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air (aller prendre l'-) loc. verb. DÉPLAC. - FEW (24, 221b), 1669 ; DELF, cit. Stendhal ; R, ø d prendre l'air "s'enfuir" : L, cit. Mme de Sév. ; GLLF, cit. Balzac ; TLF, cit. Flaubert, 1861 ; DG, PR[77], ø d
1510 - «Sire, nous receusmes hyer matin certaines voz lettres ; et pour ce qu'il estoit dimenche, et que une grant partie des gens de bien de la ville estoient allez prendre l'aer aux champs, lesquelz retournerent au soir, differasmes d'en faire l'ouverture et publicacion jusques à huy six heures du matin [...]» Let. à Louis XII, 26 août, in Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 161 (Impr. nat.) - P.E.
1634 - «Larisse. [...] ie veux qu'il soit souple, et chaussant à toutes mes humeurs ; et quand ie luy diray, Passez delà, cachez-vous là, tenez-vous là, allez prendre l'air, ie veux qu'il le fasse : et en vn mot, ie veux que depuis les pieds iusques à la teste ce soit vn vray Iobet [...]» Trad. : [A.J. de Salas Barbadillo], Le Matois mary, 3 (Billaine) - P.E.
air de feu (prendre un -) loc. verb. SANTÉ "se chauffer" - FEW (24, 221a), 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; GLLF, cit. Escholier ; R, ø d ; absent TLF.
1690 - «AIR. s.m. [...] Prendre l'air du feu, pour dire, Se chauffer légèrement.» Furetière, Dict.aussi dans Dict. univ. de Trévoux, 1704.
1773 - «Mais tandis que l'on prenait un air-de-feu, il s'empara de mame DU-COEURVOLANT, et la pria de monter un instant dans son cabinet.» Restif de La Bretonne, Le Ménage parisien, part. 2, ch. 16, 206 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
argent comptant (prendre pour -) loc. verb. RELAT. "fig." - DEL, 16e, Du Fail ; FEW (2, 993a), 16e ; L, GR[85], cit. Mol. ; BEI, 17e ; GLLF, TLF, ø d.
Compl.Gc (La Noue, même texte, ø d)
1587 - «On ne doit pas tousjours prendre pour argent contant tout ce qui est escrit aux histoires [...]» F. de La Noue, Discours politiques et militaires, 110 (Droz) - P.E.
*1593 - «Le Roy, qui n'avoyt autre chose en teste que l'appétit de cette vengeance, nourriçoit le Duc avec de grandes espérances, le chatouilloyt du costé des plus grandes dignités du Royaume ; il les prenoit pour argent comptant, mais celles par dessus tout qui en apparence le mettoyent bien avec Sa Majesté [...]» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 129 (Droz) - P.E.
barbe (prendre la -) loc. verb. ARG. IMPRIM. US. ALIM. "s'enivrer" - Mat., 1841, Moisand ; TLF, ø dprendre barbe : DHR, 1702 ; barbe "ivresse" : DArg., 1712, d'apr. Esnault ; avoir la barbe : Mat., 1808, D'Hautel
1794 - «Je n'étais presque pas un instant dans la journée, sans recevoir des ordres inutiles, injustes, ridicules, quelquefois criminels : car non seulement il falait être le pourvoyeur de tous les besoins, mais de toutes les fantaisies de 32 Ouvriers, du Maître, de deux Femmes, de mon Camarade, et même du Valet, qui me fit porter de l'eau à sa place ; sortir pour aler chercher les dejeûnérs et les goûtérs, le vin avec lequel ils prenaient la barbe, du tabac, et le reste [...].» Restif de La Bretonne, Monsieur Nicolas, t. 2, part. 4, 704 (Paris) - R.R.
barbe (prendre la chèvre par la -) loc. verb. non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF reprendre sa chèvre à la barbe "revenir à ses moutons" : DELF, 16e
1793 - «Çà me scie le dos, foutre, d'entendre un tas de bougres, qui ne sont ni chair, ni poisson, qui ne valent ni à rotir, ni à bouillir, dire insolemment : Je suis républicain, tandis qu'ils prennent la chèvre par la barbe, et qu'ils marchent, vers la liberté, comme les écrevisses. [...] bougres de sots, il falloit cacher un peu votre jeu, et ne pas prendre la chèvre par la barbe.» Hébert, Le Père Duchesne , n° 300, 2 et n° 312, 4 (EDHIS) - P.E.
biais (par quel - prendre qqch.) loc. verb. ACTION - R, PR[77], ø d ; absent TLF.
• de quel biais prendre qqch. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «[...] il pris congé de leurs Seigneuries, et laissa tellement toute l'assemblee sur Guillau le songeur, qu'ils ne sçauoient de quel bies prendre ceste harangue.» Réplique de Jacques Bon-Homme paysan de Beauvoisis à son compère le crocheteur, 9 (Brunet) - P.E.
biais (prendre qqch. de bon -) loc. verb. ACTION - L et DG (prendre le bon biais), cit. Molière ; absent TLF.
1612 - «Les mattois mercurialistes taschoient à broüiller les affaires pour pescher à ce que l'on dit en eau trouble, Mars et Saturne parent de Iupiter prenant les affaires en main de bon biais, firent retourner chacun en sa chacuniere selon l'ordre des maisons [...]» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 16 (Paris) - P.E.
1640 - «Prendre vne affaire de bon biais .i. comme il faut.» Oudin, Curiositez fr., 42 (Slatkine) - P.E.
biais (prendre qqch. de/d'un -) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - DDL 19, 1614 ; GR[85], cit. Mol., 1660 ; DEL, 17e ; absent TLF.
1593 - «Mais j'oseroy dire qu'il a pris les choses d'un biays qu'il rompra plustost de ce costé-là, qu'il ne conduira pas l'affaire à la fin prétendue sur ce sujet icy.» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 229 (Droz) - P.E.
1604 - «Or espluchons vn peu ce bel epithete de Pline nommant Moyse magicien, de quel biais il le veut prendre, si c'est à cause de la Caballe des Iuifs [...]» L. Quattrehomme, Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 256 (Gesselin) - P.E.
billet de parterre (prendre un -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "tomber" - FEW (13/I, 249a), GLLF, TLF, 1842, Compl. Acad. ; BEI, DArg., 1847, Balzac ; L, ø d ; GR[85], cit. Vallès, 1881 ; DEL, ø d.
1838 - «BLOQUET, trébuchant. Hein ? qu'est-ce que c'est ? qu'est-ce qui m'a passé entre les jambes ? [...] un peu plus je prenais un billet de parterre, sans droits. Quel démon vous avez engendré là, mère Gibraltar !» Cogniard frères et Muret, Les Coulisses, 2 (Magasin théâtral) - P.E.
1841 - «JOSEPH. Ils n'ont pas plus tôt été dehors de la ville ; près du parc à M. de la Cuiderie, que voilà mon cabriolet, mes deux hommes et tout le bataclan qui vous prennent un billet de parterre dans la marre aux tilleuls, tant de tués que de blessés y a personne de mort.» H. Monnier, Scènes de la ville et de la campagne, II, 342 (Dumont) - P.E.
biture (prendre -) loc. verb. MAR. - DG, 1683, Le Cordier ; absent TLF. prendre une bonne - : GLLF, GR[85], ø d
Compl.TLF (1515-29, Jean Parmentier) et corr. GR[85] (1515)
av. 1529 - «La terre est bort à bort ! / Parez votre ancre et y prenez biture / de ferme espoir, par oeuvre vertueuse, / car tost verrez, par joyeuse adventure, / la terre neufve en tous biens fructueuse.» J. Parmentier, Oeuvres poétiques, 40 (Droz-Minard) - P.E.
bouillon (aller prendre un -) loc. verb. non conv. ACTION "se jeter à l'eau" - ø t. lex. réf. ; absent TLF prendre un bouillon "avaler de l'eau en nageant" : TLF, DELF, GR[85], ø d
1790 - «Mille tonnerre de dieu ! si le pere Duchesne croyoit qu'on pût le soupçonner de dire un mensonge pour servir quelqu'un ou pour lui nuire, on le verroit bientôt aller prendre un bouillon auprès de la Samaritaine. Je n'imiterai pas les R..., les D..., et un tas d'autres bougres qui sont sans cesse à baiser le cul des grands pour quelques louis qu'on leur fout dans la patte [...]» Journ. du père Duchesne, Prospectus, 1-2 - P.E.
boût (prendre le -) loc. verb. rég. CUIS. "commencer à bouillir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1899 - «L'oignon étant frit, elle remplit la poêle d'eau, tailla le pain dans la soupière, et, lorsque l'eau eut pris le boût, elle la versa dessus. [...] J'ai fait un peu de soupe, me dit-il, elle doit être cuite ; fais-lui prendre le boût, moi, je vais tailler le pain.» Le Roy, Jacquou le Croquant , 47 et 243 (Livre de poche) - J.H.
champ (prendre du -) loc. verb. SPORTS - PR[73], GLLF, ø d ; absent TLF.
1939 - Les Sports, 15 juill. - Lapaille, 34.
1949 - Le Soir, 6 juill. - Lapaille, 34.
1970 - Le Soir, 7 juill. - Lapaille, 34.
commencement (prendre qqn du -) loc. verb. rég. Centre RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «Tu regardes mon ombrelle, dit Luce. Aga la pomme en cristal. Elle a coûté cinquante francs, ma vieille ! - A qui ? - Attends que je te raconte. Il faut que je te prenne du commencement. J'adore ces tournures locales. Contrastant avec le costume chic, l'accent de terroir vous prend un relief ! Je comprends certaines gaîtés brusques de mon "neveu" Marcel.» Colette, Claudine à Paris, in Colette, Oeuvres, vol. 1, 227 (Flammarion, 1960) - M.C.
1902 - «A mon retour en France, il y a trois mois, j'ai voulu revoir Montigny... Mais ceci mérite que je me prenne, comme dit Luce, du commencement.» Colette, Claudine en ménage, in Colette, Oeuvres, 288 - M.C.
corde (prendre la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «[...] quelques minutes d'arrêt pour prendre un léger repas et laisser les provisions inutiles. Arrivée au sommet du couloir, au pied de la cheminée de Mummery, à 5h50. Nous prenons la corde à ce moment, et ce n'est pas sans une certaine émotion que j'aborde enfin les difficultés du Greppon.» R. alpine, numéro 11, nov., 330 - C.T.
dahoméen (prendre du -) loc. verb. arg. ÉROT. "se livrer à des actes contre nature" - FEW (3, 7a et 20, 87a ; "se masturber"), ø d ; absent TLF.dahoméen "anus" : E, 1912
1907 - H. France, Dict. de la langue verte, 78 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
demi-place n.f. COMM. - PR[67], fin 19e ; DG (néol.), ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1840 - «Ca vaut mieux que d'apprendre ces drames immoraux qui font rougir jusqu'aux enfans qui paient demi-place [...]» Rochefort et Carmouche, La Mère Saint-Martin, vii, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
eaux (prendre les -) loc. verb. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Dans le nouveau régime, des démagogues effrénés ont donné à l'expression une acception maligne : aller prendre les eaux, ont-ils dit, c'est déloger pour éviter la lanterne ; or, se retirer vers ses commettants aurait donc la même acception. Cette interprétation est insignifiante, d'autant plus que ce sont des gens du premier mérite et du plus haut rang, qui ont été prendre les eaux l'été dernier, lorsqu'on a fait ce mauvais calembour.» Mr de L'Epithète, Dict. national et anecdotique (Paris) - LTP
encolure (prendre l'- de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1794 - «[...] le Peuple ne sera plus duppe de ses sacrés filous qui n'avoient pris son encollure que pour le mettre dans les margouillés [...]» Le Sappeur sans-culotte , numéro 1, 1-2 - P.E.
escousse (prendre son -) loc. verb. DÉPLAC. "prendre son élan" - absent TLF.
Compl.DG, GLLF, L (Mme de Sév.)
1689 - «[...] ne prenez pas de si loin votre escousse pour être en peine [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 25 févr., III, 355 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
fait et cause (prendre -) loc. verb. POUVOIR - FEW (2, 542b), 1690, Fur. ; DEL, BEI, fin 17e ; GLLF, cit. Tharaud ; L, TLF, GR[85], ø d.
• prendre le fait et cause - FEW (9, 341b), 1690, Fur. ; absent TLF.
1604 - «Ce que voyant Moyse y accourut, prenant le faict & cause des Bergeres en main en haranguant ces impudens en ceste façon.» L. Quattrehomme, Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 197 (Gesselin) - P.E.
fente (prendre la -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Chasse-neige télémark [...] 1. Partir en chasse-neige. 2. En transférant le poids sur le ski extérieur et en avançant ce dernier, on prend la fente. Dans ce cas, les skis font un angle assez prononcé. Utiliser l'élan dû au transfert du poids pour tourner le ski extérieur [...]» J. Selz, trad. : M. Winkler, La Nouv. technique du ski, 77 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
filet (prendre au -) loc. verb. RELAT. "fig." - DLMF 1, 1540, Amadis; absent TLF. filet " piège, séduction" : DLMF 1, v.1477, Estrif ; TLF, 1615, Malherbe ; GLLF, déb.17e, Malherbe ; GR[85], déb.17e ; prendre dans ses filets : DEL, ø d.
1531 - «IRRETIO irretis, irretiui, irretitum, irretire, A rete fit, & significat retinere rete, quasi capere. Prendre au fillés. Vnde irretitus, qui aliqua fraude vel blanditiis, aut dolo, quasi rete, captus.» R. Estienne, Dictionarium, 438 r° - P.E.
*1584 - «Car nostre Dieu en vn moment renuerse tous leurs conseils au rebours, & les fait prendre aux filets qu'ils ont tendus eux-mesmes.» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 420 r° (De La Noue) - P.E.
gants (prendre des -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - GR[85], 1808 ; GLLF, av. 1850, Balzac ; DELF, déb. 19e ; TLF, Lex.[79], ø d.
1792 - «[...] ne viens, foutre, pas t'en prendre au père Duchêne, car il ne prendroit pas de gans pour t'envoyer faire foutre [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], Le Père Duchêne fout son bonnet de travers, 6 - P.E.
garde-place adj. CH. DE FER - R (ticket -), ø d ; absent TLF. n.m. : FEW (17, 521a), GLLF, Lex.[75], 1907, Lar. ; R, PR[77], 20e
1902 - «[...] aucun autre mode de marquer les places ne sera admis dans les voitures des trains 1 et 2 munies des appareils garde-places.» R. mensuelle Touring-Club de France, mai, 225b-6a - G.S.
grippe (prendre qqn en -) loc. verb. non conv. AFFECT. RELAT. - TLF, 1751, Duclos ; GR[85], 1762 ; GLLF, v.1770 ; L, FEW (16, 76a), DEL, Rousseau ; BEI, mil.18e.
1745 - «[...] le Roi Philippe / Votre ennemi nous prend en grippe, / Protége Mayenne & les siens, / Et nous traite comme des chiens [...]» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 45 (A Berlin) - P.E.
hausse-col (prendre le - de) loc. verb. arg. ARG. MILIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1832 - «Prendre le hausse-col d'un camarade signifie monter la garde à sa place.» A. Jeancourt, Crac ! Pchcht !! Baounhd !, II, 143 (Renduel) - P.E.
jambes (prendre ses - à son cou) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "partir rapidement" - BEI, 1640, Oudin ; DEL, TLF, 1690, Fur. 1690, Fur., in FEW (2, 911b), GLLF et GR[85], correspond à ce sens, et non au sens mod. "s'enfuir"
• prendre ses jambes sur son col - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1618 - «Voilà ce qui meust Monsieur le gros Guillaume de prendre ses jambes sur son col, son villebrequin entre les quatre doigts et le pousse, pour aller fortifier la citadelle de Monsieur le Sot.» Les Bignets du gros Guillaume, in Chansons de Gaultier Garguille, 144 (Jannet) - P.E.
mains (prendre son/sa ... à deux -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - prendre son courage à deux mains : FEW (2, 1175b), DELF, 1835, Acad. ; TLF, cit. Hugo, 1859 ; DG, ø d ; Lex.[79], cit. Triolet ; GLLF, GR[85], ø d.
1792 - «La mère Duchesne. Faut en vérité prendre sa patience à deux mains, pour entendre des jeanfoutreries pareilles !» Etrennes de la mère Duchesne, 36 (Crapart) - P.E.
maquis (prendre le -) loc. verb. CRIMES "en Corse" - DEL, 2e moitié 19e ; GLLF, 1923, Lar. ; TLF, DHR, ø d se jeter dans le - : TLF, cit. Mérimée, 1840 ; gagner le - : GLLF, 1893, Dict. gén.
1864 - «Ignorans, maîtres d'une partie de la fortune des habitans, redoutés de tous, sans respect pour la propriété, incendiant les forêts pour avoir de l'herbe, prompts à tuer qui les gêne et à prendre le maquis (1), ce qui ne change rien à leur genre de vie, ils se considèrent comme les seigneurs du pays et forcent tout le monde à compter avec eux [...] [Note] (1) Prendre le maquis est le synonyme de se faire bandit. Quand un individu en a tué un autre et qu'il est sous le coup de la loi, il se sauve dans la montagne, où, grâce au maquis, il parvient souvent à se soustraire aux recherches de la gendarmerie.» J. Clavé, in R. des deux mondes, t.51, 15 mai, 362 - M.C.
martre (prendre - pour renard) loc. verb. INTELL. "fig." - FEW (16, 537a), Hu, DELF, Mont. ; GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d ; TLF, cit. Acad., 1835 ; Lex.[75], ø d.
• donner martre pour renard - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1637 - «Il est vrai qu'il ne faudroit pas une autre fois vous laisser donner Martre pour Renard, ce que je ne pense pas facilement escheoir, se trouvant si peu de livres escripts à la main qui soint distingués par six ou sept colonnes [...]» Peiresc, Let., VII, 524 (Impr. nat.) - P.E.
martre (prendre - pour renard) loc. verb. INTELL. "fig." - FEW (16, 537a), Hu, DELF, Mont. ; GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d ; TLF, cit. Acad., 1835 ; Lex.[75], ø d.
• prendre marthe pour renard - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- renard pour marthe : FEW (16, 688b), 1650 ; - marte pour renard : FEW (16, 537a), 1669, Widerhold
1790 - «[...] ruminant à part moi, comme quoi le peuple prend souvent marthe pour renard [...]» Journ. de la Rapée, numéro 5, 8 - P.E.
midi (prendre le -) loc. verb. US. ALIM. "déjeuner" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1787 - «Il n'est qu'une heure ; allons prendre le midi au Palais-Royal.» C.L.X. Mercier, Man. des boudoirs, t. 1, 165 - R.R.
mot (prendre un - pour un autre) loc. verb. EXPRESS. - R, ø d ; absent TLF.
• prendre un mot pour l'autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF. un mot pour l'autre : L, cit. Gresset
1578 - «[...] on dit quelquesfois, Je me suis equivoqué, quand on a pris un mot pour l'autre.» H. Estienne, Deux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 288 (Lemerre) - P.E.
mot (prendre un - pour un autre) loc. verb. EXPRESS. - GLLF (employer -), GR[85], ø d ; absent TLF. prendre un mot pour l'autre : DDL 19, 1578, Est.
• prendre mot pour autre - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1531 - «Dicere volui : Ie vouloie ou pensoie dire. Vne maniere de reprinse, quant on a failli a parler, en prenant mot pour autre.» R. Estienne, Dictionarium, 211 r° - P.E.
mouche (prendre ombrages sur des pieds de -) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.disputer sur un pied de mouche : FEW (6/III, 248b), 1694, Acad. ; L, ø d ; faire querelle sur un pied de mouche : FEW, 1690, Fur. ; TLF, cit. D'Hautel, 1808 ; L, ø d
1634 - «[...] pour rien au monde je ne voudrois avoir esté cause qu'il vous en arrivast du deplaisir, comme cez gens là [les Tunisiens] ne prennent que trop facilement des ombrages sur des piedz de mouche, ne cherchent que des pretextes à tort ou travers pour rançonner ou mesfaire à un Chrestien.» Peiresc, Let., VII, 118 (Impr. nat.) - P.E.
patience (prendre -) loc. verb. CARACT. "patienter" - TLF, DHR, 1604, Montchrestien ; GLLF, 1635, Corn. ; FEW (8, 17b), 1636, Corn. ; DEL, ø d.
1550 - «Au fort, si nos petiz rimeurs s'en trouvoint un peu fachez, je leur conseilleroy "de prendre pacience" : considerant que je ne suis ung Aristarque ou Aristophane [...].» J. Du Bellay, Oeuvres poétiques, I, 17 (Nizet, STFM, 1982) - P.E.
peau des fesses (se prendre par la -) loc. verb. non conv. CARACT. "se contraindre, prendre sur soi" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1904 - «La bonté n'est pas naturelle : c'est le fruit pierreux de la raison. Il faut se prendre par la peau des fesses pour se mener de force à la moindre bonne action.» J. Renard, Journ., 908 - FXT
pente (prendre de la -) loc. verb. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Nous connaissons trop l'ennui d'avoir à notre suite, dans des ascensions où tout retard est dangereux, des partisans du ski sans peau. Nous n'aimons pas, à la montée, que les récriminations : 'Ralentissez ! ne prenez pas tant de pente !' viennent troubler notre allure de montagnard.» R. alpine, n° 4, avr., 118 - M.J.-C.T.
pied (prendre -) loc. verb. "fig. : s'établir solidement" - TLF, 1580, Montaigne ; FEW (8, 295b), Montaigne ; GR[85], cit. Artaud.
• prendre pié - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1565 - «[...] les bonnes ou mechantes conditions qu'on nous apprend dès nostre aage encores tendre et delicate, demeurant quasi à jamais enracinees, sans leur pouvoir plus doresnavant faire prendre pié en nostre esprit [...].» J. Tahureau, Les Dialogues, 93 (Droz) - P.E.
pincettes (être à prendre avec des -) loc. verb. non conv. HYG. CORPS "être sale" - FEW (8, 543b), 1835, Acad. ; L, ø d n'être pas : FEW, GLLF, DELF, GR[85], 1835, Acad. ; Lex.[79], ø d ; ne pas toucher qqn avec des - : TLF, 1835, Acad.
1799 - «Vernier, voilà vingt-cinq louis ; va acheter quelque chose à ta femme, car elle est à prendre avec des pincettes, et ne faites pas de sottises en route.» Pigault-Lebrun, Mon Oncle Thomas, III, 98 (Barba) - P.E.
pisser (prendre comme une envie de -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1962 ; DELF, cit. Sergent ; GR[85], ø d.
1792 - «On dit que madame Gontier, actrice des Italiens, dévote comme Saint-Madelaine, a fait hier dans la rue Poissonnière un reposoir magnifique, composé de toutes les richesses de son boudoir. Cette exemplaire dévotion l'a prise comme une envie de pisser.» [Lemaire], La Trompette du père Duchêne, n° 30, 7 - P.E.
pisser (prendre comme une envie de -) loc. verb. non conv. AFFECT. - DDL 32, 1792, Lemaire ; TLF, DArg., cit. Céline, 1936 ; GLLF, 1962 ; DEL, cit. Sergent ; BEI, fin 19e ; GR[85], ø d.
Formule d'approche : 1612 - «[...] ie voulu scauoir la verité de la verité, ne scachant si elle estoit chair où poisson, l'enuie m'en print comme de pisser, i'enrageois que ie ne la scauois.» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 6 (Milot) - P.E.
piton-en-place n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «Quel serait aujourd'hui l'étonnement de Gary s'il entendait les nouveaux propos de ses compatriotes prêchant maintenant pour un éventuel retour à la pratique du 'piton-en-place' !» La Montagne et alpinisme, numéro 97, 2, 296 - C.T.
place n.f. VIE PROF. "emploi, fonction" - TLF, DHR, 1563, Palissy ; FEW (9, 39a), GLLF, 1611, Cotgr.
1515 - «Quand il y aura aucunes places d'hommes d'armes ou archers vacans par mort, les capitaines pourront pourvoir et mettre autres en leurs places, et dés lors les faire enrooller [...].» Réglement et statut sur le service des gens d'armes, in Recueil général des anciennes lois françaises, XII, 8 (Plon) - P.E.
place (en -) loc. adv. GÉOL. GLACIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1867 - «On me demandera sans doute comment on peut limiter ainsi le domaine d'un glacier et s'assurer qu'il a réellement stationné sur le terrain qu'on examine. On y parvient en étudiant les roches erratiques que le fleuve solide a charriées jadis et laissées sur le sol après son retrait. L'origine de ces roches, le lieu où elles sont en place, comme on dit en géologie, démontre d'où venait l'agent qui les a transportées.» Ch. Martins, in R. des deux mondes, t.67, 1er févr., 594 - M.C.
place (votre - me plaît) loc. nom. m. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «[...] se joue a divers jeus comme "Votre place me plaist", a burlurete avec des soldats, a frape mains.» J. Héroard, Journ., 1, 1132 (Fayard) - P.R.
plaisir (prendre son -) loc. verb. ÉROT. - FEW (9, 2b), 1658, Scarron ; R, PR[77], ø d ; absent TLF.
1561 - «Incontinent fust redressée, / Ainsi qu'ell' est de beau maintien, / Par quelque jeune Italien, / Qui, pour la voir et fresche et belle, / A pris son plaisir avec elle / Trois ans entiers : depuis deux moys, / Ayant affaire à un François / De ceste ville, ell' est venue / Avecque luy [...]» J. Grévin, Les Esbahis, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 162 (Garnier) - P.E.
poil (prendre l'occasion au -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : sauter sur l'occasion" - Gc, Hu, 1589 ; L, 16e, D'Aub. ; absent TLF.
1558 - «Voilà qui estoit si mal fait, que je dirois volontiers que ceux qui ont pris l'occasion au poil pour me peindre de toutes les couleurs qu'ils ont peu, devroient plus tous apprandre en telles choses qu'y reprandre [...]» Jodelle, Oeuvres complètes, II, 248 (Gallimard) - P.E.
prendre v.tr. PHOTOGR. - GLLF, déb. 20e.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1954 - «Pour prouver à la postérité cette ferveur, on nous photographia. Par groupes de seize, on nous 'prit' contre le mur de l'écurie.» P. Guth, Le Naïf sous les drapeaux, part. 1, ch. 3, 43 (A. Michel, Livre de poche) - R.R.
prendre (ne s'en - qu'à soi-même) loc. verb. RELAT. "se rendre seul responsable de ce qui arrive" - TLF, DHR, 1739, Marivaux.
• ne s'en prendre à ... qu'à soi-même - GR[85], cit. Aragon ; absent TLF.
1531 - «Ne ten prens a personne que a toymesme, tu en es cause.» R. Estienne, Dictionarium, 49 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
1606 - «Les crediteurs ne s'en doiuent prendre à autre que à eux mesmes de leur negligence [...].» J. Nicot, Thresor, 506b (Picard, 1960) - P.E.
prendre (se -) v.pron. INTELL. LING. "être compris, interprété (d'un mot)" - FEW (9, 342a), 1671, Pomey ; GLLF, TLF, 1730, Dumarsais ; GR[85], ø d.
1564 - «Personne n'ignore, au moins qui soit mediocrement versé aus lettres, que l'eau se prend bien souvent pour le sein du fleuve ou du lieu qui la contient.» F. Chrestien, in La Polémique protestante contre Ronsard, 471 (Didier, STFM, 1973) - P.E.
prendre : je vous prends en ce point loc. nom. m. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1608 - «Joue avec Mle de Vendome a "je vou prens en ce poinct".» J. Héroard, Journ., 1, 1392 (Fayard) - P.R.
1611 - «Joue en soupant a "Je vous prends en ce point" avec ses gentilshommes servants et autres de ses officiers et, a la fin "Je vous prends touts en ce point" ; Monsieur d'Elboeuf le y prend en beuvant, il se y tient. Ung de ses petits gentilshommes l'en osta.» J. Héroard, Journ., 2, 1937 - P.R.
prendre : ça ne prend pas/jamais loc. phrast. non conv. ÉVÉN. RELAT. - Lex.[79], DELF, GR[85], ø d ; absent TLF. 1938, Sartre, dans GLLF, correspond à une autre forme ; cf. GR
1791 - «[...] ils voudroient entraîner les troupes dans leur fuite : mais du foutre, ça ne prend pas chez les soldats [...]» Jean Bart, n° 177, 3 - P.E.
1804 - «RIGOLET. Laissez donc ; vous voulez me faire aller aussi, vous ; mais ça ne prendra pas. Est-ce qu'on se marie par procuration ?» Séville et Debarges, Le Café du Ventriloque, 27 (Hénée) - P.E.
1809 - «Muse ! point de si ni de mais ; / Car avec moi, ça n' prend jamais.» La Savonade, in Les Méditations d'un hussard, 2 (Delacour et Levallois) - P.E.
prendre des temps loc. verb. arg. ARG. THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1844 - «Ainsi, Melchior possédait un talent de lecture fort admiré que de trop complaisants éloges avaient amené dans une voie d'exagération [...] et qui fit dire de lui [...] qu'il ne déclamait pas, mais qu'il bramait ses vers, tant il allongeait les sons en s'écoutant lui-même. En argot de coulisse, Canalis prenait des temps un peu longuets.» Balzac, Modeste Mignon, I, 510 (Pléiade, 1951)
1881 - «Prendre des temps de Paris signifie, au théâtre, préparer ce que l'on a à dire par une pantomime pour augmenter l'effet. Le mot a été inventé par des comédiens de province.» Larchey, Dict.
prendre du dos loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873-75 - «Il y a quelques jeunes, - comment regarderaient-ils chérubin ? - pourvus de voix effrayantes et de quelques ressources dangereuses. On les envoie prendre du dos en ville, affublés d'un luxe dégoûtant.»Rimbaud, Les Illuminations, Parade, 12 (Droz) - H.Mo.
prendre jour loc. verb. VIE SOC. "fixer une date" - TLF, v.1160 ; FEW (9, 342a), GLLF, Villehardouin ; L, cit. Mol. ; GR[85], ø d.
Au 18e : 1785 - «En conséquence, il m'ordonna de faire à l'instant enlever l'enfant à tel prix que ce fût, et de la faire remettre à l'adresse qu'il m'indiqua. Et pour ne pas vous tenir plus longtemps en suspens, messieurs, cette adresse était celle de la Desgranges, qui le fournissait dans ces troisièmes parties secrètes. Ensuite, nous prîmes jour. Jusque-là, nous fûmes trouver la mère de Lucille, tant pour préparer la reconnaissance avec sa fille que pour aviser au moyen d'enlever sa soeur.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t.2, 21e journée, 81 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
prendre l'épaulette loc. verb. MILIT. - TLF, ø d.
1790 - «Elles désignaient le rang parmi les anciens militaires : dans les premiers mois de notre Révolution, tous les jeunes gens prirent l'épaulette ; et à force de distinguer, elle ne distingua plus ; elle n'a aujourd'hui de valeur que dans le service.» Mr de L'Epithète, Dict. national et anecdotique , (s.v. épaulettes) (Paris) - LTP
prendre le cas que loc. verb. INTELL. "considérer" - FEW (9, 342a), 1538, Est. ; TLF, 1611, Larivey.
1531 - «Sine sic habere : Prens le cas quil soit ainsi.» R. Estienne, Dictionarium, 355 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
prendre le fait et cause loc. verb. ACTION RELAT. "prendre parti pour, défendre, soutenir" - TLF, DHR, av. 1615, Pasquier ; FEW (9, 341b), 1690, Fur. ; GLLF, ø d.
1604 - «Ce que voyant Moyse y accourut, prenant le faict et cause des Bergeres en main en haranguant ces impudens en ceste façon.» [L. Quattrehomme], Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 197 (Gesselin) - P.E.
prendre les moeurs de loc. verb. HIST. MOEURS "adopter les manières de vivre de" - TLF, 1748, Montesquieu ; GR[85], cit. Chateaub.
1531 - «Captare nouos mores, Prendre nouuelles meurs, changer de meurs.» R. Estienne, Dictionarium, 82 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
prendre par loc. verb. DÉPLAC. "s'engager dans une voie" - GLLF, 1822, Hugo ; TLF, 1828, Hugo ; GR[85], cit. Nerval, 1854.
1794 - «En alant aux Tuileries, j'avais pris par la ruë Saintandré au-lieu du quai de la Vallée, du Pontneuf, & du café Robert-Manouri.» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, 2e nuit 7, 331-2 (Paris) - R.R.
prendre par force loc. verb. POUVOIR - TLF, 1718, Acad.
1550 - «Geburon, se prenant à rire, dist : J'ay autres fois veu assieger des places et prendre par force, pource qu'il n'estoit possible de faire parler par argent ne par menasses ceulx qui les gardoient [...].» Marguerite de Navarre, Heptaméron, 837 - FXT
1602 - «Toutefois, Sigiffroy n'esperant prendre la ville par force, accorda avec Eude de lever le siege, moyennant soixante livres d'argent [...].» Cl. Fauchet, Le Déclin de la maison de Charlemagne, 168-9 - FXT
1606 - «Prendre par force, Occupare.» J. Nicot, Thresor, 505b (Picard, 1960) - P.E.
prendre pour... loc. verb. RELAT. "faire tenir un rôle, une fonction ; accepter comme" - TLF et DHR (prendre pour serviteur), 1536, R. de Collerye ; FEW (9, 340b-341a), GLLF, 1538, Est.
1531 - «Assumere generum, Prendre aucun pour gendre.» R. Estienne, Dictionarium, 49 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
prendre sa bisque loc. verb. non conv. CARACT. "se divertir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1690 - «On dit aussi, qu'un homme prend sa bisque, quand il quitte son travail ordinaire pour se promener, pour se divertir, et sur tout quand il le fait rarement.» Furetière, Dict.figure dans : Dict. univ. de Trévoux, 1704 ; Boiste, 1819 ; Landais, 1834 ; etc.
prendre à sa charge loc. verb. ACTION CARACT. "répondre de" - GLLF, 1549, Est. ; TLF, DHR, 1606, Nicot.
1531 - «Fide sua iubere [...]. Prendre quelque chose a sa charge, a ses perilz & fortune, En respondre.» R. Estienne, Dictionarium, 312 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
quitter la place à qqn loc. verb. POUVOIR "céder la place" - FEW (2, 1474b), GLLF, 1538, Est. ; Hu, Monluc [1547-77] ; TLF, 1552, Ronsard ; DHR, 16e quitter qqch. à qqn : Hu, Amadis [1540] ; GLLF, 1580, Mont. ; FEW (2, 1474a), 16e
1531 - «Cedere alicui foro & curia, Quitter sa place a aucun en la court ou parlement. [...] Cedere ius suum alicui, Quitter son droit a aucun.» R. Estienne, Dictionarium, 93 v° et 94 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
rappel (prendre le -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «Pour 'prendre le rappel', on enjambe les deux brins de corde, on les fait passer sous une jambe [...]» Bessière, L'Alpinisme, 36 (P.U.F.) - C.T.
rat (prendre un -) loc. verb. ARME "s'enrayer" - FEW (10, 125b), 1669, Widerhold ; ND2, 17e ; L, BW5, ø d.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1651 - «Luy donnérent dedans le sein / Coups de pistolet et d'épée ; / Mais leur atente fut trompée, / Car le coup d'êpée on parat / Et le pistolet prit un rat.»J. Loret, La Muse historique, 10 déc., vol. 1, 186 (Jannet, 1857) - J.S.
rat (prendre un -) loc. verb. ARME "s'enrayer" - DDL 7, GR[85], 1651, Loret ; GLLF, av. 1655, Cyrano ; FEW (10, 125b), 1669, Widerhold ; TLF, cit. Acad., 1798 ; L, ø d.
1649 - «prendre un rat, manquer à tirer [...]» L. Richer, L'Ovide bouffon, ou les Métamorphoses burlesques, II, 52 (Paris) - F.N.
rebrousse-poil (prendre qqn à -) loc. verb. non conv. RELAT. - L, cit. Mme du Deffand ; TLF, cit. Acad. ; DG, ø d ; R, cit. Acad., 1935 ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
• prendre qqn à rebours de poil - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1636 - «[les] Provençaulx beaucoup plus souples que l'on ne vouldroit croire, quand on ne les prend pas à rebours de poil.» Peiresc, Let., VII, 64 (Impr. nat.) - P.E.
revers (prendre en -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Le grimpeur utilisera les prises de la plaque et surtout un mince feuillet à sa gauche qu'il prendra 'en revers'.» La Montagne, numéro 253, nov., 350 - C.T.
rhume (prendre qqch. pour son -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET RELAT. "se faire réprimander vertement, recevoir une sévère correction" - TLF, cit. Courteline, 1899 ; DHR, 1899 ; BEI, fin 19e ; FEW (9, 342b), 1920, Bauche ; GLLF, DArg., 1923, Lar.
Add.DDL :
*1904 - «- Voilà ce que je prends pour mon rhume. Il sourit, épanoui de remarquer que, de ses lectures au cercle Watteau, et de ses fréquentations au Douze, il avait retenu des locutions à la mode [...]» Willy, En bombe, 16 (Nilsson) - P.E.
rhume (prendre qqch. pour son -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET RELAT. "se faire réprimander vertement, recevoir une sévère correction" - TLF, cit. Courteline, 1899 ; DHR, 1899 ; BEI, fin 19e ; DDL 42, 1904, Willy ; FEW (9, 342b), 1920, Bauche ; GLLF, DArg., 1923, Lar.
1896 - «VATELIN. - [...] Ah ! vous avez cru que j'étais bien élevé, eh bien ! pas du tout ; je vais vous faire voir comme je suis bien élevé. Ah ! là ! là ! Et puis zut ! flûte ! et je t'enquiquine ! Et allez donc ! c'est pas ton père ! Ta bouche bébé ! Tu as le sourire ! Tiens, prends ça pour ton rhume [...]. Voilà comme je suis bien élevé !» Feydeau, Le Dindon, in Feydeau, Théâtre complet, 532-3 (Garnier) - P.R.
right man in the right place (le/the -) loc. phrast. d'apr. angl. VIE PROF. - DA[82], GR[85], 1927, Lyautey ; absent TLF.
1916 - «à quoi bon tant raisonner, puisque la formule est connue depuis longtemps ? Pour organiser, il suffit de mettre the right man in the right place !» A. van Gennep, Le mécanisme de l'organisation, in Mercure de France, 117, 54 - M.C.
right man in the right place (the -) loc. phrast. d'apr. angl. POLIT. - DDL 28, 1916 ; DA[82], GR[85], 1927, Lyautey ; absent TLF.
1865 - «Cet homme de la halte intérieure et de l'alerte extérieure, il est là, dispos encore malgré son grand âge, vif, souriant, affable, n'exigeant rien et prêt à tout, merveilleusement préparé pour son rôle, the right man in the right place, l'homme prédestiné à exercer avec popularité la dictature de l'immobilité satisfaite. Tous les regards le désignent, toutes les voix l'appellent : c'est lord Palmerston.» E. Forcade, in R. des deux mondes, t.60, 1er nov., 253 - M.C.
*1918 - «Ce sera tout à fait the right man in the right place.» Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleurs, in Proust, A la recherche du temps perdu, t.1, 581 (Gallimard, 1962) - FRANTEXT
schuss (prendre -) loc. verb. SKI - RSp. (piquer un -), 1969, Gautrat ; TLF (- tout -), ø d.
1935 - «Allais au contraire, fut d'une variété d'allure admirable. Tantôt droit comme un i, tantôt accroupi, prenant schuss, sautant les bosses, il pique, toujours formidable, se révélant définitivement le meilleur, le plus complet et le plus efficace de nos coureurs de France.» La R. du ski, n° 4, avr., VII - C.T.
sortir d'en prendre loc. verb. non conv. ÉVÉN. "ne pas être près de recommencer" - FEW (12, 127b), GLLF, GR[85], 1840 ; TLF, cit. Reybaud, 1842 ; BEI, fin 19e ; L, DEL, ø d.
1837 - «EUDOXIE. Ils sont tous comme cela ces artistes de Paris... Quelle tournure ! quelle diction ! ils appellent ça du mordant à Paris... Merci, je sors d'en prendre !» Cogniard frères, Le Café des comédiens, 5b (Magasin théâtral) - P.E.
1837 - «La femme PITOIS. - Désirée Pitois, célibataire, sans aucune espèce de mari... Ah ! ben oui, des maris, je sors d'en prendre.» Le Cabinet de lecture, n° 237, 5 juill., 14b - P.E.
source (prendre sa -) loc. verb. GÉOGR. "naître à, dans (d'un fleuve)" - TLF, 1607, D'Urfé ; GLLF, 1694, Acad.
• prendre source de - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1557 - «D'auantage y entrent plusieurs riuieres nauigables, qui y apportent grand enrichissement, comme vne appellée Malue, separant la Mauritanie de la Cesariense : vne autre encores nommée, Sala, prenant source de la montagne de Dure [...].» A. Thevet, Les Singularités de la France antarctique, 3 v° (Le Temps, 1981) - P.E.
source (prendre sa -) loc. verb. GÉOGR. "naître à, dans (d'un fleuve)" - TLF, 1607, D'Urfé ; GLLF, 1694, Acad.
• prendre sa source de
1557 - «[...] toutes les riuieres, qui courent depuis celle de Salate, iusques à celle de Masse, distans l'vne de l'autre enuiron septante lieuës, prennent leur source de cette montagne.» A. Thevet, Les Singularités de la France antarctique, 22 v° (Le Temps, 1981) - P.E.
sourire (prendre qqn à -) loc. verb. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• sous rire (prendre qqn à -)
1598 - «Mais repliquant, ie luy dis que la loy ne permettoit pas d'espouser les trois soeurs l'vne apres l'autre, comme auoit fait vn certain Turc en Hierusalem, il me dist que cy, pourueu qu'il espousast l'aisnee la premiere, & qu'au contraire s'il prenoit la derniere qu'il seroit frustré de ce grand bien : me prenant à sous rire de ceste parole, me dist, comment estes vous esmerueillé de cela, ce ne rie dit-il, au regard des Bardaches [...]» J. de Villamont, Voy., livre 3, ch. 5, 504-5 - R.R.
sous-merde (ne pas se prendre pour une -) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. sous-merde, n.f. : DDL 12, 1896, Delesalle [repris in GR] ; absent TLF.
1962 - «Il [Jean Cadoret] passa devant eux, avec une grande dignité en affectant de ne voir personne. 'C'est le voisin d'Ugolin', dit Pamphile. Philoxène déclara : 'Il ne se prend pas pour une sous-merde.'» M. Pagnol, L'Eau des collines, Jean de Florette, 201 (Presses Pocket, 1986) - M.C.
spé (prendre/filer du -) loc. verb. abrév. de spécialARG. PROSTIT. ÉROT. "être pédéraste" - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1970 - Marks, Harrap's French-English Dictionary - K.G.
train (prendre le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "se sauver" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1887 - «Prends le -, run away, 'hook it'.» A. Barrère, Argot and slang , (s.v. train) - R.R.
1888 - «Se sauver. - A quelqu'un qui vous obsède, on dit : Prends le train.» Rigaud, Dict. d'arg. mod., 372 (Ollendorff) - TGLF
train de ceinture (prendre le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. "s'en aller" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - «Paraît qu'on a des peines de coeur, mon petit chat, de grosses peines de coeur... L'objet aimé a pris le train de ceinture, n'est-ce pas ? Et c'est pour cela qu'un beau brin de fille comme toi se désole et se rougit les yeux, comme si on ne repêchait pas des hommes à la douzaine, avec un bagage pareil !» R. Maizeroy, Le roman de Benoît Chanson, in La Vie pop., 9 avr., 99 - R.R.
tâche (prendre à - de) loc. verb. ACTION "s'efforcer de" - FEW (13/I, 135a), GLLF, DEL, TLF, DHR, 1640, Oudin.
1625 - «Il sembloit qu'on eut pris à tasche de me faire perir le corps et l'ame.» Th. de Viau, Oeuvres complètes, III, 229 (Nizet-Ateneo, 1979) - P.E.
verre (prendre un -) loc. verb. non conv. US. ALIM. - PR[72], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1903 - «C'est moi qui ai entraîné votre femme ici, le Frisé, pour prendre un verre... On crevait de soif, s'pas, la môme ?»J. Lorrain et D. Fabrice, Clair de lune, I, iv - B.T.
verre (prendre un petit -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "ration d'alcool" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.prendre un verre : DDL 6, 1903 ; boire un petit verre : FEW (14, 567b), 1845, Besch.
1818 - «ANDRE. Prendrez-vous un petit verre ? ARMAND. Oui, un jour de première représentation il faut s'étourdir.» Merle et Brazier, Les Originaux au café, 15 (Barba) - P.E.
1830 - «N.I.NI. Soyons heureux... buvons ! prenons un petit verre ...» Carmouche, De Courcy, Dupeuty, N, i, ni, 17 (Bezou) - P.E.
1831 - «Valentin (bas à l'oreille de Pincemiette.) Ma bonne voilà z'un bureau de tabac et tu seras ben aimable de me prêter pour avoir une cigare. Mlle Pincemiette (lui donnant deux sols.) - Tiens et tu prendras un petit verre.» Moeurs parisiennes. Un lundi à la barrière du Mont-Parnasse, 5 (Herhan) - P.E.
1832 - «Il s' s'ra sans doute en allé tout d'un coup / Prendre les ordr's ou ben prendre un p'tit verre, / Parc' qu'enfin l' service avant tout [...]» Rougemont, Courcy, Dupeuty, Le Courrier de la malle, 3 (Barba) - P.E.
1850 - «Et comme je partais sans prendre le petit-verre qu'il m'avait versé après le café : - Vous oubliez de prendre votre petit verre, me dit-il.» A. Chenu, Les Conspirateurs, I, 89 (Garnier) - P.E.
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