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accapareur d'argent loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Accapareurs d'argent : on les trouve rue Vivienne, ils ne se cachent point, ils sont plus hardis que ceux des blés et bons à pendre.» Mr de L'EpithèteDict. national et anecdotique , (s.v. accapareur) (Paris) - LTP
afficher pour (s'-) v.pron. CARACT. "se manifester en public (d'une personne)" - TLF, 1798, Acad. ; L, ø d.
1769 - «En quoi elles diffèrent beaucoup des filles entretenues de Paris et de Londres, qui s'affichent pour être à un seul, et qui sont à quiconque leur plaît ou les paye.» Restif de La BretonneLe Pornographe, part. 2, note A, 305 (Londres, chez Nourse ; Paris, chez Delalain) - R.R.
1771 - «AFFICHER. v.a. [...] Il s'emploie aussi au réciproque, s'afficher pour bel esprit, pour impie.» Dict. univ. de Trévoux - TGLF
av. 1784 - «Une femme a grand tort et n'acquiert que du ridicule lorsqu'elle S'AFFICHE pour savante ou pour bel esprit.» Mme d'Epinay, in Lar. GDU , 1866 - R.R.
air (aller prendre l'-) loc. verb. DÉPLAC. - FEW (24, 221b), 1669 ; DELF, cit. Stendhal ; R, ø d prendre l'air "s'enfuir" : L, cit. Mme de Sév. ; GLLF, cit. Balzac ; TLF, cit. Flaubert, 1861 ; DG, PR[77], ø d
1510 - «Sire, nous receusmes hyer matin certaines voz lettres ; et pour ce qu'il estoit dimenche, et que une grant partie des gens de bien de la ville estoient allez prendre l'aer aux champs, lesquelz retournerent au soir, differasmes d'en faire l'ouverture et publicacion jusques à huy six heures du matin [...]» Let. à Louis XII, 26 août, in Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 161 (Impr. nat.) - P.E.
1634 - «Larisse. [...] ie veux qu'il soit souple, et chaussant à toutes mes humeurs ; et quand ie luy diray, Passez delà, cachez-vous là, tenez-vous là, allez prendre l'air, ie veux qu'il le fasse : et en vn mot, ie veux que depuis les pieds iusques à la teste ce soit vn vray Iobet [...]» Trad. : [A.J. de Salas Barbadillo]Le Matois mary, 3 (Billaine) - P.E.
air de feu (prendre un -) loc. verb. SANTÉ  "se chauffer" - FEW (24, 221a), 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; GLLF, cit. Escholier ; R, ø d ; absent TLF.
1690 - «AIR. s.m. [...] Prendre l'air du feu, pour dire, Se chauffer légèrement.» FuretièreDict.aussi dans Dict. univ. de Trévoux, 1704.
1773 - «Mais tandis que l'on prenait un air-de-feu, il s'empara de mame DU-COEURVOLANT, et la pria de monter un instant dans son cabinet.» Restif de La BretonneLe Ménage parisien, part. 2, ch. 16, 206 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
amour (pour l'- que) loc. conj. "parce que" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• pelamor que
  non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1650 - «Dame, il estet de ces gens qui aimont mieux croire que Guieu est à la Messe, que d'y aller voir. Il diset en Latin, qu'il n'y a point de Guieu ; ce qui est ben pus meschan, pelamor qu'on y dit la Messe. Et pis on dit qu'il voyaget itou au Ponan. C'est à dire en bon François, qu'il estoit un tantet Vigeon [...]» Le Parasite Mormon, 7 (s.l.) - P.E.
1654 - «Par la morguoi, si j'avoüas une sarpe ei un baston, je feroüas un Gentizome tout au queu. C'est de la Noblesse à Maquieu Furon, va te couché, tu souperas demain. Est-ce donc pelamor qu'ous avez un angain de far au costé qu'ous fetes l'Olbrius et le Vespasian ?» Cyrano de Bergerac, Le Pédant joué, in Cyrano de BergeracOeuvres complètes, 181 (Belin) - P.E.
argent adj. COULEUR - FEW (25, 192b), DHR, 1751 ; TLF (bleu -), cit. Martin du Gard, 1923.
1690 - «COLOMBINE. C'est que .... Voila-t-il pas, ces vilains hommes, ils veulent tout sçavoir. C'est que ma voix ne paroist rien, quand je n'ay pas mes fontanges argent & jaune.» Regnard, Arlequin homme à bonne fortune, in GherardiLe Théâtre ital., II, 388 (Braakman) - P.E.
argent (l'- n'a pas d'odeur) loc. prov. PROVERBE - TLF, cit. Triolet, 1945 ; GLLF, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
1811 - «TACONNET. Eh ! là, là ; ne méchanisons pas le pauvre monde... Quoique mes mains sentent la poix... on a son petit boursicot de réserve, et l'argent n'a pas d'odeur MartainvilleTaconnet, 32 (Barba) - P.E.
argent (point d'- point de Suisse) loc. prov. ARGENT  PROVERBE - L, DG, R, PR[77], DELF, Racine ; GLLF, TLF, ø d.
1640 - «point d'argent point de Suisses .i. si vous ne payez vous ne serez pas seruy OudinCuriositez fr., 517 (Slatkine) - P.E.
1643 - «Je pense (cher amy) qu'aussi bien que Caesar vous n'en avez pas besoin, car comme les Musiciens n'ont gueres d'argent n'ont pas besoin de gardes, aussi (dit-on) point d'argent point de Suisse, et puisque vous estes chargé d'argent comme un crapaud de plumes, n'ayez plus de crainte de vostre bourse [...]» A. GantezL'Entretien des musiciens, 43 (Claudin) - P.E.
argent comptant (prendre pour -) loc. verb. RELAT. "fig." - DEL, 16e, Du Fail ; FEW (2, 993a), 16e ; L, GR[85], cit. Mol. ; BEI, 17e ; GLLF, TLF, ø d.
Compl.Gc (La Noue, même texte, ø d)
1587 - «On ne doit pas tousjours prendre pour argent contant tout ce qui est escrit aux histoires [...]» F. de La NoueDiscours politiques et militaires, 110 (Droz) - P.E.
*1593 - «Le Roy, qui n'avoyt autre chose en teste que l'appétit de cette vengeance, nourriçoit le Duc avec de grandes espérances, le chatouilloyt du costé des plus grandes dignités du Royaume ; il les prenoit pour argent comptant, mais celles par dessus tout qui en apparence le mettoyent bien avec Sa Majesté [...]» R. de LucingeDialogue du Français et du Savoysien, 129 (Droz) - P.E.
art pour l'art (l'-) loc. nom. m. ESTHÉT. - R, PR[82], 1818, Cousin ; GLLF, cit. Baudelaire ; TLF, ø d.
1804 - «Dîner avec [Henry Crabb] Robinson, écolier de Schelling. Son travail sur l'esthétique de Kant. Idées très ingénieuses. L'art pour l'art, et sans but ; tout but dénature l'art. Mais l'art atteint au but qu'il n'a pas.» B. ConstantJournaux intimes, 11 févr., 266 (Pléiade, 1957) - J.S.
avoir (y en - ...) : quand il y en a pour deux/trois..., il y en a pour trois/quatre... loc. phrast. non conv. PROVERBE - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1789 - «RICCO [...] On m'attend pour dîner, et cette affaire mérite la préférence sur toutes les autres, et sur-tout lorsque l'on est à jeun... (à Frontin) Viens... suis-moi... quand il y a pour trois, il y en a bien pour quatre... (Il sort.)» [Dumaniant]Ricco, 54 (Cailleau) - P.E.
barbe (prendre la -) loc. verb. ARG. IMPRIM.  US. ALIM. "s'enivrer" - Mat., 1841, Moisand ; TLF, ø dprendre barbe : DHR, 1702 ; barbe "ivresse" : DArg., 1712, d'apr. Esnault ; avoir la barbe : Mat., 1808, D'Hautel
1794 - «Je n'étais presque pas un instant dans la journée, sans recevoir des ordres inutiles, injustes, ridicules, quelquefois criminels : car non seulement il falait être le pourvoyeur de tous les besoins, mais de toutes les fantaisies de 32 Ouvriers, du Maître, de deux Femmes, de mon Camarade, et même du Valet, qui me fit porter de l'eau à sa place ; sortir pour aler chercher les dejeûnérs et les goûtérs, le vin avec lequel ils prenaient la barbe, du tabac, et le reste [...].» Restif de La BretonneMonsieur Nicolas, t. 2, part. 4, 704 (Paris) - R.R.
barbe (prendre la chèvre par la -) loc. verb. non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF reprendre sa chèvre à la barbe "revenir à ses moutons" : DELF, 16e
1793 - «Çà me scie le dos, foutre, d'entendre un tas de bougres, qui ne sont ni chair, ni poisson, qui ne valent ni à rotir, ni à bouillir, dire insolemment : Je suis républicain, tandis qu'ils prennent la chèvre par la barbe, et qu'ils marchent, vers la liberté, comme les écrevisses. [...] bougres de sots, il falloit cacher un peu votre jeu, et ne pas prendre la chèvre par la barbe HébertLe Père Duchesne , n° 300, 2 et n° 312, 4 (EDHIS) - P.E.
biais (par quel - prendre qqch.) loc. verb. ACTION - R, PR[77], ø d ; absent TLF.
• de quel biais prendre qqch.
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «[...] il pris congé de leurs Seigneuries, et laissa tellement toute l'assemblee sur Guillau le songeur, qu'ils ne sçauoient de quel bies prendre ceste harangue.» Réplique de Jacques Bon-Homme paysan de Beauvoisis à son compère le crocheteur, 9 (Brunet) - P.E.
biais (prendre qqch. de bon -) loc. verb. ACTION - L et DG (prendre le bon biais), cit. Molière ; absent TLF.
1612 - «Les mattois mercurialistes taschoient à broüiller les affaires pour pescher à ce que l'on dit en eau trouble, Mars et Saturne parent de Iupiter prenant les affaires en main de bon biais, firent retourner chacun en sa chacuniere selon l'ordre des maisons [...]» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 16 (Paris) - P.E.
1640 - «Prendre vne affaire de bon biais .i. comme il faut OudinCuriositez fr., 42 (Slatkine) - P.E.
biais (prendre qqch. de/d'un -) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - DDL 19, 1614 ; GR[85], cit. Mol., 1660 ; DEL, 17e ; absent TLF.
1593 - «Mais j'oseroy dire qu'il a pris les choses d'un biays qu'il rompra plustost de ce costé-là, qu'il ne conduira pas l'affaire à la fin prétendue sur ce sujet icy.» R. de LucingeDialogue du Français et du Savoysien, 229 (Droz) - P.E.
1604 - «Or espluchons vn peu ce bel epithete de Pline nommant Moyse magicien, de quel biais il le veut prendre, si c'est à cause de la Caballe des Iuifs [...]» L. QuattrehommeDiscours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 256 (Gesselin) - P.E.
billet de parterre (prendre un -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "tomber" - FEW (13/I, 249a), GLLF, TLF, 1842, Compl. Acad. ; BEI, DArg., 1847, Balzac ; L, ø d ; GR[85], cit. Vallès, 1881 ; DEL, ø d.
1838 - «BLOQUET, trébuchant. Hein ? qu'est-ce que c'est ? qu'est-ce qui m'a passé entre les jambes ? [...] un peu plus je prenais un billet de parterre, sans droits. Quel démon vous avez engendré là, mère Gibraltar !» Cogniard frères et MuretLes Coulisses, 2 (Magasin théâtral) - P.E.
1841 - «JOSEPH. Ils n'ont pas plus tôt été dehors de la ville ; près du parc à M. de la Cuiderie, que voilà mon cabriolet, mes deux hommes et tout le bataclan qui vous prennent un billet de parterre dans la marre aux tilleuls, tant de tués que de blessés y a personne de mort.» H. MonnierScènes de la ville et de la campagne, II, 342 (Dumont) - P.E.
biture (prendre -) loc. verb. MAR. - DG, 1683, Le Cordier ; absent TLF. prendre une bonne - : GLLF, GR[85], ø d
Compl.TLF (1515-29, Jean Parmentier) et corr. GR[85] (1515)
av. 1529 - «La terre est bort à bort ! / Parez votre ancre et y prenez biture / de ferme espoir, par oeuvre vertueuse, / car tost verrez, par joyeuse adventure, / la terre neufve en tous biens fructueuse.» J. ParmentierOeuvres poétiques, 40 (Droz-Minard) - P.E.
bon (pour tout de -) loc. adv. non conv.  PHRASÉOL. - DELF, cit. Courteline ; R, PR[77], ø d ; absent TLF.
v. 1747 - «Mamselle Javotte, et sa mere, furent un bout de tems sur mes crochets, que mon saint frusquin s'en alloit petit à petit. Je proposa le mariage pour tout de bon ; et comme la mere voyoit bien que j'étois le fait de sa fille, ça fut bâti en quinze jours.» [Caylus]Hist. de Guilleaume, II, 37 (s.l.n.d.) - P.E.
1785 - «Vous n'empêch'rai pas qu'on n' vous aime, / Et pour tout d' bon Beffroy de ReignyLes Lunes du Cousin Jacques, numéro 2, 40 - P.E.
1790 - «Mille dieux, il n'y a plus de quoi rire, c'est pour tout de bon... Cli cla cla.... pan, relan.... brrrrrr.... cric, crac, bouou ou ou rrrrrrr ou ou ou. La foudre, le vent, le diable, foutre.... Tout s'en mêle.... mille millions de cent mille rendoublements quadruplés de tonnerres de dieu ! ça finira-t-il ?» Jean Bart, numéro 31, 6 - P.E.
1791 - «LA M. GERARD. [...] Mon pauvre homme ! C'est donc demain qu'il arrive ! c'est donc demain que je l'embrasserai pour tout de bon, et qu'il couchera ici !» Le Retour du père Gérard à sa ferme, 15 (Bureau du Patriote fr.) - P.E.
1793 - «MODESTE. [...] quand je retiens une fois, c'est pour tout de bon. Je ne bronche pas plus qu'un terme.» Aude et TissotCadet Roussell', 6 (Clément) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] du moment que j' sommes l'Empereur pour tout d' bon, j' leu f'rai voir que j' sais régner.» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 33 (Moutardier) - P.E.
1818 - «Paf, le v'là mort, et c'est pour tout d'bon OurrySoirées dramatiques de Jérôme le porteur d'eau, II, 56 (Eymery) - P.E.
boucles d'argent loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Boucles d'argent : Ornement superflu, qui désigne un aristocrate ou un égoïste au coeur de bronze.» Mr de L'EpithèteDict. national et anecdotique (Paris) - LTP
bouillie pour les chats loc. nom. f. non conv. , péjor. VALEUR "besogne inutile" - DDL 19, 1789 [repris in DEL] ; BEI, 1790 ; FEW (2, 515a), 1861, Miège ; TLF, 1890-1900, Dict. gén. ; GLLF, ø d 1798, in GR[85], est une coquille ; cf. DDL 19
1768 - «Le Parlement s'étant souvent assemblé dans le cours du mois dernier, au sujet des droits domaniaux [...] un de ces Messieurs dit à son confrère : 'Il ne veut pas s'éloigner, parce qu'il sent que nous allons faire de la bouillie pour les chats.'» Grimm, etc.Corresp. littéraire, philosophique et critique, VIII, 59 (Garnier) - P.E.
1780 - «J'ai écrit sur cet objet une lettre imprimée dans le Mercure de février 1771 ; J'y renvoie, et ne parlerai plus de cette bouillie que j'ai faite pour les chats, ou plutôt pour ces ingrates vipères de comédiens.» ColléJourn. et mém., III, 210 (Didot) - P.E.
bouillie pour les chats (de la -) loc. nom. f. non conv.  VALEUR  "fig. : de la besogne perdue" - L, ø d ; FEW (2, 515a ; rég.), 1861, Mège ; DG, TLF, 1890-1900 ; R, cit. Aymé ; DELF, cit. Brassens ; GLLF, Lex.[75], ø d.
1789 - «P. GERARD. Nous en avions de bons dans le premier comité, on leur a fait peur, ils sont allés ad patres. L'autre n'a fait que de la bouillie pour les chats Les Actes des apôtres, numéro 14, 14 - P.E.
1790 - «Après tout, vous qui criez tant sur cette expression, c'est foutu, peut-être bien ne l'entendez-vous pas dans son vrai sens. C'est foutu, veut dire, que c'est fini, que tout est dit, que c'est rasé, qu'on a fait de la bouillie pour les chats La Bouillie pour les chats, 4 (Impr. de la petite Rosalie) - P.E.
1792 - «UNE VOISINE. C'est donc de la bouillie pour les chats, que toutes les loix auxquelles personne n'entend goutte.» Les Entretiens de la mère Gérard, 28 (En France) - P.E.
1792 - «Hélas ! n'aurions nous fait que de la bouillie pour les chats, et quelques intrigans ne profiteroient-ils de tous nos maux, que pour s'élever sur nos cadavres ?» [Lemaire]La Trompette du père Duchêne, numéro 40, 8 - P.E.
bouillon (aller prendre un -) loc. verb. non conv. ACTION "se jeter à l'eau" - ø t. lex. réf. ; absent TLF prendre un bouillon "avaler de l'eau en nageant" : TLF, DELF, GR[85], ø d
1790 - «Mille tonnerre de dieu ! si le pere Duchesne croyoit qu'on pût le soupçonner de dire un mensonge pour servir quelqu'un ou pour lui nuire, on le verroit bientôt aller prendre un bouillon auprès de la Samaritaine. Je n'imiterai pas les R..., les D..., et un tas d'autres bougres qui sont sans cesse à baiser le cul des grands pour quelques louis qu'on leur fout dans la patte [...]» Journ. du père Duchesne, Prospectus, 1-2 - P.E.
boût (prendre le -) loc. verb. rég. CUIS. "commencer à bouillir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1899 - «L'oignon étant frit, elle remplit la poêle d'eau, tailla le pain dans la soupière, et, lorsque l'eau eut pris le boût, elle la versa dessus. [...] J'ai fait un peu de soupe, me dit-il, elle doit être cuite ; fais-lui prendre le boût, moi, je vais tailler le pain.» Le RoyJacquou le Croquant , 47 et 243 (Livre de poche) - J.H.
brûler une chandelle pour chercher une épingle loc. verb. CARACT.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1609 - «[...] cestuy-cy ressemble ces bonnes mesnageres qui bruslent vne chandelle pour chercher vne espingle Suitte des rencontres de M. Guillaume en l'autre monde, 42 (Ramier) - P.E.
canaille (il n'y a de la veine que pour la -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1894 - «LUI. - [...] Qu'est-ce que j'en ai fait de cette carte ? [...] Nom d'un chien, je l'ai égarée ! ces choses-là n'arrivent qu'à moi. [...] Il n'y a de la veine que pour la canaille, on a bien raison de le dire.» Courteline, La Peur des coups, in CourtelineThéâtre..., 42-43 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
cause (et pour -) loc. interj. non conv. PHRASÉOL. - FEW (2, 542b), 1688, La Fontaine ; L, GR[85], cit. La Fontaine ; DEL, 17e ; TLF, cit. Delacroix, 1856.
v. 1624 - «Or, de la prendre maintenant à partie, il ne faut pas, et pour cause ; mais bien, trouver mon maistre que j'instruiray d'une contreruse propre à se vanger du Docteur, à tromper la maquerelle, et empescher que sa maitresse ne prenne une leçon de droit lorsqu'elle y penseroit le moins.» Les Ramonneurs, 108 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
cent pour cent loc. adv. MESURE  "entièrement" - TLF, cit. Lhote, 1942 ; PR[73], Montherlant ; GLLF, ø d.
1929 - « 'L'Enfant de l'amour', premier film français 'cent pour cent' parlant comme on dit.» Le Monde, 21 déc., 8 - Giraud.
1932 - «Radio L. L., fidélité 100 % [...]» Le Populaire, 21 déc. - Galliot, 125.
1933 - «[...] la perfection 100 % L'Ami du peuple, 6 mars - Galliot, 125.
cent pour cent (à -) loc. adv. MESURE "fig." - DA[82], DEL, GR[85], 1924 ; TLF, cit. Thérive.
1633 - «LIDIAS. Allons tout de ce pas trouver le docteur Thesaurus, mon frère. Il ne vous connoist non plus que le grand Sophy de Perse. Il vous croira à cent pour cent dès la première parole que vous jetterez en avant touchant la baye que nous luy voulons donner. Allons ! qui m'aime me suive !» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 224a (Laplace, Sanchez) - P.E.
cent pour cent de bénéfice loc. adv. MESURE  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1812 - «FLORVILLE. Songe bien à ce que je te dis : deux cents louis ou cent coups de bâton. LABRANCHE, riant. Ah ! monsieur, l'un vous serait plus facile à donner que l'autre. Mais soyez tranquille sur vos intérêts, puisque je vois 100 pour 100 de bénéfice Brazier et MerleLe Ci-devant jeune homme, 6 (Masson) - P.E.
1824 - «HARDY. [...] il y aura encore plus de gain à se laisser prendre pour un perturbateur que pour un voleur. BAPTISTE. Il y a cent pour cent de bénéfice Ferdinand et SimonninLe Porteur d'eau, 41 (Bézou) - P.E.
champ (prendre du -) loc. verb. SPORTS - PR[73], GLLF, ø d ; absent TLF.
1939 - Les Sports, 15 juill. - Lapaille, 34.
1949 - Le Soir, 6 juill. - Lapaille, 34.
1970 - Le Soir, 7 juill. - Lapaille, 34.
chatouiller (se - pour se faire rire) loc. verb. non conv. AFFECT. - BEI, Oudin ; L, ø d ; TLF, GR[85], cit. Alain, 1907 ; DEL, ø d.
1542 - «[...] ferroyt les cigalles, se chatouilloyt pour se faire rire, ruoyt tres bien en cuisine [...]» RabelaisGargantua, 80 (var.) (Droz) - P.E.
1587 - «D'alleguer le grand Cosme de Medicis, c'est se chatouiller pour se faire rire F. de La NoueDiscours politiques et militaires, 538 (Droz) - P.E.
1587 - «Cela est gratter votre sommeil de la façon qu'il faut, et ne se chatouiller point pour se faire rire Cholières, Les Après-dînées, in CholièresOeuvres, II, 49 (Jouaust) - P.E.
1623 - «Ainsi Valentin se chatouilloit pour se faire rire et estant arrivé à un Orme, il l'entoura de ses bras, comme le pelerin luy avoit conseillé.» SorelHist. comique de Francion, 56 (Garnier-Flammarion) - P.E.
chaud (ne pas être - pour qqch.) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "montrer peu d'intérêt, peu d'empressement pour" - DArg., 1957 ; DEL, cit. Aragon, 1967 ; GR[85], cit. Ferniot, 1973 ; GLLF, TLF, DFNC, ø d.
1873 - «PIGET. - A-t-on déjà versé beaucoup à ta souscription [pour construire une école] ? POMPADOUR. - Moi, j'ai donné vingt francs [...]... L'adjoint a donné quarante sous... [...] ça fait vingt-deux francs. COURTIN. Ils ne sont pas chauds pour l'instruction dans ta commune.» Labiche, 29 degrés à l'ombre, in LabicheThéâtre, 855 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
cheveu (avoir un - pour qqn) loc. verb. non conv. ÉROT. "avoir un penchant" - BEI, 1867 ; FEW (2, 248a), 1869, Lar. ; DArg., 1881 ; DEL (pour une femme), ø d ; absent TLF.
1855 - «ISOLINA. Le seigneur Hildebrand de Coucy-Coucy, mon voisin de château... me fait une cour des plus assidues... Il me lance des coups d'oeil que je qualifierai d'américain... Il a une tocade pour moi très-prononcée, et moi, de mon côté, je n'en rougis pas... j'ai un cheveu pour lui !... GERTRUDE. Ah !» Siraudin et CholerLa Dame de Francboisy, 4a (Impr. Morris) - P.E.
combat pour la vie loc. nom. m. d'apr. angl. , sur struggle for lifeBIOL. - DA[82], ø d ; absent TLF.lutte pour la vie : DA[82], 1862, trad. Darwin ; GR[85], 1865 ; GLLF, 1931, Lar. ; TLF, cit. Hist. gén. des sciences, 1961 ; DELF, ø d
1869 - «L'histoire humaine, considérée à ce point de vue [des guerres], n'est rien que la continuation de ce grand combat pour la vie, qui, d'après Darwin, constitue la loi fondamentale de la nature organique.» M. Bakounine, "Aux compagnons", in M. BakounineLe Socialisme libertaire, 49 (Denoël-Gonthier, 1973) - J.S.
1925 - «Et ces hommes corrigent la nature. Celle-ci croise, hybride, sélectionne à l'aveugle. N'épargnant aucune épreuve à ce qu'elle enfante, elle place la plante rare ou précieuse en particulier dans des conditions précaires d'existence. Elle la laisse lutter, se débattre, souffrir ; elle la laisse périr, étouffée par de plus puissantes, de mieux armées. Eux, libèrent leurs créatures du combat pour la vie J. de PesquidouxLe Livre de raison, t. 1, 89 - FXT
commencement (prendre qqn du -) loc. verb. rég.  Centre RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «Tu regardes mon ombrelle, dit Luce. Aga la pomme en cristal. Elle a coûté cinquante francs, ma vieille ! - A qui ? - Attends que je te raconte. Il faut que je te prenne du commencement. J'adore ces tournures locales. Contrastant avec le costume chic, l'accent de terroir vous prend un relief ! Je comprends certaines gaîtés brusques de mon "neveu" Marcel.» Colette, Claudine à Paris, in ColetteOeuvres, vol. 1, 227 (Flammarion, 1960) - M.C.
1902 - «A mon retour en France, il y a trois mois, j'ai voulu revoir Montigny... Mais ceci mérite que je me prenne, comme dit Luce, du commencement Colette, Claudine en ménage, in ColetteOeuvres, 288 - M.C.
comptant n.m. BOURSE "endroit où l'on conclut des affaires au comptant" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1891 - «Entre le comptant et la corbeille, au-dessus de la tempête déchaînée des têtes, il n'y avait plus que trois coteurs [...] tiraillés à gauche, tiraillés à droite, par la fluctuation rapide des cours qu'on leur jetait.» Zola, L'Argent, in ZolaLes Rougon-Macquart, t.5, 310 (Fasquelle-Gallimard, 1967) - G.M.-D.
corde (prendre la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «[...] quelques minutes d'arrêt pour prendre un léger repas et laisser les provisions inutiles. Arrivée au sommet du couloir, au pied de la cheminée de Mummery, à 5h50. Nous prenons la corde à ce moment, et ce n'est pas sans une certaine émotion que j'aborde enfin les difficultés du Greppon.» R. alpine, numéro 11, nov., 330 - C.T.
couleur (ne pas voir la - de l'argent de qqn) loc. verb. non conv. ARGENT "ne pas être payé" - FEW (25, 195b), 1866, Lar. ; BEI, 1894 ; TLF, cit. Audiberti, 1948 ; DEL, cit. Mallet-Joris, 1989 ; GLLF, GR[85], ø d ne pas savoir de quelle couleur est l'argent de qqn : FEW, 1640, Oudin
1849 - «CREVETTE. - Tiens ! elle n'est pas déjà si avantageuse, votre maison ! Depuis dix mois que je suis ici, je n'ai pas encore vu la couleur de votre monnaie... Ah ben ! en v'là une de Californie !...» Labiche, Rue de l'Homme-Armé n° 8bis, in LabicheThéâtre, 57 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
cuillerée (une - pour papa, pour maman...) loc. US. ALIM. "pour accompagner le repas d'un bébé" - TLF, cit. Sartre, 1948 ; DEL, cit. Duvert, 1973 ; GR[85], ø d.
Formule d'approche :
1605 - «A six heures et demie, soupé : panade, 21 [cuillerées] ; les deux dernieres pour l'amour de papa et de maman [...]. [...] Soupé : panade, 13 [cuillerées] ; par artifice pour l'amour de papa, de maman, de maman ma fille, de Madame, de Me de Montglat, de moy [...].» J. HéroardJourn. , 1, 765 et 781 (Fayard) - P.R.
cuillerée (une - pour papa, pour maman...) loc. US. ALIM. "pour accompagner le repas d'un bébé" - TLF, cit. Sartre, 1948 ; DEL, cit. Duvert, 1973 ; GR[85], ø d.
1607 - «A neuf heures, desjuné : bouillon, humé vingt queuillerées et pour luy faire prendre, il luy fallust dire qu'il en prinst pour Papa, pour Maman etc., et pour quelques ungs de ses serviteurs. On continuoit a luy en nommer tousjours quand il va dire : "Ho vous me le faire (és) faire pou tou le monde". "Bien donc, dist Me de Montglat, prenés en encore une queuillerée pour tout le monde". Il la prend : "Vela pou tou le monde".» J. HéroardJourn., 1, 1210 (Fayard) - P.R.
dahoméen (prendre du -) loc. verb. arg. ÉROT. "se livrer à des actes contre nature" - FEW (3, 7a et 20, 87a ; "se masturber"), ø d ; absent TLF.dahoméen "anus" : E, 1912
1907 - H. FranceDict. de la langue verte, 78 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
demi-terme (arrêter qqn pour le -) loc. verb. non conv.  PHRASÉOL.  "sens ?" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.demi-terme : L, DG, ø d
1859 - «ERNEST. [...] Est-ce que ça te fait loucher ? Faut le dire. UGENE. - Merci ! Tu n'es pas rageur ; je t'arrête pour le demi-terme. ERNEST. - Je suis comme je suis ; ce n'est pas une raison pour me bêcher à cause de Milie.» MonseletLe Musée secret de Paris, 75 (M. Lévy) - P.E.
diable (le - n'y perd rien), diable (le - n'y perd rien pour attendre) loc. phrast. CARACT. "fig." - L, cit. P.L. Courier [1826] ; DG, ø d ; absent TLF.
1792 - «L'imbécille ! il a beau bâtir des châteaux en Espagne, et faire semblant d'être calme au fond du coeur, s'il est vrai qu'il en ait, le diable n'y perd rien ; il éprouve le supplice des scélérats, et il est déchiré de remords.» HébertLe Père Duchesne, n° 173, 5 (EDHIS) - P.E.
1797 - «C'est égal ; alle me le r'vaudra ; l' diable n'y perd rien pour attendre...» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 62 (Moutardier) - P.E.
diable (pour l'amour du -) loc. phrast. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1877 - «Marchez avec les années, mon cher Vallès ; pour l'amour du diable, ne soyez pas une vieille barbe, l'Homère entêté d'une épopée ratée [...]»A. Gill, let. à Vallès, mi-janv., 104 (Delfau) - J.Q.
dire (c'est pour -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "sans insister" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1910 - «C'est plutôt pour dire, que je suis venu vous parler.» J. Renard, Les Cloportes, in J. RenardL'Écornifleur, 288 (UGE, 1984) - P.R.
dire (c'est pour vous -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1714 - «Sachez, Timane, continua Dina, que vous m'offensez. Je le fais exprès, repartit l'écuyer ; dame je serais bien fâché de vous faire plaisir, continuez. C'est donc pour vous dire, répliqua Dina, que vous alliez ailleurs porter votre face, que je ne la veux plus voir.» Marivaux, La Voiture embourbée, in MarivauxOeuvres de jeunesse, 348 (Gallimard) - P.E.
dire (c'est seulement pour -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL.  "c'est sans m'engager" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1839 - «LAURENT. C' que j' vous en dis moi, c'est seulement pour dire H. MonnierScènes populaires, III, 75 (Dumont) - P.E.
dire (ce n'est pas pour -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - L, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, TLF, ø d.
1791 - «La mère Duchesne (n'ayant pas d'abord reconnu la mariée.) Comment c'est toi, Manon ! Ma fois je n'te reconnoissois pas avec toutes ces belles foutaises en magnère de rubans, et c' biau bonnet qu'est à un demi pied d' ta tête, et c'te robe. Oh! c' n'est pas pour dire, te v'la pargué toute acharnée comme un ch'val de carosse.» [Buée]Grand jugement de la mère Duchesne, 4 (Crapart) - P.E.
1814 - «FLORINE. L'aimable caractère ! JOUFFLU. Oh ! c'est pas pour dire, mais c'est un vrai Blaise l'hargneux [...]» SewrinRustaut, 8 (Masson) - P.E.
1835 - «MADAME BERGERET, purifiant ses chaussures. Il y a de c'te crotte aujourd'hui dans c' Paris, que c' n'est en vérité pas pour dire H. MonnierScènes populaires, II, 167 (Dumont) - P.E.
découvrir saint Pierre pour couvrir saint Paul loc. verb. non conv.  CARACT.  "fig." - FEW (2, 1142b), 1690, Fur. ; TLF, cit. Acad., 1932 fin. : FEW, 1549, Est.
1609 - «Par sainct Picot vous auez rencontré, ceste Traite est la retraite de tout désordre, c'est decouurir S. Pierre pour couurir S. Paul, que de donner vingt sols pour en oster dix [...]» Suitte des rencontres de M. Guillaume en l'autre monde, 41 (Ramier) - P.E.
1640 - «Descouurir S. Pierre pour couurir S. Paul .i. desrober à l'vn pour donner à l'autre. vulg.» OudinCuriositez fr., 154 (Slatkine) - P.E.
eaux (prendre les -) loc. verb. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Dans le nouveau régime, des démagogues effrénés ont donné à l'expression une acception maligne : aller prendre les eaux, ont-ils dit, c'est déloger pour éviter la lanterne ; or, se retirer vers ses commettants aurait donc la même acception. Cette interprétation est insignifiante, d'autant plus que ce sont des gens du premier mérite et du plus haut rang, qui ont été prendre les eaux l'été dernier, lorsqu'on a fait ce mauvais calembour.» Mr de L'EpithèteDict. national et anecdotique (Paris) - LTP
encolure (prendre l'- de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1794 - «[...] le Peuple ne sera plus duppe de ses sacrés filous qui n'avoient pris son encollure que pour le mettre dans les margouillés [...]» Le Sappeur sans-culotte , numéro 1, 1-2 - P.E.
escousse (prendre son -) loc. verb. DÉPLAC.  "prendre son élan" - absent TLF.
Compl.DG, GLLF, L (Mme de Sév.)
1689 - «[...] ne prenez pas de si loin votre escousse pour être en peine [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 25 févr., III, 355 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
faible (avoir un - pour qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, cit. Mérimée, 1870 ; GLLF, cit. Feuillet ; DG, GR[85], ø d.
1798 - «CADET-ROUSSEL [...] Mais revenons à ma perfide moitié : car, malgré toutes ses bamboches, j'ai toujours un faible pour elle [...]» BoullaultLa Mort de Cadet-Roussel, 23 (Barba) - P.E.
faire de l'argent loc. verb. non conv.  FIN.  "être de bon rapport" - L, PR[67], GLLF, TLF, ø d.
1837 - «On a accueilli Duprez parce que Duprez est un grand talent et qu'il fait de l'argent Mme de GirardinLet. parisiennes, I, 158 (Plon, 1860-61) - P.W.
1848 - «/ces pièces de Musset/ font même de l'argent comme on dit en style de caissier.» Th. GautierHist. art dram., V, 294 (Hetzel) - P.W.
fait et cause (prendre -) loc. verb. POUVOIR - FEW (2, 542b), 1690, Fur. ; DEL, BEI, fin 17e ; GLLF, cit. Tharaud ; L, TLF, GR[85], ø d.
• prendre le fait et cause
  - FEW (9, 341b), 1690, Fur. ; absent TLF.
1604 - «Ce que voyant Moyse y accourut, prenant le faict & cause des Bergeres en main en haranguant ces impudens en ceste façon.» L. QuattrehommeDiscours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 197 (Gesselin) - P.E.
fente (prendre la -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Chasse-neige télémark [...] 1. Partir en chasse-neige. 2. En transférant le poids sur le ski extérieur et en avançant ce dernier, on prend la fente. Dans ce cas, les skis font un angle assez prononcé. Utiliser l'élan dû au transfert du poids pour tourner le ski extérieur [...]» J. Selz, trad. : M. WinklerLa Nouv. technique du ski, 77 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
filet (prendre au -) loc. verb. RELAT. "fig." - DLMF 1, 1540, Amadis; absent TLF. filet " piège, séduction" : DLMF 1, v.1477, Estrif ; TLF, 1615, Malherbe ; GLLF, déb.17e, Malherbe ; GR[85], déb.17e ; prendre dans ses filets : DEL, ø d.
1531 - «IRRETIO irretis, irretiui, irretitum, irretire, A rete fit, & significat retinere rete, quasi capere. Prendre au fillés. Vnde irretitus, qui aliqua fraude vel blanditiis, aut dolo, quasi rete, captus.» R. EstienneDictionarium, 438 r° - P.E.
*1584 - «Car nostre Dieu en vn moment renuerse tous leurs conseils au rebours, & les fait prendre aux filets qu'ils ont tendus eux-mesmes.» J. Des CaurresOeuvres morales, 420 r° (De La Noue) - P.E.
foutre pour (qqn) ! loc. interj. non conv. EXCLAM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1600 - «[...] le Prévost de Sens [...] estant en la charette, maudissoit là-dessus le Premier Président, le donnant tout haut au Diable, avec ceste vilaine adjonction et indigne d'un Chrestien qui s'en va mourir. 'Foutre pour lui !' Ce qu'il répéta plusieurs fois.» P. de L'EstoileMém.-journ., VII, 224 (Tallandier) - P.E.
frime (pour la -) loc. adv. non conv.  CARACT. - L, GLLF, 1865 ; DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; R, PR[77], cit. Montherlant ; Lex.[75], ø d.
• pour la fremme
  rég. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1731 - «Vêpres vous voyont rarement, / Et pour la fremme seulement ? / Vous ne sarmonnez de la vie ? [...] Est-il un vras Sacramoname, / Jureur, Blasphemateur, infame ? / Pour la fremme ils le prêchottont, / Mais à son crime ils se prétont.» Les Deux harangues des habitans de la paroisse de Sarcelles , 11 et 72 (Girard) - P.E.
frime (pour la -) loc. adv. non conv.  CARACT. - L, GLLF, 1865 ; DG, ø d ; TLF, cit. Proust, 1922 ; R, PR[77], cit. Montherlant ; Lex.[75], ø d.
Add.DDL :
*1789 - «Le lendemain ils rendiont, pour la frime, un arrêt en papier [...]» Cahier des plaintes et doléances des dames de la halle et des marchés de Paris, 25 (s. l.) - P.E.
*1792 - «CADICHON [...] j' suis toujours malheureux. TOUS. Non, non. CADICHON, étonné. Comment ! & ce choix qu'ell' a fait ? CLAUDINE. C'étoit pour la frime J. B. PujoulxCadichon, ou les bohémiennes, 55-56 (Cailleau) - P.E.
*1815 - «ROSSIGNOLETTE. [...] il faut que vous sachiez que je lui ai donné dans l'oeil, et qu'il doit venir à la brune ici, où je lui ai promis de me trouver, pour la frime, s'entend.» Désaugiers, Gentil, BrazierJe fais mes farces, 20 (Barba) - P.E.
frime (pour la -) loc. adv. non conv. CARACT. - DDL 15, 1789 [repris in DEL, DFNC, GR[85], BEI] ; L, GLLF, 1865 ; TLF, cit. Proust, 1922 pour la fremme : DDL 15, 1731 [repris in DFNC]
1714 - «écoute donc, ne va pas faire le sot, et t'en aller sans m'en avertir, car je t'aime dans le fond, et tout ce que nous faisons là, tu sais bien que ce n'est que pour la frime : Je te hais à présent, et lorsque tu viendras me dire adieu, tu verras comme je pâmerai d'amour.» Marivaux, La Voiture embourbée, in MarivauxOeuvres de jeunesse, 348 (Gallimard) - P.E.
gage (laisser qqch. pour -) loc. verb. ÉVÉN. "fig. : abandonner dans le danger, perdre" - L, GR[85], cit. La Fontaine ; TLF, DEL, ø d.
• laisser pour les gages
  - L, TLF, ø d.
Compl.Hu (même texte, ø d)
1594 - «Il y faisoit beau veoir monsieur le lieutenant maudissant le dernier, et laissant le comte d'Egmont pour les gages, trompé d'outre moitié de juste prix, s'encourir sur un cheval turcq, pour prendre Mantes par le guichet [...]» Satyre Ménippée, 28 (Charpentier) - P.E.
gages (demeurer pour les -) loc. verb. DÉPLAC.  "fig. : être retenu" - FEW (17, 441b), 1660, Oudin ; TLF, ø d.
1622 - «TAB. - J'ayme mieux rechercher les choses basses que les choses hautes. Je vis l'autre jour un certain en la Greve, qui montoit sur une eschelle comme les escrevisses à reculons, sans doute qu'il vouloit rechercher quelque chose de haut ; mais, le pauvre homme, il y demeura pour les gages. Peut-estre qu'il n'avoit de quoy payer.» Les Oeuvres de Tabarin, 35 (Garnier) - P.E.
1640 - «[...] il est demeuré pour les Gages .i. il n'est point retourné ; Item, il est demeuré engagé OudinCuriositez fr., 241 (Slatkine) - P.E.
gants (prendre des -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - GR[85], 1808 ; GLLF, av. 1850, Balzac ; DELF, déb. 19e ; TLF, Lex.[79], ø d.
1792 - «[...] ne viens, foutre, pas t'en prendre au père Duchêne, car il ne prendroit pas de gans pour t'envoyer faire foutre [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Le Père Duchêne fout son bonnet de travers, 6 - P.E.
garçon (être assez grand - pour ...) loc. verb. non conv. POUVOIR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1761 - «[...] on fait réponse qu'on ne connoît d'autre capitulation que les armes à la main. Qu'une guerre à soutenir ne les effraye pas, & qu'ils sont assez grands garçons pour se défendre ; qu'en conséquence Messieurs nos Députés & toute leur sequelle eussent promptement à faire gilles [...]» GirauldEssai sur une traduction libre des comédies de Plaute, 124 (Impr. du Fort-Carré) - P.E.
grippe (prendre qqn en -) loc. verb. non conv. AFFECT.  RELAT. - TLF, 1751, Duclos ; GR[85], 1762 ; GLLF, v.1770 ; L, FEW (16, 76a), DEL, Rousseau ; BEI, mil.18e.
1745 - «[...] le Roi Philippe / Votre ennemi nous prend en grippe, / Protége Mayenne & les siens, / Et nous traite comme des chiens [...]» [Fougeret de Monbron]La Henriade travestie, 45 (A Berlin) - P.E.
gris argent loc. adj. COULEUR - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1902 - «[...] nos préférences iraient aux couleurs suivantes : feuille de rose, rose ibis, fil de la Vierge (gris pâle), gris vapeur, gris argent, gris mouette, opale, astre (vert d'eau bleuté), bleu poème (extrêmement pâle), algue marine, Nil, Champagne, ambre (gris poussière), bleu lin, pervenche, crême, blanc. N'oublions pas le jaune maïs [...]» La Mode illustrée, 521 - A.Ré.
hausse-col (prendre le - de) loc. verb. arg. ARG. MILIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1832 - «Prendre le hausse-col d'un camarade signifie monter la garde à sa place.» A. JeancourtCrac ! Pchcht !! Baounhd !, II, 143 (Renduel) - P.E.
heure (pour le quart d'-) loc. adv. non conv.  TEMPS  "pour l'instant" - Lex.[75], 1873.
Add.DDL
*1840 - «[...] vous êtes un guerrier fini, un peu déjeté pour le quart d'heure Bayard et BiévilleLes Enfans de troupe, I, v - P.W.
heure (pour le quart d'-) loc. adv. non conv.  TEMPS  "pour l'instant" - DDL 14, 1840 ; GLLF, Lex.[75], 1873, Lar. ; DELF, cit. Flaubert ; TLF, cit. Genevoix, 1925.
1798 - «CADET, appercevant Blanchet. Ah ! pardon, citoyen Blanchet ; assisez-vous ; m'y v'là. Je me retiens pour le quart d'heure, je ne veux pas mettre du monde étranger dans la confidence.» AudeCadet Roussel barbier à la fontaine des Innocens, 24 (Barba) - P.E.
1807 - «DESMOEURS. [...] je crois pouvoir affirmer que je ne voyage pas pour le quart d'heure Gabriel, Moreau, CarmoucheL'Innocente et le mirliton, 8 (Huet Masson) - P.E.
1821 - «SANSONNET. Vous estimez que je suis... FRANCOISE. Ni vu, ni connu... pour le quart d'heure Rougemont, Carmouche, FerdinandLe Fort de la Halle, 32 (Quoy) - P.E.
1822 - «[...] au résumé nous verrons par la suite ; mais pour le quart d'heure, par toute l'autorité z'et la tendresse que j'ons pour toi, j' t'ordonne d'aller dans un autre quartier r'semeler les particulières et y chercher chaussure à ton pied.» Francis, Simonnin, DartoisLes Cris de Paris, 17 (Huet) - P.E.
1823 - «LEFLANC. Ca ne t'empêche pas de lever le coude. BEAUSOLEIL. C'est ça que tu as le pied bien sûr, toi... heureusement que le vent n'est pas fort pour le quart d'heure, et que je suis là pour te soutenir...» Francis, Dartois, GabrielL'Enfant de Paris, 31 (Huet) - P.E.
1824 - «BOUTON-DE-ROSE. Voici le fait... Le régiment n'est pas au complet pour le quart d'heure [...]» Brazier, Théaulon, CarmoucheLe Grenadier de Fanchon, 20 (Quoy) - P.E.
1838 - «LA FOLIE. Est-ce que vous arrivez du Vaudeville ? LE TOURLOUROU. Du Vauxdevire, point pour le quart d'heure [...]» Cogniard frèresL'Ile de la folie, 4b (Magasin théâtral) - P.E.
homme d'argent loc. nom. m. FIN.  "banquier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1857 - «Nous autres hommes d'argent, qui ne pouvons pas avoir d'amis véritables, ce que nous demandons surtout à notre femme, c'est d'être notre amie.» Dumas filsLa Question d'argent, acte IV, sc. VII, 123 (Charlieu) - M.C.E.
1873 - «Homme d'argent, de finance, Banquier, agioteur, homme qui trafique sur le numéraire ou les valeurs commerciales.» Lar. GDU , (s.v. homme) - M.C.E.
ivrognes (il y a un dieu pour les -) loc. prov. PROVERBE - DG, TLF, DELF, GR[85], ø d.
1803 - «Vive la joie, mes amis, nous sommes encore une fois sauvés : on nous dit qu'il y a un Dieu pour les ivrognes et les catins, et moi je soutiens qu'il y en a aussi un pour les comédiens [...]» A.A. BeaufortL'Enfant du trou du souffleur, I, 102 (Lepetit) - P.E.
ivrognes (il y a un Dieu pour les -) loc. prov. PROVERBE - DDL 32, 1803, Beaufort ; TLF, DEL, GR[85], ø d.
1766 - «On joua effectivement, ensuite, ce proverbe qui est intitulé : Il y a un Dieu pour les ivrognes ColléJourn. et mém., III, 94 (Didot) - P.E.
1777 - «Je me suis trouvé une fois en ma vie dans cette mêlée-là, et si je suis encore existant, c'est qu'il y a un Dieu pour les pauvres auteurs dramatiques, comme pour les fiacres et les ivrognes Poinsinet de Sivry, let., 17 juill., in BeaumarchaisCorresp., III, 155 (Nizet) - P.E.
jambes (prendre ses - à son cou) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "partir rapidement" - BEI, 1640, Oudin ; DEL, TLF, 1690, Fur. 1690, Fur., in FEW (2, 911b), GLLF et GR[85], correspond à ce sens, et non au sens mod. "s'enfuir"
• prendre ses jambes sur son col
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1618 - «Voilà ce qui meust Monsieur le gros Guillaume de prendre ses jambes sur son col, son villebrequin entre les quatre doigts et le pousse, pour aller fortifier la citadelle de Monsieur le Sot.» Les Bignets du gros Guillaume, in Chansons de Gaultier Garguille, 144 (Jannet) - P.E.
jeu (bon - bon argent) loc. phrast. PROVERBE  "honnêtement et sérieusement" - FEW (5, 44a), 1690, Fur. ; L, Mme de Sév. ; TLF, cit. Goncourt, 1854 ; DG, ø d.
1657 - «bon jeu bon argent [...]» J. LagnietRecueil des plus illustres proverbes, II, 2 (Paris) - F.N.
jour pour jour loc. adv. CHRONOL. "/indique un anniversaire exact au jour même/" - TLF, 1689, Mme de Sév. ; GLLF, DEL, 1690, Fur.
1561 - «[...] tout ainsi que le dixieme de Juin il commit en la Cour cet honteux opprobre, que je ne veux point reciter, aussi le dixieme jour de Juillet ensuyvant (jour pour jour) il alla de vie à trespas.» E. PasquierEcrits politiques, 43 (Genève, Droz, 1966) - P.E.
mains (prendre son/sa ... à deux -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - prendre son courage à deux mains : FEW (2, 1175b), DELF, 1835, Acad. ; TLF, cit. Hugo, 1859 ; DG, ø d ; Lex.[79], cit. Triolet ; GLLF, GR[85], ø d.
1792 - «La mère Duchesne. Faut en vérité prendre sa patience à deux mains, pour entendre des jeanfoutreries pareilles !» Etrennes de la mère Duchesne, 36 (Crapart) - P.E.
manger (il faut - pour vivre et non pas vivre pour -) loc. prov. US. ALIM.  PROVERBE - L, DG, PR[77], cit. Molière [1668] ; R, ø d ; absent TLF.
1643 - «Tant y a qu' il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger, et le mesme disoit que la continence du boire et du manger, estoit le fondement de bien sçavoir [...]» A. GantezL'Entretien des musiciens, 169 (Claudin) - P.E.
manquer : il ne manquerait plus que ça/cela pour... loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - TLF (il ne me -), cit. Balzac, 1831.
1791 - «[...] vous croyez, foutre, que, comme une sacrée bougre de chienne déguisée en dame, je viendrai vous dévider une révérence, en frétillant la queue ? Il ne manqueroit plus que cela, foutre, pour que l'on dise qu'on a foutu toutes les herbes de la St. Jean dans la bougre de salade.» Grande colère du père Duchesne contre l'aristocratie Broglie, in Le Véritable P. Duchesne f., 1 - P.E.
manquer : il ne manquerait plus que ça/cela pour... loc. verb. non conv. PHRASÉOL. - TLF (il ne me -), cit. Balzac, 1831.
• il ne manque plus que cela pour...
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Il ne manque plus que cela pour nous achever de peindre. Foutre ! nous serons bientôt pris au trébuchet.» Jean Bart, n° 132, 4 - P.E.
maquis (prendre le -) loc. verb. CRIMES "en Corse" - DEL, 2e moitié 19e ; GLLF, 1923, Lar. ; TLF, DHR, ø d se jeter dans le - : TLF, cit. Mérimée, 1840 ; gagner le - : GLLF, 1893, Dict. gén.
1864 - «Ignorans, maîtres d'une partie de la fortune des habitans, redoutés de tous, sans respect pour la propriété, incendiant les forêts pour avoir de l'herbe, prompts à tuer qui les gêne et à prendre le maquis (1), ce qui ne change rien à leur genre de vie, ils se considèrent comme les seigneurs du pays et forcent tout le monde à compter avec eux [...] [Note] (1) Prendre le maquis est le synonyme de se faire bandit. Quand un individu en a tué un autre et qu'il est sous le coup de la loi, il se sauve dans la montagne, où, grâce au maquis, il parvient souvent à se soustraire aux recherches de la gendarmerie.» J. Clavé, in R. des deux mondes, t.51, 15 mai, 362 - M.C.
marchand d'argent loc. nom. m. COMM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «On a arrêté avant-hier trois particuliers [...] Ils ont, dit-on, mis de l'opium dans le vin pour endormir un marchand d'argent et le voler.» Journ. de la seconde législature, 4 oct., n° 5, in WalterLa Révolution fr. vue par ses journaux, 432 (Tardy) - LTP
marre (partir pour la -) loc. verb. SYLVIC.  "aller travailler dans les bois comme ébrancheur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Elle chercha son jeune mari, ce fut en vain. Il était parti pour la marre et l'on n'en savait nouvelle aucune.» A. GironLa Béate, 31 (Blériot) - J.C.
martre (prendre - pour renard) loc. verb. INTELL.  "fig." - FEW (16, 537a), Hu, DELF, Mont. ; GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d ; TLF, cit. Acad., 1835 ; Lex.[75], ø d.
• donner martre pour renard
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1637 - «Il est vrai qu'il ne faudroit pas une autre fois vous laisser donner Martre pour Renard, ce que je ne pense pas facilement escheoir, se trouvant si peu de livres escripts à la main qui soint distingués par six ou sept colonnes [...]» PeirescLet., VII, 524 (Impr. nat.) - P.E.
martre (prendre - pour renard) loc. verb. INTELL.  "fig." - FEW (16, 537a), Hu, DELF, Mont. ; GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d ; TLF, cit. Acad., 1835 ; Lex.[75], ø d.
• prendre marthe pour renard
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- renard pour marthe : FEW (16, 688b), 1650 ; - marte pour renard : FEW (16, 537a), 1669, Widerhold
1790 - «[...] ruminant à part moi, comme quoi le peuple prend souvent marthe pour renard [...]» Journ. de la Rapée, numéro 5, 8 - P.E.
midi (prendre le -) loc. verb. US. ALIM.  "déjeuner" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1787 - «Il n'est qu'une heure ; allons prendre le midi au Palais-Royal.» C.L.X. MercierMan. des boudoirs, t. 1, 165 - R.R.
mieux (tant - pour qqn) loc. phrast. iron. PHRASÉOL. - GLLF, 1718, Acad. ; GR[85], cit. Hugo, 1869 ; TLF, cit. Zola, 1880.
1567 - «FINET. Je l'essairay. TAILLEBRAS. Tant mieux pour toy. / Il me tarde que ce n'est fêt.» J.-A. de BaïfLe Brave, 197 (Genève, Droz, 1979) - P.E.
moins (pour le -) loc. adv. ORGANISATION/RELATION "cependant, toutefois" - FEW (6/II, 128a), 1546, Rab. ; L, Rab. ; GR[85], cit. Mol. ; GLLF, ø d ; absent TLF.
v. 1490 - «Toutesfois ils appellèrent devant le roy en sa court de Parlement, esperant que cela pour le moins pourroit donner quelque delay à leur mort et que, ce pendant, leurs amys pourroyent ayder à saulver leurs vies.» CommynesMém., II, 201 (Champion) - P.E.
monde (avoir son passeport pour l'autre -) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1777 - «[...] je présume quils auront bientôt leur passeport pour l'autre monde, sans que je m'y oppose...» [Marchand et Nougaret]Le Vuidangeur sensible, 2 (Bastien) - P.E.
monde (pour rien au -) loc. phrast. PHRASÉOL. - GLLF, 1690, Fur. ; FEW (6/III, 218b), 1694, Acad. ; DELF, fin 17e ; TLF, cit. Larbaud, 1911 ; L, DG, ø d ; R, cit. Mauriac ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1634 - «pour rien au monde je ne voudrois avoir esté cause qu'il vous en arrivast du deplaisir, comme cez gens là [les Tunisiens] ne prennent que trop facilement des ombrages sur des piedz de mouche, ne cherchent que des pretextes à tort ou travers pour rançonner ou mesfaire à un Chrestien.» PeirescLet., VII, 118 (Impr. nat.) - P.E.
mort (quand on est - c'est pour longtemps) loc. prov. PROVERBE  SANTÉ  TEMPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Quand on est mort, c'est pour long-tems, comme dit le vulgaire [...]» Aux voleurs, aux voleurs, numéro 12, 3 - P.E.
mot (prendre un - pour un autre) loc. verb. EXPRESS. - R, ø d ; absent TLF.
• prendre un mot pour l'autre
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF. un mot pour l'autre : L, cit. Gresset
1578 - «[...] on dit quelquesfois, Je me suis equivoqué, quand on a pris un mot pour l'autre H. EstienneDeux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 288 (Lemerre) - P.E.
mot (prendre un - pour un autre) loc. verb. EXPRESS. - GLLF (employer -), GR[85], ø d ; absent TLF. prendre un mot pour l'autre : DDL 19, 1578, Est.
• prendre mot pour autre
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1531 - «Dicere volui : Ie vouloie ou pensoie dire. Vne maniere de reprinse, quant on a failli a parler, en prenant mot pour autre R. EstienneDictionarium, 211 r° - P.E.
mot pour rire n.m. EXPRESS. - FEW (10, 396a), 1612, Régnier ; L, DG, GR[85], ø d ; absent TLF.
1609 - «Si je dis quelque mot pour rire, / Soudain on le fait trouver pire / Mille fois que je ne l'ay dit [...]» Berthelot, in Fleuret et PerceauLes Satires fr. du XVIIe siècle, I, 14-15 (Garnier, 1923) - P.E.
motif (pour le bon -) loc. adv. non conv.  FAMILLE  "en vue du mariage" - DELF, mil. 19e ; FEW (6/III, 161b), 1873 ; GLLF, Lex.[75], 1874, Lar. ; TLF, cit. Labiche, 1875 ; R, PR[77], ø d.
1839 - «LAURENT. D'abord, il est à la connaissance de tout le monde, que si je la fréquente, cette jeunesse, c'est pour le bon motif H. MonnierScènes populaires, III, 76 (Dumont) - P.E.
1840 - «FELICITE. Que veux-tu, dans notre position tout est permis... nous sommes deux blanchisseuses de fin ; mais honnêtes... et nous ne voulons un amant que pour le bon motif... tu sens bien que nous ne pouvons espérer d'être un jour la femme d'un médecin ou d'un avocat.» Burat de Gurgy et GastaldyLes Deux filles de l'air, 2b (Impr. De Lacombe) - P.E.
mouche (prendre ombrages sur des pieds de -) loc. verb. non conv.  RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.disputer sur un pied de mouche : FEW (6/III, 248b), 1694, Acad. ; L, ø d ; faire querelle sur un pied de mouche : FEW, 1690, Fur. ; TLF, cit. D'Hautel, 1808 ; L, ø d
1634 - «[...] pour rien au monde je ne voudrois avoir esté cause qu'il vous en arrivast du deplaisir, comme cez gens là [les Tunisiens] ne prennent que trop facilement des ombrages sur des piedz de mouche, ne cherchent que des pretextes à tort ou travers pour rançonner ou mesfaire à un Chrestien.» PeirescLet., VII, 118 (Impr. nat.) - P.E.
mouler qqch. exprès pour qqn loc. verb. non conv. ACTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1757 - «NICAISE. Ah ! jarnicoton, c'est genti comme tout, ça. Monsieur, donnez-moi donc un Livre. LOUISON. Oui, pauvre petit, il l'a ben gagné, on l'a moulé comme par exprès pour lui VadéL'Impromptu du coeur, 27 (Duchesne) - P.E.
1781 - «Madame SIMONNE. Mon mari étoit fait pour moi. FANCHON. Quien ! fait pour elle. On y avoit moulé exprès [Guillemain]L'Enrôlement supposé, 22 (Cailleau) - P.E.
1804 - «LAQUINTE, (ironiquement.) S'te pauv' p'tite mère !... on t'en f'ras mouler exprès !... La postérité n'en voit plus d' pareils, si on rencontroit un phénix de cette espèce, il ne serait pas pour ton bec.» HenrionLes Beaux arts au Gros-Caillou, 7 (Hugelet) - P.E.
nitrate d'argent loc. nom. m. CHIM. MINÉR. - R (cit.), GLLF, 1862, Hugo ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Beauvoir, 1958 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL
*1830 - «[...] il entre dans ces composés [il s'agit des cosmétiques], à côté de substances innocentes [...], des matières végétales ou minérales très-nuisibles, comme du tannin, des acides, des sels de plomb, du nitrate d'argent, du sous-nitrate de bismuth, et jusqu'à des préparations arsénicales [...]» F.V. Mérat et A.J. De LensDict. univ. de matière médicale et de thérapeutique gén., t. II, 446 (s.v. cosmétique) (Baillière, Méquignon-Marvis) - M.C.E.
*1835 - Acad.Dict. - M.C.E.
*1846 - BescherelleDict. - M.C.E.
nitrate d'argent loc. nom. m. CHIM. MINÉR. - DDL 16, 1830 ; R (cit.), GLLF, 1862, Hugo ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Beauvoir, 1958 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1792 - Encycl. méthodique, Chimie, II, 375a - R. L. rom., 45, 249.
noces d'argent loc. nom. f. pl. US ET COUT. - L, FEW (7, 243a), GLLF, 1867 ; TLF, cit. Goncourt, 1892 ; GR[85], ø d.
1835 - «Noces d'or et d'argent. En Hollande, après vingt-cinq ans de mariage, les époux sont dans l'usage de donner un repas auquel ils invitent toutes leurs connaissances ; cette fête est désignée sous le nom de noce d'argent. Une fête semblable, célébrée après cinquante ans de mariage, est appelée noce d'or Le Magasin pittoresque, vol. 3, 59 - A.Ré.
odeur (c'est pas tellement pour la vue que pour l'-) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour feindre d'être choqué par la vue d'une personne dévêtue" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1951 - «Je n'ai rien contre les nudistes, sinon quand ils invitent les gosses à partager leurs ébats. Et encore n'est-ce pas tellement pour la vue que pour l'odeur : il me déplaît de contempler un moujingue haut comme trois pommes, le nez dans le frifri d'une vieille gazelle ou à hauteur des génitoires d'un grand-père.» M. GrancherDouze souris et un Auvergnat, 133 (Lyon, éd. Vinay) - P.R.
oeil : ne laisser que les yeux pour pleurer loc. verb. ARGENT  "dépouiller de tout" - R, cit. Balzac [1834-35] ; L, DELF, ø d il ne lui reste (plus) que - : FEW (9, 76b), GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; n'avoir plus que - : FEW, 1874, Lar. ; GLLF, 1875, Lar. ; Lex.[75], PR[77], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1793 - «[...] ils commenceroient par vous foutre de bonnes contributions, et ne vous laisseroient plus que les yeux pour pleurer [Lemaire]La Trompette du père Duchêne, numéro 142, 326 - P.E.
*1832 - «'O hé, pays !' - 'Chauvin ! quoi que t'as dit à ta flûme (maîtresse) ; parie que tu n'y as laissé q' ses yeux pour pleurer !' - 'Moi ? j'y ai laissé le ventre enflé et un pain d'amonition.'» JeancourtCrac ! Pchcht !! Baounhd !, I, 197-8 (Renduel) - P.E.
oeil : ne laisser à qqn que les/des yeux pour pleurer loc. verb. non conv. ARGENT "dépouiller de tout" - DDL 19, 1793, Lemaire ; GLLF, 1834, Balzac ; L, DELF, TLF, GR[85], ø d.
1792 - «[...] la bougre de clique du château ne cherche qu'à nous épuiser de toutes manieres, afin de nous mieux enchaîner, quand elle ne nous aura plus laissé que des yeux pour pleurer [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 114, 5 (EDHIS) - P.E.
oeil: il ne lui reste (plus) que les/des yeux pour pleurer loc. phrast. non conv. AFFECT. - FEW (9, 76b), GLLF, 1835, Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1837 ; L, ø d.
1792 - «[...] quand il ne nous restera plus que des yeux pour pleurer ; un beau matin, nous entendrons dire qu'il est parti [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 109, 6-7 (EDHIS) - P.E.
1793 - «A force de brouiller les cartes, et de mettre les Sans-Culottes à chien et à chat les uns contre les autres, nous fatiguerons le peuple, et lorsqu'il ne lui restera plus que les yeux pour pleurer, il tombera à nos pieds, et nous lui ferons durement la loi.» HébertLe Père Duchesne, n° 266, 4 - P.E.
1797 - «Un rentier à qui il ne reste que les yeux pour pleurer mais auquel une heureuse philosophie a conservé la gaîté naturelle de son caractère [...]» Journ. du Petit Gautier, annonce, n° 78, 5 août, 138 - P.E.
oui (pour un -, pour un non) loc. adv. non conv. ÉVÉN. - GLLF, TLF, DEL, BEI, 1690, Fur. ; L, cit. Leclercq ; GR[85], cit. Hugo.
• pour un ouy ou nenny
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1584 - «[...] gens inhumains & sanguinaires [...] prestes à battre ou tuer le plus homme de bien de ce monde, pour vn Ouy ou Nenny, voire sans aucune reprehension de Iustice [...]» J. Des CaurresOeuvres morales, 606 v° (De La Noue) - P.E.
pain (pour un morceau de -) loc. adv. VALEUR  "fig." - FEW (7, 545b), GLLF, 1680, Rich. ; L, cit. Diderot ; R, cit. Balzac ; DG, ø d ; TLF ("pour une petite somme"), cit. Proust, 1922 ; Lex.[75], ø d.
1590 - «[...] ne deuez perdre pour vn morceau de pain ce que vostre rang et grandeur vous a acquis [...]» Discours entre le Roy de Navarre, et Marmet son ministre, 41 (Du Glar) - P.E.
1594 - «Quant au duc de Lorraine, ostez luy le duché de Bouillon, et luy baillez Sedan, Metz, toute la Champagne, et partie de Bourgongne qui est à sa bienseance, vous l'appaiserez par apres pour un morceau de pain Satyre Menippée, 102 (Charpentier) - P.E.
passer (faire - qqn pour) loc. verb. ACTION - TLF (passer pour), 1604, Montchrestien ; R, cit. Racine [1668] ; GLLF, 1766, Rousseau ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1633 - «[...] je suis le plus estonné du monde de voir que n'ayant jamais faict estat des divinations, mais ayant plustost tousjours desclamé au contraire, cependant on me veuille ainsy faire passer pour prophète !» GassendiLet. familières à François Luillier, 64-65 (Vrin) - P.E.
patience (prendre -) loc. verb. CARACT. "patienter" - TLF, DHR, 1604, Montchrestien ; GLLF, 1635, Corn. ; FEW (8, 17b), 1636, Corn. ; DEL, ø d.
1550 - «Au fort, si nos petiz rimeurs s'en trouvoint un peu fachez, je leur conseilleroy "de prendre pacience" : considerant que je ne suis ung Aristarque ou Aristophane [...].» J. Du BellayOeuvres poétiques, I, 17 (Nizet, STFM, 1982) - P.E.
peau des fesses (se prendre par la -) loc. verb. non conv. CARACT. "se contraindre, prendre sur soi" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1904 - «La bonté n'est pas naturelle : c'est le fruit pierreux de la raison. Il faut se prendre par la peau des fesses pour se mener de force à la moindre bonne action.» J. RenardJourn., 908 - FXT
pente (prendre de la -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Nous connaissons trop l'ennui d'avoir à notre suite, dans des ascensions où tout retard est dangereux, des partisans du ski sans peau. Nous n'aimons pas, à la montée, que les récriminations : 'Ralentissez ! ne prenez pas tant de pente !' viennent troubler notre allure de montagnard.» R. alpine, n° 4, avr., 118 - M.J.-C.T.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; L, PR[72], GLLF, ø d.
Add.DDL
*1836 - «Attendre /on ne perd rien pour - / [...]» LandaisDict.aussi dans Complément Acad., 1842.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; L, PR[72], GLLF, ø d.
• ne pas perdre pour attendre
 - absent TLF.
Add.DDL
*av. 1861 - «Depuis un an, je me suis mis en campagne pour trouver un mari à Camille, et, d'aujourd'hui seulement, j'ai réussi. - Que dites-vous ? - Que vous N'AVEZ PAS PERDU POUR ATTENDRE Scribe, in Lar. GDU (1866)
*1902 - «[...] mais il ne perdra pas pour attendre : c'est du bien de chez lui ; ça lui reviendra [...]» P. VeberLoute, 111, vi - E.S.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; DDL 5, 1836, Landais ; L, GLLF, DELF, 1868 ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1748 - «Monsieur, vos 5 poulardes surmontées d'un gros chapon, étoient d'une délicatesse à n'y rien souhaiter ; et quelles qu'ayent pû être leurs aînées que vous vantez si fort, et que la durée des pluyes vous a contraint de manger, nous n'avons assurément rien perdu pour attendre PironLet. à Jean-François Le Vayer, 9 (Gaultier et Thébert) - P.E.
v. 1756 - «[...] j'ai tout lieu de l'espérer, je ne perds rien pour attendre Jerosme Cocher, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU, affectant un grand sang-froid. C' n'est rien que c'te petite colère-là ; faut mépriser ca... Quand on est grand par le rang, n' faut pas être petit par le coeur... (à part). C'est égal ; alle me le r'vaudra ; l'diable n'y perd rien pour attendre ...» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 62 (Moutardier) - P.E.
1816 - «[...] il va leur descendre une bouteille d'un vieux Cognac qui n'a pas son pareil, même à l'hôtel des Américains, et ces messieurs ne perdront rien pour attendre [H. Guillot]L'Indiscret conteur des aventures de la garde nationale de Paris, 31 (L'Auteur) - P.E.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; DDL 5, 1836, Landais ; L, GLLF, DELF, 1868 ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
• ne pas perdre pour attendre
 - DDL 5, av. 1861, Scribe ; absent TLF.
1756 - «NICAISE sautant. Je n'aurai pas perdu pour attendre, vantez.» VadéNicaise, 62 (Duchesne) - P.E.
perdu (pour un de -, dix de retrouvés), perdu (un de -, dix de retrouvés) loc. prov. non conv. PROVERBE - DELF (- cent -), déb. 19e ; L (pour un perdu 2 retrouvés), ø d ; TLF (pour une de perdue, dix de retrouvées), cit. Achard, 1929 ; FEW (8, 222b), ø d ; GR[85], cit. Sartre.
1809 - «On fait place à d'autres, et pour un de perdu, dix de retrouvés Les Méditations d'un hussard, xxvj (Delacour et Levallois) - P.E.
personne (je n'y suis pour -) loc. phrast. PHRASÉOL.  RELAT. "consigne que l'on donne à son entourage lorsqu'on ne veut pas être dérangé à son domicile par un tiers" - GR[85], DEL, ø d ; absent TLF.
• je ne suis visible pour personne
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1731 - «[...] cette pensée ayant augmenté dès le matin ma mélancolie habituelle, j'avois déclaré à mes gens que je ne serais visible pour personne Abbé PrévostLe Philosophe anglois, 410 - FXT
personne (je n'y suis pour -) loc. phrast. PHRASÉOL.  RELAT. "consigne que l'on donne à son entourage lorsqu'on ne veut pas être dérangé à son domicile par un tiers" - GR[85], DEL, ø d ; absent TLF.
1732 - «Si quelqu'un veut me voir, je n'y suis pour personne Ph. DestouchesLe Glorieux, 113 - FXT
1750 - «[...] on vint m'avertir que mon joaillier demandait à me parler. "Quoi ! toujours des importuns, m'écriai-je ? Ne saviez-vous pas que je n'étais au logis pour personne ? [...]".» L.-Ch. Fougeret de MonbronMargot la ravaudeuse, 713 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1852 - «PRUNETTE, à la cantonade. Vous n'y êtes pour personne ! bien ! Monsieur !...» Labiche, Le Misanthrope, in LabicheThéâtre, 284 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1857 - «LENGLUMÉ, dans la coulisse. - Je n'y suis pour personne Labiche, L'Affaire de la rue de Lourcine, in LabicheThéâtre, 497 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
pied (prendre -) loc. verb. "fig. : s'établir solidement" - TLF, 1580, Montaigne ; FEW (8, 295b), Montaigne ; GR[85], cit. Artaud.
• prendre pié
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1565 - «[...] les bonnes ou mechantes conditions qu'on nous apprend dès nostre aage encores tendre et delicate, demeurant quasi à jamais enracinees, sans leur pouvoir plus doresnavant faire prendre pié en nostre esprit [...].» J. TahureauLes Dialogues, 93 (Droz) - P.E.
pincettes (être à prendre avec des -) loc. verb. non conv. HYG. CORPS "être sale" - FEW (8, 543b), 1835, Acad. ; L, ø d n'être pas : FEW, GLLF, DELF, GR[85], 1835, Acad. ; Lex.[79], ø d ; ne pas toucher qqn avec des - : TLF, 1835, Acad.
1799 - «Vernier, voilà vingt-cinq louis ; va acheter quelque chose à ta femme, car elle est à prendre avec des pincettes, et ne faites pas de sottises en route.» Pigault-LebrunMon Oncle Thomas, III, 98 (Barba) - P.E.
pisser (prendre comme une envie de -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1962 ; DELF, cit. Sergent ; GR[85], ø d.
1792 - «On dit que madame Gontier, actrice des Italiens, dévote comme Saint-Madelaine, a fait hier dans la rue Poissonnière un reposoir magnifique, composé de toutes les richesses de son boudoir. Cette exemplaire dévotion l'a prise comme une envie de pisser [Lemaire]La Trompette du père Duchêne, n° 30, 7 - P.E.
pisser (prendre comme une envie de -) loc. verb. non conv. AFFECT. - DDL 32, 1792, Lemaire ; TLF, DArg., cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1962 ; DEL, cit. Sergent ; BEI, fin 19e ; GR[85], ø d.
Formule d'approche :
1612 - «[...] ie voulu scauoir la verité de la verité, ne scachant si elle estoit chair où poisson, l'enuie m'en print comme de pisser, i'enrageois que ie ne la scauois.» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 6 (Milot) - P.E.
plaider le faux pour savoir le vrai loc. verb. RELAT. - FEW (9, 7b), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1789 - «J' penserois moi, dit Fine-mouche, qu' ces pleurnichemens viennent ben du pays des ment'ries, mais qu'alles sont d'un argoté qui plaide l' faux pour savoir l' vrai Les Poissardes à la Reine, 4 (Impr. de Lormel) - P.E.
plaider le faux pour savoir le vrai loc. verb. RELAT. - DDL 20, 1789 [repris in GR[85], TLF] ; FEW (9, 7b), GLLF, DEL, BEI, 1835, Acad. ; L, ø d.
1786 - «LA FLEUR. Je m'en doutois. C'est pour cela que j'ai débuté comme tu as vu. J'avois peur que la suivante ne fût pas plus sincere que la maîtresse. J'ai plaidé le faux pour savoir le vrai. Cela m'a réussi [...]» GuillemainLa Solitude, 17 (Bélin et Brunet) - P.E.
plaisir (prendre son -) loc. verb. ÉROT. - FEW (9, 2b), 1658, Scarron ; R, PR[77], ø d ; absent TLF.
1561 - «Incontinent fust redressée, / Ainsi qu'ell' est de beau maintien, / Par quelque jeune Italien, / Qui, pour la voir et fresche et belle, / A pris son plaisir avec elle / Trois ans entiers : depuis deux moys, / Ayant affaire à un François / De ceste ville, ell' est venue / Avecque luy [...]» J. Grévin, Les Esbahis, in J. GrévinThéâtre complet et poésies choisies, 162 (Garnier) - P.E.
poil (prendre l'occasion au -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : sauter sur l'occasion" - Gc, Hu, 1589 ; L, 16e, D'Aub. ; absent TLF.
1558 - «Voilà qui estoit si mal fait, que je dirois volontiers que ceux qui ont pris l'occasion au poil pour me peindre de toutes les couleurs qu'ils ont peu, devroient plus tous apprandre en telles choses qu'y reprandre [...]» JodelleOeuvres complètes, II, 248 (Gallimard) - P.E.
porte (n'avoir jamais passé par une - [avec une somme d'argent]) loc. verb. non conv. ARGENT "ne pas posséder une telle somme d'argent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1624 - «CAPITAINE [...] Assûre toy, vilain de quatre races, que ta desobéissance te couste un habit de dix pistoles. GALAFFRE. Vous et elles ne passates jamais par une porte Les Ramonneurs, 64 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
1633 - «ALAIGRE. Je crois que dix escus et luy ne passèrent jamais par une porte Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 218a (Laplace, Sanchez) - P.E.
1811 - «RAMPONEAU. Excuse ma surprise ; mais cinquante louis et Taconnet, ne passent pas souvent par la même porte MartainvilleTaconnet, 33 (Barba) - P.E.
prendre v.tr. PHOTOGR. - GLLF, déb. 20e.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1954 - «Pour prouver à la postérité cette ferveur, on nous photographia. Par groupes de seize, on nous 'prit' contre le mur de l'écurie.» P. GuthLe Naïf sous les drapeaux, part. 1, ch. 3, 43 (A. Michel, Livre de poche) - R.R.
prendre (ne s'en - qu'à soi-même) loc. verb. RELAT. "se rendre seul responsable de ce qui arrive" - TLF, DHR, 1739, Marivaux.
• ne s'en prendre à ... qu'à soi-même
  - GR[85], cit. Aragon ; absent TLF.
1531 - «Ne ten prens a personne que a toymesme, tu en es cause.» R. EstienneDictionarium, 49 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
1606 - «Les crediteurs ne s'en doiuent prendre à autre que à eux mesmes de leur negligence [...].» J. NicotThresor, 506b (Picard, 1960) - P.E.
prendre (se -) v.pron. INTELL.  LING. "être compris, interprété (d'un mot)" - FEW (9, 342a), 1671, Pomey ; GLLF, TLF, 1730, Dumarsais ; GR[85], ø d.
1564 - «Personne n'ignore, au moins qui soit mediocrement versé aus lettres, que l'eau se prend bien souvent pour le sein du fleuve ou du lieu qui la contient.» F. Chrestien, in La Polémique protestante contre Ronsard, 471 (Didier, STFM, 1973) - P.E.
prendre : je vous prends en ce point loc. nom. m. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1608 - «Joue avec Mle de Vendome a "je vou prens en ce poinct".» J. HéroardJourn., 1, 1392 (Fayard) - P.R.
1611 - «Joue en soupant a "Je vous prends en ce point" avec ses gentilshommes servants et autres de ses officiers et, a la fin "Je vous prends touts en ce point" ; Monsieur d'Elboeuf le y prend en beuvant, il se y tient. Ung de ses petits gentilshommes l'en osta.» J. HéroardJourn., 2, 1937 - P.R.
prendre : ça ne prend pas/jamais loc. phrast. non conv. ÉVÉN.  RELAT. - Lex.[79], DELF, GR[85], ø d ; absent TLF. 1938, Sartre, dans GLLF, correspond à une autre forme ; cf. GR
1791 - «[...] ils voudroient entraîner les troupes dans leur fuite : mais du foutre, ça ne prend pas chez les soldats [...]» Jean Bart, n° 177, 3 - P.E.
1804 - «RIGOLET. Laissez donc ; vous voulez me faire aller aussi, vous ; mais ça ne prendra pas. Est-ce qu'on se marie par procuration ?» Séville et DebargesLe Café du Ventriloque, 27 (Hénée) - P.E.
1809 - «Muse ! point de si ni de mais ; / Car avec moi, ça n' prend jamais La Savonade, in Les Méditations d'un hussard, 2 (Delacour et Levallois) - P.E.
prendre des temps loc. verb. arg.  ARG. THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1844 - «Ainsi, Melchior possédait un talent de lecture fort admiré que de trop complaisants éloges avaient amené dans une voie d'exagération [...] et qui fit dire de lui [...] qu'il ne déclamait pas, mais qu'il bramait ses vers, tant il allongeait les sons en s'écoutant lui-même. En argot de coulisse, Canalis prenait des temps un peu longuets.» BalzacModeste Mignon, I, 510 (Pléiade, 1951)
1881 - «Prendre des temps de Paris signifie, au théâtre, préparer ce que l'on a à dire par une pantomime pour augmenter l'effet. Le mot a été inventé par des comédiens de province.» LarcheyDict.
prendre du dos loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873-75 - «Il y a quelques jeunes, - comment regarderaient-ils chérubin ? - pourvus de voix effrayantes et de quelques ressources dangereuses. On les envoie prendre du dos en ville, affublés d'un luxe dégoûtant.»RimbaudLes Illuminations, Parade, 12 (Droz) - H.Mo.
prendre jour loc. verb. VIE SOC. "fixer une date" - TLF, v.1160 ; FEW (9, 342a), GLLF, Villehardouin ; L, cit. Mol. ; GR[85], ø d.
Au 18e :
1785 - «En conséquence, il m'ordonna de faire à l'instant enlever l'enfant à tel prix que ce fût, et de la faire remettre à l'adresse qu'il m'indiqua. Et pour ne pas vous tenir plus longtemps en suspens, messieurs, cette adresse était celle de la Desgranges, qui le fournissait dans ces troisièmes parties secrètes. Ensuite, nous prîmes jour. Jusque-là, nous fûmes trouver la mère de Lucille, tant pour préparer la reconnaissance avec sa fille que pour aviser au moyen d'enlever sa soeur.» SadeLes 120 journées de Sodome, part. 1, t.2, 21e journée, 81 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
prendre l'épaulette loc. verb. MILIT. - TLF, ø d.
1790 - «Elles désignaient le rang parmi les anciens militaires : dans les premiers mois de notre Révolution, tous les jeunes gens prirent l'épaulette ; et à force de distinguer, elle ne distingua plus ; elle n'a aujourd'hui de valeur que dans le service.» Mr de L'EpithèteDict. national et anecdotique , (s.v. épaulettes) (Paris) - LTP
prendre le cas que loc. verb. INTELL. "considérer" - FEW (9, 342a), 1538, Est. ; TLF, 1611, Larivey.
1531 - «Sine sic habere : Prens le cas quil soit ainsi.» R. EstienneDictionarium, 355 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
prendre le fait et cause loc. verb. ACTION  RELAT. "prendre parti pour, défendre, soutenir" - TLF, DHR, av. 1615, Pasquier ; FEW (9, 341b), 1690, Fur. ; GLLF, ø d.
1604 - «Ce que voyant Moyse y accourut, prenant le faict et cause des Bergeres en main en haranguant ces impudens en ceste façon.» [L. Quattrehomme]Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 197 (Gesselin) - P.E.
prendre les moeurs de loc. verb. HIST. MOEURS "adopter les manières de vivre de" - TLF, 1748, Montesquieu ; GR[85], cit. Chateaub.
1531 - «Captare nouos mores, Prendre nouuelles meurs, changer de meurs.» R. EstienneDictionarium, 82 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
prendre par loc. verb. DÉPLAC. "s'engager dans une voie" - GLLF, 1822, Hugo ; TLF, 1828, Hugo ; GR[85], cit. Nerval, 1854.
1794 - «En alant aux Tuileries, j'avais pris par la ruë Saintandré au-lieu du quai de la Vallée, du Pontneuf, & du café Robert-Manouri.» Restif de La BretonneLes Nuits de Paris, t. 8, 2e nuit 7, 331-2 (Paris) - R.R.
prendre par force loc. verb. POUVOIR - TLF, 1718, Acad.
1550 - «Geburon, se prenant à rire, dist : J'ay autres fois veu assieger des places et prendre par force, pource qu'il n'estoit possible de faire parler par argent ne par menasses ceulx qui les gardoient [...].» Marguerite de NavarreHeptaméron, 837 - FXT
1602 - «Toutefois, Sigiffroy n'esperant prendre la ville par force, accorda avec Eude de lever le siege, moyennant soixante livres d'argent [...].» Cl. FauchetLe Déclin de la maison de Charlemagne, 168-9 - FXT
1606 - «Prendre par force, Occupare.» J. NicotThresor, 505b (Picard, 1960) - P.E.
prendre pour... loc. verb. RELAT. "faire tenir un rôle, une fonction ; accepter comme" - TLF et DHR (prendre pour serviteur), 1536, R. de Collerye ; FEW (9, 340b-341a), GLLF, 1538, Est.
1531 - «Assumere generum, Prendre aucun pour gendre.» R. EstienneDictionarium, 49 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
prendre sa bisque loc. verb. non conv.  CARACT.  "se divertir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1690 - «On dit aussi, qu'un homme prend sa bisque, quand il quitte son travail ordinaire pour se promener, pour se divertir, et sur tout quand il le fait rarement.» FuretièreDict.figure dans : Dict. univ. de Trévoux, 1704 ; Boiste, 1819 ; Landais, 1834 ; etc.
prendre à sa charge loc. verb. ACTION  CARACT. "répondre de" - GLLF, 1549, Est. ; TLF, DHR, 1606, Nicot.
1531 - «Fide sua iubere [...]. Prendre quelque chose a sa charge, a ses perilz & fortune, En respondre.» R. EstienneDictionarium, 312 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
prix (à - d'argent) loc. adv. ARGENT "avec de l'argent" - FEW (9, 371a), GLLF, 1660, Boileau ; TLF, cit. Barante, 1821-24 ; GR[85], ø d.
1559 - «Mais cela ne s'entend pas des mariages forcez, ny qui se font a prix d'argent, et qui sont tenuz pour très approuvez, depuis que le pere et la mere y ont donné consentement.» Marguerite de NavarreHeptaméron, Appendice, 1124 - FXT
1601 - «[...] volontaires, qui sont de plusieurs sortes, comme ceux qui jouent à trois dez, ou vendent a prix d'argent leur liberté, comme jadis en Allemagne, et encore maintenant en la chrestienté mesme [...].» P. CharronDe la Sagesse, trois livres, 208 - FXT
1614 - «Q. Cassius estant consul et ayant descouvert une conspiration faicte contre sa vie, les delinquans surpris composarent à prix d'argent avec luy pour avoir leur grace, à quoy il consentit moyennant une somme.» J.P. CamusHomélies des Etats généraux, 233 (Genève, Droz, 1970) - P.E.
quatre (se mettre en - pour qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, 1636, Corn. ; DEL, BEI, 1640, Oudin ; FEW (2, 1440b), GLLF, 1656, Oudin ; L, cit. Corn. ; GR[85], cit. Balzac.
1633 - «PHILIPPIN. Vous n'avez qu'à commander, je me mettrois en quatre et ferois de la fausse monnoye pour vous ; je prendrois la lune avec les dents ; je ferois de necessité vertu pour vostre service.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. FournierLe Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 203b (Laplace, Sanchez) - P.E.
raison (il n'y a pas de - pour...) loc. phrast. PHRASÉOL. - TLF, 1789, Sieyès ; GLLF et Lex.[75] (ce n'est pas une raison pour...), cit. Ionesco ; R (il n'y a aucune raison pour...), ø d.
1830 - «UN APPRENTI IMPRIMEUR. Sont-ils embêtans ces empoigneurs !... dis-donc Chiffart, si nous avions des pierres, heim ! DEUXIEME APPRENTI. Laisse bouillir le mouton, va !... on leur trempera une pâtée soignée ! [...] UN OUVRIER. Y a pas de raison pour que ça finisse, et pourtant ça commence à être embêtant ...... C'est pas à coups de fusil qu'on ouvrira les portes.» Les Barricades de 1830 , 4 et 13 (Lefebvre) - P.E.
rappel (prendre le -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «Pour 'prendre le rappel', on enjambe les deux brins de corde, on les fait passer sous une jambe [...]» BessièreL'Alpinisme, 36 (P.U.F.) - C.T.
rat (prendre un -) loc. verb. ARME  "s'enrayer" - FEW (10, 125b), 1669, Widerhold ; ND2, 17e ; L, BW5, ø d.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1651 - «Luy donnérent dedans le sein / Coups de pistolet et d'épée ; / Mais leur atente fut trompée, / Car le coup d'êpée on parat / Et le pistolet prit un ratJ. LoretLa Muse historique, 10 déc., vol. 1, 186 (Jannet, 1857) - J.S.
rat (prendre un -) loc. verb. ARME  "s'enrayer" - DDL 7, GR[85], 1651, Loret ; GLLF, av. 1655, Cyrano ; FEW (10, 125b), 1669, Widerhold ; TLF, cit. Acad., 1798 ; L, ø d.
1649 - «prendre un rat, manquer à tirer [...]» L. RicherL'Ovide bouffon, ou les Métamorphoses burlesques, II, 52 (Paris) - F.N.
rebrousse-poil (prendre qqn à -) loc. verb. non conv.  RELAT. - L, cit. Mme du Deffand ; TLF, cit. Acad. ; DG, ø d ; R, cit. Acad., 1935 ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
• prendre qqn à rebours de poil
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1636 - «[les] Provençaulx beaucoup plus souples que l'on ne vouldroit croire, quand on ne les prend pas à rebours de poil PeirescLet., VII, 64 (Impr. nat.) - P.E.
reculer pour mieux sauter loc. verb. RELAT. "fig. : temporiser, faire des concessions" - GLLF, DEL, GR[85], TLF, 1611, Cotgr. ; BEI, déb.17e.
Compl.L, Gc, FEW (11, 112b) (Marot)
1536 - «Et quand les gens on veoit hotter, / On recule pour mieulx saulter C. MarotL'Enfer, les coq-à-l'âne, les élégies, 58 (Champion) - P.E.
revers (prendre en -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Le grimpeur utilisera les prises de la plaque et surtout un mince feuillet à sa gauche qu'il prendra 'en revers' La Montagne, numéro 253, nov., 350 - C.T.
rhume (prendre qqch. pour son -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET RELAT. "se faire réprimander vertement, recevoir une sévère correction" - TLF, cit. Courteline, 1899 ; DHR, 1899 ; BEI, fin 19e ; FEW (9, 342b), 1920, Bauche ; GLLF, DArg., 1923, Lar.
Add.DDL :
*1904 - «- Voilà ce que je prends pour mon rhume. Il sourit, épanoui de remarquer que, de ses lectures au cercle Watteau, et de ses fréquentations au Douze, il avait retenu des locutions à la mode [...]» WillyEn bombe, 16 (Nilsson) - P.E.
rhume (prendre qqch. pour son -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET RELAT. "se faire réprimander vertement, recevoir une sévère correction" - TLF, cit. Courteline, 1899 ; DHR, 1899 ; BEI, fin 19e ; DDL 42, 1904, Willy ; FEW (9, 342b), 1920, Bauche ; GLLF, DArg., 1923, Lar.
1896 - «VATELIN. - [...] Ah ! vous avez cru que j'étais bien élevé, eh bien ! pas du tout ; je vais vous faire voir comme je suis bien élevé. Ah ! là ! là ! Et puis zut ! flûte ! et je t'enquiquine ! Et allez donc ! c'est pas ton père ! Ta bouche bébé ! Tu as le sourire ! Tiens, prends ça pour ton rhume [...]. Voilà comme je suis bien élevé !» Feydeau, Le Dindon, in FeydeauThéâtre complet, 532-3 (Garnier) - P.R.
rien pour rien (n'avoir -) loc. verb. non conv. ARGENT - R, PR[77], ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1816 - «Comme nous n'avions pas d'argent, il nous fallut aviser aux moyens de nous en procurer, afin de pouvoir vivre, car à Paris, comme ailleurs, l'on n'a rien pour rien Hist. et aventures de Cadet l'Argoté, 5 (Sétier) - P.E.
rien pour rien (n'avoir -) loc. verb. non conv. ARGENT - DDL 19, 1816 [repris in GR] ; absent TLF.
1782 - «NICODEME [...] Oui, c'est le pus court. Ça me coûtera quelque chose ; mais on n'a rien pour rien [Guillemain], Le Faux talisman, in Recueil gén. des proverbes dramatiques, XV, 109 (A Londres) - P.E.
rien pour rien (ne faire -) loc. verb. ARGENT - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1619 - «L'on ne fait rien pour rien, et, pour l'odeur du gain, / Le manoeuvre subtil prend l'outil en la main.» C. d'EsternodL'Espadon satyrique, 7 (Fort) - P.E.
1644 - «Les gueux mesmes qui n'ont rien ne font rien pour rien Le Vagabond, 114 (Villery) - P.E.
rien pour rien, tout pour argent loc. prov. ARGENT  PROVERBE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1610 - «[...] il rendoit la pareille pour néant contre vos maximes : Rien pour rien, tout pour argent Béroalde de Verville, Dessein, in Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, I, 57 (Delarue) - P.E.
saint (prêcher pour son -) loc. verb. non conv. CARACT. - FEW (9, 289a), GLLF, DELF, GR[85], 1823, Boiste ; TLF, cit. Borel, 1833 ; L, DG, Lex.[79], ø d.
• plaider pour son saint
  - GLLF, cit. Romains ; absent TLF.
1794 - «Chacun plaide pour son saint, et cherche à tirer son épingle du jeu.» HébertLe Père Duchesne, n° 341, 5 (EDHIS) - P.E.
sang (donner son - pour qqn) loc. verb. AFFECT.  "donner sa vie" "être prêt à tous les sacrifices pour" : L, FEW (11, 172b), Mme de Maintenon ; R, cit. Sand ; DELF, cit. Zola ; DG, ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1647 - «Je donnerois encor tout mon sang pour le sien [...]» CorneilleRodogune, II, 4, vers 702 (Chez L. Billaine, 1664)1ère représentation en 1644 - Wiedemann, 33.
*1661 - «Je regarde son coeur encor comme mon bien / et donnerois encor tout mon sang pour le sien [...]» CorneilleConquête de la Toison d'Or, V, 1, vers 1872-3 [1ère représentation en 1660] - Wiedemann, 33.
schuss (prendre -) loc. verb. SKI - RSp. (piquer un -), 1969, Gautrat ; TLF (- tout -), ø d.
1935 - «Allais au contraire, fut d'une variété d'allure admirable. Tantôt droit comme un i, tantôt accroupi, prenant schuss, sautant les bosses, il pique, toujours formidable, se révélant définitivement le meilleur, le plus complet et le plus efficace de nos coureurs de France.» La R. du ski, n° 4, avr., VII - C.T.
service (qu'est-ce qu'il y a pour votre - ?) loc. phrast. POLITESSE - DELF, cit. Diderot, 1796 ; absent TLF.
*1797 - «L'AUBERGISTE. Eh ben, Monsieur, qu'est-ce qu'il y a pour votre service [Dorvigny]L'Auberge des étrangers, 4 (Cailleau) - P.E.
*1799 - «MENU, d'un air sombre. Qu'ès qu'il y a pour votre service ? VANTADOUR. Excuse et pardon si... (Le reconnaissant). Que vois-je ? Est-ce toi, Cadet ?» [Aude et Hapdé]Cadet Roussel misantrope et Manon repentante, 42 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
service (qu'y a-t-il pour votre - ?) loc. phrast. POLITESSE - FEW (11, 544b), GLLF, 1812, Mozin ; TLF, cit. Karr, 1832 ; L, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
1792 - «SAINT-CASTINS [...] Charles, Charles. CHARLES, en dehors. Monsieur. SAINT-CASTINS. Arrive... [...] CHARLES, sans voir le Caporal. Qu'y a-t-il pour le service de M. le Major ?» [Favières]Les Espiègleries de garnison, 23 (Brunet) - P.E.
1798 - «DUPONT. Qu'y a-t-il pour votre service Léger, Chazet, BuhanIl faut un état, 22 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
soleil (le - luit pour tout le monde) loc. prov. PROVERBE - FEW (12, 27b), GLLF, TLF, 1798, Acad. ; L, DG, DELF, ø d.
1791 - «Le P.D. Le soleil luit pour tout le monde, qui ne pense qu'à soi ne mérite pas de vivre ; nous sommes tous frères, et nous devons nous aider.» Grand combat et séparation entre le père Duchêne, la mère Duchêne et Jean Bart, 4 (Le Cesne) - P.E.
sortir d'en prendre loc. verb. non conv. ÉVÉN. "ne pas être près de recommencer" - FEW (12, 127b), GLLF, GR[85], 1840 ; TLF, cit. Reybaud, 1842 ; BEI, fin 19e ; L, DEL, ø d.
1837 - «EUDOXIE. Ils sont tous comme cela ces artistes de Paris... Quelle tournure ! quelle diction ! ils appellent ça du mordant à Paris... Merci, je sors d'en prendre Cogniard frèresLe Café des comédiens, 5b (Magasin théâtral) - P.E.
1837 - «La femme PITOIS. - Désirée Pitois, célibataire, sans aucune espèce de mari... Ah ! ben oui, des maris, je sors d'en prendre Le Cabinet de lecture, n° 237, 5 juill., 14b - P.E.
source (prendre sa -) loc. verb. GÉOGR. "naître à, dans (d'un fleuve)" - TLF, 1607, D'Urfé ; GLLF, 1694, Acad.
• prendre source de
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1557 - «D'auantage y entrent plusieurs riuieres nauigables, qui y apportent grand enrichissement, comme vne appellée Malue, separant la Mauritanie de la Cesariense : vne autre encores nommée, Sala, prenant source de la montagne de Dure [...].» A. ThevetLes Singularités de la France antarctique, 3 v° (Le Temps, 1981) - P.E.
source (prendre sa -) loc. verb. GÉOGR. "naître à, dans (d'un fleuve)" - TLF, 1607, D'Urfé ; GLLF, 1694, Acad.
• prendre sa source de
 
1557 - «[...] toutes les riuieres, qui courent depuis celle de Salate, iusques à celle de Masse, distans l'vne de l'autre enuiron septante lieuës, prennent leur source de cette montagne.» A. ThevetLes Singularités de la France antarctique, 22 v° (Le Temps, 1981) - P.E.
sourire (prendre qqn à -) loc. verb. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• sous rire (prendre qqn à -)
 
1598 - «Mais repliquant, ie luy dis que la loy ne permettoit pas d'espouser les trois soeurs l'vne apres l'autre, comme auoit fait vn certain Turc en Hierusalem, il me dist que cy, pourueu qu'il espousast l'aisnee la premiere, & qu'au contraire s'il prenoit la derniere qu'il seroit frustré de ce grand bien : me prenant à sous rire de ceste parole, me dist, comment estes vous esmerueillé de cela, ce ne rie dit-il, au regard des Bardaches [...]» J. de VillamontVoy., livre 3, ch. 5, 504-5 - R.R.
sous-merde (ne pas se prendre pour une -) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. sous-merde, n.f. : DDL 12, 1896, Delesalle [repris in GR] ; absent TLF.
1962 - «Il [Jean Cadoret] passa devant eux, avec une grande dignité en affectant de ne voir personne. 'C'est le voisin d'Ugolin', dit Pamphile. Philoxène déclara : 'Il ne se prend pas pour une sous-merde.'» M. PagnolL'Eau des collines, Jean de Florette, 201 (Presses Pocket, 1986) - M.C.
spé (prendre/filer du -) loc. verb. abrév.  de spécialARG. PROSTIT.  ÉROT.  "être pédéraste" - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1970 - MarksHarrap's French-English Dictionary - K.G.
tant pour cent loc. nom. m. COMM. - TLF, cit. Zola, 1883.
1882 - «Il [le directeur du grand magasin] intéressait désormais ses vendeurs à la vente de toutes les marchandises, il leur accordait un tant pour cent sur le moindre bout d'étoffe, le moindre objet vendu : mécanisme qui avait bouleversé les nouveautés, qui créait entre les commis une lutte pour l'existence dont les patrons bénéficiaient. [...] La veille, on lui [à Denise] avait dit qu'elle entrait au pair, sans appointements fixes ; elle aurait uniquement le tant pour cent et la guelte sur les ventes qu'elle ferait.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. II et ch. IV, in Gil Blas , 21 déc., 1, col. 5 et 31 déc., 1, col. 5 - M.C.E.
tendeur pour chemisettes loc. nom. m. ACCESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Le 'tendeur pour chemisettes' [...] est un petit plastron de mousseline, soutenu par une armature légère en baleines de plumes [...]» La Mode illustrée, 510 - A.Ré.
train (prendre le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "se sauver" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1887 - «Prends le -, run away, 'hook it'.» A. BarrèreArgot and slang , (s.v. train) - R.R.
1888 - «Se sauver. - A quelqu'un qui vous obsède, on dit : Prends le train RigaudDict. d'arg. mod., 372 (Ollendorff) - TGLF
train de ceinture (prendre le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "s'en aller" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - «Paraît qu'on a des peines de coeur, mon petit chat, de grosses peines de coeur... L'objet aimé a pris le train de ceinture, n'est-ce pas ? Et c'est pour cela qu'un beau brin de fille comme toi se désole et se rougit les yeux, comme si on ne repêchait pas des hommes à la douzaine, avec un bagage pareil !» R. Maizeroy, Le roman de Benoît Chanson, in La Vie pop., 9 avr., 99 - R.R.
tâche (prendre à - de) loc. verb. ACTION "s'efforcer de" - FEW (13/I, 135a), GLLF, DEL, TLF, DHR, 1640, Oudin.
1625 - «Il sembloit qu'on eut pris à tasche de me faire perir le corps et l'ame.» Th. de ViauOeuvres complètes, III, 229 (Nizet-Ateneo, 1979) - P.E.
verre (prendre un -) loc. verb. non conv.  US. ALIM. - PR[72], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1903 - «C'est moi qui ai entraîné votre femme ici, le Frisé, pour prendre un verre... On crevait de soif, s'pas, la môme ?»J. Lorrain et D. FabriceClair de lune, I, iv - B.T.
verre (prendre un petit -) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "ration d'alcool" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.prendre un verre : DDL 6, 1903 ; boire un petit verre : FEW (14, 567b), 1845, Besch.
1818 - «ANDRE. Prendrez-vous un petit verre ? ARMAND. Oui, un jour de première représentation il faut s'étourdir.» Merle et BrazierLes Originaux au café, 15 (Barba) - P.E.
1830 - «N.I.NI. Soyons heureux... buvons ! prenons un petit verre ...» Carmouche, De Courcy, DupeutyN, i, ni, 17 (Bezou) - P.E.
1831 - «Valentin (bas à l'oreille de Pincemiette.) Ma bonne voilà z'un bureau de tabac et tu seras ben aimable de me prêter pour avoir une cigare. Mlle Pincemiette (lui donnant deux sols.) - Tiens et tu prendras un petit verre Moeurs parisiennes. Un lundi à la barrière du Mont-Parnasse, 5 (Herhan) - P.E.
1832 - «Il s' s'ra sans doute en allé tout d'un coup / Prendre les ordr's ou ben prendre un p'tit verre, / Parc' qu'enfin l' service avant tout [...]» Rougemont, Courcy, DupeutyLe Courrier de la malle, 3 (Barba) - P.E.
1850 - «Et comme je partais sans prendre le petit-verre qu'il m'avait versé après le café : - Vous oubliez de prendre votre petit verre, me dit-il.» A. ChenuLes Conspirateurs, I, 89 (Garnier) - P.E.
viande (ce n'est pas - pour ses oiseaux) loc. phrast. non conv. RELAT. "fig." - FEW (14, 575b), 1594 ; BEI, 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
1565 - «[...] vous pouvez bien aller chasser ailleurs, ce n'est pas ici vostre gibier : ce n'est pas viande pour vos oiseaux : ce n'est pas pour vous que l'on frit ces oeufs : addressez hardiment ailleurs vos offrandes, je suis à un autre saint vouee [...]» J. TahureauLes Dialogues, 43 (Droz) - P.E.
voir (pour -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. "formule de défi" - L (cit.), GLLF, 1668, Mol. ; TLF, cit. Zola, 1878 ; DEL, ø d.
1579 - «ALFONSE. Toy ! tu la traisneras hors de la maison par les cheveux ? Par la mort ! je ne jure pas ; il faudroit que tu fusses plus habille homme que tu n'es et mieux accompagné. Entrepren, entrepren-le, pour veoir P. de Larivey, Les Jaloux, in Anc. théâtre fr., VI, 71 (Jannet) - P.E.
voir : il faut le voir pour le croire loc. phrast. non conv. PROVERBE - TLF, cit. Benoit, 1919.
1790 - «Ah, ça ira, ça ira, ça ira, / Mais il faut le voir, amis, pour le croire, / Ah, ça ira, etc. / Ce n'est que le temps qui nous l'apprendra [...]» Les Actes des apôtres, n° 145, 15 - P.E.
1817 - «Oui, je suis un Calicot ! / J'en vends, j' m'en fais gloire, / On dit qu'on s' moq' du coco ; / Il faut le voire pour le croire. / Mes bottes à gros talons, / Dit-on, me rendent comique ; / On rit surtout d' mes ép'rons ; / Mais qui s'y frotte s'y pique.» Théaulon, Dartois, LedouxLe Calendrier vivant, 31 (Barba) - P.E.
vrai (pour de -) loc. adj. non conv. ÉVÉN. - BEI, 1866 ; FEW (14, 274a), GLLF, DEL, 1876, Lar. ; GR[85], cit. Huysm., 1881 ; TLF, cit. Céline, 1932.
1827 - «LA COMMERE [...] Vous allez ben aux mélodrames, puisqu'on vous a vue hier à la Gaîté, au Jour de Supplice. LA VOISINE. C'est égal. Les choses qui sont pour de vrai, ça fait de la peine.» [Loeve-Veimars, Romieu, Vanderburch]Scènes contemporaines, I, 236 (Barbezat) - P.E.