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amuse-gueule n.m. non conv.  CUIS.  "petits hors d'oeuvre" - GLLF, mil. 19e (?) ; TLF, GR[85], 1946, F. Ambrière ; DMN, av. 1948 ; Lex.[79], 1956 ; FEW (6/III, 281b), 1960, Lar.
1945 - «Amuse-gueules [...]» L'Aurore, 22 nov., 1e [titre d'un article concernant le prix élevé des huîtres et des escargots] - M.B.
barre du cou/col (rompre/casser la - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1794 - «[...] j'ai gardé le lit depuis la dégelée que j'ai reçue au Palais Egalité, redevenu Palais-Royal. Je voulais absolument pincer ce maudit auteur du Tableau de Paris, en vaudeville, qui ne se taira jamais qu'on ne lui ait rompu la barre du col L.A. PitouTableau de Paris, en vaudeville, n° 3, 22 - P.E.
1843 - «Avant qu' la garde m'emmène / J' vas t' casser la barr' du cou. / Attrap', c'est le premier coup !» B. Lamôme, in Paris chantant, 20 (Lavigne) - P.E.
bras (casser les - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - L, cit. P.L. Courier ; TLF, ø d.
1806 - «PLAT-A-PLAT, seul. Quelle perplexité m'accable et me casse les bras ! que dire à celui qui m'envoie pour sonder le terrain. Ma foi ! rien, puisqu'on n'a voulu me rien dire. Quelle infortune malheureuse se prépare pour ce jeune homme sensible, qui ne laisse pas d'être un tant soit peu intéressant ?» Simonnin et BrazierMagot, ou les Quatre mendians, 4 (Maldan) - P.E.
1810 - «JOCRISSE-Valet, avec une sensibilité comique. Eh bien, voilà un trait... vrai... qui m'casse les bras et les jambes !» SewrinJocrisse-maître et Jocrisse-valet, 35 (Masson) - P.E.
bébé (ta gueule, -) loc. phrast. non conv. EXCLAM. "/pour enjoindre à qqn de se taire/" - GLLF, déb. 20e ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1925 - «Ta gueule, bébé ou miniature : tais-toi.» L. ValbertL'Argot en cinq sec, 188 (France-Edition) - P.E.
casse-gueule n.m. non conv.  ACT. OBJET  "correction" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."entreprise hasardeuse" : Lex.[75], PR[77], 1808, D'Hautel ; GLLF, cit. Croisset ; R, TLF, ød ; "lieu obscur et dangereux" : FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel
1791 - «[...] il foutrait par-ci par-là des casse-gueule à droite et à à [sic] gauche, aux mâtins d'aristocrates.» [Robin]Je suis le véritable père Duchêne, moi, foutre, numéro 3, 7 (Impr. de Henry IV) - P.E.
casser v.tr. ADMIN. - TLF, 1690, Fur.
*1867 - «[...] on eût préféré vingt fois laisser casser un agent de ville, casser même un commissaire, plutôt que de mécontenter un influent.» VallèsLa Situation, 17 nov - B.N.
*1868 - «Un sergent de ville cassé pour avoir cassé des gens, je n'en ai jamais entendu parler [...]» VallèsLe Globe, 11 févr - B.N.
casser v.tr. non conv. ARGENT "- un billet, une pièce : commencer à le dépenser" - TLF, cit. Zola, 1901 ; FEW (2, 1433a), 1929, Lar. ; GR[85], ø d.
Compl.GLLF (même texte, ø d)
1877 - «Puis, il achevait de casser la pièce de vingt sous chez François, au coin de la rue de la Goutte-d'Or, où il y avait un joli vin, tout jeune, chatouillant le gosier.» Zola, L'Assommoir, in ZolaLes Rougon-Macquart, t.2, 516 (Fasquelle-Gallimard, 1961) - G.M.-D.
casser (du Viet) v.tr. arg.  ARG. MILIT. - DMC (- du fellouze), cit. Escarpit, 1964 ; absent TLF.
1954 - In titre : R. Guillain, Les erreurs et les malheurs de Dien-Bien-Phu : 'casser du Viet', in Le Monde, 4 mai, in A. ChatelainLe Monde et ses lecteurs sous la IVe République, 164 (2e éd., A. Colin, 1962) - M.C.
casser (j'aurais mieux fait de me - une jambe / patte...) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DEL, ø d ; absent TLF.
1900 - «Ça te ferait plaisir, d'aller à Bougival ? Beaucoup... Rappelle-toi... c'est là que nous nous sommes connus. - Oui... J'aurais mieux fait de me casser une patte, ce jour-là.» A. AllaisNe nous frappons pas, 1007 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
casser (se - (les) bras et (les) jambes à...) loc. verb. non conv.  CARACT.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] j'ai vu de ces travailleurs-là se casser les bras et jambes à dormir... J'en ai vu d'autres roulant une foutue brouette et une pelletée de terre dedans [...]» Jean Bart, numéro 65, 4 - P.E.
casser : je t'en casse loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - FEW, 1752, Leroux ; L, ø d ; absent TLF.
1749 - «[...] j' crois que j' vous vois en rêvant, et tout d' suite je m' réveille pour vous saluer, craque, j' t'en casse VadéLet. de la Grenouillère, 85 (Garnier, 1875) - IGLF
1752 - «Daphnis, Babet : Hé ! faite-nous grace. / Matamor : Oui da, je t'en casse VadéLa Fileuse, xi, 24-5 (Genève, 1757) - IGLF
*1830 - «Il les appelle ses amis !... Je t'en casse, des amis !» BalzacLe Garçon de bureau, XXVI, 342 (SEB) - J.H.-P.W.
casser du grès à qqn. loc. verb. non conv.  RELAT.  "envoyer promener" - L, 1627 ; FEW (2, 1429b), 1656, Oudin ; DG, ø d ; absent TLF.
1624 - «La belle Cyprine / Le tient en ses rais, / Mais elle est trop fine / Luy cassant du grès Le Passe par tout des ponts-bretons. Corrigé et augmenté de toutes les plus belles pieces, n° 30 - F.N.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg.  ARG. MILIT.  ACT. OBJET  "aller à la guerre" - E, 1829 ; DFNC, déb. 19e ; TLF, cit. Zola, 1892 ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1790 - «Je lui dis : camarade, je crois, mille zyeux, que nous n'irons gueres plus nous faire casser la gueule pour la gloire de la Patrie [...]» Je m'en fouts, numéro 4, 4 - P.E.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg. ACT. OBJET  ARG. MILIT. "aller à la guerre" - DDL 19, 1790 ; E, 1829 ; DFNC, déb.19e ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; absent TLF.
• aller se faire casser la tête
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1763 - «Verneuil répondit que, tant que la guerre dureroit, il ne devoit penser qu'à la gloire ; que l'état qu'il avoit choisi demandoit tous ses soins pour tâcher d'y acquérir quelque réputation. Folie que tout cela, répondit M. Pichard [...] aprends plutôt à calculer, nigaud, qu'à t'aller faire casser la tête M.-A. RobertLa Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
casser la gueule (à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "frapper à la tête" - DDL 15, 1723 [repris in DEL] ; BEI, 1764 ; TLF, cit. Flaubert, 1856 ; FEW (4, 315a ; "tuer"), 1932, Acad. ; GR[85], cit. Aragon, 1936.
1648 - «IODELET. Donc... PANCRACE. C'est la vérité que nous deuons sçauoir. IODELET. Vn mot... PANCRACE. Quoy, voudrois-tu des ames radicales / Ou l'operation pareille aux animales. IODELET (en luy voulant fermer la bouche). Ie voudrois te casser la gueule... PANCRACE (en se desbarrassant). On a grand tort / De vouloir que l'esprit s'esteigne par la mort [...]» Gillet de la Tessonnerie, Le Desniaisé, I, iv, in Le Docteur amoureux, 107 (Nizet) - P.E.
Compl.GLLF (av.1701, Boursault)
1683 - «MERLIN. Fatal, naval, régal, sont des mots qu'on excepte. / Pour peu qu'ont [sic] ait de sens, ou d'érudition, / On sçait que chaque Regle a son exception. / Par consequent on voit par cette raison seule... LA RISSOLE. J'ay des demangeaisons de te casser la gueule BoursaultLa Comédie sans titre, 73 (Guignard) - P.E.
casser la gueule à qqn loc. verb. non conv.  ACT. OBJET - TLF, cit. Flaubert, 1856 ; DG, ø d ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1723 - «Si j'en eus cru mon courage /Aprés ce biau grand-marci, / Ma main qui boüilloit de rage / T'eût cassé la gueule aussi.» Complainte de l'amoureux Pierrot, in Recueil de chansons (B.N., Ye 10661), 211 - P.E.
v. 1750 - «Sur l' port avec Manon un jour, j' l'engueusois en façon d'Amour ; Aisément cela se peut croire : Un farot s'en vint près de nous [...] J' veut être un chien Ya coup d' pied, y a coup d' poing J' ly cassis la gueule & la machoire.» Vadé, Recueil de chansons, in VadéOeuvres, IV, 32-33 (Duchesne) - P.E.
1755 - «AIR : Aisément cela se peut croire. [...] J' veux t'être un chien, / A coup d' pied, à coup d' poing, / J' te cas'rai la gueule et la machoire.» VadéPoésies et let. facétieuses, Jérosme et Fanchonnette, 180 (Quantin) - P.E.
1767 - «AIR : Je veux t'être un chien, etc. [...] Je veux t'être un chien, / Y à coups d' pied, y à coups de poing, / J' l'y casserai la gueule & la mâchoire.» TaconetLes Ecosseuses de la Halle, 36 (Langlois) - P.E.
1808 - «AIR Sur l' port avec Manon un jour. [...] L' premier vaurien / Qui m'a dit qu' je f'rais bien, / J'y ai cassé la gueule et la mâchoire.» DésaugiersChansons et poésies diverses, I, 170 (Capelle et Renand) - P.E.
1821 - «AIR : Et y a coups d' pieds, et y a coups d' poings. [...] Il faut, mon vieux, / Pour ses beaux yeux, / Nous casser la gueule et la mâchoire.» Rougemont, Carmouche, FerdinandLe Fort de la Halle, 34 (Quoy) - P.E.
casser le nez (se - (à la porte de qqn)) loc. verb. non conv.  ÉVÉN.  "trouver porte close" - TLF, 1834, Musset ; L, FEW (2, 1429a), 1863 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1827 - «Je me suis cassé le nez samedi à votre porte MériméeCorresp. gén., Suppl., 7 (Privat) - P.E.
casser les vitres loc. verb. ACTION  "agir brutalement" - GLLF, TLF, av. 1778, Rousseau ; FEW (2, 1429b), ND4, 1787, Fér. ; L, DG, ø d ; Lex.[75], PR[77], ø d.
• casser les carreaux
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «[...] il possédait à présent la certitude absolue de la duplicité de Bromstock. Résolu à casser les carreaux, il sortit brusquement de la chambre de repos et alla droit à l'ancien jockey [...]» N. Maillard, L'Aventure transatlantique, in Le Miroir des sports, 17 juill., 75c - G.S.
casser les vitres loc. verb. ACTION "fig. : intervenir sans ménagement, faire scandale" - GLLF, av.1778, Rousseau ; L, cit. Rousseau ; FEW (2, 1429b), TLF, 1787, Féraud ; DEL, 1798, Acad. ; GR[85], BEI, fin 18e casser les carreaux : DDL 17, 1926
1745 - «Chacun d'eux, jure, crie & sacre / Plus correctement qu'aucun fiacre, / Quoique tout fiacre ou charrêtier / Soit grand jureur de son métier. / Or donc, tandis que les belîtres / Incongrument cassent les vîtres, / La Discorde en beau Berlingo / Paroît à leurs yeux tout de go.» [Fougeret de Monbron]La Henriade travestie, 107-8 (A Berlin) - P.E.
corbillard (avoir / faire une tête / gueule ... à caler les roues de -) n.f. non conv. CARACT. "visage sinistre" - TLF, cit. Carabelli ; BEI, mil. 20e ; GR[85], DEL, ø d.
1901 - «LAID [...]Gueule, poire ou tronche à caler les roues de corbillard [...].» A. BruantL'Argot au XXe siècle, 290 - Ch.Be.
1911 - «Ce n'est pas une raison pour que tu fasses une tête à caler les roues de corbillard...» N. CasanovaLe Journ. à Nénesse, 120 (Ollendorff) - P.R.
croûte (casser la -) loc. verb. non conv.  US. ALIM. - GLLF et TLF (- une -), ND4, DELF, DFNC, 1798, Acad. ; FEW (2, 1433b), 1808, D'Hautel ; L, ø d ; PR[77], 1878 ; DG (- une -), ø d ; R, cit. Romains ; Lex.[75], cit. Bernanos.
1781 - «THOMAS, s'asseyant. Allons, Vieux-canon ; v'là un tabouret qui te tends les bras, mon ami. Cassons la croûte [Guillemain]L'Enrôlement supposé, 15 (Cailleau) - P.E.
dessous-de-gueule n.m. non conv. ACT. OBJET "coup de poing" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «Eh, bon Dieu ! monsieur, avec vot' NATION, vous m' fendez les oreilles ... - Qu'eN S... n... [sic] ! faut être chien pour te ... autre chose ... - Chien toi-même, me dit son marcassin, et à l'instant y m' porte un dessous-d' gueule ; mais je lui fous un remplant sur l' batême... patatras... Mamselle Tempéramment qui ne se laisse pas manger l' menton aux mouches faute d'émouchette, / Je veux être un chien, / A coups d' pieds, à coups d' poings, / Lui cassa la gueule et la mâchoire.» [Lemaire]330e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. INJURE - DFNC, fin 19e ; GR[85], v.1900 ; GLLF, TLF, Lex.[79], 1901, Lar. ; FEW (8, 103b), Lar. illustré ; DELF, ø d.
"Mélioratif :" 
1793 - «C'est à tous les pères Duchesne de France ; c'est à toutes les mères Duchesne françaises ; c'est à toutes les gueules d'empeigne, mes amis les sentinelles du peuple [...] que je m'adresse.» Le Rougyff, n° 18, 220e jour de l'égalité, 1a - P.E.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. CORPS "fig. : bouche horrible à voir" 
v. 1748 - «Adieu, figure d'oignon pellé, qu'on ne sçauroit voir sans pleurer ; gueule d'empeigne garnie de clouds de girofle enchassés dans du pain d'épice.» L'EcluseLe Déjeuné de la Rapée, 13 (Haumont) - P.E.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. INJURE "fig. : mauvaise langue" - DArg., 1867, Delv. ; BEI, fin 19e ; GR[85], v.1900 ; FEW (4, 311a), Nouv. Lar. ill. ; TLF, cit. Van der Meersch, 1935 ; DFNC, cit. Botrel ; DEL, ø d.
1760-63 - «LA MERE FANCHETTE. Et Jésus, bonne vierge, Madame, d' la douceur à la façon d' ta magnière semble avis qu' tu ne serois venue z'icy qu' pour prendre leux parti à ces hommes. LA MERE CHAPLU. Qui moi ? Aprens gueule d'Empeigne, qu' la mere Chaplu n'a jamais rien pris à Personne et qu' personne n'a jamais rien pris à la mere Chaplu [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in BeaumarchaisParades, 114 (SEDES) - P.E.
foutre sa main, son poing ... sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1790 - «Le caporal-major [...] m'appelle ainsi sur un ton arrogant : Avance ici, hé ! Je lui demandai s'il comptoit parler à un chien. Il me répliqua : ne raisonne point, ou je te f... mon poingt sur la gueule ; il en fit même le simulacre.» Journ. du Diable, n° 31, 6 - P.E.
1793 - «[...] si quelque luron leur foutoit les quatre doigts et le pouce sur la gueule de ces assassins de la tranquillité publique [...]» Rougyff, n° 14, 209e jour de l'égalité, 2b - P.E.
foutre sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Benjamin, 1915 ; FEW (3, 925a), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], cit. Barbusse ; GR[85], ø d.
1790 - «Si je pouvois leur foutre sur la gueule à tous, je leur renforcerois dans le ventre si durement leurs discours, qu'ils se tairoient bientôt.» [Lemaire]2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
1791 - «[...] je crois que nos Savoyards ne se seroient pas contentés de les faire danser comme des marmottes : ils leur auroient foutu sur la gueule d'un grand goût.» Jean Bart, n° 152, 7 - P.E.
1792 - «Songeons que nous sommes peut-être à la veille d'un grand foutreau, que la guerre nous menace, et que nous devons caramboler les ennemis de la liberté, qui nous foutroient joliment sur la gueule, si nous ne marchions pas contre eux comme un rempart bougrement solide.» [Lemaire]375e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
foutre sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Benjamin, 1915 ; FEW (3, 925a), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], cit. Barbusse ; GR[85], ø d.
• foutre sur le bec
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1796 - «[...] si nous avions cru que durant que nous fouterions sur le bec aux Emigrés, et sur la gueule aux Rois, des tygres à poil doré, auroient étranglé, déchiré et dévoré nos parens, nos amis, la Liberté même ?» Let. de Franc-Libre, soldat de l'armée circo-parisienne, à son ami La Terreur, soldat de l'armée du Rhin, 4 (s.l.) - P.E.
gages (casser aux -) loc. verb. POUVOIR  VIE PROF. "retirer à qqn son emploi ou sa faveur" - FEW (2, 1433b), 1538, Est. ; TLF, 1549, Est. ; GLLF, av. 1660, Scarron ; DEL, 17e, Scarron.
• quasser au gaiges
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1531 - «AEre diruti, Quos quassatos nunc dicimus, antiqui aere dirutos vocabant. Gensdarmes quassés au gaiges R. EstienneDictionarium, 217 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
grès (casser du - à) loc. verb. non conv. POUVOIR "fig. : faire peu de compte de" - L, 1627 ; BEI, 1640, Oudin ; FEW (2, 1429b), 1656, Oudin ; absent TLF.
1615 - «[...] attendu que par vne abondante lignee, nous aurions des Rois à reuendre, qui casseroient du grais à leurs pretentions [...]» Advertissement du sieur de Bruscambille sur le voy. d'Espagne, 11 (s.l.) - P.E.
gueugueule (petite -), gueu-gueule (petite -) loc. nom. f. non conv.  CORPS - TLF, cit. Arnoux, 1960gueugueule : TLF, cit. Verlaine, 1890.
1898 - «J'aurais dû me douter de ce lapin-là !... c'est toujours la même chose : quand nous ne roulons pas les hommes, ce sont eux qui nous roulent !... Non, mais ayez une belle petite gueu-gueule comme ça, pour qu'un sale individu se la paye !»G. de TéramondLa Petite Zaza, I viii - B.T.
1929 - «Je ne sais pas ce qui me retient d'amocher ta large petite gueugueule en or ! Ca viendra.»FochMém., I, 97 (Plon) - CRTLF
1942 - «- dans ce cas-là, je vais lui casser sa petite gueugueuleQueneauPierrot mon ami, 30 (Gallimard) - CRTLF
gueule (avoir une sale -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, 1888, Courteline ; FEW (17, 12b), 1920, Bauche ; PR[72], ø d.
*1903 - «Oui, hein ? J'en ai une sale gueule !... Dame, je viens d'en bouffer de la mistoufle !»J. Lorrain et D. FabriceClair de lune, I, vi - B.T.
gueule (coup de -) loc. nom. m. non conv. EXPRESS. - TLF, cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85] (cit.), 1893, Courteline ; DG, Lex.[79], DELF, ø d.
1790 - «Je ne finirai pas cet article sans donner un coup de gueule à Marat, c'est un vrai chien trop sanguinaire.» [Lemaire]2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
1806 - «Mais l' princ' donn' ed' grands coups d' gueule, / Ça m' tire ed' ma lithurgi'.» Ducray-Duminil, in Le Chansonnier du Vaudeville, II, 92 (Collin) - P.E.
gueule (crever la - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "le battre" - E, 1842 ; BEI, mil.19e ; absent TLF.
1841 - «Ah ! c'est parce que je ne suis qu'un ouvrier que tu ne veux pas boire avec moi ? - Tu méprises le peuple ; - j' te vas crever la gueule A. KarrLes Guêpes, III, 27 (M. Lévy) - P.E.
gueule (en faire une -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, cit. Sartre, 1947 ; GLLF, Mauriac.
1898 - «Ah ! C'est toi, mon petit loup... ben, tu en fais une gueuleG. de TéramondLa Petite Zaza, I, v - B.T.
gueule (fort en -) loc. nom. m. non conv. CARACT. - GR[85], ø d ; absent TLF. adj. : BEI, 1640, Oudin ; GLLF, 1656, Oudin ; GR[85], 1669 ; FEW (3, 733b), Mol.
v. 1624 - «PHILIPPES. Cours, fort en gueule, cours devant chez Dame Claude nous tenir un bon feu prest, la colation sur la table, et les portes ouvertes.» Les Ramonneurs, 87 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
gueule (foutre la - en l'air à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rosser" - DDL 19, 1790, Jean Bart (autre texte) ; absent TLF.
1790 - «[...] en Asie. Quand un ministre mouroit de sa belle mort, ou qu'on lui foutait la gueule en l'air, on couvrait de sa peau le siège de son successeur... [...] On m'y foutra peut-être la gueule en l'air, mais je m'en fouts ; après moi le déluge, triple dieu...» Jean Bart , n° 91, 5 et n° 93, 6-7 - P.E.
gueule (foutre la - en l'air) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "rosser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Cadedis dè Cazalès s'est fait foutre presque la gueule en l'air, et je m'en fouts comme un tonnerre de Dieu. [...] Je te vais foutre douze fois la gueulle en l'air, foutu gredin....» Jean Bart , numéro 57, 3 et numéro 61, 5 - P.E.
gueule (se fendre la -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, cit. Céline, 1936 ; DFNC, cit. Céline ; GLLF, 20e ; Lex.[75], ø d.
1606 - «Et puis ie te permets bien encore ceci, c'est de te resiouyr tellement et par si grand abondance, qu'à force de rire comme les poules de Lombardie iusques au trou du cul, que tu t ' acheue de fendre la gueule iusques aux oreilles, aussi bien ne s'en faut-il plus gueres qu'elle n'i touche [...]» La Victoire du soldat fr., 28-29 (s.l.) - P.E.
gueule de bois (avoir la -) loc. verb. non conv.  SANTÉ - FEW,1907, Lar. ; TLF, cit. Sartre, 1949 ; PR[67], Sartre.
1902 - «Quand t'as la gueule de bois P. VeberLoute, I, iii - E.S.
gueule de Satan loc. nom. f. non conv. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1788 - «A cette énergique apostrophe, le savant répliqua : mais voyez pour voir c'te gueule de Satan, qui fait le Docteu. Encore, si t'y entendoit queuque chose, je dirions ; mais ti y entend, tout comme rien du tout.» [Haudart]Vie et amours d'un pauvre diable, I, 116 (Hilaire) - P.E.
gueule de souris loc. nom. f. CONCHYLIOL. - FEW (4, 308b), 1845, Besch. ; absent TLF.
1742 - Dezallier d'ArgenvilleL'Hist. nat. éclaircie dans deux de ses parties principales, la lithologie et la conchyliologie, 326b - R. L. rom., 41, 425.
gueule noire loc. nom. f. ARG. MINES "mineur" - GLLF, déb.20e ; TLF, cit. Schneider, 1945 ; DHR, ø d.
1894 - «[...] les exploiteurs flanquent à la porte les mineurs trop remuants, sous prétexte que le travail manquait. Ceux qui restaient prièrent la Compagnie de garder tout le monde et de répartir le travail entre tous [...] elle n'en voulut rien savoir. Alors, par solidarité, les gueules noires se foutirent [sic] en grève.» E. PougetLe Père Peinard, 38 (Galilée) - P.E.
gueule-bée n.f. TRAV. PUBL. - L, ø d ; FEW (4, 317a ; gueulebée), 1907, Lar.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1828 - «T. d'hydraul. Décharge d'un bassin supérieur qui fournit une nappe ou un réservoir.» LaveauxDict.figure dans : Landais, 1836 ; Bescherelle, 1848 ; La Châtre, 1852.
*1885 - «Ecoulement d'un liquide.» LamiDict. de l'industrie - P.W.
gueule-de-loup n.f. non conv.  MÉD.  "bec-de-lièvre" - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit., 1977.
1837 - «Cette division congénitale [...] peut consister en un commencement de division, en une division complète, ou bien en l'absence d'une partie assez considérable de la lèvre et de l'arcade alvéolaire supérieure, d'où résulte une difformité de l'ouverture buccale, connue sous le nom vulgaire de gueule de loupC.M. BillardTraité des maladies des enfants, 214 (3e éd.) - C.H.
gueule-de-loup n.f. TECHNOL.  "tuyau qui surmonte une cheminée" - TLF, 2e moitié 18e, Buffon ; FEW (4, 315b), GLLF, 1866 ; L, DG, PR[73], ø d.
1840 - «La cheminée débouchait trop promptement sur le toit, et fumait tant, que nous fûmes forcés de faire mettre une gueule-de-loup à nos frais.» BalzacZ. Marcas, add. init - P.W.
net (casser - comme ...) loc. verb. non conv. POUVOIR "fig." - L, ø d ; GR[85], cit. Zola, 1887 ; absent TLF.
1789 - «Après l'opération, mon ami Target qui n'est pas un sot, a parlé d'impôts, vous les a cassés net comme une pipe, puis vous les a racommodés le plus joliment du monde [...]» [Lemaire]Les Fers brisés, pour servir de supplément aux Vitres cassées, 5 (s.l.) - P.E.
1790 - «Ce Comité est une girouette dont nous sommes les vents : nous le menons d'un leste ! [...] et malheur à lui s'il regimboit, nous le casserions net comme un verre.» Let. de l'honorable Jean Rablu, maître crocheteur, 6 (s.l.) - P.E.
pantoufle (foutre la gueule en -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] je jurons [...] que je lui foutrons [...] la gueule en pantoufle [...]» Journ. des Halles, n° 1, 5 - P.E.
1792 - «foutez-moi la gueule en pantoufle et l'ame à l'envers au premier coquin qui voudroit lui porter la moindre atteinte.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Grand retour du père Duchêne de Coblents, 5 - P.E.
paumer la gueule à loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "frapper" - FEW (7, 509b), PR[72], TLF, 1664, Th. Corneille ; L, DG, Th. Corneille.
• pommer la gueulle
 
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1650 - «Tantost il se pinçoit le nez, / Tantost il se pommoit la gueulle / De telles tapes, qu'vne seule / Eust pû casser cinq ou six dents.»L. RicherL'Ovide bouffon, II, 218 (Loyson, 1662) - J.S.
paumer la gueule à loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "frapper" - DDL 7, 1650, Richer ; FEW (7, 509b), PR[77], TLF, 1664 ; L, DG, R, DELF, cit. Th. Corn. ; GLLF, cit. Dancourt ; DFNC, ø d.
• pommer la gueule à
 - FEW, 1690, Fur.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1649 - «Ianin. Hé ouy, morguienne ie le quitte si tu ne le dy viteman, ie te pomeray la gueule Troisième partie de l'agréable conférence de deux paisans, 4 (Paris) - P.E.
pet-en-gueule n.f. JEUX - FEW (8, 132a), 1534, Rab. ; L, cit. Dancourt ; absent TLF.
Aux 18e et 19e :
• pète-en-gueule
  - FEW, 1868 ; L, ø d ; absent TLF.
1785 - «On fut se mettre à table, et, ayant au moyen de quelque drogue, farci de vent les entrailles de tous les sujets, hommes et femmes, on joua après souper à pète-en-gueule SadeLes 120 journées de Sodome, part. 1, t.2, 25e journée, 129 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
pipe (casser sa -) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - E, Lex.[79], 1855 ; FEW (8, 561b), GLLF, TLF, GR[85], 1856, Michel ; DELF, 19e ; L, ø d.
1791 - «La Franchise. Très-volontiers, mon camarade. Il y a fo... long-temps que je ne t'ai pas vu ; j'ai cru, le diable m'emporte, que tu avois cassé ta pipe. Coeur-de-Roi. Ma foi, ce n'est pas ma faute, j'ai fo... bien fait ce qu'il falloit pour ça ; mais en revanche je suis bien éreinté, j'arrive du diable ; je viens de l'Inde [...]» Le Dîné du grenadier à Brest, 1 (s.l.n.d.) - P.E.
sabot (casser son -) loc. verb. non conv.  ÉROT.  "perdre sa virginité" - FEW (15/II, 43b), 1798, Acad. ; L, ø d ; absent TLF.
1773 - «Nota que ce dernier employait chaque jour de nouveaux moyéns pour subjuguer impérieusement la Belle par les sens : et je dois convenir qu'il aurait mené la chose à-point (tant il est vrai que ce n'est pas le plus souvent la tendresse qui fait qu'une Fille casse-son-sabot, come on dit à Beaune où l'on en porte ; mais le tempérament) ! si la Maman Cocus n'eût veillé ; une Mère vigilante empêche bién des sotises !...» Restif de La BretonneLe Ménage parisien, part. 1, ch. 8, 106 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
taire sa gueule loc. verb. non conv.  EXPRESS. - FEW (13/I, 27a), Villatte ; DFNC, déb. 20e ; R, PR[77], cit. Sartre ; Lex.[75], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1744 - «Je reviens ma chere Catin (bis.) / Du saboulement de Menin (bis.) / Et pour afin que tu n'en doute, / Tiens, tais ta gueule et puis m'écoute.» Vadé, Sur la prise de Menin en 1744, in VadéOeuvres , IV (Duchesne) - P.E.
*1754 - «Mde ENGUEULE gravement. Suzon, tairas-tu ta gueule [P. Boudin]Madame Engueule, 26 (A Congo) - P.E.
*1768 - «MARIE-JEANNE. Eh ! tais donc ta gueule, langue de sarpent, perroquet de la halle. GENEVIEVE. Eh ! parle donc belle et bonne chienne, pourquoi donc que je me tairois ?» La Bourbonnoise à la guinguette, 10 (Robustel) - P.E.
*1774 - «MADAME SAUMON. Tiens, crois moi, tais ta gueule ; quand je parlons, je savons ce que je disons [...]» La Joie des Halles, 1 (Impr. de D'Houry) - P.E.
*1835 - «LOLO. Taisez donc vos gueules, avec leurs places à louer, c'est monotome [sic], c'est canulant H. MonnierScènes populaires, I, 114 (Dumont) - P.E.
va-de-la-gueule n. non conv.  US. ALIM.  "glouton" - FEW (14, 117b), Rs, GLLF, Lex.[79], 1829, Boiste ; TLF, cit. Courteline, 1888.
1819 - «Va-de-la-gueule, s. 2 g. sans pl. personne très-gourmande, toujours prête à manger avidement. fig., ironiq., ignoble. Voy. Gastronome.» BoisteDict. - P.W.