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gonds (sortir de ses -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig."
• sortir des gonds - FEW (12, 126b), GLLF, 1611, Cotgr. ; L, ø d ; absent TLF.
1596 - «M'amye groumeleuse sortira encor des gonds, si l'on continue mes-huy gueres ce jeu de sonnettes faisons nos sermons courts, plait-il ?» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 124 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
oeil : sortir par les yeux loc. verb. non conv. AFFECT. "pour exprimer la satiété" - DDL 32, 1791, Lemaire ça me - : DDL 15, 1832 ; DEL, cit. Flaubert [1850] ; BEI, mil.19e ; GLLF, av.1870, Mérimée ; TLF, cit. Audiberti, 1947 ; FEW (7, 313a ; - des yeux), ø d
1771 - «LA COMTESSE [...] Vous avez là une jolie boîte. LA MARQUISE. Trouvez-vous ? C'est Machard qui me l'a vendue aux étrennes ; mais je la troquerai avant qu'il soit peu, car elle commence à me sortir par les yeux.» Grimm, etc., Corresp. littéraire, philosophique et critique, IX, 360 (Garnier) - P.E.
oeil : sortir par les yeux à qqn loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - TLF, cit. Audiberti, 1947. ça me sort par les yeux : DDL 15, 1832 ; GLLF, av.1870, Mérimée ; FEW (7, 313a ; - des yeux), Lex.[79], ø d
1791 - «[...] cinq ou six moines, à qui la bonne chère et le vin sortoient par les yeux, moururent martyrs, et seront canonisés bientôt [...]» [Lemaire], 120e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
pattes (sortir des - de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - L (- de sa patte), Régnier ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1590 - «Courage, mariniers ! Quelque peu de pirates, / Pour se gauchir de coups, font targue de nos pleurs : / Il faut que nous taschions à sortir de leurs pattes, / Pour quelque jour pouvoir nous rire aussi des leurs.» Stances, in P. de L'Estoile, Mém.-journ., IV, 290 (Tallandier) - P.E.
porte (entrer par une - et sortir par l'autre) loc. verb. non conv. DÉPLAC. - DELF, cit. Proust ; absent TLF.
1619 - «De tout mon gain, et de tous mes larrecins [...] tout s'en estoit allé comme il estoit venu, entré par vne porte et sorty par l'autre, autant gaigné, autant perdu, autant seruy, autant mangé, et du fruittage pour tout gage.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman], Le Gueux, I, 226 (De la Mare) - P.E.
sortir v.intr. ALP. "franchir un passage" - RSp., ø d ; absent TLF.
1905 - «[...] nous sautons une rimaye haute de plus de trois mètres, et nous voici dans le Corridor. 'Nous sommes sortis', comme dit Blanc.» La Montagne, numéro 2, févr., 79 - C.T.
1947 - «Un toit force à sortir sur la droite : petite traversée très déversante, puis, à un piton, on franchit tout droit le surplomb qui domine.» La Montagne, numéro 338, oct.-déc., 76 - C.T.
sortir v.intr. ALP. "déboucher au sommet" - RSp., 1951, Herzog ; absent TLF.
1946 - «A son avis [de Terray], il y a au moins dix fois plus de passages difficiles (IV supérieur à V supérieur) que dans n'importe quelle autre course de sa connaissance. Mais il estime possible de sortir dans la journée.» Alpinisme, sept., 88 - C.T.
1948 - «Là encore certains critiqueront à coup sûr l'idée bien arrêtée au départ de 'faire le plus vite possible' pour sortir le deuxième jour ; certainement nous aurons droit au titre 'd'alpinistes-chronomètre' : dans une face comme celle de l'Eiger, nous le porterons avec fierté.» Alpinisme, 40 - C.T.
sortir v. GÉNÉAL. "[pour une personne], être issu de" - FEW (12, 127b), GR[85], 1640, Corn. ; GLLF, 1642, Corn. ; TLF, ø d.
1633 - «Ie ne suis point sorti d'vn vulgaire Pasteur [...]. Et ie me puis vanter sans parestre menteur / Que ie suis de fort bonne race [...].» Fr. Tristan [L'Hermite], Les Plaintes d'Acante, 12 (Cornély, STFM, 1909) - P.E.
sortir d'en prendre loc. verb. non conv. ÉVÉN. "ne pas être près de recommencer" - FEW (12, 127b), GLLF, GR[85], 1840 ; TLF, cit. Reybaud, 1842 ; BEI, fin 19e ; L, DEL, ø d.
1837 - «EUDOXIE. Ils sont tous comme cela ces artistes de Paris... Quelle tournure ! quelle diction ! ils appellent ça du mordant à Paris... Merci, je sors d'en prendre !» Cogniard frères, Le Café des comédiens, 5b (Magasin théâtral) - P.E.
1837 - «La femme PITOIS. - Désirée Pitois, célibataire, sans aucune espèce de mari... Ah ! ben oui, des maris, je sors d'en prendre.» Le Cabinet de lecture, n° 237, 5 juill., 14b - P.E.
sortir dans la rue du dehors loc. verb. non conv. DÉPLAC. "pour se battre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1767 - «Moi qu'avoit là z'un bon fricot, / Je vous pris mon homme au gavio, / Et lui dis : allons, patronet, va-t'en vendre ton gâteau plus loin, sinon j' te vas donner la féve sur l'oeil. Il vouloit me faire sortir dans la rue du dehors ; mais moi tout de suite, pif, paf, z'on [...]» Taconet, Les Ecosseuses de la Halle, 36 (Langlois) - P.E.
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