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air (aller prendre l'-) loc. verb. DÉPLAC. - FEW (24, 221b), 1669 ; DELF, cit. Stendhal ; R, ø d prendre l'air "s'enfuir" : L, cit. Mme de Sév. ; GLLF, cit. Balzac ; TLF, cit. Flaubert, 1861 ; DG, PR[77], ø d
1510 - «Sire, nous receusmes hyer matin certaines voz lettres ; et pour ce qu'il estoit dimenche, et que une grant partie des gens de bien de la ville estoient allez prendre l'aer aux champs, lesquelz retournerent au soir, differasmes d'en faire l'ouverture et publicacion jusques à huy six heures du matin [...]» Let. à Louis XII, 26 août, in Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 161 (Impr. nat.) - P.E.
1634 - «Larisse. [...] ie veux qu'il soit souple, et chaussant à toutes mes humeurs ; et quand ie luy diray, Passez delà, cachez-vous là, tenez-vous là, allez prendre l'air, ie veux qu'il le fasse : et en vn mot, ie veux que depuis les pieds iusques à la teste ce soit vn vray Iobet [...]» Trad. : [A.J. de Salas Barbadillo], Le Matois mary, 3 (Billaine) - P.E.
air de feu (prendre un -) loc. verb. SANTÉ "se chauffer" - FEW (24, 221a), 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; GLLF, cit. Escholier ; R, ø d ; absent TLF.
1690 - «AIR. s.m. [...] Prendre l'air du feu, pour dire, Se chauffer légèrement.» Furetière, Dict.aussi dans Dict. univ. de Trévoux, 1704.
1773 - «Mais tandis que l'on prenait un air-de-feu, il s'empara de mame DU-COEURVOLANT, et la pria de monter un instant dans son cabinet.» Restif de La Bretonne, Le Ménage parisien, part. 2, ch. 16, 206 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
amant en pied loc. nom. m. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1835 - «Leuwen FILS est actuellement avec Mademoiselle Gosselin. - Ah ! Diable, et est-il amant en pied ?» Stendhal, Lucien Leuwen, t.2, ch. 46, 379 (Le Divan, 1929) - P.W.
argent comptant (prendre pour -) loc. verb. RELAT. "fig." - DEL, 16e, Du Fail ; FEW (2, 993a), 16e ; L, GR[85], cit. Mol. ; BEI, 17e ; GLLF, TLF, ø d.
Compl.Gc (La Noue, même texte, ø d)
1587 - «On ne doit pas tousjours prendre pour argent contant tout ce qui est escrit aux histoires [...]» F. de La Noue, Discours politiques et militaires, 110 (Droz) - P.E.
*1593 - «Le Roy, qui n'avoyt autre chose en teste que l'appétit de cette vengeance, nourriçoit le Duc avec de grandes espérances, le chatouilloyt du costé des plus grandes dignités du Royaume ; il les prenoit pour argent comptant, mais celles par dessus tout qui en apparence le mettoyent bien avec Sa Majesté [...]» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 129 (Droz) - P.E.
assurer son pied loc. verb. MOUV. "le pied" - RSp., GR[85], 1780, Saussure ; GLLF, TLF, cit. Malraux, 1937 ; Lex.[79], ø d.
1773 - «Comme le fond n'étoit que de petits cailloux sur lesquels nous ne pouvions assurernos pieds, ils s'échappoient [...]» M.T. Bourrit, Description des glacieres, glaciers et amas de glace du Duché de Savoye, 34 (Genève, Impr. Bonnant ; réimpr. Slatkine, 1977) - C.T.
bain de pied loc. nom. m. arg. ARG. CAFÉS US. ALIM. "excédent de boisson dans une soucoupe" - TLF, cit. Larch., 1880 ; DG, GLLF, ø d.
Add.DDL
*1833 - «Le fils Larigot ne se montra pas inconsolable en apprenant la fin malheureuse de son père ; lui-même périt d'une manière funeste quelque temps après, en prenant un bain de pied dans une assiette à soupe.» E. Corbière, La Mer et les marins, part. 5, ch. 2, 220 - R.R.
*1867 - «BAIN s.m. [...] Bain de pieds [...] On nomme de même, par plaisanterie, l'excédant [sic] de café ou d'eau-de-vie qui déborde dans la soucoupe quand la demi-tasse ou le petit verre sont pleins : Garçon, un BAIN DE PIED jusqu'à la cheville.» Lar. GDU
bain de pied loc. nom. m. arg. ARG. CAFÉS US. ALIM. "fig. : excédent de boisson dans une soucoupe"
Add.DDL 14 (1833, Corbière)
*1840 - Titi le talocheur, in Larchey, Dict. (1858) - A.Do.
*1865 - «Excédant de liquide versé à dessein dans une tasse ou dans un verre ; il déborde et fait prendre au récipient un ' bain de pied' dans la soucoupe.» Larchey, Les Excentricités du langage - A.Do.
bain de pied loc. nom. m. arg. ARG. CAFÉS US. ALIM. "boisson débordant dans une soucoupe" - DDL 14, 1833, Corbière ; TLF, 1880, Larchey ; DG, ø d ; DELF, cit. Giraudoux ; GLLF, ø d.
1823 - «VENTOUSE, à Topette. En ce cas, donne-nous du Cognac et verse par-dessus les bords. (Ils se placent à une petite table.) L'ETOILE. Et le bain d' pieds, farceur ! (Topette verse sur les soucoupes.)» Francis, Dartois, Gabriel, L'Enfant de Paris, 17-18 (Huet) - P.E.
baise-pied n.m. HIST. MOEURS "sens pr." - TLF, GR[85], 1896, Zola.
av. 1867 - «Le baise-pied ne se pratique plus guère qu'en Turquie et à Rome.» Th. Gautier, in Lar. GDU - P.E.
1892 - Guérin, Dict. des dict. - TGLPF
baise-pied n.m. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1867 - «[...] par quelles génuflexions, par quels baise-pieds lui témoigner son humilité excessive [...]» L. de Cormenin, in Lar. GDU - P.E.
baisser de pied loc. verb. CYCL. "pédaler mollement" - E (baisser pied), 1927 ; absent TLF.
1919 - «[...] il recommencera ce manège jusqu'à ce que Scieur baisse de pied.» L'Auto, 10 juill. - Lapaille, 35.
barbe (prendre la -) loc. verb. ARG. IMPRIM. US. ALIM. "s'enivrer" - Mat., 1841, Moisand ; TLF, ø dprendre barbe : DHR, 1702 ; barbe "ivresse" : DArg., 1712, d'apr. Esnault ; avoir la barbe : Mat., 1808, D'Hautel
1794 - «Je n'étais presque pas un instant dans la journée, sans recevoir des ordres inutiles, injustes, ridicules, quelquefois criminels : car non seulement il falait être le pourvoyeur de tous les besoins, mais de toutes les fantaisies de 32 Ouvriers, du Maître, de deux Femmes, de mon Camarade, et même du Valet, qui me fit porter de l'eau à sa place ; sortir pour aler chercher les dejeûnérs et les goûtérs, le vin avec lequel ils prenaient la barbe, du tabac, et le reste [...].» Restif de La Bretonne, Monsieur Nicolas, t. 2, part. 4, 704 (Paris) - R.R.
barbe (prendre la chèvre par la -) loc. verb. non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF reprendre sa chèvre à la barbe "revenir à ses moutons" : DELF, 16e
1793 - «Çà me scie le dos, foutre, d'entendre un tas de bougres, qui ne sont ni chair, ni poisson, qui ne valent ni à rotir, ni à bouillir, dire insolemment : Je suis républicain, tandis qu'ils prennent la chèvre par la barbe, et qu'ils marchent, vers la liberté, comme les écrevisses. [...] bougres de sots, il falloit cacher un peu votre jeu, et ne pas prendre la chèvre par la barbe.» Hébert, Le Père Duchesne , n° 300, 2 et n° 312, 4 (EDHIS) - P.E.
bas sans pied loc. nom. m. VÊT. SPORT - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Des bas sans pied, arrivant jusqu'aux chevilles, employés avec des chaussettes, sont bien préférables aux bas entiers [...] Les bas sans pied [...] auxquels on adapte en bas une bride en large ruban, devraient être autant que possible en cette sorte de laine [laine non dégraissée].» F. Achard, trad. : Paulcke, Man. de ski, 21 (Berger-Levrault) - M.J.
biais (par quel - prendre qqch.) loc. verb. ACTION - R, PR[77], ø d ; absent TLF.
• de quel biais prendre qqch. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «[...] il pris congé de leurs Seigneuries, et laissa tellement toute l'assemblee sur Guillau le songeur, qu'ils ne sçauoient de quel bies prendre ceste harangue.» Réplique de Jacques Bon-Homme paysan de Beauvoisis à son compère le crocheteur, 9 (Brunet) - P.E.
biais (prendre qqch. de bon -) loc. verb. ACTION - L et DG (prendre le bon biais), cit. Molière ; absent TLF.
1612 - «Les mattois mercurialistes taschoient à broüiller les affaires pour pescher à ce que l'on dit en eau trouble, Mars et Saturne parent de Iupiter prenant les affaires en main de bon biais, firent retourner chacun en sa chacuniere selon l'ordre des maisons [...]» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 16 (Paris) - P.E.
1640 - «Prendre vne affaire de bon biais .i. comme il faut.» Oudin, Curiositez fr., 42 (Slatkine) - P.E.
biais (prendre qqch. de/d'un -) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - DDL 19, 1614 ; GR[85], cit. Mol., 1660 ; DEL, 17e ; absent TLF.
1593 - «Mais j'oseroy dire qu'il a pris les choses d'un biays qu'il rompra plustost de ce costé-là, qu'il ne conduira pas l'affaire à la fin prétendue sur ce sujet icy.» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 229 (Droz) - P.E.
1604 - «Or espluchons vn peu ce bel epithete de Pline nommant Moyse magicien, de quel biais il le veut prendre, si c'est à cause de la Caballe des Iuifs [...]» L. Quattrehomme, Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 256 (Gesselin) - P.E.
billet de parterre (prendre un -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "tomber" - FEW (13/I, 249a), GLLF, TLF, 1842, Compl. Acad. ; BEI, DArg., 1847, Balzac ; L, ø d ; GR[85], cit. Vallès, 1881 ; DEL, ø d.
1838 - «BLOQUET, trébuchant. Hein ? qu'est-ce que c'est ? qu'est-ce qui m'a passé entre les jambes ? [...] un peu plus je prenais un billet de parterre, sans droits. Quel démon vous avez engendré là, mère Gibraltar !» Cogniard frères et Muret, Les Coulisses, 2 (Magasin théâtral) - P.E.
1841 - «JOSEPH. Ils n'ont pas plus tôt été dehors de la ville ; près du parc à M. de la Cuiderie, que voilà mon cabriolet, mes deux hommes et tout le bataclan qui vous prennent un billet de parterre dans la marre aux tilleuls, tant de tués que de blessés y a personne de mort.» H. Monnier, Scènes de la ville et de la campagne, II, 342 (Dumont) - P.E.
biture (prendre -) loc. verb. MAR. - DG, 1683, Le Cordier ; absent TLF. prendre une bonne - : GLLF, GR[85], ø d
Compl.TLF (1515-29, Jean Parmentier) et corr. GR[85] (1515)
av. 1529 - «La terre est bort à bort ! / Parez votre ancre et y prenez biture / de ferme espoir, par oeuvre vertueuse, / car tost verrez, par joyeuse adventure, / la terre neufve en tous biens fructueuse.» J. Parmentier, Oeuvres poétiques, 40 (Droz-Minard) - P.E.
bouillon (aller prendre un -) loc. verb. non conv. ACTION "se jeter à l'eau" - ø t. lex. réf. ; absent TLF prendre un bouillon "avaler de l'eau en nageant" : TLF, DELF, GR[85], ø d
1790 - «Mille tonnerre de dieu ! si le pere Duchesne croyoit qu'on pût le soupçonner de dire un mensonge pour servir quelqu'un ou pour lui nuire, on le verroit bientôt aller prendre un bouillon auprès de la Samaritaine. Je n'imiterai pas les R..., les D..., et un tas d'autres bougres qui sont sans cesse à baiser le cul des grands pour quelques louis qu'on leur fout dans la patte [...]» Journ. du père Duchesne, Prospectus, 1-2 - P.E.
boût (prendre le -) loc. verb. rég. CUIS. "commencer à bouillir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1899 - «L'oignon étant frit, elle remplit la poêle d'eau, tailla le pain dans la soupière, et, lorsque l'eau eut pris le boût, elle la versa dessus. [...] J'ai fait un peu de soupe, me dit-il, elle doit être cuite ; fais-lui prendre le boût, moi, je vais tailler le pain.» Le Roy, Jacquou le Croquant , 47 et 243 (Livre de poche) - J.H.
champ (prendre du -) loc. verb. SPORTS - PR[73], GLLF, ø d ; absent TLF.
1939 - Les Sports, 15 juill. - Lapaille, 34.
1949 - Le Soir, 6 juill. - Lapaille, 34.
1970 - Le Soir, 7 juill. - Lapaille, 34.
changement de pied loc. nom. m. CHORÉGR. - GLLF, TLF, ø d.
1852 - «changement de pied en avant et en arrière [...]» A. Saint-Léon, La Sténochorégraphie ou l'art d'écrire promptement la danse, 43 (Paris) - E.R.
1895 - «Nom d'un temps de danse qui consiste à changer les deux pieds de place en sautant ; il se fait devant ou derrière, selon que l'on fait passer le pied placé devant en arrière, ou réciproquement.» G. Desrat, Dict. de la danse (Genève, Slatkine, 1980) - E.R.
1931 - «changement de pied [...]» A. Meunier, La Danse classique. Ecole française, 173 (F. Didot) - E.R.
changement de pied, changement de pieds loc. nom. m. ALP. - RSp., 1967, Bessière ; in Ga [1970] ; absent TLF.
1907 - «[...] se hissant entièrement sur l'épaule d'Hippolyte, il lui faut exécuter un changement de pied ; cette effrayante manoeuvre accomplie, il se dresse presque à la force des poignets au-dessus de la bosse.» La Montagne, numéro 6, juin, 259 - C.T.
1934 - «Dans un ordre d'idées plus élémentaire, une éventualité qu'il importe de prévoir est celle des changements de pied et des changements de main. Opérations parfois aisées, parfois délicates au contraire, ou même impossibles, il ne faut pas se mettre dans le cas d'avoir à les effectuer là où elles pourraient être évitées.» Man. d'alpinisme, 117 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1958 - «Le style d'escalade utilise au maximum le gratonnage et, comme à Fontainebleau, les mouvements essentiels utilisés y sont : les changements et retournements de pied, les balanciers, croisements et bascules du genou.» La Montagne et alpinisme, numéro 16, févr., 185 - C.T.
1959 - «[...] la traversée Livanos à l'aiguille Dibona : subtil mais classique pas de deux mètres, où un changement de pied sur bordure déversée s'enchaîne avec une bascule du genou combinée à une opposition sur cannelures et suivie d'un lancer derrière une arête.» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 90 - C.T.
changement de pied-balancier loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «Bien que peu naturel le changement de pied-balancier est extrêmement efficace car il établit un équilibre forcé amortissant instantanément les effets du saut d'un pied à l'autre.» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 90 - C.T.
changement main-pied loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. pied-main : RSp., 1970, Gautrat
1959 - «Les changements de pieds ou de mains s'exécutent quand les prises correspondantes sont rares ; ex. : traversée surplombante du Pilastre (Ardennes) : changement de mains ; traversée avant la chaîne du Jardin Suspendu (Saussois) : changement de pieds. Cas particulier : on peut avoir à effectuer un changement main-pied, mouvement inhabituel mais très élégant ; ex. : le 65 sortie gauche (Cuvier).» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 89 - C.T.
chausse-pied (y être sans -) loc. verb. non conv. INTELL. "comprendre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «Monsieur mon bon gallant, vous y estes sans chaussepied [...]» J. Wodroephe, The Spared Hours of a Souldier, 210 (Waters) - P.E.
1640 - «[...] vous y estes sans Chausse pied .i. vous entendez le point de l'affaire, vous comprenez : vous venez à bout de ce que vous avez entrepris. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 89-90 (Slatkine) - P.E.
chaussette ((il) y a du pied dans la -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "tout va pour le mieux" - DEL, 20e ; absent TLF.
1911 - «Même qu'à ce moment-là, il n'y en avait pas pour être à la roue comme ma pomme sur la savate et le bâton. [...] On peut dire que j'étais ferré à glace sur ce truc-là... Y avait du pied dans la chaussette !... [...] Pour sûr, qu'il y a du pied dans la chaussette !... Qui qu'est chançard ? C'est mon lard...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse , 207 et 263 (Ollendorff) - P.R.
commencement (prendre qqn du -) loc. verb. rég. Centre RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «Tu regardes mon ombrelle, dit Luce. Aga la pomme en cristal. Elle a coûté cinquante francs, ma vieille ! - A qui ? - Attends que je te raconte. Il faut que je te prenne du commencement. J'adore ces tournures locales. Contrastant avec le costume chic, l'accent de terroir vous prend un relief ! Je comprends certaines gaîtés brusques de mon "neveu" Marcel.» Colette, Claudine à Paris, in Colette, Oeuvres, vol. 1, 227 (Flammarion, 1960) - M.C.
1902 - «A mon retour en France, il y a trois mois, j'ai voulu revoir Montigny... Mais ceci mérite que je me prenne, comme dit Luce, du commencement.» Colette, Claudine en ménage, in Colette, Oeuvres, 288 - M.C.
corde (prendre la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «[...] quelques minutes d'arrêt pour prendre un léger repas et laisser les provisions inutiles. Arrivée au sommet du couloir, au pied de la cheminée de Mummery, à 5h50. Nous prenons la corde à ce moment, et ce n'est pas sans une certaine émotion que j'aborde enfin les difficultés du Greppon.» R. alpine, numéro 11, nov., 330 - C.T.
cornier (pied -) n.m. CONSTR. - FEW (2, 1200a), TLF, 1690, Fur. ; L, DG, ø d ; R, cit. Code pénal.
1519 - «Pour cause que les pieds corniers et coings des ventes [de bois] font les limites et extrémitez d'icelles ventes et enseigne [...] Et pour ce que les marchans pour augmenter ou charger leurs ventes, et en oster la cognoissance, font souvent abbattre ou oster lesdits pieds corniers, coings et marteaux d'icelles ventes, qui est larrecin et fausseté difficile à avérer [...]» Edit sur la conservation des forêts, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XII, 164-5 - P.E.
coup de pied loc. nom. m. non conv. RELAT. "fig. : affront" - Lex.[75] (- au derrière, au cul), ø d ; absent TLF.
1627 - «[...] cette femme le cajolla si bien que ce ne fut plus rien. Mais elle luy donna tost aprez un autre coup de pied, car elle receut une religieuse sienne parente de loing, sans aucun dot [...]» Peiresc, Let., I, 290 (Impr. nat.) - P.E.
coup de pied (il y a des coups de pieds au cul qui se perdent) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour exprimer sa réprobation devant un comportement" - BEI, mil. 20e ; DArg., ø d ; absent TLF.
1944 - «Louis-Léon Martin, dans le journal de Luchaire, a le toupet de parler de gens qui se sont planqués pendant l'autre guerre... Comme disait le Canard, il y a des coups de pied au cul qui se perdent.» J. Galtier-Boissière, Mon Journ. pendant l'occupation, 67 (La Jeune Parque) - P.R.
coup de pied en vache loc. nom. m. non conv. ACT. OBJET - GLLF, GR[85], DFNC, DArg., 1860, Gautier ; FEW (14, 98a), DEL, v.1860 ; TLF, Dict. 19-20e.
1842 - «[...] des novateurs hardis commençaient à placer des coups de poing de bout à l'anglaise, et le temps d'arrêt en pleine poitrine, autrement dit coup de pied en vache, mais bien peu se risquaient à détacher ce coup, de peur de se faire ramasser les jambes.» Th. Gautier, La Peau de tigre, 296 (M. Lévy) - P.E.
coureur à pied loc. nom. m. ATHLÉT. - GLLF, RSp., GR[85], ø d ; absent TLF.
1797 - «Le bureau central annonce que les jeux vont commencer. La barrière est ouverte ; le corps de musique en annonce l'ouverture. Les coureurs à pied, vêtus en pantalon et gilets blancs, avec une ceinture aux trois couleurs, arrivent au point de départ, et se divisent en 10 pelotons de 25 hommes [...] Le citoyen Côme touche le premier. Le citoyen Villemeureux arrive le second. Le bureau central les proclame solennellement vainqueurs dans la course à pied.» Le Surveillant, n° 15, 5 vendémiaire an VI, 116 - P.E.
courroie de doigts de pied loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «L'attache la plus primitive, que l'auteur avait, vers 1880, sur des skis norvégiens, comportait une simple courroie armée d'osier, qui correspondait à notre courroie de doigts de pied actuelle. [...] afin de faciliter la circulation du sang, il faut veiller particulièrement à ce que ni la chaussure ni les gants ne soient trop étroits, à ce que la courroie de doigts de pied ne presse pas trop, et à ce que, d'une manière générale, le pied ne soit pas trop serré.» F. Achard, trad. : Paulcke, Man. de ski , 40 et 125 (Berger-Levrault) - M.J.
course à pied loc. nom. f. ATHLÉT. - RSp., GR[85], 1884, Sport vélocipédique ; L, TLF, ø d.
1737 - «Je vais voir les courses des environs. L'autre jour, je fus à une plus curieuse : de jeunes villageoises, à l'exemple des filles des Lacédémoniens se disputaient le prix de la course à pié : malheureusement elles étaient toutes telles qu'il n'y en avoit pas une après laquelle je fusse tenté de courir.» Le Blanc, let., 1er juill., in H. Monod-Cassidy, Un voyageur-philosophe au XVIIIe siècle, l'abbé Jean-Bernard Le Blanc, 276 (Harvard University Press) - P.E.
1796 - «A trois heures de l'après-midi, les concurrens dans les courses sortiront en pompe de l'Ecole-Militaire, précédés de plusieurs corps de musique. Ils feront le tour du Champ-de-Mars, et reviendront aux bornes du départ. La course à pied sera la premiere.» Gazette nationale, n° 323, 23 thermidor an 4, in A. Rossel, La Révolution fr., 291 (L'Arbre verdoyant) - P.E.
1797 - «Le bureau central annonce que les jeux vont commencer. La barrière est ouverte ; le corps de musique en annonce l'ouverture. Les coureurs à pied, vêtus en pantalon et gilets blancs, avec une ceinture aux trois couleurs, arrivent au point de départ, et se divisent en 10 pelotons de 25 hommes [...] Le citoyen Côme touche le premier. Le citoyen Villemeureux arrive le second. Le bureau central les proclame solennellement vainqueurs dans la course à pied.» Le Surveillant, n° 15, 5 vendémiaire an VI, 116 - P.E.
1800 - «Les prix des courses du Champ-de-Mars ont été distribués ainsi qu'il suit : Course à pied ; premier prix (un fusil) ; le citoyen Louis Daniel, âgé de 19 ans et demi : deuxième prix (un vase) ; le citoyen François-Daniel-Esprit Aubert, âgé de 18 ans.» Journ. du soir, n° 143, 2 thermidor an VIII, 4 - P.E.
1832 - «Au bois de Boulogne, il y avait [vers 1800], chaque soir d'été, une partie de barre célèbre ; les jours de fêtes, on faisait au Champ-de-mars des courses à pied, à cheval ou en chars, le tout à la grecque [...]» E. Delécluze, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, VII, 74 (Ladvocat) - P.E.
cul (donner du pied au -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : renvoyer" - Gc, Sibilet ; TLF, DEL, ø d.
• bailler du pied par le cul - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1579 - «GILLETTE [...] Mais que le seigneur Lactance ne pense pas joyr de la pucelle que premièrement, et en ma présence, il ne luy promette l'espouser, et ne luy en baille quelque gaige. Que sçay-je si, ayant soullé d'elle sa volonté, il est point homme pour luy bailler du pied par le cul ?» P. de Larivey, Les Escolliers, in Anc. théâtre fr., VI, 130 (Jannet) - P.E.
dahoméen (prendre du -) loc. verb. arg. ÉROT. "se livrer à des actes contre nature" - FEW (3, 7a et 20, 87a ; "se masturber"), ø d ; absent TLF.dahoméen "anus" : E, 1912
1907 - H. France, Dict. de la langue verte, 78 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
danser (ne savoir sur quel pied -) loc. verb. non conv. CARACT. - FEW (8, 294b), GLLF, 1611, Cotgr. ; DELF, déb. 17e, Cotgr. ; TLF, cit. Augier, 1866 ; L, DG, ø d ; R, cit. Romains ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1610 - «ne sçachans plus de quel bois faire flesches, à quel sainct se voüer, sur quel pied dancer, ny de quel mestier se mesler [...]» Th. Sonnet de Courval, Satyre contre les charlatans, 116 (Milot) - P.E.
*1614 - «Que Flambon demeure icy s'il veut. Quant à moy ie n'en retourne. Ce fut luy qui m'y traina : Il estoit caualé par trois ou quatre Sergents du Chastelet, et ne sçauoit plus sur quel pied danser.» Response du crocheteur de la Samaritaine à Jacques bon-homme, 12 (Brunet) - P.E.
demi-tour de pied ferme loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «Quand la pente est suffisante pour que les skis glissent en arrière on fait un demi-tour de pied ferme.» Rivas, Petit man. du skieur, 20 (Briançon) - C.T.
1930 - «Mais dans les Alpes, un skieur incapable de tourner serait un empoisonnement en excursion. Sur les fortes pentes il en serait réduit au kick-turn 1 ou aux chutes, pendant que ses compagnons fileraient joyeusement vers la vallée. Emmenez un Norvégien, n'ayant pratiqué le ski qu'en Norvège, en terrain escarpé, par exemple sur le parcours classique Kandahar à Mürren, où les pentes sont fortes et coupées, et la neige en général difficile, et il sera de suite limité aux kick-turns. 1. 'Kick-turn', ou demi-tour de pied ferme.» A. de Gennes, trad. : A. Lunn, Le Ski alpin, 10 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1938 - «Quant à moi, je me débrouille comme je peux, avec des stem-christianias presque tous désespérément 'liftés' pour hâter le retour au parallélisme. J'use même, quelle horreur ! du demi-tour de pied ferme et du dérapage latéral.» La Montagne, n° 297, avr., 112 - C.T.
Cf. kick-turn
eaux (prendre les -) loc. verb. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Dans le nouveau régime, des démagogues effrénés ont donné à l'expression une acception maligne : aller prendre les eaux, ont-ils dit, c'est déloger pour éviter la lanterne ; or, se retirer vers ses commettants aurait donc la même acception. Cette interprétation est insignifiante, d'autant plus que ce sont des gens du premier mérite et du plus haut rang, qui ont été prendre les eaux l'été dernier, lorsqu'on a fait ce mauvais calembour.» Mr de L'Epithète, Dict. national et anecdotique (Paris) - LTP
encolure (prendre l'- de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1794 - «[...] le Peuple ne sera plus duppe de ses sacrés filous qui n'avoient pris son encollure que pour le mettre dans les margouillés [...]» Le Sappeur sans-culotte , numéro 1, 1-2 - P.E.
escousse (prendre son -) loc. verb. DÉPLAC. "prendre son élan" - absent TLF.
Compl.DG, GLLF, L (Mme de Sév.)
1689 - «[...] ne prenez pas de si loin votre escousse pour être en peine [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 25 févr., III, 355 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
fait et cause (prendre -) loc. verb. POUVOIR - FEW (2, 542b), 1690, Fur. ; DEL, BEI, fin 17e ; GLLF, cit. Tharaud ; L, TLF, GR[85], ø d.
• prendre le fait et cause - FEW (9, 341b), 1690, Fur. ; absent TLF.
1604 - «Ce que voyant Moyse y accourut, prenant le faict & cause des Bergeres en main en haranguant ces impudens en ceste façon.» L. Quattrehomme, Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 197 (Gesselin) - P.E.
fente (prendre la -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Chasse-neige télémark [...] 1. Partir en chasse-neige. 2. En transférant le poids sur le ski extérieur et en avançant ce dernier, on prend la fente. Dans ce cas, les skis font un angle assez prononcé. Utiliser l'élan dû au transfert du poids pour tourner le ski extérieur [...]» J. Selz, trad. : M. Winkler, La Nouv. technique du ski, 77 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
filet (prendre au -) loc. verb. RELAT. "fig." - DLMF 1, 1540, Amadis; absent TLF. filet " piège, séduction" : DLMF 1, v.1477, Estrif ; TLF, 1615, Malherbe ; GLLF, déb.17e, Malherbe ; GR[85], déb.17e ; prendre dans ses filets : DEL, ø d.
1531 - «IRRETIO irretis, irretiui, irretitum, irretire, A rete fit, & significat retinere rete, quasi capere. Prendre au fillés. Vnde irretitus, qui aliqua fraude vel blanditiis, aut dolo, quasi rete, captus.» R. Estienne, Dictionarium, 438 r° - P.E.
*1584 - «Car nostre Dieu en vn moment renuerse tous leurs conseils au rebours, & les fait prendre aux filets qu'ils ont tendus eux-mesmes.» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 420 r° (De La Noue) - P.E.
fosse (avoir un pied dans la -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE "être âgé" - BEI, 1640, Oudin ; FEW (8, 296a), TLF (- le -), 1660, Oudin ; GLLF, 1690, Fur. ; L, TLF, DEL, GR[85], ø d.
• avoir mis (à qqn) un pied en la fosse - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1579 - «Et qu'il soit vray, vous le voyez par ces bons peres à qui l'aage a desja mis un de leurs pieds en la fosse, lesquels voudroient estre rajeunis de trente ans [...]» P. de Larivey, Le Laquais, 63 (Nizet, STFM) - P.E.
fosse (avoir un pied dans la -) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE "être âgé" - BEI, 1640, Oudin ; FEW (8, 296a), TLF (- le -), 1660, Oudin ; GLLF, 1690, Fur. ; L, TLF, DEL, GR[85], ø d.
1622 - «Hola ! Mamie, vous parlés encore, vous qui estes vieille, et qui desja avez un pied dans la fosse !» La Grande division arrivée ces derniers jours entre les femmes et les filles de Montpellier, in VHL, VII, 251 (Jannet) - P.E.
1622 - «[...] mon mari en porte quelques unes, qui l'accompagneront en fin jusques au tombeau ; aussi bien a-il desjà un pied dans la fosse ; rien ne luy servira d'avoir une barbe reverende et une calotte à l'antique.» Les Caquets de l'accouchée, 51 (Jannet) - P.E.
gagner au pied loc. verb. DÉPLAC. "fig. : s'enfuir" - FEW (17, 464a), GLLF, 1534, Rab. ; Hu, Rab. ; Gc, 1574 ; L, cit. Scarron ; DEL, cit. Sorel ; BEI, déb.17e ; TLF, cit. Mérimée, 1870.
• gaigner aux pieds - FEW, 1546, Est. ; absent TLF.
1531 - «Dare se in pedes : Senfuyr [...] Et moy de fouyr, Et moy de gaigner aux pieds.» R. Estienne, Dictionarium, 227 r° - P.E.
Compl.Hu (même texte, ø d)
1544 - «Ma Dame ayant l'arc d'Amour en son poing / Tiroit a moy, pour a soy m'attirer : / Mais je gaignay aux piedz, & de si loing, / Qu'elle ne sceut oncques droit me tirer.» M. Scève, Délie, 8 (Hachette, STFM) - P.E.
gants (prendre des -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - GR[85], 1808 ; GLLF, av. 1850, Balzac ; DELF, déb. 19e ; TLF, Lex.[79], ø d.
1792 - «[...] ne viens, foutre, pas t'en prendre au père Duchêne, car il ne prendroit pas de gans pour t'envoyer faire foutre [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], Le Père Duchêne fout son bonnet de travers, 6 - P.E.
gauche (partir du pied -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "fig." - L, GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1832 - «EUSTACHE GRIVET, à lui même. Cachons cette image de femme ; / Filons en troubadour discret ; / Plus tard, je reverrai la dame [...] demi tour à droite, et partons du pied gauche. (Il sort, sans être vu par Babet.)» Carmouche et de Courcy, Les Deux Grivet, 14 (Marchant) - P.E.
1851 - «LAVERDURE. - Comment !... vous partez ? FIDELINE. Du pied gauche... comme dans la ligne. LAVERDURE. Pas encore !...» Labiche, Théâtre, II, 182 (Garnier-Flammarion) - P.E.
gauche (partir du pied -) loc. verb. non conv. "fig." - L, GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• du pied gauche - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1837 - «FLAMBART. Eh bien, mon officier, pas besoin d'aller à Rome pour ça ; présent, du pied gauche, demain, aujourd'hui, quand vous voudrez, toujours...» Antier et Sandrin, A quoi ça tient !, 7 (Morain) - P.E.
grippe (prendre qqn en -) loc. verb. non conv. AFFECT. RELAT. - TLF, 1751, Duclos ; GR[85], 1762 ; GLLF, v.1770 ; L, FEW (16, 76a), DEL, Rousseau ; BEI, mil.18e.
1745 - «[...] le Roi Philippe / Votre ennemi nous prend en grippe, / Protége Mayenne & les siens, / Et nous traite comme des chiens [...]» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 45 (A Berlin) - P.E.
hausse-col (prendre le - de) loc. verb. arg. ARG. MILIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1832 - «Prendre le hausse-col d'un camarade signifie monter la garde à sa place.» A. Jeancourt, Crac ! Pchcht !! Baounhd !, II, 143 (Renduel) - P.E.
jambes (prendre ses - à son cou) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "partir rapidement" - BEI, 1640, Oudin ; DEL, TLF, 1690, Fur. 1690, Fur., in FEW (2, 911b), GLLF et GR[85], correspond à ce sens, et non au sens mod. "s'enfuir"
• prendre ses jambes sur son col - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1618 - «Voilà ce qui meust Monsieur le gros Guillaume de prendre ses jambes sur son col, son villebrequin entre les quatre doigts et le pousse, pour aller fortifier la citadelle de Monsieur le Sot.» Les Bignets du gros Guillaume, in Chansons de Gaultier Garguille, 144 (Jannet) - P.E.
mains (prendre son/sa ... à deux -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - prendre son courage à deux mains : FEW (2, 1175b), DELF, 1835, Acad. ; TLF, cit. Hugo, 1859 ; DG, ø d ; Lex.[79], cit. Triolet ; GLLF, GR[85], ø d.
1792 - «La mère Duchesne. Faut en vérité prendre sa patience à deux mains, pour entendre des jeanfoutreries pareilles !» Etrennes de la mère Duchesne, 36 (Crapart) - P.E.
maquis (prendre le -) loc. verb. CRIMES "en Corse" - DEL, 2e moitié 19e ; GLLF, 1923, Lar. ; TLF, DHR, ø d se jeter dans le - : TLF, cit. Mérimée, 1840 ; gagner le - : GLLF, 1893, Dict. gén.
1864 - «Ignorans, maîtres d'une partie de la fortune des habitans, redoutés de tous, sans respect pour la propriété, incendiant les forêts pour avoir de l'herbe, prompts à tuer qui les gêne et à prendre le maquis (1), ce qui ne change rien à leur genre de vie, ils se considèrent comme les seigneurs du pays et forcent tout le monde à compter avec eux [...] [Note] (1) Prendre le maquis est le synonyme de se faire bandit. Quand un individu en a tué un autre et qu'il est sous le coup de la loi, il se sauve dans la montagne, où, grâce au maquis, il parvient souvent à se soustraire aux recherches de la gendarmerie.» J. Clavé, in R. des deux mondes, t.51, 15 mai, 362 - M.C.
marin (avoir le pied -) loc. verb. MAR. - FEW (6/I, 344b), GLLF, 1685, Fur. ; L, Saint-Simon ; DG, PR[73], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1673 - «Le pauvre Grignan n'a pour tout potage que le régiment des galères, qui a le pied marin, très-ignorant d'un siège. Il a beaucoup de noblesse avec de beaux justes-au-corps, qui ne fera que l'incommoder.» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Guitaut , 23 nov., I, 637 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
martre (prendre - pour renard) loc. verb. INTELL. "fig." - FEW (16, 537a), Hu, DELF, Mont. ; GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d ; TLF, cit. Acad., 1835 ; Lex.[75], ø d.
• donner martre pour renard - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1637 - «Il est vrai qu'il ne faudroit pas une autre fois vous laisser donner Martre pour Renard, ce que je ne pense pas facilement escheoir, se trouvant si peu de livres escripts à la main qui soint distingués par six ou sept colonnes [...]» Peiresc, Let., VII, 524 (Impr. nat.) - P.E.
martre (prendre - pour renard) loc. verb. INTELL. "fig." - FEW (16, 537a), Hu, DELF, Mont. ; GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d ; TLF, cit. Acad., 1835 ; Lex.[75], ø d.
• prendre marthe pour renard - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- renard pour marthe : FEW (16, 688b), 1650 ; - marte pour renard : FEW (16, 537a), 1669, Widerhold
1790 - «[...] ruminant à part moi, comme quoi le peuple prend souvent marthe pour renard [...]» Journ. de la Rapée, numéro 5, 8 - P.E.
midi (prendre le -) loc. verb. US. ALIM. "déjeuner" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1787 - «Il n'est qu'une heure ; allons prendre le midi au Palais-Royal.» C.L.X. Mercier, Man. des boudoirs, t. 1, 165 - R.R.
mot (prendre un - pour un autre) loc. verb. EXPRESS. - R, ø d ; absent TLF.
• prendre un mot pour l'autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF. un mot pour l'autre : L, cit. Gresset
1578 - «[...] on dit quelquesfois, Je me suis equivoqué, quand on a pris un mot pour l'autre.» H. Estienne, Deux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 288 (Lemerre) - P.E.
mot (prendre un - pour un autre) loc. verb. EXPRESS. - GLLF (employer -), GR[85], ø d ; absent TLF. prendre un mot pour l'autre : DDL 19, 1578, Est.
• prendre mot pour autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1531 - «Dicere volui : Ie vouloie ou pensoie dire. Vne maniere de reprinse, quant on a failli a parler, en prenant mot pour autre.» R. Estienne, Dictionarium, 211 r° - P.E.
mouche (prendre ombrages sur des pieds de -) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.disputer sur un pied de mouche : FEW (6/III, 248b), 1694, Acad. ; L, ø d ; faire querelle sur un pied de mouche : FEW, 1690, Fur. ; TLF, cit. D'Hautel, 1808 ; L, ø d
1634 - «[...] pour rien au monde je ne voudrois avoir esté cause qu'il vous en arrivast du deplaisir, comme cez gens là [les Tunisiens] ne prennent que trop facilement des ombrages sur des piedz de mouche, ne cherchent que des pretextes à tort ou travers pour rançonner ou mesfaire à un Chrestien.» Peiresc, Let., VII, 118 (Impr. nat.) - P.E.
mouche (sur un pied de -) loc. non conv. RELAT. "fig." - Gc (dessus un pié de mouche), Du Bartas ; Hu, Brantôme ; DDL 19 (sur des pieds de mouche), 1634, Peiresc ; FEW (6/III, 248b) et BEI (faire querelle sur -), 1690, Fur. ; TLF (faire querelle sur -), 1808, D'Hautel ; L, ø d.
1547 - «[...] disputans de leurs prerogatiues, où se sentoyent merueilleusement foulez ceux de Flameaux, qui ne sçauoyent la cause de toute ceste menee, disans la querelle estre fondee sur vn pied de mousche.» N. Du Fail, Les Propos rustiques, 65 (Lemerre) - P.E.
1587 - «Hé ! quels mitouards sont ce cy ? va dire le Sr Camille : ils fonderoient un procés perennel sur le pied d'une mouche [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 231 (Jouaust) - P.E.
moucher (ne pas se - du pied) loc. verb. non conv. CARACT. "être habile" - Hu, Alcripe ; FEW (6/III, 174a), GLLF, DELF, 16e ; TLF, cit. Balzac, 1842.
1567 - «FINET. [...] Vous n'estes grues, ie le voy : / Apres avoir bien épié / Vous ne vous mouchez pas du pié : / Vous estes hommes, ie dy hommes [...]» Baïf, Euvres, Le Brave, III, 197 (Lemerre) - P.E.
moucher (ne pas se - du pied) loc. verb. non conv. CARACT. "être habile" - Hu, Alcripe ; FEW (6/III, 174a), GLLF, DELF, 16e ; TLF, cit. Balzac, 1842.
• ne pas se moucher du talon - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1617 - «[...] il se faut vien garder de frotter les vottes à la tapisserie de ceans, ni de rien desrover. Cap de you, cet homme ne se mouche pas du talon.» D'Aubigné, Avantures du baron de Faeneste, in D'Aubigné, Oeuvres, 727 (Gallimard) - P.E.
mur (être au pied du - sans salade) loc. verb. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- sans échelle : L, Cotgr. ; FEW (8, 298a), 1690, Fur. ; être au pied du mur : L, cit. Bossuet ; R, cit. Henriot ; TLF, cit. Anouilh, 1842 ; Lex.[75], ø d ; mettre - : FEW, GLLF, DELF, 1718, Acad. ; L, cit. Saint-Simon ; R, cit. Stendhal ; TLF, cit. Becque, 1882 ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d
1590 - «[...] luy et tous Ministres de la parolle de Dieu sont au periode de leur fortune et n'ont moyen d'estre augmentez n'y conseruez, sinon par le different et discord de la religion, lequel cessant ils seroyent au pied du mur sans sallade [...]» Discours entre le Roy de Navarre, et Marmet son ministre, 40-41 (Du Glar) - P.E.
mur (être au pied du -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - L (cit.), FEW (8, 298a), Bossuet ; DEL, cit. Augier [1877] ; TLF, cit. Anouilh, 1942 ; GR[85], cit. Duhamel être - sans salade : DDL 19, 1590
• être/se trouver au pied du mur sans échelle - L, Cotgr. ; FEW, 1690, Fur. ; absent TLF.
1544 - «Ne te fie à la prosperité du temps present, pource qu'il ny ha chose plus muable, & instable, que le temps : lequel semble te promettre beaucoup de belles choses, & à la fin tu te trouues au pied du mur sans eschelle, delaissé de l'ayde de bonne fortune, repeu de vaine esperance, & frustré de tes intentions.» G. Corrozet, Le Conseil des sept sages de Grèce, 83 (Poncet, 1558) - P.E.
mur (être au pied du -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - L (cit.), FEW (8, 298a), Bossuet ; DEL, cit. Augier [1877] ; TLF, cit. Anouilh, 1942 ; GR[85], cit. Duhamel être - sans salade : DDL 19, 1590
• être à pied de mur - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1593 - «Je confesse qu'on traitta le Roy un peu rudement, mais il feignoit d'en prendre l'allarme beaucoup plus grande ; il paroissoit d'estre esbranlé, d'estre à pied de mur en ses affaires et qu'il ne savoyt comme se demesler de cette première pointe.» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 67 (Droz) - P.E.
nu-pied n.m. CHAUSS. - TLF, 1951, Leloir ; Lex.[75] (nu-pieds, n.m.inv.), ø d.
• pied-nu - TLF, cit. Adam, 1948 (même texte).
1937 - «'Pieds nus' sandales à brides, tout caoutchouc blanc, semelles spéciales caoutchouc et liège, ne glissant pas. Modèle léger et très élégant. Parfait pour la plage [pour hommes et femmes].» Tarif-album Manufrance, 1938, 222 (Saint-Etienne)1937 = date d'impression - M.C.E.
1948 - «Pieds-nus daim [...]» Adam, juin-juill.-août, 41, Publicité - M.C.E.
*1953 - «[...] vous avez assisté à l'épanouissement des tendances les plus folles : cothurnes, chaussures asymétriques, découpées, à bouts carrés, à bouts 'cassés', à bracelets, pieds-nus, botillons [sic] [...]» L'Indépendant franc-parleur, juin, 29 - M.C.E.
*1955 - «pied-nu, fabrication spéciale 'Nomade', semelle cuir.» Le Jardin des modes, juill., 54 - M.C.E.
*1958 - «Sandales de couleur vive et pieds-nus.» Elle, 24 mars, 95 - M.C.E.
*1969 - «Adorable pied-nu entièrement doublé sur semelle nylon Antonini.» Catalogue Speliers, printemps-été, A.12019 (Mouscron) - M.C.E.
*1969 - «PIEDS-NUS Chaussure simplifiée, se composant d'une semelle et de lanières ou bandes plus ou moins larges et diversement assemblées, entre lesquelles le pied reste apparent.» Vocab. technique de l'industrie de la chaussure (OCDE) - M.C.E.
nu-pied n.m. CHAUSS. - Lex.[75] (nu-pieds, n.m.inv.), ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1951 - «Chaussure moderne, genre de sandale découverte.» M. Leloir, Dict. du costume - M.C.E.
*1953 - «[...] la femme, principale consommatrice, prend l'habitude d'accroître ses achats en chaussures [...]. Même si, dans le compte interviennent des nu-pieds et autres 'articles chaussants' qui n'en portent que le nom.» L'Indépendant franc-parleur, mars, 27b - M.C.E.
*1958 - «nu-pied talon compensé, semelle cuir, bride arrière élasticisée [...]» Elle, 5 mai, 110, Publicité - M.C.E.
*1963 - «Des nu-pieds pour les heures oisives, à bord - ou ailleurs, en caoutchouc italien. Lanières en lin naturel, retenues au centre par deux languettes imitant le cuir.» Adam, numéro 281, mai, 17 - M.C.E.
*1968 - «Charmant nu-pied à brides plastique de deux tons, première matelassée.» La Redoute, printemps-été, 232 (Roubaix) - M.C.E.
*1969 - «NU-PIEDS ou PIEDS-NUS. Voir Pieds-nus.» Vocab. technique de l'industrie de la chaussure, 80 (OCDE)Dans l'ouvrage du même auteur, L. Rama, Dict. technique de l'industrie de la chaussure, Lyon, 1973, c'est nus-pieds qui est présenté comme la forme normale - M.C.E.
part (un coup de pied quelque -) loc. nom. m. non conv. ACT. OBJET "par euphémisme, au derrière" - TLF, cit. Sardou, 1872 ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1816 - «J' suis né paillasse, et mon papa, / Pour m' lancer sur la place, / D'un coup d' pied queuqu'part m'attrappa, / Et m' dit : Saute, paillasse !» Béranger, Paillasse [datée déc. 1816], in Béranger, Chansons, II, 34 (Chez les marchands de nouveautés) - P.E.
patience (prendre -) loc. verb. CARACT. "patienter" - TLF, DHR, 1604, Montchrestien ; GLLF, 1635, Corn. ; FEW (8, 17b), 1636, Corn. ; DEL, ø d.
1550 - «Au fort, si nos petiz rimeurs s'en trouvoint un peu fachez, je leur conseilleroy "de prendre pacience" : considerant que je ne suis ung Aristarque ou Aristophane [...].» J. Du Bellay, Oeuvres poétiques, I, 17 (Nizet, STFM, 1982) - P.E.
peau des fesses (se prendre par la -) loc. verb. non conv. CARACT. "se contraindre, prendre sur soi" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1904 - «La bonté n'est pas naturelle : c'est le fruit pierreux de la raison. Il faut se prendre par la peau des fesses pour se mener de force à la moindre bonne action.» J. Renard, Journ., 908 - FXT
pente (prendre de la -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Nous connaissons trop l'ennui d'avoir à notre suite, dans des ascensions où tout retard est dangereux, des partisans du ski sans peau. Nous n'aimons pas, à la montée, que les récriminations : 'Ralentissez ! ne prenez pas tant de pente !' viennent troubler notre allure de montagnard.» R. alpine, n° 4, avr., 118 - M.J.-C.T.
pied (avoir le - fin) loc. verb. non conv. PERCEP. SANTÉ "sentir des pieds" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1657-59 - «Or M. de Bassompierre avoit le piéfin.» Tallemant des Réaux, Historiettes, I, 26 (Gallimard, 1960) - F.N.
pied (avoir toujours un - en l'air) loc. verb. DÉPLAC. - TLF (toujours le pié en l'air), 1548, Du Fail ; FEW (8, 296a), GLLF, 1685, Fur. ; L, Dancourt ; DG, ø d.
1680 - «Ainsi, ma fille, il faudra prendre une résolution sage, et n'être plus ici un pied en l'air, comme vous êtes toujours [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 17 janv., II, 566 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
pied (lever le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "partir" - FEW (5, 268b), GLLF, 1835, Acad. ; DELF, cit. Balzac, 1838 ; TLF, cit. Erckmann-Chatrian, 1864 ; L, Lex.[79], GR[85], ø d.
1799 - «Déjà Schérer est parti, Merlin a fait escarpin, Lareveillère a joué des jambes, et Rewbell vous a jeté au nez son discours justificatif, pour que vous vous amusiez à le disséquer ; pendant ce tems là, serviteur, mon jean-foutre a levé le pied.» Arrêtez-les !... arrêtez-les !... La générale battue par le père Duchêne, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 8], 6 - P.E.
pied (ne pas pouvoir mettre un - devant l'autre) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "avoir de la peine à marcher" - GLLF, 1690, Fur. ; GR[85], cit. Rousseau, 1762 ; L, cit. Volt., 1774 ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; DEL, ø d.
1633 - «ALAIGRE. Il eust mieux valu venir entre chien et loup ; il fait noir comme dans un four ; à peine puis-je mettre un pied devant l'autre.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 197b (Laplace, Sanchez) - P.E.
pied (ni - ni patte) loc. adv. non conv. MESURE "rien" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. ne remuer - : FEW (8, 29b), 1643 ; "être mort" : FEW, 1690, Fur.
1668 - «Son corps flottant au gré de l'onde / Fut long-temps errant par le monde, / On n'en reuit iamais à bort / Ny pied ny patte apres sa mort [...]» Guerre comique, 12 (Barbin) - P.E.
pied (partir du - droit) loc. verb. ACTION ÉVÉN. "entreprendre qqch. dans de bonnes conditions" - BEI, 1867, Delv. ; GLLF, déb. 20e ; DEL, TLF, GR[85], ø d.
1758 - «(En voulant partir, il fait un faux pas, & dit.) Holà ! oh! l'ami! Gardons prudemment l'équilibre, pour l'honneur de la Philosophie. Partons du pied droit. Marche en avant. Bon !» I.-A. Marcet de Mézières, Diogène à la campagne, 42 (Genève, Gosse) - P.E.
pied (prendre -) loc. verb. "fig. : s'établir solidement" - TLF, 1580, Montaigne ; FEW (8, 295b), Montaigne ; GR[85], cit. Artaud.
• prendre pié - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1565 - «[...] les bonnes ou mechantes conditions qu'on nous apprend dès nostre aage encores tendre et delicate, demeurant quasi à jamais enracinees, sans leur pouvoir plus doresnavant faire prendre pié en nostre esprit [...].» J. Tahureau, Les Dialogues, 93 (Droz) - P.E.
pied (sur -) loc. adj. ou loc. adv. BOUCH. "[d'un animal de boucherie] vivant" - TLF, cit. J. Romains, 1932.
1810 - «Les Bouchers qui, vu le bas prix auquel ils ont, pendant toute l'année 1809, payé la viande (qui, dans certains temps, ne leur est revenue, sur pied, qu'à trois sous et demi la livre) [...] ont dû faire des bénéfices considérables.» Almanach des gourmands, 7, 196 - P.R.
pied (tenir le - sur la gorge) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - GLLF, fin 16e, D'Aub. [sic] ; L, cit. Mme de Maintenon ; DG, R, ø d mettre - : Gc, TLF, 1551, Du Villars ; FEW (4, 332b), 1559
1594 - «Nous n'avons plus rien de propre, que nous puission dire : cela est mien ; tout est à vous, Messieurs, qui nous tenez le pied sur la gorge, et qui remplissez nos maisons de garnisons.» Satyre Menippée, 127 (Charpentier) - P.E.
1604 - «Ceste ingrate, me tient, comme on dit, le pied sur la gorge [...]» V. d'Audiguier, La Philosophie soldade, 98 (Du Bray) - P.E.
1615 - «Le tiers Estat est maistrisé absolument par l'interest particulier, l'auarice luy tient le pied sur la gorge [...]» Le Matois limosin, 3 (s.l.) - P.E.
pied (un - chaussé et l'autre nu) loc. nom. m. non conv. DÉPLAC. - FEW (8, 295a), 1654 ; L, cit. Scarron ; TLF, DEL, GR[85], ø d.
16e - «Le Bon Payeur. Ne vous monstrés pas trop felon, / Monsieur ; se seroyt mal congneu. / Je n'yray pas, par sainct Symon, / Un pié chaussé et l'aultre nu.» Lucas, sergent boiteux et borgne, in A. Tissier, La Farce en France de 1450 à 1550, II, t.1, 181 (SEDES) - P.E.
1609 - «Desportes, je suis revenu, / Un pied chaussé et l'autre nu [...]» G. Baïf, in VHL, VIII, 31 (Jannet) - P.E.
pied (à -, à cheval et en voiture) loc. adv. ACTION "fig. : de toutes les façons" - GLLF, cit. Daudet, 1892 ; TLF, cit. Queneau, 1932 ; GR[85], ø d.
1792 - «1° Mr aime les lettres et l'application ; il doit pour quelque temps y renoncer. Rien ne s'oppose autant à la circulation des humeurs dans les glandes et ne favorise l'épaississement, comme la vie méditative et sédentaire. Il faut que Mr fasse beaucoup d'exercice, à pied et à cheval et en voiture, qu'il recherche les sociétés gaies et, en général, qu'il se livre à la dissipation.» D.M. Latour, cité in E. Seligman, La Justice en France pendant la Révolution (1791-1793), 29 sept., 279 (Plon-Nourrit, 1913) - P.B.
pied (à beau - sans lance) loc. adv. DÉPLAC. "à pied" - FEW (5, 152a), 1671, Mme de Sév. ; L, GLLF, Mme de Sév. ; TLF, cit. Acad., 1798.
Compl.G, Hu (Des Périers)
1558 - «Il jouoit ses chevaulx quand il estoit remonté, et ses accoustrements, par les hostelleries, et maintesfois alloit à beau pied sans lance.» B. des Périers, Oeuvres françoises, Nouv. récréations, 175 (Jannet, 1856) - F.N.
pied (être de plain/plein - avec qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "être sur le même plan" - TLF, 1862, Hugo ; GR[85], cit. Suarès, 1936 ; GLLF, déb. 20e.
1792 - «NICOLAS. Ah ben mais, c'est différent à elle !... toi !... pardine ! je sommes de plein pied avec Claudine. Mais avec vous !... ah ! sarpedié ! m'est avis que je jurerions si je vous disions toi.» Dorvigny, La Parfaite égalité, 9 (Barba) - P.E.
pied amont loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Les pieds doivent former un angle d'une trentaine de degrés, l'avant du pied aval étant dirigé vers le bas et le pied amont étant sensiblement horizontal.» Bessière, L'Alpinisme, 56 (P.U.F.) - C.T.
pied anglais loc. nom. m. MÉTROL. "mesure de longueur anglo-saxonne valant 304,8 mm" - TLF, cit. About, 1857 ; GR[85], ø d.
1788 - «Le Négre agé de 23 à 24 ans, de la hauteur de 51/2 à 6 pieds Anglais [...].» La Gazette de Québec, 27 mars, 3 (Québec) - TLFQ
pied aval loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Les pieds doivent former un angle d'une trentaine de degrés, l'avant du pied aval étant dirigé vers le bas et le pied amont étant sensiblement horizontal.» Bessière, L'Alpinisme, 56 (P.U.F.) - C.T.
pied d'éléphant loc. nom. m. ALP. - TLF, cit. La Montagne, 1949 (même texte) ; RSp., ø d ; in Ga [1970].
1949 - «Maintenant au complet nous dînons rapidement puis sortons grandes cagoules et pieds d'éléphant. Coincé entre des cailloux avec le sac vide à plat sous les reins, la corde roulée comme oreiller, le nez vers le ciel et un gentil petit courant d'air qui me caresse le visage, je me sens bien... très bien...» La Montagne, numéro 344, avr.-juin, 26 - C.T.
*1950 - «Pierre ALLAIN. - Etude et confection, vestes et gilets duvets de nylon, cagoules et pieds d'éléphants de bivouacs, sacs de couchage, baudriers, mousquetons duralumin ; étude des tentes d'altitude et de vallée.» La Montagne, numéro 348, avr.-juin, XI - C.T.
*1951 - «(Donner 15 roupies à Sarki : elles se trouvent dans le fond de mon pied d'éléphant (1) que tu dois me faire parvenir.) [...] 1. Sac en nylon où l'on peut loger les deux jambes pour les protéger du froid.» M. Herzog, Annapurna. Premier 8000, 198 (Arthaud, Livre de poche) - C.T.
*1967 - «[...] un pied d'éléphant, deux pelles à neige.» La Montagne et alpinisme, numéro 63, juin, 89 - C.T.
*1973 - «C'est pour cela que nous n'avons pas pris de duvets. Nous les avons remplacés par un pied d'éléphant pour l'un de nous, une paire de chaussons duvet pour le second et un pied d'éléphant 'iso' pour le troisième.» La Montagne et alpinisme, numéros 94-95, 135 - C.T.
pied de boeuf (jouer au -) loc. verb. JEUX ENFANTS - TLF (jeux [...] de pied de boeuf), cit. Sand, 1855 ; L (pied de boeuf), ø d.
1694 - «Quelque poupon [...] Jouäst sur ma cotte sans cesse / A frape-main, au pied de boeuf.» Furetière, L'Aenéide travestie, 54 - Bar, 175.
1762 - «Je crains que notre Uranie ne soit un peu trop grande pour des enfants ; qu'elle ne sache ni jouer à cloche-pied, ni à la main-chaude, ni au pied-de-boeuf, ni à cligne-musette, ni à coucoubay.» Diderot, Corresp., IV, 109 (Roth) - P.W.
1800 - «Pied-de-boeuf. Sorte de jeu.» Boiste, Dict.figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; etc.
pied de boeuf, pied-de-boeuf loc. nom. m. JEUX ENFANTS - DDL 4, 1694, Fur. ; FEW (8, 295b), 1718, Acad. ; TLF, cit. Sand, 1855.
1648 - «Et jouez [ma muse] avec Son Altesse / Au pied-de-boeuf, aux osselets [...].» Saint-Julien, Le Courrier burlesque de la Fronde, en vers, vol. 1, 4 (Janet, 1857) - TGLPF
pied de pot loc. nom. m. non conv. CORPS "petit homme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «[...] un hommelet, bout d'homme, nabot, nain, mannequin, un pied de pot [...]» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 159 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
pied ferme (de -) loc. adv. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Nous avons parlé plus haut du demi-tour sur ski. Ce mouvement se fait toujours de pied ferme et est fort simple, malgré l'apparence. Veut-on faire demi-tour à gauche, par exemple, sur une pente que l'on gravit en lacet en ayant le sommet à sa droite ? On met tout d'abord la pointe du bâton sur la montagne, à droite, et on prend appui sur le pied droit seul. On élève alors la jambe gauche horizontalement, l'on fait décrire à la pointe du ski un quart de cercle à gauche, et l'on pose le pied droit à plat à côté du gauche. L'on a, à ce moment, une pointe en avant et une pointe en arrière ; le mouvement paraît barbare et torturant, il n'en est rien, je vous assure [...]» R. alpine, n° 3, mars, 76 - C.T.
1904 - «Demi-tour en plaine [...] malgré son apparence, cet exercice est fort simple : il s'exécute toujours de pied ferme.» Man. d'alpinisme, 540 (L. Laveur) - C.T.
pied à l'étrier (avoir le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. - FEW (17, 253a), 1685, Fur. ; TLF, cit. Sainte-Beuve, 1842 ; L, DG, PR[67], ø d.
1678 - «[...] dépêchez-vous de me donner vos ordres, car ce qui s'appelle un pied à l'étrier c'est ce que j'ai.» Mme de Grignan, let. à M. de Grignan, 20 mai, in Let. de Mme de Sévigné, de sa famille et de ses amis, V, 443 (Hachette, 1862) - F.N.
pied-de-biche n.m. MOBIL. "poignée de sonnette" - TLF, 1833, Balzac ; FEW, PR[67], 1874.
*1837 - «Du courage, dit Pillerault, en tirant le pied de biche pendu par un cordon à la porte grise et propre de Gigonnet.» Balzac, César Birotteau, X, 244 (SEB) - J.H.-P.W.
pied-de-coq n.m. rég. MYCOL. "champignon" - L, ø d ; absent TLF.
1816 - «[...] telles sont les Clavaria coralloïdes et cinerea, qui ont la forme d'un petit arbre de corail ramifié et plus ou moins dressé. La première qui est la plus commune, se distingue à sa couleur jaune ou blanche ; elle est connue dans les provinces de France sous les noms de Barbe de bouc, Bouquinbarde, Gantelines, Gallinoles, Tripettes, Chevelines, Pied-de-coq, Poule, Mousse, Barbes, Mainottes, Menottes, Barbe de chèvre, Espignettes, Pattes d'Alléor, Diables, Balais, etc.» A.P. de Candolle, Essai sur les propriétés médicales des plantes, 325 (Crochard) - P.E.
pied-de-coq n.m. TEXT. - GR[85], 20e.
1965 - «Quand la couleur prédomine, quand la pure laine peignée se métamorphose en pied-de-coq, en jersey tweed, en jersey pullman [...]» Elle, 4 mars, 1 - M.Sc.
pied-de-poule n.m. TEXT. - GLLF, déb. 20e ; Lex.[75], v. 1950 ; PR[77], mil. 20e ; R, ND4, 20e.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1909 - «[...] les collections de lainages de cette maison spéciale [Compagnie des Indes] sont d'une extrême richesse ; nous avons tout particulièrement remarqué : [...] les Pieds de poule (8 fr.25 ; larg. 1m.30) [...]» La Mode illustrée, 28 mars, 145a - M.C.E.
*1925 - «[...] un petit lainage pied-de-poule [...]» Colette, Soieries, in Demain, mars, 184 - M.C.E.
*1926 - «[...] on aime de plus en plus les 'patrons' géométriques : petits losanges, petits carrés bicolores, 'pied de poule' même sur un fond très léger.» Femina, mars, 28 - M.C.E.
pied-de-veau n.m. BOT. - FEW (8, 300a), GLLF, PR[73], 1550, Fousch ; Hu, O. de Serres ; L, TLF, ø d.
Add.DDL
*1546 - «[...] l'vne d'entr'elles nommee Geusie, cueillit vne fueille de blanc ou Iaulnet d'eau, que les Grecz nommet Nymphea, & les barbares Nenuphar : vne d'Amelle, & vne racine de Pied de veau, autremet appellee Aron [...]» J. Martin, trad. : [F. Colonna], Discours du songe de Poliphile, f°29 r° (Club des Libr. de France) - P.E.
pied-de-veau n.m. BOT. - DDL 12, 1546, J. Martin ; FEW (8, 300a), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1550, Fousch ; Hu, O. de Serres ; L, ø d ; TLF, cit. Codex, 1884.
15e - Grant herbier, numéro 236 - R. L. rom., 42, 452.
1539 - L. Duchesne, In Ruellium de Stirpibus Epitome, aij recto (Parisiis) - R. L. rom., 42, 452.
pied-plat adj. péjor. INJURE "fig. : péquenaud" - TLF, 1573 ; Lex.[75], v. 1600 (?) ; GLLF, ND4, 1660, Oudin ; PR[77], 17e ; R, cit. Musset.
*1615 - «[...] il te sera loisible ou d'executer quelqu'un de tes premiers desseins, ou de passer les monts Pyrennées pour aller gaigner quelques reales du jour au lendemain à la conduite de ces affetées, pied-plates, constipées Castillanes.» Harangue de Turlupin, in VHL, VI, 67-68 (Jannet) - P.E.
pincettes (être à prendre avec des -) loc. verb. non conv. HYG. CORPS "être sale" - FEW (8, 543b), 1835, Acad. ; L, ø d n'être pas : FEW, GLLF, DELF, GR[85], 1835, Acad. ; Lex.[79], ø d ; ne pas toucher qqn avec des - : TLF, 1835, Acad.
1799 - «Vernier, voilà vingt-cinq louis ; va acheter quelque chose à ta femme, car elle est à prendre avec des pincettes, et ne faites pas de sottises en route.» Pigault-Lebrun, Mon Oncle Thomas, III, 98 (Barba) - P.E.
pisser (prendre comme une envie de -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1962 ; DELF, cit. Sergent ; GR[85], ø d.
1792 - «On dit que madame Gontier, actrice des Italiens, dévote comme Saint-Madelaine, a fait hier dans la rue Poissonnière un reposoir magnifique, composé de toutes les richesses de son boudoir. Cette exemplaire dévotion l'a prise comme une envie de pisser.» [Lemaire], La Trompette du père Duchêne, n° 30, 7 - P.E.
pisser (prendre comme une envie de -) loc. verb. non conv. AFFECT. - DDL 32, 1792, Lemaire ; TLF, DArg., cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1962 ; DEL, cit. Sergent ; BEI, fin 19e ; GR[85], ø d.
Formule d'approche : 1612 - «[...] ie voulu scauoir la verité de la verité, ne scachant si elle estoit chair où poisson, l'enuie m'en print comme de pisser, i'enrageois que ie ne la scauois.» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 6 (Milot) - P.E.
plaisir (prendre son -) loc. verb. ÉROT. - FEW (9, 2b), 1658, Scarron ; R, PR[77], ø d ; absent TLF.
1561 - «Incontinent fust redressée, / Ainsi qu'ell' est de beau maintien, / Par quelque jeune Italien, / Qui, pour la voir et fresche et belle, / A pris son plaisir avec elle / Trois ans entiers : depuis deux moys, / Ayant affaire à un François / De ceste ville, ell' est venue / Avecque luy [...]» J. Grévin, Les Esbahis, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 162 (Garnier) - P.E.
plaque de dessous de pied loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1938 - «La Société du Duralumin présentait les différentes applications du duralumin au matériel de sports d'hiver : tubes coniques pour les bâtons dont le montage est laissé aux soins des différents fabricants, tubes pour les rondelles, racloirs à skis, lampes à farter, armatures de sacs, pelles à neige, plaques de dessous de pied, etc...» La R. du ski, n° 7, oct., XI - C.T.
poil (prendre l'occasion au -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : sauter sur l'occasion" - Gc, Hu, 1589 ; L, 16e, D'Aub. ; absent TLF.
1558 - «Voilà qui estoit si mal fait, que je dirois volontiers que ceux qui ont pris l'occasion au poil pour me peindre de toutes les couleurs qu'ils ont peu, devroient plus tous apprandre en telles choses qu'y reprandre [...]» Jodelle, Oeuvres complètes, II, 248 (Gallimard) - P.E.
prendre v.tr. PHOTOGR. - GLLF, déb. 20e.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1954 - «Pour prouver à la postérité cette ferveur, on nous photographia. Par groupes de seize, on nous 'prit' contre le mur de l'écurie.» P. Guth, Le Naïf sous les drapeaux, part. 1, ch. 3, 43 (A. Michel, Livre de poche) - R.R.
prendre (ne s'en - qu'à soi-même) loc. verb. RELAT. "se rendre seul responsable de ce qui arrive" - TLF, DHR, 1739, Marivaux.
• ne s'en prendre à ... qu'à soi-même - GR[85], cit. Aragon ; absent TLF.
1531 - «Ne ten prens a personne que a toymesme, tu en es cause.» R. Estienne, Dictionarium, 49 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
1606 - «Les crediteurs ne s'en doiuent prendre à autre que à eux mesmes de leur negligence [...].» J. Nicot, Thresor, 506b (Picard, 1960) - P.E.
prendre (se -) v.pron. INTELL. LING. "être compris, interprété (d'un mot)" - FEW (9, 342a), 1671, Pomey ; GLLF, TLF, 1730, Dumarsais ; GR[85], ø d.
1564 - «Personne n'ignore, au moins qui soit mediocrement versé aus lettres, que l'eau se prend bien souvent pour le sein du fleuve ou du lieu qui la contient.» F. Chrestien, in La Polémique protestante contre Ronsard, 471 (Didier, STFM, 1973) - P.E.
prendre : je vous prends en ce point loc. nom. m. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1608 - «Joue avec Mle de Vendome a "je vou prens en ce poinct".» J. Héroard, Journ., 1, 1392 (Fayard) - P.R.
1611 - «Joue en soupant a "Je vous prends en ce point" avec ses gentilshommes servants et autres de ses officiers et, a la fin "Je vous prends touts en ce point" ; Monsieur d'Elboeuf le y prend en beuvant, il se y tient. Ung de ses petits gentilshommes l'en osta.» J. Héroard, Journ., 2, 1937 - P.R.
prendre : ça ne prend pas/jamais loc. phrast. non conv. ÉVÉN. RELAT. - Lex.[79], DELF, GR[85], ø d ; absent TLF. 1938, Sartre, dans GLLF, correspond à une autre forme ; cf. GR
1791 - «[...] ils voudroient entraîner les troupes dans leur fuite : mais du foutre, ça ne prend pas chez les soldats [...]» Jean Bart, n° 177, 3 - P.E.
1804 - «RIGOLET. Laissez donc ; vous voulez me faire aller aussi, vous ; mais ça ne prendra pas. Est-ce qu'on se marie par procuration ?» Séville et Debarges, Le Café du Ventriloque, 27 (Hénée) - P.E.
1809 - «Muse ! point de si ni de mais ; / Car avec moi, ça n' prend jamais.» La Savonade, in Les Méditations d'un hussard, 2 (Delacour et Levallois) - P.E.
prendre des temps loc. verb. arg. ARG. THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1844 - «Ainsi, Melchior possédait un talent de lecture fort admiré que de trop complaisants éloges avaient amené dans une voie d'exagération [...] et qui fit dire de lui [...] qu'il ne déclamait pas, mais qu'il bramait ses vers, tant il allongeait les sons en s'écoutant lui-même. En argot de coulisse, Canalis prenait des temps un peu longuets.» Balzac, Modeste Mignon, I, 510 (Pléiade, 1951)
1881 - «Prendre des temps de Paris signifie, au théâtre, préparer ce que l'on a à dire par une pantomime pour augmenter l'effet. Le mot a été inventé par des comédiens de province.» Larchey, Dict.
prendre du dos loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873-75 - «Il y a quelques jeunes, - comment regarderaient-ils chérubin ? - pourvus de voix effrayantes et de quelques ressources dangereuses. On les envoie prendre du dos en ville, affublés d'un luxe dégoûtant.»Rimbaud, Les Illuminations, Parade, 12 (Droz) - H.Mo.
prendre jour loc. verb. VIE SOC. "fixer une date" - TLF, v.1160 ; FEW (9, 342a), GLLF, Villehardouin ; L, cit. Mol. ; GR[85], ø d.
Au 18e : 1785 - «En conséquence, il m'ordonna de faire à l'instant enlever l'enfant à tel prix que ce fût, et de la faire remettre à l'adresse qu'il m'indiqua. Et pour ne pas vous tenir plus longtemps en suspens, messieurs, cette adresse était celle de la Desgranges, qui le fournissait dans ces troisièmes parties secrètes. Ensuite, nous prîmes jour. Jusque-là, nous fûmes trouver la mère de Lucille, tant pour préparer la reconnaissance avec sa fille que pour aviser au moyen d'enlever sa soeur.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t.2, 21e journée, 81 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
prendre l'épaulette loc. verb. MILIT. - TLF, ø d.
1790 - «Elles désignaient le rang parmi les anciens militaires : dans les premiers mois de notre Révolution, tous les jeunes gens prirent l'épaulette ; et à force de distinguer, elle ne distingua plus ; elle n'a aujourd'hui de valeur que dans le service.» Mr de L'Epithète, Dict. national et anecdotique , (s.v. épaulettes) (Paris) - LTP
prendre le cas que loc. verb. INTELL. "considérer" - FEW (9, 342a), 1538, Est. ; TLF, 1611, Larivey.
1531 - «Sine sic habere : Prens le cas quil soit ainsi.» R. Estienne, Dictionarium, 355 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
prendre le fait et cause loc. verb. ACTION RELAT. "prendre parti pour, défendre, soutenir" - TLF, DHR, av. 1615, Pasquier ; FEW (9, 341b), 1690, Fur. ; GLLF, ø d.
1604 - «Ce que voyant Moyse y accourut, prenant le faict et cause des Bergeres en main en haranguant ces impudens en ceste façon.» [L. Quattrehomme], Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 197 (Gesselin) - P.E.
prendre les moeurs de loc. verb. HIST. MOEURS "adopter les manières de vivre de" - TLF, 1748, Montesquieu ; GR[85], cit. Chateaub.
1531 - «Captare nouos mores, Prendre nouuelles meurs, changer de meurs.» R. Estienne, Dictionarium, 82 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
prendre par loc. verb. DÉPLAC. "s'engager dans une voie" - GLLF, 1822, Hugo ; TLF, 1828, Hugo ; GR[85], cit. Nerval, 1854.
1794 - «En alant aux Tuileries, j'avais pris par la ruë Saintandré au-lieu du quai de la Vallée, du Pontneuf, & du café Robert-Manouri.» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, 2e nuit 7, 331-2 (Paris) - R.R.
prendre par force loc. verb. POUVOIR - TLF, 1718, Acad.
1550 - «Geburon, se prenant à rire, dist : J'ay autres fois veu assieger des places et prendre par force, pource qu'il n'estoit possible de faire parler par argent ne par menasses ceulx qui les gardoient [...].» Marguerite de Navarre, Heptaméron, 837 - FXT
1602 - «Toutefois, Sigiffroy n'esperant prendre la ville par force, accorda avec Eude de lever le siege, moyennant soixante livres d'argent [...].» Cl. Fauchet, Le Déclin de la maison de Charlemagne, 168-9 - FXT
1606 - «Prendre par force, Occupare.» J. Nicot, Thresor, 505b (Picard, 1960) - P.E.
prendre pour... loc. verb. RELAT. "faire tenir un rôle, une fonction ; accepter comme" - TLF et DHR (prendre pour serviteur), 1536, R. de Collerye ; FEW (9, 340b-341a), GLLF, 1538, Est.
1531 - «Assumere generum, Prendre aucun pour gendre.» R. Estienne, Dictionarium, 49 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
prendre sa bisque loc. verb. non conv. CARACT. "se divertir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1690 - «On dit aussi, qu'un homme prend sa bisque, quand il quitte son travail ordinaire pour se promener, pour se divertir, et sur tout quand il le fait rarement.» Furetière, Dict.figure dans : Dict. univ. de Trévoux, 1704 ; Boiste, 1819 ; Landais, 1834 ; etc.
prendre à sa charge loc. verb. ACTION CARACT. "répondre de" - GLLF, 1549, Est. ; TLF, DHR, 1606, Nicot.
1531 - «Fide sua iubere [...]. Prendre quelque chose a sa charge, a ses perilz & fortune, En respondre.» R. Estienne, Dictionarium, 312 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
prise de pied loc. nom. f. ALP. - [RSp. : s.v. escalade, in déf.], GR[85], TLF, ø d.
1924 - «Mais déjà DE LEPINEY se dirige vers le pied de la cheminée. Pour l'atteindre il faut exécuter une traversée très délicate, les prises de pied sont minimes et très espacées ; au-dessus, rien pour les mains [...]» La Montagne, numéro 173, juin, 195 - C.T.
1934 - «Prises de pied. - Nous avons vu que le pied se posait sur les prises par le côté plutôt que par la pointe. Cette remarque vise, naturellement, les petites prises, qui n'offrent d'appui qu'à une portion de la semelle.» Man. d'alpinisme, 119 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1935 - «[...] en traversant une plaque verticale délitée et exposée, une prise de main a cédé brusquement ; j'ai fléchi et rétabli l'équilibre sur mes prises de pied incertaines [...]» La Montagne, numéro 274, déc., 392 - C.T.
protège-pied n.m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «Un allemand a employé un protège-pied (fig. 42) placé sur le ski. Il forme une niche bientôt pleine de neige et d'ailleurs il se déchire à la première chute. Ce procédé ne s'est pas répandu.» Rivas, Petit man. du skieur, 31 (Briançon) - C.T.
rappel (prendre le -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «Pour 'prendre le rappel', on enjambe les deux brins de corde, on les fait passer sous une jambe [...]» Bessière, L'Alpinisme, 36 (P.U.F.) - C.T.
rat (prendre un -) loc. verb. ARME "s'enrayer" - FEW (10, 125b), 1669, Widerhold ; ND2, 17e ; L, BW5, ø d.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1651 - «Luy donnérent dedans le sein / Coups de pistolet et d'épée ; / Mais leur atente fut trompée, / Car le coup d'êpée on parat / Et le pistolet prit un rat.»J. Loret, La Muse historique, 10 déc., vol. 1, 186 (Jannet, 1857) - J.S.
rat (prendre un -) loc. verb. ARME "s'enrayer" - DDL 7, GR[85], 1651, Loret ; GLLF, av. 1655, Cyrano ; FEW (10, 125b), 1669, Widerhold ; TLF, cit. Acad., 1798 ; L, ø d.
1649 - «prendre un rat, manquer à tirer [...]» L. Richer, L'Ovide bouffon, ou les Métamorphoses burlesques, II, 52 (Paris) - F.N.
rebrousse-poil (prendre qqn à -) loc. verb. non conv. RELAT. - L, cit. Mme du Deffand ; TLF, cit. Acad. ; DG, ø d ; R, cit. Acad., 1935 ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
• prendre qqn à rebours de poil - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1636 - «[les] Provençaulx beaucoup plus souples que l'on ne vouldroit croire, quand on ne les prend pas à rebours de poil.» Peiresc, Let., VII, 64 (Impr. nat.) - P.E.
remettre qqn sur pied, remettre qqn sur pieds loc. verb. MÉD. "fig. : le guérir" - FEW (8, 296a ; "rétablir dans ses affaires"), GLLF, GR[85] (cit.), 1668, Mol. ; L, DEL, ø d ; absent TLF.
1584 - «[...] vn malade [...] cerche soigneusement des sages medecins & bien experimentez, pour se faire penser : lesquels luy ordonnans les medecines propres à son mal, & lui faisans garder vn bon regime, le guerissent incontinent & remettent sur pieds [...]» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 386 r° (De La Noue) - P.E.
repose-pied n.m. CYCL. - GLLF, 1904 ; FEW (10, 264b), PR[77], Rs, 1907.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1896 - «On se sert des pédales pour le démarrage, mais elles sont débrayées aussitôt après et peuvent servir de repose-pied.» La France automobile, 62 - Fr. mod., 43, 54.
retournement de pied loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Le style d'escalade utilise au maximum le gratonnage et, comme à Fontainebleau, les mouvements essentiels utilisés y sont : les changements et retournements de pied, les balanciers, croisements et bascules du genou.» La Montagne et alpinisme, numéro 16, févr., 185 - C.T.
revers (prendre en -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Le grimpeur utilisera les prises de la plaque et surtout un mince feuillet à sa gauche qu'il prendra 'en revers'.» La Montagne, numéro 253, nov., 350 - C.T.
rhume (prendre qqch. pour son -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET RELAT. "se faire réprimander vertement, recevoir une sévère correction" - TLF, cit. Courteline, 1899 ; DHR, 1899 ; BEI, fin 19e ; FEW (9, 342b), 1920, Bauche ; GLLF, DArg., 1923, Lar.
Add.DDL :
*1904 - «- Voilà ce que je prends pour mon rhume. Il sourit, épanoui de remarquer que, de ses lectures au cercle Watteau, et de ses fréquentations au Douze, il avait retenu des locutions à la mode [...]» Willy, En bombe, 16 (Nilsson) - P.E.
rhume (prendre qqch. pour son -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET RELAT. "se faire réprimander vertement, recevoir une sévère correction" - TLF, cit. Courteline, 1899 ; DHR, 1899 ; BEI, fin 19e ; DDL 42, 1904, Willy ; FEW (9, 342b), 1920, Bauche ; GLLF, DArg., 1923, Lar.
1896 - «VATELIN. - [...] Ah ! vous avez cru que j'étais bien élevé, eh bien ! pas du tout ; je vais vous faire voir comme je suis bien élevé. Ah ! là ! là ! Et puis zut ! flûte ! et je t'enquiquine ! Et allez donc ! c'est pas ton père ! Ta bouche bébé ! Tu as le sourire ! Tiens, prends ça pour ton rhume [...]. Voilà comme je suis bien élevé !» Feydeau, Le Dindon, in Feydeau, Théâtre complet, 532-3 (Garnier) - P.R.
sac-à-pied n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «Si l'on construit un refuge au Châteleret, il faudra en même temps faire monter des couvertures ou des sacs-à-pied au Glacier carré.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1878, 27 (Paris) - C.T.
schuss (prendre -) loc. verb. SKI - RSp. (piquer un -), 1969, Gautrat ; TLF (- tout -), ø d.
1935 - «Allais au contraire, fut d'une variété d'allure admirable. Tantôt droit comme un i, tantôt accroupi, prenant schuss, sautant les bosses, il pique, toujours formidable, se révélant définitivement le meilleur, le plus complet et le plus efficace de nos coureurs de France.» La R. du ski, n° 4, avr., VII - C.T.
sortir d'en prendre loc. verb. non conv. ÉVÉN. "ne pas être près de recommencer" - FEW (12, 127b), GLLF, GR[85], 1840 ; TLF, cit. Reybaud, 1842 ; BEI, fin 19e ; L, DEL, ø d.
1837 - «EUDOXIE. Ils sont tous comme cela ces artistes de Paris... Quelle tournure ! quelle diction ! ils appellent ça du mordant à Paris... Merci, je sors d'en prendre !» Cogniard frères, Le Café des comédiens, 5b (Magasin théâtral) - P.E.
1837 - «La femme PITOIS. - Désirée Pitois, célibataire, sans aucune espèce de mari... Ah ! ben oui, des maris, je sors d'en prendre.» Le Cabinet de lecture, n° 237, 5 juill., 14b - P.E.
source (prendre sa -) loc. verb. GÉOGR. "naître à, dans (d'un fleuve)" - TLF, 1607, D'Urfé ; GLLF, 1694, Acad.
• prendre source de - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1557 - «D'auantage y entrent plusieurs riuieres nauigables, qui y apportent grand enrichissement, comme vne appellée Malue, separant la Mauritanie de la Cesariense : vne autre encores nommée, Sala, prenant source de la montagne de Dure [...].» A. Thevet, Les Singularités de la France antarctique, 3 v° (Le Temps, 1981) - P.E.
source (prendre sa -) loc. verb. GÉOGR. "naître à, dans (d'un fleuve)" - TLF, 1607, D'Urfé ; GLLF, 1694, Acad.
• prendre sa source de
1557 - «[...] toutes les riuieres, qui courent depuis celle de Salate, iusques à celle de Masse, distans l'vne de l'autre enuiron septante lieuës, prennent leur source de cette montagne.» A. Thevet, Les Singularités de la France antarctique, 22 v° (Le Temps, 1981) - P.E.
sourire (prendre qqn à -) loc. verb. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• sous rire (prendre qqn à -)
1598 - «Mais repliquant, ie luy dis que la loy ne permettoit pas d'espouser les trois soeurs l'vne apres l'autre, comme auoit fait vn certain Turc en Hierusalem, il me dist que cy, pourueu qu'il espousast l'aisnee la premiere, & qu'au contraire s'il prenoit la derniere qu'il seroit frustré de ce grand bien : me prenant à sous rire de ceste parole, me dist, comment estes vous esmerueillé de cela, ce ne rie dit-il, au regard des Bardaches [...]» J. de Villamont, Voy., livre 3, ch. 5, 504-5 - R.R.
sous-merde (ne pas se prendre pour une -) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. sous-merde, n.f. : DDL 12, 1896, Delesalle [repris in GR] ; absent TLF.
1962 - «Il [Jean Cadoret] passa devant eux, avec une grande dignité en affectant de ne voir personne. 'C'est le voisin d'Ugolin', dit Pamphile. Philoxène déclara : 'Il ne se prend pas pour une sous-merde.'» M. Pagnol, L'Eau des collines, Jean de Florette, 201 (Presses Pocket, 1986) - M.C.
sous-pied loc. nom. m. CHAUSS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1951 - «L'EVENEMENT de la saison 'LE SOUS-PIED' breveté J.O.S. SPORT formant guêtre chevillère et sous-pied Adaptable à tous fuseaux.» La Montagne, numéro 354, juill.-oct., V, Publ - C.T.
sous-pied n.m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1935 - «Un sous-pied métallique protège le ski et empêche la neige de s'accumuler en sabot sous la chaussure.» La R. du ski, n° 8, oct., VI - C.T.
spé (prendre/filer du -) loc. verb. abrév. de spécialARG. PROSTIT. ÉROT. "être pédéraste" - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1970 - Marks, Harrap's French-English Dictionary - K.G.
tapis de pied loc. nom. m. AMEUBL. "tapis étendu sur le sol" - L, cit. La Fontaine ; absent TLF.
1607 - «Touche [sur un luth] la bergamasque, la sarabande, les cloches, puis se va jouer sur le tapis de pied estendu parmy la chambre.» J. Héroard, Journ., 1, 1147 (Fayard) - P.R.
tords-toi-le-pied (à la -) loc. adj. plais. MOUV. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Maintenant, elle appelle ça la révérence à la tords-toi-le-pied [...]» Colette, La Chatte, 37 (Livre de poche, 1957) - A.Ré.
train (prendre le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "se sauver" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1887 - «Prends le -, run away, 'hook it'.» A. Barrère, Argot and slang , (s.v. train) - R.R.
1888 - «Se sauver. - A quelqu'un qui vous obsède, on dit : Prends le train.» Rigaud, Dict. d'arg. mod., 372 (Ollendorff) - TGLF
train de ceinture (prendre le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "s'en aller" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - «Paraît qu'on a des peines de coeur, mon petit chat, de grosses peines de coeur... L'objet aimé a pris le train de ceinture, n'est-ce pas ? Et c'est pour cela qu'un beau brin de fille comme toi se désole et se rougit les yeux, comme si on ne repêchait pas des hommes à la douzaine, avec un bagage pareil !» R. Maizeroy, Le roman de Benoît Chanson, in La Vie pop., 9 avr., 99 - R.R.
tâche (prendre à - de) loc. verb. ACTION "s'efforcer de" - FEW (13/I, 135a), GLLF, DEL, TLF, DHR, 1640, Oudin.
1625 - «Il sembloit qu'on eut pris à tasche de me faire perir le corps et l'ame.» Th. de Viau, Oeuvres complètes, III, 229 (Nizet-Ateneo, 1979) - P.E.
valet de pied loc. nom. m. MÉTIER - FEW (14, 199a), GLLF, DHR, 1609, Régnier ; TLF, cit. Staël, 1817.
• varlet de pié - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1514 - «Aussi y avoit quatre varletz de pié de la dicte dame, vestuz de velours, servans à l'entour du charriot [...]» Bretaigne, Récit des funérailles d'Anne de Bretagne, 55 (Aubry) - P.E.
valet de pied loc. nom. m. MÉTIER - FEW (14, 199a), GLLF, DHR, 1609, Régnier ; TLF, cit. Staël, 1817.
1606 - «[...] du temps que on se mouchoit à sa manche, et que les laquais estoient encores laquais, et non comme maintenant valets de pied, ainsi qu'ils se califient à present [...]» La Victoire du soldat fr., 8-9 (s.l.) - P.E.
verre (prendre un -) loc. verb. non conv. US. ALIM. - PR[72], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1903 - «C'est moi qui ai entraîné votre femme ici, le Frisé, pour prendre un verre... On crevait de soif, s'pas, la môme ?»J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, iv - B.T.
verre (prendre un petit -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "ration d'alcool" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.prendre un verre : DDL 6, 1903 ; boire un petit verre : FEW (14, 567b), 1845, Besch.
1818 - «ANDRE. Prendrez-vous un petit verre ? ARMAND. Oui, un jour de première représentation il faut s'étourdir.» Merle et Brazier, Les Originaux au café, 15 (Barba) - P.E.
1830 - «N.I.NI. Soyons heureux... buvons ! prenons un petit verre ...» Carmouche, De Courcy, Dupeuty, N, i, ni, 17 (Bezou) - P.E.
1831 - «Valentin (bas à l'oreille de Pincemiette.) Ma bonne voilà z'un bureau de tabac et tu seras ben aimable de me prêter pour avoir une cigare. Mlle Pincemiette (lui donnant deux sols.) - Tiens et tu prendras un petit verre.» Moeurs parisiennes. Un lundi à la barrière du Mont-Parnasse, 5 (Herhan) - P.E.
1832 - «Il s' s'ra sans doute en allé tout d'un coup / Prendre les ordr's ou ben prendre un p'tit verre, / Parc' qu'enfin l' service avant tout [...]» Rougemont, Courcy, Dupeuty, Le Courrier de la malle, 3 (Barba) - P.E.
1850 - «Et comme je partais sans prendre le petit-verre qu'il m'avait versé après le café : - Vous oubliez de prendre votre petit verre, me dit-il.» A. Chenu, Les Conspirateurs, I, 89 (Garnier) - P.E.
verre à pied loc. nom. m. ÉCON. DOM. - GLLF, 1830, Stendhal ; Ls, 1876 ; TLF, cit. France, 1918 ; FEW (8, 31a), 1935, Acad. ; R, BW6, Lex.[75], PR[77], ø d.
• verre à patte - TLF, cit. Murger, 1851 ; R, cit. Balzac ; L, ø d.
Add.DDL :
*1793 - «Mlle. DUBOIS cassant un gobelet. Garçon, un verre à patte.» Aude et Tissot, Cadet Roussell', 14 (Clément) - P.E.
*1837 - «EUDOXIE, au garçon. Et un verre à patte ... j'adore les verres à pattes ... ce qu'on boit dedans est meilleur.» Cogniard frères, Le Café des comédiens, 5a (Magasin théâtral) - P.E.
verre à pied loc. nom. m. ÉCON. DOM. - GLLF, 1830, Stendhal ; TLF, cit. France, 1918 ; FEW (8, 31a), 1935, Acad. ; GR[85], ø d.
• verre à patte - DDL 21, 1793, Aude et Tissot ; GLLF, GR[85], 1844, Balzac ; TLF, cit. Murger, 1851 ; L, ø d.
1783 - «Item neuf verres apate prisé a six franc [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Louis Cazes, 8 janv., [2], [Sainte-Anne-de-la-Pocatière (Kamouraska)] - TLFQ
1787 - «[...] verres a Pat, huit verres a l'Eau [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Charles Voyer, 22 nov., 3 - TLFQ
verre à pied loc. nom. m. ÉCON. DOM. - GLLF, 1830, Stendhal ; TLF, cit. France, 1918 ; FEW (8, 31a), 1935, Acad. ; GR[85], ø d.
1797 - «[...] 9 verres a pied [...].» Montréal, Archives du Séminaire Saint-Sulpice, Inventaire des biens I, janv - TLFQ
1797 - «Miroirs montés, de différentes grandeurs, 600. Verres à pied, ou gobelets, 1800. Carafes de verre, 200.» Voyages de La Pérouse, 242 - FXT
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