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après-crime n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1982 - «Imamura ne cache rien de la déplorable résistance des victimes ni des difficultés pratiques de l'après-crime. Exemple : comment se laver du sang quand on ne dispose pas de point d'eau ?» Le Nouv. Observateur, 27 nov., 11 - K.G.
crime contre l'humanité loc. nom. m. DR. - PR[93], ø d ; absent TLF.
1905 - «Nous répondrons que si les massacres de Pétersbourg sont un acte de politique tsariste, ils sont aussi un crime contre l'humanité [...].» A. France, Discours, 1er févr., in A. France, Vers des temps meilleurs, vol. 3, 16 (Pelletan, 1906) - J.S.
1952 - «Nous avons eu à étudier la notion de crime contre l'humanité, et la constitution d'un tribunal pénal international permanent.» G. Scelle, Le Fédéralisme européen, 44 - FXT
1957 - «Ce serait aussi un crime contre l'humanité, un crime de génocide contre les peuples ainsi attaqués.» P. Billotte, Considérations stratégiques, 4201 - FXT
1962 - «Toute violation serait considérée comme un crime contre l'humanité et les états signataires devraient s'engager, dans un délai de six mois après la mise en oeuvre de la convention, à établir une législation prévoyant des peines sévères pour ceux qui en violeraient les statuts.» B. Goldschmidt, L'Aventure atomique, 67 - FXT
crime de lèse-alpinisme loc. nom. m. plais.  ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1881 - «Nos Sections n'ont pas seulement construit des refuges, elles ont, toutes les fois que cela a été possible, créé des chemins de mulet pour y conduire, ou amélioré ceux qui existaient [...] Les avis sont partagés en ce qui concerne de tels travaux lorsqu'ils s'appliquent à des montagnes redoutables, et beaucoup de grimpeurs regardent comme un crime de lèse-alpinisme de diminuer la fatigue, la difficulté et le danger qui forment le principal attrait de leur ascension.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1880, 607 (Paris) - C.T.
demi-crime n.m. CRIMES - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1847 - «Vous punissez vos enfants d'une bonne action ! - Oui, d'une bonne action mal faite ! C'est un demi-crime ! dit Crevel.» Balzac, La Cousine Bette, XVII, 341 (Conard) - J.H.-P.W.
demi-crime n.m. CRIMES - absent TLF.
Add.DDL 2 (1847, Balzac)
*1888 - «Les Demi-Crimes ! On les traverse en riant sans se douter qu'ils sont la ruine et le dissolvant des sociétés modernes.» A. Houssaye, Préf., in H. de Pène, Les Demi-crimes, VIII (Ollendorf) - J.Hé.
lèse montagne (crime de -) loc. nom. m. plais.  HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1793 - « un crime de l'èze montagne [sic] [...]» Desmoulins, Le Vieux Cordelier, 10 déc., II, 65 (Ed. H. Calvet, A. Colin) - LTP
lèse-autorité (crime de -) loc. nom. m. POUVOIR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1826 - «[...] offrir aux auteurs un affranchissement complet [...] c'est un crime de lèse-autorité digne de tous les supplices.» Duvergier de Hauranne, in Trahard, Le Romantisme défini par "Le Globe", 123 - P.W.
lèse-Bacchus (crime de -) loc. nom. m. plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «J'ai ri aux éclats en apprenant ton réveillon. Mais comment ça 'pas de poivrade' ? Vous étiez malades ou quoi ? Je veux bien te croire sur parole, mais alors une chose m'intrigue : quoi, dans les verres ? Du Perrier avec des ronds de citron ? Un crime de lèse-Bacchus [...]» A. Sarrazin, Let. à Julien, 4 janv., 46 (Pauvert, Livre de poche, 1973) - K.G.
lèse-bijouterie (crime de -) n.m. plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - «émoi qui pourrait [...] amener l'internement de ce Lemoine [...] pour crime de lèse-bijouterie.» Proust, Pastiches et mélanges, in Proust, Contre Sainte-Beuve, 24 (Pléiade, 1971) - A.Ré.
lèse-dictature (crime de -) loc. nom. m. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1980 - «Quel crime de lèse-dictature ont donc commis ces poètes et écrivains qui [...] sont incarcérés pour simple délit de pensée ?» Les Nouvelles littéraires, 9 oct., numéro 2757 - J.S.
lèse-dramaturgie (crime de -) loc. nom. m. plais.  THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1778 - «Il n'en faut pas davantage pour le regarder comme atteint du crime de lèze dramaturgie au premier chef [...]» Année litt., VIII, 255 - Proschwitz, 140.
lèse-fashion (crime de -) loc. nom. m. HIST. MOEURS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1843 - «N'être pas à la campagne en octobre est un crime de lèse-fashion dont on se lave difficilement.» Mérimée, Corresp. gén., 3, 442 - P.W.
lèse-giberne (crime de -) loc. nom. m. plais.  POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1848 - «Et vous mes vieux compagnons du Mont Saint Michel, Jarasse, Herbulet, Pétreman, vaillants soldats du 12 mai et du 24 février, trois fois coupables du crime de lèse-giberne, sachez tous là-bas dans votre fosse-aux-lions que la razzia kabyle vous a balayés comme ennemis de la République !» L.A. Blanqui, toast adressé au banquet des travailleurs, 3 déc., Bibl. nat., 9583, 98 verso - J.Hé.
lèse-gourmandise (crime de -) loc. nom. m. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1804 - «C'est un crime de lèse-gourmandise que de tourner en ridicule, l'homme généreux qui vous fait faire excellente chère, et qui vous abreuve de ses meilleurs vins.» Grimod de la Reynière, Alm. des gourmands (3e éd.), in Ecrits gastronomiques, 217 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
lèse-grécité (crime de -) loc. nom. m. plais. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1846 - «[...] vous croirez à un lapsus calami, plutôt qu'à un crime de lèse-grécité aussi énorme.» Mérimée, Corresp. gén., 4, 525 (A Boissonade) - P.W.
lèse-imagination (crime de -) loc. nom. m. plais.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «Hélas ! apprendre à la France la vérité sur la Chine m'a semblé l'un des plus grands crimes de lèse-imagination.»Balzac, La Chine et les Chinois, XXIV, 494 (SEB)
lèse-liberté (crime de -) loc. nom. m. plais.  POLIT. - R, 1793, Danton ; absent TLF.
1753 - «Le Prince ne peut être jugé, que lorsqu'il est évidemment coupable du crime de Lèze-Liberté ; & il n'en est coupable, que lorsqu'il accepte le don que le Parlement lui fait de la Liberté publique.»[L.-A. de La Beaumelle d'Alais], Mes Pensées, 261 (7e éd., Berlin) - J.S.
lèse-majesté nationale (crime de -) loc. nom. m. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1789 - «crime de lèse-majesté nationale [...]» Mirabeau, Let. à ses commettants, 10 mai, n° 1, in J. Godechot, La Pensée révolutionnaire, 124 (A. Colin) - LTP
1789 - Grégoire, 9 juill., in Arch. parlementaires, VIII, 211, in HLF, IX, 2, 637 - LTP
lèse-morale (crime de -) loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - DDL 11, 1795, Snetlage ; absent TLF.
1789 - «[...] un tel homme pouvoit être supposé capable du crime de lèze-Patrie, de lèze-Société, de lèze-Morale, de lèze-Humanité.» Gorsas, in Proschwitz, Introd. à l'étude du vocabulaire de Beaumarchais, 141 - P.E.
*1801 - «LESE-MORALE, a breach of morality. The following measure was adopted by the national convention, which will serve to shew the sense in which the word is used. (Les femmes publiques, ce fléau de la société, commencent à reparoître à Paris. Que le commandant général, qui s'est déjà infiniment bien comporté dans ces occasions, soit donc invité à veiller sur une des principales sources de tous ces délits de lèse-morale, qui ne peuvent que mettre le comble à la corruption totale des moeurs) [...]» W. Dupré, Lexicographia-neologica gallica - R.R.
lèse-nation (crime de -) loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - TLF, cit. Marat, 1790 ; ND2, 1791, Robesp. ; FEW, Révol.
Add.DDL
*1779 - «[...] je ne pus jamais obtenir du gouvernement, que le commissaire insolent fût poursuivi pour ce crime de lèse-nation.» Beaumarchais, Observations - Proschwitz, 141.
lèse-nation (crime de -) loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - DDL 2, 1779, Beaum. ; TLF, cit. Marat, 1790 ; GLLF, Beaum. ; ND3, 1791, Robespierre ; FEW (5, 129a), Révol.
1777 - «Le crime de lèse-nation est le plus grand des forfaits, et un peuple est aussi supérieur à son souverain que le souverain l'est à un individu.» Mirabeau, Réponse à une réponse à l'Avis aux Hessois, févr., in Manceron, Les Hommes de la liberté, I, 74 (Laffont) - LTP
*1789 - «[...] le tribunal du Châtelet est autorisé à juger en dernier ressort les prévenus et accusés de crimes de lèse-nation.» Décret, 21 oct., in Aulard, La Société des Jacobins, I, 189, note (Jouaust) - LTP
*1790 - «Le crime de lèse-nation n'est encore ni défini, ni connu, et il nous serait bien impossible d'en donner une idée [...]» [Gallais], Extrait d'un dict. inutile - LTP
lèse-paillasse (crime de -) loc. nom. m. plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1960 - «[...] je viens inaugurer près de toi les 'fastes' du week-end. Je ne crois pas commettre ainsi un crime de lèse-paillasse (j'en ai 14 à ravauder cette semaine) [...]» A. Sarrazin, Let. à Julien, 28 juill., 388 (Pauvert, Livre de poche, 1973) - K.G.
lèse-philosophie (crime de -) loc. nom. m. plais.  PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1778 - «Je vous ai annoncé, Monsieur, que l'auteur de la Dunciade et des Philosophes commençoit à témoigner un repentir sincère de tous les crimes de lèze-philosophie dont il s'est rendu coupable [...]» Année litt., III, 328 - Proschwitz, 140.
lèse-progéniture (crime de -) loc. nom. m. plais.  FAMILLE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «[...] un docteur doit-il informer un jeune homme qu'il est épileptique et commettrait un crime de lèse progéniture en se mariant ? [...]» Le Journ. amusant, 19 nov., 3a - G.S.
lèse-révolution (crime de -) loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - Le Néologiste fr. - Frey, 226.
1878 - «Dites-moi donc pourquoi [...] vous gardez en portefeuille des pages brûlantes qui dorment inutiles ? Savez-vous bien que vous n'en avez pas le droit ? D'aucuns diraient que c'est là presque un crime de lèse-révolution...» E. Gautier, let. à Vallès, 23 oct., 196 (Delfau) - J.Q.
lèse-souveraineté du peuple (crime de -) loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Chaque jour de répit est un crime de lèze-souveraineté du Peuple.» Let. à Babeuf, in Babeuf, Le Tribun du peuple, 24 févr., n° 40, 277 (Coll. 10/18) - LTP
lèse-âme (crime de -) loc. nom. m. plais.  CARACT. - TLF, cit. Flaubert, 1852 (même texte).
1852 - «La censure, quelle qu'elle soit, me paraît une monstruosité, une chose pire que l'homicide, l'attentat contre la pensée est un crime de lèse-âme.»Flaubert, Corresp., let. à L. Colet, 9 déc., 59 (Conard, 1927) - J.S.
lèse-équité (crime de -) loc. nom. m. plais.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «[...] si deux louis d'or glissés dans la main du valet de chambre me font pénétrer au cabinet de son maître, aurai-je donc commis un crime de lèse-équité magistrale, en les lui abandonnant ?» Beaumarchais, Mém. à consulter, III, 53 (Gudin) - Proschwitz, 140.
oiseau de crime loc. nom. m. CRIMES  "fig. : criminel" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «A Paris, après son forfait, le criminel se fait pincer dans les maisons closes ; à Londres, si l''oiseau de crime' est pris, c'est parce qu'il n'a pu résister à la tentation de se commander des vêtements neufs [...]» P. Morand, Londres, II, 103-4 - R.R.
pousse n.f. OENOL. - FEW (9, 557b), GLLF, TLF, DHR, 1802, Cours d'agric. ; GR[85], 1878.
1767 - «Le genre d'altération qu'on appelle pousse dans un vin, ne dépend pas de sa fermentation, mais de la perte de l'air combiné que ce vin contenoit : aussi l'on rétablit ce vin en y introduisant, d'une façon mixtive, un nouvel air, ce qui donne une opération curieuse. [...] La seconde cause qui empêche le but de la fermentation vineuse insensible, c'est la pousse des vins. J'ai déjà annoncé que cette altération survenoit, lorsqu'un vin perdoit, (outre l'air surabondant élastique qui lui est superficiellement combiné, & qui contribue à lui donner le goût vineux) qu'il perdoit encore celui qui est combiné dans la liqueur ou dans les mixtes dont elle est formée, par une suite nécessaire de la fermentation établie & continuée dans un muqueux où le doux ne domine pas [...]» Abbé Rozier,  Mém., présenté au concours de la Soc. Royale d'Agriculture de Limoges, année 1767 , 14, note et 80 (Lyon, Libr. Frères Perisse, 1770) - M.C.
pousse bourre n.m. CORPS  ÉROT. "verge" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1574 - «Mais bien le membre le plus cher / Que sur luy on eust peu toucher. / C'est son Billard ; c'est son Bourdon. / Son Chalumeau, son gros Bedon, / Sa Piece de chair, son Bidault, / Son pousse bourre, son Ribault, / Son gentil Baston Pastoral, / Sa rouge branche de Coral [...]» Jodelle, Oeuvres complètes, I, 428 (Gallimard) - P.E.
pousse-au-meurtre adj. non conv. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «[...] ceux-là donc !... pousse-au-meurtre comme ils sont ! ... 'vous faites rien docteur ? [...]... il faut tout tenter docteur ! nous voulons avoir la conscience tranquille [...]'.» V. Thérame, Hosto-blues, 302 (Ed. des Femmes) - K.G.
pousse-bouton (économie -) loc. nom. f. plais.  ÉCON. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1973 - «Sismondi se laisse prendre [...] à l'illusion d'optique et imagine le roi d'Angleterre resté seul dans son île, jouissant d'un niveau de vie extrêmement élevé, grâce à un jeu subtil de leviers, de manettes, C'est proprement l'économie pousse-bouton.»A. Sauvy, Croissance zéro ?, 44 (Calmann-Lévy) - J.S.
pousse-café n.m. BOISSON - TLF, 1833, Vidal, Delmart ; Lex.[79], GR[85], 1842 ; GLLF, av. 1854, Nerval ; FEW (9, 555b), 1859, Mozin ; L, ø d.
*1840 - «Enfin il a humé le café, le pousse-café...» Les Français peints par eux-mêmes, II, 149 - M.B.
pousse-à-l'acte n.m. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «[...] le père de Killy [...] pousse Manivelle au viol ! L'introduisant dans la chambre de Killy, alors qu'elle dort, et refermant la porte sur eux ! Si c'est pas du pousse-à-l'acte, alors c'est quoi ?» V. Thérame, Bastienne, 85 (Flammarion) - K.G.
quasi-crime n.m. CRIMES - DG, Trév. [1721] ; FEW (2, 1339a), 1923, Lar. ; absent TLF.
*1892 - «Nous avions déjà les délits et les quasi-délits, nous aurons maintenant les crimes et les quasi-crimes .» Le Journ. amusant, 16 janv., 3a - G.S.