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non réalité n.f. PHILOS. - TLF (non-réalité), cit. Bergson, 1907.
*1918 - «La liberté (des philosophes) n'est peut-être autre chose que le sentiment de la fiction, de la non réalité du monde conscient.»Valéry, Cahiers, vol. 7, 81 (Ed. du CNRS, 1958) - J.S.
non-réalité n.f. PHILOS. "absence de réalité" - TLF, cit. Bergson, 1907 ; DDL 7, 1918, Valéry (sans trait d'union).
1846 - «[...] (pas plus que) la diversité des langues n'est un témoignage de la non-réalité de la raison.» Proudhon, Système des contradictions économiques, vol. 1, 376 (Rivière, 1923) - J.S.
v. 1860 - «Je sais bien que, d'après le préjugé régnant, préjugé qui est le vôtre, la beauté semble quelque chose de fort peu de poids, une pure imagination, une non-réalité [...].» Proudhon, La Pornocratie, 6 (Lacroix, 1875) - J.S.
1863 - «[...] les morts, mes voisins, dorment en paix sous les fraîches dalles où leur nom est gravé ; tout est repos autour de moi. Je me reposerai donc. Je laisserai mon âme s'abîmer dans le sentiment de la non-réalité. En attendant que quelque prosaïque incident me réveille, je mâcherai du lotus. [...] chaque personnification se manifeste au moment voulu, traduit avec une certaine affectation l'idée que l'auteur en la créant se proposait de mettre en relief, et se perd dans la foule aussitôt après, sans laisser la moindre illusion sur sa non-réalité, le moindre doute sur son origine et sa mission, toutes deux purement artificielles.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t. 44, 15 avr., 975 et t. 48, 15 déc., 944 - M.C.
perte de/du contact (vital) avec la réalité loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF ; in Moor (- avec le réel) [1966].
1923 - «[...] il s'agit de s'entendre sur ce terme [schizophrénie]. Nous ne le prenons pas dans le sens étendu de Bleuler. Si nous avons surtout en vue, de même que cet auteur, la perte du contact vital avec la réalité, nous ne l'envisageons qu'autant qu'elle s'accompagne d'une symptomatologie bien spéciale qui souvent, il faut bien le dire, fait penser à la démence précoce classique, mais qui est toujours l'expression plus ou moins clairement exprimée d'une activité psychique morbide originellement exempte d'affaiblissement démentiel, - laquelle constitue le fond même de la maladie.» H. Claude, A. Borel et G. Robin, Considérations sur la constitution schizoïde et la constitution paranoïaque, in L'Encéphale, sept.-oct., 481 - M.C.
1926 - «Un facteur d'ordre organique est ainsi pour Bleuler le point de départ de la schizophrénie [...] Ce relâchement [des associations] constitue le trouble mental primitif. Bleuler en fait découler tous les autres. Par contre, il ne fait pas de la perte de contact vital avec la réalité le point central de sa conception. Il ne l'envisage pas ainsi. De là une certaine dualité entre la conception de mon maître et la façon dont je l'avais présentée [...] Quoi qu'il en soit, il paraît utile de remettre aujourd'hui les choses au point, ceci dans l'intérêt même de la discussion. C'est dans ce but que je viens réclamer la paternité de la notion de perte de contact avec la réalité, en tant que trouble essentiel de la schizophrénie.» E. Minkowski, Démence précoce, schizophrénie, schizoïdie, in Annales médico-psychol., I, 259-60 - M.C.
1927 - «Sur bien des points je m'écarte de Bleuler, et plus particulièrement, sous l'influence de Bergson, je vois le trouble initial de la schizophrénie non pas dans un relâchement des associations, mais dans la perte de contact vital avec la réalité ; c'est de cette perte de contact que j'essaie de déduire les symptômes cardinaux et les manifestations les plus caractéristiques de la schizophrénie.» E. Minkowski, La Schizophrénie, 5 (Payot) - M.C.
principe de réalité loc. nom. m. PSYCHANAL. - TLF, cit. Foulq.-St-Jean, 1962 ; GLLF, 1962, Rob. ; GR[85], ø d.
1923 - «Le Refoulé (Vdgt = verdrängt) séparé du Moi seulement par la barrière du Refoulement, peut communiquer avec lui par l'intermédiaire du Soi, dont il fait partie intégrante. Ainsi compris, le Moi est la portion du Soi modifiée par l'action immédiate du monde extérieur ; il est comme un prolongement de la différenciation superficielle de l'individu ; il s'efforce de faire porter sur le Soi l'influence de l'extérieur, en substituant le 'principe de réalité' au 'principe de plaisir', lequel domine entièrement le Soi.» A. Hesnard, Les récents enseignements psychologiques de Freud, in L'Encéphale, sept.-oct., 527 ; cf. 528, 530 sqq. - M.C.
1926 - «Songeons un instant à un cas comme le nôtre, et nous serons portés à en déduire que l'identification suppose deux ordres de phénomènes : un phénomène hédonique (principe de jouissance) et un phénomène moral principe de réalité).» Ch. Odier, Contribution à l'étude du surmoi et du phénomène moral, Rapport, Genève, 1er août, in R. fr. de psychanal. , 1ère année, numéro 1, 57; cf. 26, 64 (1927) - M.C.
pseudo-réalité n.f. ÊTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1955 - «Le monde et sa pseudo-réalité. Le silence même, si beau soit-il, est comme un voile qui nous cache un silence plus beau.» J. Green, Journ., in J. Green, Oeuvres complètes, IV, 1398 (Gallimard, 1975) - A.Ré.
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