soixante-huitard adj. SOCIOPOLIT. - TLF, cit. L'Express, 1982.
1978 - «Avec une intrigue - fil conducteur tournant autour d'un terroriste - Rare de voir ce personnage traité par un jeune réalisateur. Contradictions internes d'un journal gaucho-anar -, un certain romantisme, un ton post-soixante-huitard.» H. Béhar, in Première, numéro 22, nov - P.M.
1980 - «Taizé, dans la conscience des jeunes Français post-soixante-huitards, c'était bien autre chose, et la rectification, la normalisation pourrait-on dire, ne s'est pas faite sans mal.» P. Benquet, in Le Monde dimanche, 23 nov., VI - AFC
présoixante-huitard, pré-soixante-huitard adj. SOCIOPOLIT. - TLF, cit. Le Nouv. Obs., 1976 (même texte).
1976 - «Le résultat, d'un strict point de vue politique, tient du prodige puisqu'il n'y a pas si longtemps encore Lénine parvenait à rassembler sur son seul nom les hommages des bureaucraties d'Etat soviétique et chinoise, ceux d'un certain gauchisme pré-soixante-huitard et ceux, très hautement proclamés, de la gauche humaniste soucieuse de monnayer son antistalinisme par une allégeance redoublée à la religion originelle.» J.-P. Enthoven, in Le Nouv. observateur, 12 janv., 58 - AFC
quinze adj. ORGANISATION/RELATION "quinzième" - L, GLLF, 1869 ; GR[85], TLF, ø d.
1585 - «[...] vous aurez Pline, lequel, au septiesme livre de son Histoire naturelle, chapitre quinze, met en fait que, si la femme ayant ses moys s'approche d'un vin nouveau, il enaigrira [...]» Cholières, Oeuvres, I, 313 (Jouaust) - P.E.
1694 - «Quinze. adj. [...] se dit aussi pour quinzième. Grégoire quinze, Pape.» Dict. de l'Acad. fr.aussi dans : Dict. univ. de Trévoux, 1752 ; Boiste, 1803 ; La Châtre, 1854 - TGLPF
v. 1717 - «Qu'il nous conserve Louis Quinze / Jusqu'en sept cent quatre-vingt-quinze [...] Si Louis Quinze on enterrait, / Philippe en France règnerait, / Landerirette.» E. Raunié,  Chansonnier historique du XVIIIe siècle , II, 136 et 260 (Quantin) - P.E.
1724 - «Au désespoir d'entendre dire / Que Loüis quinze, nôtre sire, / Du beau sexe fait peu de cas [...]» Mém. pour servir à l'hist. de la Calotte, II, 109 (Aux Etats calotins) - P.E.
1734 - «Louis quatorze et Louis quinze [...]» Voltaire, Let. philosophiques, I, XLIX, note 3 (Hachete, STFM) - P.E.
1744 - «Dieu, bénis Louis-Quinze, / Et la reine et leurs enfants ! / Je retrouvons ce bon prince / Bien gaillard et bien portant.» Piron, Oeuvres posthumes, 323 (Dentu) - P.E.
1756 - «Je me nomme encor roi de France, / Je le suis. - Eh ! oui, lui répond-on, / Dans le fond tu l'es comme je danse : / Louis Quinze a la chose et le nom.» Piron, Complément de ses oeuvres inédites, 239 (Sartorius) - P.E.
1761 - «Exemple : LOUIS QUINZE est né à dix heure [sic] du matin le 10 février 1710. Il n'y a pas un nom de nombre dans cette phrase qui ne donne une époque. C'est par tout le même sens.» B. d'Aubigny, in Mercure de France, août, 140 - P.E.
1770 - «Article quinze, Entrées, Places, & Sorties des Acteurs.» Restif de La Bretonne, La Mimographe, table, 9 (Slatkine) - P.E.
quinze n.m. CHRONOL. "dans une date" - GLLF, av.1719, Mme de Maintenon ; DHR, déb.18e ; TLF, ø d.
1659 - «Fait le quinze de Martius, / Qui des mois est le tertius.» J. Loret, La Muze hist., III, 34 (Daffis) - P.E.
1660 - «Fait, d'une main assez agile, / Le quinze May, grande vigile.» J. Loret,  La Muze hist., 204 - P.E.
1669 - «Je vous ai donné avis par ma dernière des deux lettres de change qui vous doivent être présentées le six ou le sept de juillet, payables au quinze ; la seconde n'est que de trois mille sept cents livres [...]» Cardinal de Retz, Oeuvres, VIII, 274 (Hachette) - P.E.
quinze n.m. JEUX CARTES - TLF, 1680, Rich. ; GLLF, DHR, 1711, Mme de Maintenon.
1677 - «Il y avoit plus d'un an qu'il me persecutoit pour me montrer à joüer au Quinze ; et, quoy que je m'en défendisse vaillamment en luy disant que je ne sçavois que trop de jeux pour perdre mon argent, il vouloit absolument que j'apprisse à joüer au Quinze : de sorte qu'un jour, m'ayant trouvé les cartes à la main dans un lieu où j'allois joüer tous les jours, il me pria tant de luy faire ce plaisir, qu'autant pour luy complaire que pour me delivrer de son importunité, j'appris à joüer au Quinze.» C. Dassoucy, Aventures burlesques, 302 (Garnier) - P.E.
quinze-seize n.m. TEXT. - FEW (2, 1479a), mention isolée, Scribe [av. 1861] ; absent TLF.
1779-87 - «Nom qu'a longtemps porté le gros de Tours parce que sa largeur était des quinze seizièmes d'une aune. Fort usité dans l'ameublement sous le règne de Louis XVI, sous le premier Empire et la Restauration, le quinze-seize a été à peu près délaissé depuis cette époque et n'est plus guère en usage. A leur apparition, les rideaux et les tentures de quinze-seize eurent une grande vogue. On les voit figurer dans nombre de ventes de premier ordre ; nous citerons notamment : la Vente de la baronne d'Oppède (9 août 1779), la Vente du duc de Villars (4 janvier 1780) [...] la Vente du duc d'Orléans (27 août 1786), et enfin la Vente de la marquise de Liré (13 mars 1787). Etc.» Havard, Dict. - M.C.E.
1829 - «Les rideaux sont en quinze-seize, pareils à la tenture de la chambre [...]» E. Dupré de Saint-Maure, L'Hermite en Russie, ch. XXXI, t. II, 24 (Pillet aîné) - M.C.E.
*1895 - «Etoffe de soie, sorte de taffetas qui avait en largeur quinze seizièmes de l'aune.» Guérin, Dict. des Dict., Suppl - M.C.E.
*1901 - «Ce 'quinze-seize' blanc des fenêtres, il fait un bruit de zinc froissé ...» Willy, Claudine à Paris, 45 (Ollendorff) - M.C.E.
soixante-huitard adj. SOCIOPOLIT. 
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1970 - «'Pourquoi l'Amérique' est une lecture possible de l'histoire des Etats-Unis, durant les trente années qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale. A sa manière, un film idéologique glorifiant le réformisme. C'est une première originalité dans cette époque soixante-huitarde.» G. Suffert, in L'Express, 20 avr., 92 - AFC
*1974 - «[...] un dialogue pesant où alternent les niaiseries snob de la jeune gourde et les anathèmes soixante-huitards d'Eric.» J. Mourgeon, in Les Nouvelles littéraires, 21 janv., 21 - K.G.
*1975 - «Aujourd'hui, on verse dans l'excès contraire, à l'opposé de cet esprit soixante-huitard. Désormais, on soupçonne la jeunesse de tous les défauts : la paresse, la violence, l'arrogance, voire ce qu'on pourrait appeler le 'vieillisme', le mépris des personnes âgées.» R.-G. Schwartzenberg, in Le Monde, 19 nov., 11 - AFC
*1976 - «A mesure que la petite flambée soixante-huitarde s'estompe dans nos mémoires, à mesure que le pouvoir des maîtres retrouve son régime de croisière, on peut observer en France, sur le devant de la scène théorique, d'étranges phénomènes [...]» Le Nouv. observateur, 19 janv., 9 - AFC
soixante-huitard n.m. SOCIOPOLIT. 
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1973 - «Las, vint 68 ! Un peu de bon sens obligea les gens sérieux à faire le départ entre de sympathiques chimères et la survie de la nation [...] Ensuite, les défenseurs de la légalité eurent bonne mine : on les traita de fascistes. Et les soixante-huitards, déconfits, se firent les historiens de leur révolution pour rire.» F. Nourissier, in Le Point, 24 déc., 24 - AFC
*1975 - «Le gauchisme, l'agitation révolutionnaire, dont les 'soixante-huitards' ont longtemps attisé les braises - chaque année plus froides -, n'étaient soutenus par aucune pédagogie des luttes, qui parte des problèmes concrets, des conditions de vie et de travail de ceux à qui l'on s'adressait, pour démontrer la possibilité et la nécessité de solutions globales.» P. Guidoni, in Le Nouv. observateur, 7 juill., 26 - AFC
*1976 - «On appelle 'quarante-huitards' les orateurs de 1848, vieilles barbes du conservatisme de gauche. On commence en 1975, à nommer 'soixante-huitards' les anciens combattants d'un mai vieux de sept ans et demi.» D. Desanti, in Le Monde, 23 janv., 17 - AFC
soixante-huitarde n.f. SOCIOPOLIT. - TLF, ø d.
1978 - «Soldates de 2e classe, les femmes n'ont pas occupé en mai 68 le devant de la scène. Pourtant, le féminisme est, de toutes les subversions idéologiques issues du printemps chaud le mouvement le plus fécond. Quatre soixante huitardes retrouvées témoignent.» P. Jacques, in F magazine, mai, 46 - AFC
1979 - «Il y a quelques semaines, dans ces colonnes même [sic], Christiane Collange écrivait : 'Nous sommes toutes des Iraniennes...' Peut-être, oui... Et tant pis si la formule, déjà usée, doit faire sourire un certain nombre de soixante-huitard(e)s désabusé(e)s ...» F. Kramer, in Elle, 23 avr., 93 - AFC