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bon là (il est -, le lapin) loc. phrast. non conv. CARACT. - DDL 13 (s.v. lapin), 1790, Restif ; absent TLF.
1781 - «THOMAS. Pas possible ! VIEUX-CANON, gaiment. C'est comme ça. Auprès de Péronne, le père la Grange, le Fermier cheux qui je logeois, il vouloit me donner sa fille, âgée de seize ans. THOMAS. Ah ! il est bon, là, le lapin ! Tu n'as pas voulu ? VIEUX-CANON. T'entends ben que st' homme étoit dans la terrine, quand il me disoit ça.» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 13 (Cailleau) - P.E.
*1809 - «Ah bien oui ! Ils sont bons là, les lapins.... Je ne suis pas malade, j'espère... Je le sentirais...» Les Méditations d'un hussard, viij (Delacour et Levallois) - P.E.
*1830 - «LE MENUISIER. Je l'ai lu hier faute de mieux : il y avait un article qui m'a bien fait rire ; il finissait à peu près comme ça : Que les coups de fusil viennent, et l'on verra de quel côté est la majorité. Eh bien ! qu'il juge maintenant. L'EBENISTE, riant. Il est bon là, le lapin.» P.E. Debraux, Les Barricades de 1830, 121 (Boulland) - P.E.
lapin n.m. rég. Suisse ARG. SCOL. - FEW (5, 176a ; rég. Neuchâtel), ø d ; absent TLF.
1910 - «A droite [au Collège de Genève, en 1852] ce sont les lapins, à gauche les francs-chiens - c'étaient ceux qui étudiaient seulement la langue française et des luttes épiques commençaient [...] A bas les francs-chiens ! A bas les francs-chiens ! Ceux-ci répondaient sur le même air : A bas les lapins ! [...] J'étais lapin dans l'âme.» Milliet, Une famille de républicains fouriéristes. Les Milliet. II. Les adieux, in Cahiers de la quinzaine, 11e série, 14, 16-17 - J.Hé.
lapin (alerte comme un -) loc. adj. non conv. MOUV. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1804 - «AUGUSTINE [...] il fait p't'ête plus de trente voyages par jour, et quatre où cinq cents sur le dos, hardi comme un cheval de bataille, fort comme un turc, alerte comme un lapin ; queu travailleur à la diligence ? c'est un trésor pour la maison, il est toujours éreinté quand il rentre.» Aude, Le Nouv. Ricco, 4 (Barba) - P.E.
lapin (brave comme un -) loc. adj. non conv. TOILETTE "élégant"
Corr.DDL 13 (lapin "homme gaillard", 1718, Leroux) et compl. TLF (mêmes réf., ø texte)
1718 - «On dit d'un homme qui a quelque nouvel habit, ou qui est paré, qu'il est brave comme un lapin [...]» Le Roux, Dict. comique, 292-3 (Le Cene) - P.E.
lapin (courir comme un -) loc. verb. non conv. MOUV. - TLF, 1809, Leclair ; L, GLLF, 1867 ; DELF, mil. 19e ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d.
• trotter comme un lapin - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Il trotte comme un lapin. Se dit de quelqu'un qui met une grande promptitude dans ses courses.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 76 (Slatkine) - P.E.
lapin (fameux -) loc. nom. m. non conv. CARACT. "gaillard" - R (cit.), GLLF, TLF (cit.), 1857, Flaubert ; L, DG, Lex.[75], PR[77], ø d.
1824 - «CANIVET. [...] un fameux lapin, tout de même, pour le vernis et le mastic : c'était M. Rapin, mon bourgeois.» Anne et ..., La Rue du Carrousel, ou le Musée en boutique, 6 (Quoy) - P.E.
1830 - «LA CHASSE DE RAMBOUILLET. Eh vite ! sauvons-nous, car les Parisiens sont de fameux lapins !.....» Estampe, in Bibliographie de la France, numéro 34, 21 août, 568 - P.E.
1830 - «TOUS. Honneur, honneur aux Ecoles ! PRUNEAU. Ah ! c'est vrai ... ; encore de fameux lapins, ceux-là !» E. Arago et F. Duvert, 27, 28 et 29 juillet, 42 (Barba) - P.E.
lapin (mon -) loc. nom. m. non conv. T. AFFECTION - E, GLLF, fin 18e ; GR[85], ø d mon petit lapin : GLLF, fin 18e ; TLF, cit. Balzac, 1846 ; GR[85], cit. Zola ; Lex.[79], ø d
*1810 - «Mad. DUMOLLET [...] Veux-tu relire, mon chou ? M. DUMOLLET. Donne, mon lapin : (il prend la lettre et lit lentement.)» Désaugiers, Il arrive ! il arrive !, 9 (Barba) - P.E.
*1822 - «[...] les ma mère, ma bonne, mon lapin, vont toujours leur train.» G. Sand, Corresp., I, 91 (Garnier) - P.E.
lapin (paré comme un -) loc. adj. non conv. TOILETTE "élégant" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1735 - «On dit d'un homme qui a quelque nouvel habit, ou qui est paré, qu'il est paré comme un lapin.» Le Roux, Dict. comique, 380 (Beringos) - P.E.
lapin (poser un -) loc. verb. non conv. ARGENT "partir sans payer" - FEW (5, 175a), ND4, 1896, Delesalle ; absent TLF."ne pas payer une femme galante" : E, 1880 ; TLF, 1881, A. Daudet ; FEW, 1896, Delesalle
1885 - «A ARCACHON. - Cocher, mon ami, cocher, comprenez mon idéal ... - Je comprendrais bien mieux un pourboire, monsieur Ferry. (A part) Je crois qu'il veut me poser un lapin, celui-là.» Le Triboulet, 8 avr., Suppl., 1 - G.S.
lapin (poseur de -) loc. nom. m. non conv. CRIMES "escroc" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «Qui nous dira le nombre exact, ou approximativement exact, des poseurs de lapins qui pullulent à Paris ? Celui-ci opère aux courses, où il vend des pronostics sûrs et des quasi-certitudes ; celui-là veut bien céder, à la porte des théâtres [...] 'des places moins chères qu'au bureau' ; cet autre, moyennant une petite commission, qu'il touchera illico, vous offrira, 'sur simple signature' et à longue échéance, un prêt dont vous ne toucherez jamais le montant, etc. !» Le Journ. amusant, 15 oct., 6a - G.S.
lapin (vieux -) loc. nom. m. non conv. INJURE - TLF, cit. Gardy, 1830 (même texte).
1734 - «THIBAUT. [...] Il l'embrasse, elle l'endure, / Avec tendresse il lui jure, / Qu'il sent parler la nature, / Lure, lure, lure, lure, lure, / Oh palsangué qu'eu vieux lapin, / Guerelin guin guin [...]» Carolet, Le Père rival, in Le Théâtre de la foire, IX, 372 (Prault) - P.E.
v. 1762 - «ARLEQUIN. Sauve qui put vlà le vieux lapin. ISABELLE. Ah ! j'entens mon père qui raquillone z'il a une arme à feu z'il pouroit vous escarbouiller les entrailles dans linfidelle nuit du monument [...]» Beaumarchais, Léandre marchand d'agnus, in Beaumarchais, Parades, 161 (S.E.D.E.S.) - P.E.
1781 - «CANDOR. Me connois-tu ? THIBAUT. Non ; mais pour avisé qu'ous avez ça d' pus haut qu' moi, n' faut qu'avoir des yeux, et pour savoir si je sis bon homme, faudroit avoir tâté d' ma parsonne. CANDOR. Tu me parois rusé, vieux lapin ! THIBAUT. Pas tant qu'un jeune renard. CANDOR, à part. Le manant n'est pas sot.» Le Sabotier, 4 (Petite bibl. des théâtres) - P.E.
1790 - «Au-surplus, nomme-nous les tout-à-l'heure, vieux sacré lapin de Paris, ou je te fous cette bouteille sur la gueule, et dépêchons.» La Guinguette patriotique, 15 (s.l.n.d.) - P.E.
1791 - «[...] une lettre du frère de M. Boulonois, qui quoique très-étroitement uni avec son frère, en fait un portrait peu favorable, en le peignant comme un vieux lapin, plein d'artifices, de tours et de perfidies.» Gazette des nouv. tribunaux, numéro 12, 181 - P.E.
1791 - «[...] ce vieux lapin, ce Fesse-Mathieu, ce prêteur à la petite semaine, ce bougre de vilain [...]» Jean Bart, numéro 174, 5 - P.E.
1792 - «La mère Duchesne. [...] Mais quand un vieux lapin comme ça s'en viendra me dire qu'un tas de gens foutre, qu'on n' connoît ni d'Eve ni d'Adam, voulont ben s'arranger avec nos princes, i faut que j' l'i dise dret son fait, c'est pus fort que moi.» Le Drapeau rouge de la mère Duchesne, 8 (Crapart) - P.E.
1828 - «VIDAL à la fenêtre. Qui est là ? GOICHOT. Goichot, gendarme, ouvrez au nom du Roi. VIDAL. Un gendarme chez moi ! Qu'est-ce que cela signifie ? GOICHOT. Tu dois bien le savoir, vieux lapin. Allons, ouvrez vite, ou j'enfonce la porte.» [L. Malleville], Les Tribulations de M. le préfet, 87 (Baudoin) - P.E.
1830 - «JOSEPHINE, seule, épluchant des oignons. C'est demain dimanche ; avançons notre ouvrage ; le repas de noces du bourgeois à préparer.... et avec ça les buveurs qui vont rouler dans not' cabaret. Tous les vieux lapins de la Courtille vont demander du civet de lièvre....» Brazier et Carmouche, Oh ! qu' nenni, 3 (Riga) - P.E.
1830 - «QUASIFOL. Mais vous parlez sans cesse / Et de vos cheveux blancs et de votre vieillesse... COMILVA. Tudieu ! je suis un vieux lapin... QUASIFOL. Je le savais. COMILVA. Avec de vieux lapins on fait de bons civets, / Ma chère, entendez-vous ?» A. de Lauzanne, Harnali, 772a (Impr. Didot) - P.E.
1830 - «Connais-tu la mère Chopin ? / Son mari qu'est un vieux lapin, / Me disait en buvant la goutte, / J' veux qu' le diable m' mette en déroute [...]» J.A. Gardy, Jérôme Buteux et le père Chopin aux barricades, 3 (Gauthier et Vezard) - P.E.
lapin (vivre en -) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1834 - «Après cela, mille chemins ouverts y conduisent [à Rome] toujours, et c'est vivre en lapin que d'y songer sans cesse.» Stendhal, Corresp., 13 juill., 8, 304-5 - P.W.
lapin de gouttière loc. nom. m. non conv. US. ALIM. "chat servi en guise de lapin" - FEW (4, 345b), 1872, Lar. ; TLF, Lar. 19e ; DELF, GR[85], ø d.
1805 - «Dites donc, la plume, c'est un lapin de gouttière que vous nous repassez ?» Le Père Lantimèche, 25 (Basset et Martin) - P.E.
lapin ferré loc. nom. m. non conv. MILIT. "gendarme" - FEW (5, 176a), E, 1789 ; absent TLF.
1788 - «Le petit peuple [...] appelle les soldats du guet, (qu'il n'aime pas à cause de leur aveugle brutalité) tristes à pattes. [...] Le guet à cheval a pour sobriquet, les lapins ferrés. » Mercier, Tableau de Paris, 10, 316n - P.W.
lapinovitch (lapin -) loc. plais. T. AFFECTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Appelé par la lumière, un pékinois blanc entra en trottant. Elle l'appela d'une voix fatiguée : - Chienvelu, chienmoussu, chientouffu ! Elle le saisit de la main gauche, l'éleva jusqu'à son visage en le caressant : 'lapin, dit-elle, en souriant, lapin lapinovitch...» Malraux, La Condition humaine, in Malraux, Romans, 212 (Gallimard, 1960) - TGLF
pierre (poser la première -) loc. verb. CONSTR. US ET COUT. "/geste symbolique par lequel un personnage important ou officiel inaugure solennellement l'entreprise d'une contruction/" - TLF, 1680, Rich. ; GLLF, 1869, Littré ; GR[85], ø d.
1659 - «Ce fut, dit-on, Mademoizelle, / Cette Princesse illustre et belle, / Qui, dans un lieu, que l'on creuza, / La premiére pierre poza, / Aprés qu'elle eut été bénie / En fort nombreuze compagnie, / Par Monseigneur Sevrin susdit [...].» J. Loret, La Muze historique, III, 76 (Daffis, 1878) - P.E.
poser v.intr. ARTS - GLLF, 1834, Boiste ; FEW (8, 61b), 1835, Acad. ; L, cit. Th. Gautier ; GR[85], cit. Stendhal ; TLF, cit. Blanche, 1928.
1816 - «Vous feriez poser l'un après l'autre les plus beaux hommes de l'Europe, que sans le génie qui l'a conçu, vous ne reproduiriez pas un Apollon du Belvedère.» Jouy, L'Hermite de la Guiane, 23 mai - P.W.
rappel (poser un -) loc. verb. ALP. - GLLF, 1941, Frison-Roche ; TLF (- le -), ø d.
1930 - «Quatre ou cinq rappels de corde sont successivement posés et tirés [...]» La Montagne, numéro 7, janv.-févr., 15 - C.T.
1930 - «[...] on se trouve sur une plate forme encaissée entre deux parois verticales d'où l'on pose un rappel pour descendre en dessous une cheminée tubulaire [...]» La Montagne, numéro 12, nov.-déc., 367 - C.T.
1931 - «Mais il est temps de poser le rappel. Un gros bloc carré, penché du côté de Las Néous, semble solliciter une nouvelle cravate : car il en possède déjà une, sèche et raidie, toute blanchie par le temps [...]» In La Montagne, numéro 254, déc. 1933, 390 - C.T.
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