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amarrage (point d'-) loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «C'est-à-dire, qu'il y a de très larges dalles avec des fissures et des saillies, et bien que les plus petites prises fussent suffisantes pour se tenir et même pour grimper, les points d'amarrage, de quelque genre que ce soit, étaient rares, et par conséquent il fallait prendre des précautions tout à fait spéciales.» R. alpine, vol. 31, numéro 3, 91 - C.T.
1962 - «L'équipement de ces parties d'arêtes horizontales est très difficile, car les points d'amarrage ne peuvent être obtenus qu'en ceinturant les parties hautes de l'arête avec d'énormes anneaux de cordelette.» La Montagne et alpinisme, numéro 39, oct., 273 - C.T.
argent (point d'- point de Suisse) loc. prov. ARGENT PROVERBE - L, DG, R, PR[77], DELF, Racine ; GLLF, TLF, ø d.
1640 - «point d'argent point de Suisses .i. si vous ne payez vous ne serez pas seruy.» Oudin, Curiositez fr., 517 (Slatkine) - P.E.
1643 - «Je pense (cher amy) qu'aussi bien que Caesar vous n'en avez pas besoin, car comme les Musiciens n'ont gueres d'argent n'ont pas besoin de gardes, aussi (dit-on) point d'argent point de Suisse, et puisque vous estes chargé d'argent comme un crapaud de plumes, n'ayez plus de crainte de vostre bourse [...]» A. Gantez, L'Entretien des musiciens, 43 (Claudin) - P.E.
assurage sur un point fixe loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1973 - «On a un assurage sur un point fixe, si le frein produisant le frottement est accroché à un point fixe indépendant de l'ancrage d'auto-assurage. Si ce frein est accroché au baudrier de l'assureur, on a un assurage au corps.» La Montagne et alpinisme, numéro 92, 54 - C.T.
attaque (point d'-) n.m. ALP. - RSp., 1937, Blanchet ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1923 - «La Martinswand, au fond du Frankental, est plus sérieuse. Suivant le point d'attaque de la muraille on a le choix entre une excellente cheminée avec bloc coincé et petit surplomb, ou un 'à flanc' presque impressionnant, aux prises sûres mais espacées.» La Montagne, numéro 159, févr., 47 - C.T.
1925 - «Ces deux golfes sont séparés par un contrefort de roc. Les reconnaissances antérieures ont montré que ce point d'attaque, assez éloigné de l'objectif, est probablement le seul praticable.» R. alpine, vol. 26, numéro 4, 170 - C.T.
1930 - «[...] le point d'attaque étant une sorte de vire-terrasse inclinée [...]» La Montagne, numéro 10, juill.-août, 219 - C.T.
au-jour-le-jour n.m. ÉVÉN. TEMPS - TLF, cit. Verlaine, 1895 (même texte) ; GLLF, av. 1922, Proust.
1895 - «[...] c'est l'au-jour-le-jour de l'existence [...] d'un petit qui devient grandelet.» Verlaine, Oeuvres en prose complètes, 451 (Pléiade) - D.P.
aujourd'hui (au jour d'-) loc. adv. non conv. TEMPS - FEW (4, 448b), 1808, D'Hautel ; TLF, cit. Goncourt, 1873 ; GLLF, DEL, GR[85], ø d.
v. 1747 - «[...] une brave Dame, qui m'a fait ce que je suis au-jour d'aujourd'hui.» [Caylus], Hist. de Guilleaume, iii (s.l.n.d.) - P.E.
1749 - «Aussi plus j' la r'gardons même au jour d'aujourd'hui qu'al est Madame vote Femme, et plus j' trouvons qu'al a l'air d'un miracle [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 129 (Quantin) - P.E.
1792 - «C'est i pas s'foute de nous, que d' nous venir parler au jour d'aujourd'hui des abus d'autrefois ?» Etrennes de la mère Duchesne, 7 (Crapart) - P.E.
1792 - «Hé ben vous voyez ; ça gagne pourtant au jour d'aujourd'hui six francs par jour, et ça n'a pas seulement d' culotte pour couvrir son morceau d' chien.» Le Drapeau rouge de la mère Duchesne, 11 (Crapart) - P.E.
aujourd'hui (le jour d'-) loc. adv. non conv. TEMPS "/expression pléonastique/" - FEW (4, 448b), 1538, Est. ; TLF, GR[85], cit. Lamartine ; GLLF, cit. Goncourt au jour d'aujourd'hui, non conv. : DDL 38, v. 1747, Caylus
1531 - «Pour le iour dauiourdhuy. Veu le temps de maintenant. Pour lheure presente.» R. Estienne, Dictionarium, 367 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
cache-point n.m. COUTURE - TLF, cit. La Poupée modèle, 1880.
1879 - «On monte, soit après l'ourlet de la serviette, soit sur une petite ganse ou cache-point que l'on coudra sur la serviette elle-même [...]» L'Ecole des femmes, Suppl., numéro 17, 3b - G.S.
contre-jour n.m. PERCEP. - Mat.I, GLLF, TLF, ND4, PR[77], 1615, Binet ; FEW (3, 104b), 1669 ; DG, BW6, 1690, Fur. ; R, 17e ; L, Lex.[75], ø d.
1606 - «[...] l'ombrage l'entourne de toutes parts, tellement qu'il ne reçoit qu'un contre-jour du costé de septentrion [...]» Les Amoureux brandons de Franciarque et Callixene, 21 (Gay) - P.E.
demain il fera jour loc. phrast. non conv. ACTION TEMPS - R, PR[77], cit. Mérimée ; TLF, cit. Montherlant, 1949 ; DELF, ø d.
• demain il sera jour - L, ø d.
1619 - «Alors que je vis donc que ceste maquerelle / Me dit : 'Entrez, Monsieur !', sans feu, ny sans chandelle, / Lors je m'imaginay : il ne faut dire mot, / On te prent pour un autre [...] 'Montez, montez, Monsieur, disoit ceste carcasse, / Madame vous attend dedans le pavillon [...] Mais paix ! venez sans bruit, et me donnez la main.' / Et moy, je me pensois : il sera jour demain.» C. d'Esternod, L'Espadon satyrique, 155 (Fort) - P.E.
1718 - «Demain, il sera jour : se dit quand on veut penser à une chose, ou la remettre.» Le Roux, Dict. comique, 285 (Le Cene) - P.E.
demain il fera jour loc. phrast. non conv. ACTION TEMPS - R, PR[77], cit. Mérimée ; TLF, cit. Montherlant, 1949 ; DELF, ø d.
1790 - «La mère Ecorche-Anguille. [...] comm' elles vont avoir le bec cousu, quand je dégoiserai tout ça à la halle ! demain, demain il fera jour ; je ris d'avance des mines qu'elles vont faire.» Le Goûter de la Courtille, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1808 - «Au clair de la lune, / L'amant, tout en l'air, / Sur son infortune / Vient chanter z'un air, / Où c' qu'il dit : 'Qu'all' meure, / Et j' varrons beau train !... / S'il fait nuit à c't' heure, /Il f'ra jour demain.» Désaugiers, Chansons et poésies diverses, I, 157 (Capelle et Renand) - P.E.
1823 - «Mme CHIFFART. Nous verrons ça demain, il fera jour.» Brazier et Dumersan, Les Cuisinières, 38 (Barba) - P.E.
1830 - «DEGOMME. Allons, cher don Pathos, allons trouver la clique ! / Demain il fera jour ...» Carmouche, De Courcy, Dupeuty, N, i, ni, 10 (Bezou) - P.E.
1830 - «LOLO. [...] Est-ce que tu veux rentrer chez ton bourgeois ? TITI, Oui, tiens. LOLO. Laisse-moi donc, capon, demain il fera jour ; n'as-tu pas peur ? allons donc, ou j' m'en vas. TITI. Non, tiens, attends donc ; me v'là. (Il saute dans la rue).» H. Monnier, Scènes populaires, 110 (Flammarion) - P.E.
1853 - «Le pion, pâle et tremblant encore, raconte d'un air ahuri son horrible aventure. Demain il fera jour, dit le Jupiter scolastique.» E. Martin, Collégiens, étudiants et mercadets pour rire, 35 (Giraud) - P.E.
demain il fera jour loc. phrast. non conv. ACTION TEMPS - BEI, 1690, Fur. ; DDL 19, 1790 [repris in GR] ; TLF, cit. Montherlant, 1949 ; DEL, ø d demain il sera jour : DDL 19, 1619 ; L, ø d
• il fera jour demain - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1779 - «LE BAILLI. Ah ! coquine ! serpent réchauffé dans mon sein, / Pour te mettre à la porte, il fera jour demain. COLETTE. Il fait jour dès ce soir, & j'en fais mon affaire. / Pour sortir de chez vous, la nuit est assez claire.» Dorvigny, Les Bons amis, 280 (s.l.n.d.) - P.E.
distribution (il n'était pas derrière la porte le jour de la -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour dire qu'une personne est bien pourvue de telle qualité ou de tel défaut" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1927 - «"Oui, voilà un joyeux lascar qui n'était pas derrière la porte le jour de la distribution ! Quel rat dans la serrure !... Ah ! j'en aurai connu quelques-uns au cours de ma longue carrière !"» Courteline, "Les Miettes de la table", in Courteline, Contes, 335 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
grand jour du peuple loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - le grand jour : GLLF, TLF, ø d.
1795 - «Que le grand jour du peuple arrive, qu'on le fasse transiger avec les scélérats, que le peuple ne leur demande qu'une demi-justice, le peuple est presque sûr qu'il ne l'obtiendra point [...]» Babeuf, Le Tribun du peuple, 20 déc, n° 37, 242 (Coll. 10/18) - LTP
gratte-cul (il n'est point de (si belle) rose qui ne devienne -) loc. prov. PROVERBE - FEW (16, 372b), GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; TLF, cit. France, 1895 ; DEL, ø d ; absent TLF. 1690, Fur., in GLLF, correspond à la forme ci-dessous
• il n'y a (point de) si belle rose qui ne devienne gratte-cul - BEI, 1640, Oudin ; FEW, 1690, Fur.
1627 - «[...] il faut que toute chose prenne fin, il n'y a si beau jour ni si grand qui ne vienne à son vespre, ni si belle rose, qui ne devienne grate-cul, ni si beau soulier, qui ne devienne savate, ni si bon cheval, qui ne devienne rosse.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 106 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
jour (... ce n'est pas un - !) loc. phrast. non conv. TEMPS "pour dire l'importance d'une durée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «- Cent et un ans ! comme dit cet autre, ce n'est pas un jour. - [...] Non ! non, ce n'est pas un jour, c'est un beau bail.» Vidocq, Mém., 3, 377 (Tenon) - P.R.
jour (chaque - on prend un - de plus) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. TEMPS "pour marquer qu'on avance quotidiennement en âge et en expérience" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «Frédéric. - C'est que, vois-tu, l'on change ; chaque jour on prend un jour de plus, et l'on réfléchit.» Vidocq, Mém., 4, 247 (Tenon) - P.R.
jour (un - ou l'autre) loc. nom. m. non conv. TEMPS - GLLF, DELF, 20e ; Lex.[79], cit. Sagan ; TLF, GR[85], ø d.
1790 - «Ils vont se r'mettre à travailler contre nous, mieux que d' pus belle, et çà, seroit ben l' diable, aveuc notre sacré indulgence de chien, s'ils n' réussissions pas un jour ou l'autre à nous casser la gueule solidement, comme je l' méritons.» L' Marignier d' la Guernouillère, 6 (Marchands de nouveautés) - P.E.
jour (être dans son bon -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - TLF (être dans ses bons jours), cit. Lemaître, 1885 ; BEI, fin 19e ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
1866 - «Nicole. [...] Il est dans son bon jour !» Th. de Banville, Gringoire, 34 - FXT
jour (être dans son bon -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - TLF (être dans ses bons jours), cit. Lemaître, 1885 ; BEI, fin 19e ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
• être dans son jour - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1863 - «BOCARDON, riant. - Ah ! ah ! (Aux autres.) Il n'est pas dans son jour.» Labiche, Célimare le bien-aimé, in Labiche, Théâtre, 189 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
jour blanc loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «La pente se redresse peu à peu. Les crevasses se dessinent, pas assez nettement à cause du 'jour blanc' et trop cependant pour notre sécurité.» La Montagne, numéro 186, nov., 287 - C.T.
jour de dieu loc. interj. non conv. JURON - GLLF, 1669, Mol. ; L, cit. Mol. ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], ø d jour de guieu : DDL 19, 1649
1649 - «En as-tu tanstost assez dit ? replique l'harengère les mains sur les roignons ; jour de Dieu ! tu t'es bien adressé, guieble de receleur !» Les Contens et mescontens, in VHL, V, 343 (Jannet) - P.E.
1661 - «Jour-de-Dieu, vous pourriez, beau-sire, / Vous repentir et trouver mal [...]» J. Loret, La Muze hist., III, 387b (Daffis) - P.E.
1662 - «CATIN. Y alon, y alon, Godeluriau ! / Jour de Dieu, je le trovon biau / Ce Crispin ; il a de quoy frire. / Et si je l'auron, c'est tout dire.» R. Poisson, Le Baron de la Crasse et L'Après-soupé des auberges, 95 (Nizet, STFM) - P.E.
jour de Dieu ! loc. interj. JURON - L, DG, cit. Molière [1668] ; R, GLLF, TLF, ø d.
• jour de guieu - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1649 - «Car iour de guieu ie luy montrons / Que nos mary ne son poltrons [...]» La Gazette des Halles, 4 (Metayer) - P.E.
1649 - «Dame Barbe. Adieu, adieu mary graillon / Tronez moy le dos au plus viste / Car iour de guieu cy tu mirite / Tu veras que paise ma main / Peste à poux chesne de putain / Voyez moy se beau masqu'arade [...]» Suitte de la Gazette de la place Maubert, 6 (Mettayer) - P.E.
jour de sortie loc. nom. m. ENSEIGN. "jour de sortie d'un(e) pensionnaire" - GLLF, 1964 ; Lex.[79], cit. Simenon ; TLF, GR[85], ø d.
1832 - «[...] les grandes [pensionnaires], désolées de ce que ce n'est pas leur jour de sortie, bâillent et causent entre elles, ne parlant pas à leur nouvelle maîtresse qu'elles connaissent à peine.» V. Collin, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, V, 54 (Ladvocat) - P.E.
1833 - «Tu t'arrangeras comme tu voudras pour les sorties de Maurice. Je verrai demain Mme Dudevant et lui demanderai si elle veut le faire découcher, et si elle veut que je fasse porter son lit chez elle [...] il a deux jours de sortie dont il ne faudrait pas le priver.» G. Sand, Corresp., II, 452 (Garnier, 1964-66) - P.E.
jour de sortie loc. nom. m. VIE PROF. "jour de sortie d'un(e) domestique" - GLLF, 1964 ; Lex.[79], cit. Simenon ; TLF, GR[85], ø d.
1837 - «JOSEPHINE. C'est pas l'hasard... A promène le petit de ses maîtres... moi, je l'ai accompagnée, vue que c'est mon jour de sortie...» Varin, de Kock, Desvergers, Le Tourlourou, 8b (Magasin théâtral) - P.E.
1870 - «VALERIE, à la bonne. Vous comprenez, Marinette, qu'il ne peut plus être question de sortir pour vous [...] MARINETTE. C'est pas ma faute si vot' monde choisit mon jour de sortie pour venir. D'ailleurs ma cousine m'attend ; je ne peux pas lui manquer de parole.» Almanach comique pour 1871-1872, 108 (Pagnerre) - P.E.
jour du grand oeuvre loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Je vais vous tracer les moyens que, selon mon avis, il conviendrait d'employer pour opérer la résurrection générale désirée [...] enfin, lorsque le jour du grand oeuvre approchera [...]» /Grisel/, 15 avr., in Buonarroti, La Conspiration pour l'égalité, dite de Babeuf, II, 185 (Ed. sociales) - LTP
jour du peuple loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Ainsi nous irons tous ensemble, le jour du peuple, à une victoire sûre [...]» Babeuf, Le Tribun du peuple, 24 germinal an IV-13 avr., n° 42, 318 (Coll. 10/18) - LTP
jour J loc. nom. m. MILIT. TEMPS - TLF, cit. De Gaulle, 1954 ; GR[85], cit. Sarrazin, 1966 ; GLLF, mil. 20e ; Lex.[79], ø d.
Add.DDL :
*1918 - «Or ce jour J (3 août) de l'an A (1914), on aurait dû savoir que l'Allemagne avait l'avance, que sa mobilisation se faisait depuis un mois [...]» F. Engerand, in Le Correspondant, 25 mars, 1027 - P.E.
jour J loc. nom. m. MILIT. TEMPS - DDL 30, 1918 ; TLF, cit. L'Oeuvre, 1941 ; BEI, 1944 ; DEL, cit. Leiris, 1955 ; GLLF, mil. 20e ; GR[85], cit. Sarrazin, 1966.
1917 - «On apprend qu'on monte en ligne dans la nuit du 11 au 12, départ à 20 h. [...] On se masse dans les sapes, en attendant le jour J (jour de l'attaque). Tout le jour le canon gronde [...].» G. Bacconnier, La Plume au fusil, 152 (Toulouse, Privat) - P.R.
jour ouvrier loc. nom. m. ÉCON. "jour ouvrable" - TLF, 1412-13, Chr. de Pisan ; L, 14e, Ch. d'Orléans ; FEW (7, 370a), PR[73], v. 1400 ; DG, Pascal.
Au 18e : 1769 - «à charge d'assembler à l'église le peuple chaque jour 'ouvrier' le soir après son travail pour y dire le chapelet [...]» Testament de Messire Louis d'Aillaud, prêtre curé de Grillon, in Voyelle, Piété baroque et déchristianisation, 235 (Plon) - LTP
1791 - «Vos promenades ne seront plus fréquentées, comme aujourd'hui, les jours ouvriers, par des milliers de malheureux sans occupation [...]» Journ. gén. de la cour et de la ville, 27 mars, in Walter, La Révolution fr. vue par ses journaux, 150 (Tardy) - LTP
jour pour jour loc. adv. CHRONOL. "/indique un anniversaire exact au jour même/" - TLF, 1689, Mme de Sév. ; GLLF, DEL, 1690, Fur.
1561 - «[...] tout ainsi que le dixieme de Juin il commit en la Cour cet honteux opprobre, que je ne veux point reciter, aussi le dixieme jour de Juillet ensuyvant (jour pour jour) il alla de vie à trespas.» E. Pasquier, Ecrits politiques, 43 (Genève, Droz, 1966) - P.E.
jour sans loc. nom. m. non conv. COMM. HIST. CONTEMP. "jour avec restrictions, pendant la guerre de 1939-45" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1944 - «Aucune restriction [...] Clientèle de nouveaux riches. Les pinards les plus fins coulent à flot [...] Je suis écoeuré, mais je m'empiffre tout de même, pour les jours "sans".» J. Galtier-Boissière, Mon Journ. pendant l'occupation, 37 (La Jeune Parque) - P.R.
mi-jour n.m. PERCEP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «La route d'ombre et de mi-jour serpente entre les jardins clos [...]» Gide, Amyntas, 19 (Gallimard) - A.Ré.
mise à jour loc. nom. f. ÉDIT. - R, cit. Bosco ; Lex.[75], PR[77], ø d ; absent TLF.
1948 - «[...] il faut remercier MM. Lo Duca et Maurice Bessy de la mise à jour de l'édition nouvelle [...]» D. Carrier, in Paru, numéro 48, nov., 94 - P.E.
noces (il pleuvra le jour de tes -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "à un enfant qui fait un caprice" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1605 - «Il le mange [son repas] du bout du doigt, ma femme luy dict : "Mr, vous estes friand, il pleuvra le jour de voz nopces".» J. Héroard, Journ., 1, 754-5 (Fayard) - P.R.
paroles ne puent point loc. prov. POLITESSE PROVERBE - FEW (9, 623b), DELF, 1690, Fur. ; L, cit. Volt., 1761 ; absent TLF.
1586 - «LEM. Qu'auons nous à faire entre nous de ce respect et honneur ? car les paroles ne puent point. R. Ie le diray donc, puis que vous le voulez ainsi.» G. Chappuys, trad. : M. Cordier, Les Colloques, 54 (Marnef) - P.E.
1613 - «P. Excusez moy ie vous prie si ie parle si librement, parolles ne puent point. I. Helas monsieur, vous auez toute permission, il faut bien dire quelque chose pour rire [...]» S. Bernard, Tableau des actions du jeune gentilhomme, II, 15 (Ledertz) - P.E.
1615 - «[...] nostre Tondeux, ainsi appellé, non pource qu'il tonds, mais de ce qu'il se faict tondre le poil du pays bas, ayans autrefois assez tondu la laine. Lequel a sans cesse pendu à sa ceinture deux ou trois paires de ciseaux bien emolus, pour mieux se faire coupper la barbe culciere, excusez moy, paroles ne puent pas, et ce seulement par les femmes ou filles [...]» Le Tondeux qui court en certains quartiers de la France, 2 (s.l.) - P.E.
1640 - «Parole ne put point, on se sert de ces mots pour excuser une parole deshonneste.» Oudin, Curiositez fr., 395 (Slatkine) - P.E.
point n.m. TYPOGR. "signe de ponctuation, en général" - FEW (9, 588a), GLLF, TLF, DHR, 1550, Meigret.
1540 - «L'une est, que tu congnoisses les noms, & figures des poincts. [...] Ce periode (ou autrement clausule) est distingué, & diuisé par les poincts dessusdicts.» E. Dolet, La Manière de bien traduire, (17) et (19) (Obsidiane, 1990) - P.E.
point n.m. TYPOGR. "point final" - TLF, GR[85], ø d.
1540 - «En Latin on l'appelle punctum. Et en L'imprimerie, on l'appelle ung poinct, ou ung poinct rond.» E. Dolet, La Manière de bien traduire, (18) (Obsidiane, 1990) - P.E.
point (bon -) loc. nom. m. ENSEIGN. "récompense scolaire" - TLF, cit. Champfleury, 1853 ; GLLF, av.1924, France ; GR[85], cit. Aragon, 1936 ; DEL, ø d.
1809 - «J'ai fait un chayer où je recopie mes chayers nettement et j'ai des bons points et c'est de cette manière que je compte te faire plaisir.» Balzac, Corresp., I, 15 (Garnier, 1960-66) - P.E.
point (c'est un - vidé) loc. phrast. ACTION "fig. : c'est réglé, c'est terminé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1531 - «Definitum est, Cest vng point vuyde, cest vng compte arrêté, sen est faict.» R. Estienne, Dictionarium, 189 v° - P.E.
point (faire le -) loc. verb. INTELL. "faire le bilan" - FEW (9, 585b), 1935, Acad. ; GLLF, av. 1951, Gide ; PR[73], Bazin.
• point (faire -) - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
av. 1799 - «J'avais dans mon magasin quatre cents pièces d'étoffes peintes, et il n'y avait pas apparence de les vendre avant la paix, et cette paix tant désirée ne se faisant pas je devais faire point.» Casanova, Un Vénitien à Paris, 283 (1960) - R.R.
point (petit -) loc. nom. m. BROD. - TLF, 1591, Douet D'arcq ; GLLF, GR[85], ø d.
1528 - «Quatre aulnes de tappisserie en une piece, sur demye aulne de large, faicte à l'esguille et petit poinct, à personnaiges, bestes, chiens, oyseaulx et fleurs [...].» Inventaire de Louis Royer, in Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, XXI, 111 (Champion, 1886-1902) - P.E.
point (un -, c'est tout) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour indiquer qu'il n'y a pas à discuter davantage" - BEI, déb. 20e ; DEL, 20e ; TLF, 1922, Proust ; GLLF, 1934, Duhamel ; GR[85], cit. Malraux, 1967.
1897 - «Je lui déclare simplement que vous êtes une jeune amie que je suis en train d'installer. Un point, c'est tout. Elle n'a pas le droit de vous en demander davantage.» L. Bloy, La Femme pauvre, 98 - FXT
1911 - «- La porte est grande ouverte, tu n'as plus qu'à te tirer... On ne te retient pas, brave ouverrier... Seulement, je t'avertis, ni vu ni connu, je t'embrouille... Entre nous, maintenant, mon petit homme, un point c'est tout... Mettons les volets et bloquons...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse, 203 (Ollendorff) - P.R.
point arrière, point-arrière n.m. COUTURE - FEW (9, 585a), mention isolée en 1776, Encycl., Suppl. ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Séverin, 1952 ; R, GLLF (s.v. arrière-point), Lex.[75], PR[77], ø d.
1826 - «Passons maintenant aux points-arrière ou arrière-points [...]» Mme Celnart, Man. des demoiselles ou Arts et métiers qui leur conviennent, 12 (Roret) - M.C.E.
1827 - «[...] une couture à points-arrière très rapprochés [...]» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 201 (Roret) - M.C.E.
1840 - « Mademoiselle, disait mademoiselle Borain, faut-il coudre ceci en points arrière ? » Balzac, Pierrette, ch. V, t. I, 212 (Souverain) - M.C.E.
point brûlant loc. nom. m. OPT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1666 - «Miroir Ardant fait par M. Villette [...] Le point bruslant est distant du centre du miroir environ trois pieds. Le focus est large comme un demy Loüis d'or.» Journ. des Sçavans, 125 - P.P.
point critique loc. nom. m. CHIM. PHYS. - FEW (9, 586a), 1890, Lar. ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1870 - «Depuis que j'annonçai ce résultat en 1863, j'ai fait de nouvelles expériences pour fixer avec précision la température de ce point critique dans le cas de l'acide carbonique.» Anon., trad. : Th. Andrews, in Annales de chim. et de phys., 4e série, t.21, 224 - P.P.
point d'absorption loc. nom. m. GÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - «A l'extérieur des sols fissurés, les eaux souterraines effectuent leur sortie en des points d'émergence toujours situés, bien entendu, à un niveau inférieur à celui des points d'absorption.» E.-A. Martel, L'Evolution souterraine, 62 (Flammarion) - C.T.
point d'Angleterre loc. nom. m. DENTELL. - TLF, GR[85], 1694, Le Mercure Galant ; L, cit. Gautier ; GLLF, cit. Flaubert.
1684 - «Item Cinq Cravattes avec quatre paires de Manchettes garny de point d'angleterre et de Maline [...].» Montréal, Archives nationales du Québec, Greffe de Bénigne Basset, 15 déc., [7] - TLFQ
point d'appui loc. nom. m. ALP. - RSp., 1970, Gautrat ; Lex.[79] (appui), ø d ; absent TLF.
1779 - «Cette neige s'affaisse sous le pied, prend exactement la forme, et fait ensuite toute la résistance nécessaire pour lui servir de point d'appui [...]» H.B. de Saussure, Voy. dans les Alpes, t. 1, 400 (Neuchâtel, 1803) - C.T.
1868 - «A chaque pas, la main doit préalablement s'assurer d'un solide point d'appui.» Annuaire du Club alpin suisse, 83 (Bâle et Genève) - C.T.
1875 - «De larges plaques de rochers lisses et polis, dont les rares aspérités sont recouvertes d'une couche de neige et de glace, n'offrent aucun point d'appui aux pieds et aux mains [...]» Annuaire du Club alpin fr. Année 1874, 230 (Paris) - C.T.
1877 - «Au-dessus de la Bergschrund ou roture, sur le flanc de la côte des Grands-Mulets, uni et légèrement coupé par deux ou trois crevasses à peine entr'ouvertes, s'étagent régulièrement de nombreux lacets, au milieu desquels s'écoule une grande traînée, piste des voyageurs habitués à descendre en glissant avec leur piolet pour point d'appui.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1876, 89 (Paris) - C.T.
1897 - «[...] je me cramponne d'une main au rocher verglassé ; mais c'est en vain parfois que je cherche à placer l'autre ; de même sous mes pieds un point d'appui me fait souvent défaut ; ce ne sont que parois fuyantes [...]» R. alpine, numéro 1, janv., 14 - C.T.
point d'assurance loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Modérément difficile au point de vue technique, mais vertigineux et exposé pour le premier de cordée en raison du manque de points d'assurance.» La Montagne, numéro 253, nov., 349 - C.T.
point d'exclamation loc. nom. m. LING. TYPOGR. - FEW (9, 588a-b), GLLF, DHR, 1765, Encycl. ; TLF, 1798, Acad.
1716 - «Cela ne prouve pas plus que le point d'exclamation [...].» La Motte, Réflexions sur la critique, 260 - FXT
1719 - «Au Chap. II. en parlant d'Attilius, mauvais Poëte Latin, Ciceron dit : de quo Licinius : ferreum scriptorem. Après ce dernier mot je voudrois mettre un point d'exclamation : ferreum scriptorem ! en sorte que l'on comprenne que Licinius, s'étoit écrié de la sorte, en parlant de ce Poëte.» J. Le Clerc, Bibliothèque ancienne et moderne, XI, 171 (Amsterdam, Mortier) - P.E.
point d'orgue loc. nom. m. RHÉT. "/par métaph., appliqué à la rhétorique/" - TLF, cit. Courteline, 1893 ; FEW (9, 588b), 1896, Delesalle ; GR[85], cit. Duhamel, 1949.
1766 - «Les musiciens français appellent point d'orgue ce que les chanteurs italiens nomment cadenza, par laquelle ils terminent les airs, et où ils montrent leur savoir-faire. Ainsi quand la sortie contre les philosophes est forte et véhémente, on dit que l'évêque a fait un fort beau point d'orgue.» Grimm, etc., Correspondance littéraire, philosophique et critique, VII, 4 (Garnier, 1877-81) - P.E.
point d'ébullition loc. nom. m. PHYS. - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1806 - «Si on met ensuite la boule dans l'eau bouillante, le mercure remonte jusqu'à un certain point déterminé E, qu'on appelle point d'ébullition, et demeure invariablement à ce point, tant que la boule de verre reste dans l'eau bouillante.» J.-B. Biot, trad. : E.G. Fischer, Phys. mécan., 78 (Bernard) - P.P.
1901 - «ÉBULLITION [...] n.f. [...] Physiq. le point d'ébullition d'un liquide [...]» Nouv. Lar. illustré - TGLPF
point d'émergence loc. nom. m. GÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - «A l'extérieur des sols fissurés, les eaux souterraines effectuent leur sortie en des points d'émergence toujours situés, bien entendu, à un niveau inférieur à celui des points d'absorption.» E.-A. Martel, L'Evolution souterraine, 62 (Flammarion) - C.T.
point d'épinette loc. nom. m. COUTURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1827 - «Il y a des couturières qui font un point d'épinette au lieu d'un point-côté, à la partie du gousset [du corset] qui [...] rapproche ainsi deux coutures à rabat : cette pratique est fort bonne dans ce cas et dans tous ceux où il s'agit d'aplatir les coutures. [...] vous piquerez le long du bâtis [sic] [...] ; s'il [le fichu] était de gaze très légère, ou tulle de soie qui ne doit pas se blanchir, vous pourriez vous contenter de faire cette couture au moyen d'un point d'épinette très près, à l'envers.» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette , 201 et 276 (Roret) - M.C.E.
point de chaînette loc. nom. m. COUTURE - FEW (2, 499a), GLLF, TLF, 1753, Encycl. ; L, GR[85], ø d.
• point a chesnette - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1701 - «Item deux petite toilette de toille de Coton fort Usées une unis et l'autre garny de point a Chesnette [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Louis Chambalon, 12 sept., 19 - TLFQ
point de chute loc. nom. m. non conv. ESPACE/LIEU/FORME - Rs, PR[77], cit. Daninos [1960] ; R, GLLF, 1962 ; DMC, cit. Combat, 1969 ; Lex.[75], TLF, ø d.
av. 1945 - «'Quel est votre point de chute ?' demandait-on vainement (traduction plaisante de P.C., 'poste de commandement' : comprenez : 'votre adresse'). Un Périclès de première bourre savait grenouiller dans les ministères, court-circuiter une affaire pour obtenir une solution ; passer pour un type fumant, c'était la gloire suprême.» Ch. Bruneau, in Les Etoiles, 4 sept., in Pages fr., n° 6, 58 - P.E.
point de congélation loc. nom. m. PHYS. - FEW (9, 586a), 1868 ; L, TLF, 1869 ; GLLF, GR[85], ø d.
1806 - «Ce point se nomme point de congélation naturelle.» J.-B. Biot, trad. : E.G. Fischer, Phys. mécan., 78 (Bernard) - P.P.
point de dérivation loc. nom. m. ÉLECTR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1837 - «Nous appelons les points a et b, points de dérivation, et leur distance, comptée sur le fil, distance ou intervalle de dérivation [...]» M. Pouillet, Elémens de phys. expér. et de météorol., t.1, livre 3, 591 (3e éd., Béchet) - P.P.
point de fusion loc. nom. m. PHYS. - L, TLF, 1869 ; GLLF, 1872, Lar. ; GR[85], ø d.
1829 - «La table suivante indique le point de fusion des diverses substances les plus connues.» F.S. Beudant, Traité élémentaire de physique, 421 (4e éd., Verdière) - P.P.
point de minute loc. nom. m. COUTURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1868 - «Semé au point de minute et dentelle pour voile.» La Mode illustrée, 193 - A.Ré.
point de relais loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «Il faut être bien sûr que l'extrêmité de la corde atteint un nouveau point de relais, avant d'effectuer la descente.» Bessière, L'Alpinisme, 34 (P.U.F.) - C.T.
point de renvoi loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1973 - «Une chute extrême se caractérise par les conditions minimales suivantes [...] La direction de la traction de la corde est déterminée par le point de renvoi (cf D), qui peut être le premier piton de la longueur, une protubérance rocheuse ou un piton planté à cet effet au relais (piton de renvoi).» La Montagne et alpinisme, numéro 92, 2, 53 - C.T.
point de repère loc. nom. m. ORGANISATION/RELATION "fig." - GLLF, 1866, Gautier ; GR[85], cit. Gautier, 1867 ; FEW (10, 262a), 1870 ; L, TLF, ø d.
1807 - «[...] les espèces, sous-espèces, variétés, etc. telles que nous venons de les déterminer, doivent être considérées comme des points de repaire [sic] à l'entour desquels on peut rassembler les minéraux qui s'y rapportent le mieux, sans se faire une loi d'une précision inadmissible dans la pratique [...]» A. Brongniart, Traité élémentaire de minéralogie, I, 64 (Deterville) - P.E.
point de rosée loc. nom. m. PHYS. - GLLF, GR[85], 1933, Lar. ; TLF, cit., 1964.
1832 - «Si le point-de-rosée (c'est ainsi que l'on appelle l'instant précis où la rosée commence à se déposer) ; si le point-de-rosée a lieu, par exemple, à 15°, c'est-à-dire, au moment où l'eau du vase atteint la température de 15°, on en conclura que la force élastique de la vapeur contenue dans l'air est de 13 millimètres, force élastique maximum pour la température de 15° [...]» M. Pouillet, Elémens de phys. expér. et de météorol., t.2, 2e part., 730 (2e éd., Béchet) - P.P.
point final loc. nom. m. TYPOGR. - FEW (9, 588a), TLF, 1550, Meigret.
1540 - «[...] du poinct final, aultrement dict poinct rond. [...] Quant au poinct final, aultrement dict poinct rond, il se mect tousiours à la fin de la sentence, & iamais n'est en aultre lieu.» E. Dolet, La Manière de bien traduire, (20) et (23) (Obsidiane, 1990) - P.E.
point lumineux loc. nom. m. OPT. - L, GR[85], ø d ; absent TLF.
1756 - «[...] rien n'approche davantage de ces corps qui brillent par eux-mêmes, que les surfaces polies & de couleurs vives, comme le blanc, le rouge, le jaune, &c. parce que d'une part il y a plus de points lumineux, & que de l'autre chacun de ces points brille davantage.» Abbé Nollet, Leçons de phys. expér., t.5, 86 (Guérin-Delatour) - P.P.
1821 - «[...] car si l'on dispose des fils de soie ou de métal très-fins, parallèlement les uns aux autres, et dans un même plan, un point lumineux placé dans ce plan, à une grande distance au-delà des fils, sera éclipsé par eux [...].» J.-B. Biot, Précis élémentaire de phys. expér., t.2, 121 (2e éd., Deterville) - P.P.
point mathématique loc. nom. m. OPT. - FEW (6/I, 491b), 1691, Ozan ; L, TLF, GR[85], ø d.
1668 - «A ce que M. Mariotte disoit, qu'à cause de l'épaisseur de la Retine, les rayons d'un même point de l'objet tombent en differents points, & qu'ainsi ils ne pourroient pas faire la vision distincte ; M. Pecquet répondit que le point où se doivent reünir les rayons pour faire la vision distincte, n'est pas un point matematique, mais physique, qui a quelque latitude.» Let. de M. Pecquet sur la nouvelle découverte touchant la Veuë, in Journ. des Sçavans, 84 - P.P.
*1693 - «Il est vray que dans la pratique de la Geometrie, nous prenons le Point sensible, au lieu du Point Mathematique : parce que nos sens ne peuvent rien découvrir que par rapport à la matiere.» Clermont, La Géométrie pratique de l'Ingénieur ou l'Art de mesurer, 1 (Strasbourg, Schmuck) - P.P.
point mort loc. nom. m. MÉCAN. - FEW (6/III, 134b), 1874, Lar. ; GLLF, 1875, Lar. ; PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1862 - «On est conduit à exécuter les opérations suivantes : 1) Aspiration pendant une course entière du piston ; 2) Compression pendant la course suivante ; 3) Inflammation au point mort et détente pendant la troisième course ; 4) Refoulement des gaz brûlés hors du cylindre au quatrième retour.» Beau de Rochas, cité in Richard, 25 (1892) - Fr. mod., 43, 53.
point physique loc. nom. m. OPT. - FEW (9, 585b), 1732, Rich. ; L, GLLF, ø d ; absent TLF.
1668 - «A ce que M. Mariotte disoit, qu'à cause de l'épaisseur de la Retine, les rayons d'un même point de l'objet tombent en differents points, & qu'ainsi ils ne pourroient pas faire la vision distincte ; M. Pecquet répondit que le point où se doivent reünir les rayons pour faire la vision distincte, n'est pas un point matematique, mais physique, qui a quelque latitude.» Let. de M. Pecquet sur la nouvelle découverte touchant la Veuë, in Journ. des Sçavans, 84 - P.P.
1720 - «Car comme la longueur des Côtez rectilignes du Spectre seroit toute la longueur de toutes les Couleurs, si les Cercles qui (comme nous l'avons montré) composent ce Spectre, étoient contractez & reduits à des Points Physiques, ainsi cette distance corrigée seroit, en ce cas, la distance réelle des deux Couleurs observées.» Coste, trad. : Newton, Traité d'opt., Livre 1, part.1, 117 (Amsterdam, P. Humbert) - P.P.
point principal loc. nom. m. OPT. - Ls, ø d ; absent TLF.
1851 - «L'importance des points E, E*, dans la théorie de lunettes, nous a engagé à leur donner un nom particulier, et à les designer sous le nom de points principaux de la lunette : le point E sera le point principal de première espèce, le point E*, le point principal de deuxième espèce. Nous nommerons plans principaux de première et de deuxième espèces les plans menés par ces points normalement à l'axe [...]» Bravais, trad. : C.-F. Gauss, in Annales de chim. et de phys., 3e série, t.33, 273 - P.P.
point radieux loc. nom. m. OPT. - L, ø d ; absent TLF.
1756 - «Cet écartement que souffrent les filets de lumière, en partant d'un point radieux ou rayonnant, s'appelle Divergence, & se mesure par la grandeur de l'angle que ces rayons forment entr'eux [...]» Abbé Nollet, Leçons de phys. expér., t.5, 61 (Guérin-Delatour) - P.P.
point rayonnant loc. nom. m. OPT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1675 - «Il [Barrow] y fait connoistre les intersections & les limites des rayons réflechis, & il y découvre les images des points rayonnans tant de loin que de prez non seulement à l'égard de l'oeil qui seroit placé dans l'axe de la radiation, mais encore à l'égard de celuy qui seroit scitué dans tout autre lieu.» Journ. des Sçavans, 242 - P.P.
1765 - «VISION, s.f. (Optiq.) [...] quoique chaque point d'un objet soit un point rayonnant.» Encycl., t.17, 344, col. 2 - TGLPF
point sensible loc. nom. m. PHYS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1693 - «Il est vray que dans la pratique de la Geometrie, nous prenons le Point sensible, au lieu du Point Mathematique : parce que nos sens ne peuvent rien découvrir que par rapport à la matiere.» Clermont, La Géométrie pratique de l'Ingénieur ou l'Art de mesurer, 1 (Strasbourg, Schmuck) - P.P.
1765 - «POINT, s.m. [...] Ce point physique est ce que M. Locke appelle le point sensible.» Encycl., t.12, 871, col. 2 - TGLPF
point-limite n.m. MESURE "fig." - TLF, cit. Vuillermoz, 1933 (même texte).
1923 - «L'écriture de Ravel marque dans ce sens le point-limite des curiosités coupables. Au delà de ce domaine, l'orchestre grince et grimace.» E. Vuillermoz, in R. musicale, avr., 25 - P.E.
point-vigie n.m. ORGANISATION/RELATION "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1971 - «Il ne s'agit pas d'élire l'inconnaissable, mais de le circonscrire. Ce que nous demandons à quelques point-vigies de la connaissance, car si nul n'a l'expérience de la mort, chacun a connaissance de la mort [...]» Malraux, Le Miroir des limbes, 948 (Pléiade, 1976) - A.Ré.
point-virgule n.m. ÉCRIT. - FEW (9, 588a), 1868 ; L, GLLF, TLF, 1869 ; GR[85], ø d.
1785 - «Celui qui l'a-fait ignore la ponctuacion ! à-tout-moment il met le point-virgule ;, aulieu du deux-points : !» Restif de La Bretonne, Les Contemporaines, XXXIX, 210 (Buschel) - P.E.
point-voyelle n.m. LING. "signe de vocalisation en hébreu" - FEW (14, 586a ; points voyelles), 1701, Fur. ; TLF, GR[85], ø d.
Au fém. 1685 - «Vous remarquerés, que l'auteur du livre de la Creation qui est assés ancien, n'a fait servir à son dessein que les seules lettres de l'alphabet hebreu, sans faire mention des points-voyelles qui n'étoient point encore apparemment inventées, lors qu'il le composa.» R. Simon, Lettres choisies, II, 167 (Francfort, Minerva, 1967) - P.E.
prendre : je vous prends en ce point loc. nom. m. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1608 - «Joue avec Mle de Vendome a "je vou prens en ce poinct".» J. Héroard, Journ., 1, 1392 (Fayard) - P.R.
1611 - «Joue en soupant a "Je vous prends en ce point" avec ses gentilshommes servants et autres de ses officiers et, a la fin "Je vous prends touts en ce point" ; Monsieur d'Elboeuf le y prend en beuvant, il se y tient. Ung de ses petits gentilshommes l'en osta.» J. Héroard, Journ., 2, 1937 - P.R.
prendre jour loc. verb. VIE SOC. "fixer une date" - TLF, v.1160 ; FEW (9, 342a), GLLF, Villehardouin ; L, cit. Mol. ; GR[85], ø d.
Au 18e : 1785 - «En conséquence, il m'ordonna de faire à l'instant enlever l'enfant à tel prix que ce fût, et de la faire remettre à l'adresse qu'il m'indiqua. Et pour ne pas vous tenir plus longtemps en suspens, messieurs, cette adresse était celle de la Desgranges, qui le fournissait dans ces troisièmes parties secrètes. Ensuite, nous prîmes jour. Jusque-là, nous fûmes trouver la mère de Lucille, tant pour préparer la reconnaissance avec sa fille que pour aviser au moyen d'enlever sa soeur.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t.2, 21e journée, 81 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
quartier (ne pas/point faire de -) loc. verb. ACT. OBJET "fig. : traiter sans ménagement" - GR[85], cit. La Bruyère, 1686 ; DEL, BEI, 17e ; L, cit. D'Alembert, 1765 ; absent TLF.
1654 - «[...] ie me promettois [...] qu'elle se pourroit deffendre de la vehemente critique de ceux qui ne font iamais de quartier, & qui auec tout leur grand sçauoir, ne voudroient peut-estre pas y auoir touché du bout du doigt [...]» M. de Marolles, Préf., in Properce, Les Oeuvres, f° 7 v° (De Luyne) - P.E.
rancune (point de -) loc. phrast. PHRASÉOL. - FEW (10, 55b), 1690, Fur. ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1670 - «Adieu, Comte, point de rancune ; ne nous tracassons plus. J'ai un peu de tort ; mais qui n'en a point en ce monde ?» Mme de Sévigné, Let., à Bussy-Rabutin , 6 juill., I, 171 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
reconcentration (point de -) loc. nom. m. RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1910 - «C'est de là qu'ils [les chrétiens] contemplent cette insertion culminante, ce point de reconcentration, ce ramassement en un point de tout l'éternel dans tout le temporel. Tel est généralement leur point de vue, leur propre point, leur angle de vue, leur côté de voir, et mon Dieu c'est assez naturel.» Péguy, Victor-Marie, comte Hugo, in Péguy, Oeuvres en prose, t.2, 732 (Gallimard, 1961) - TGLF
velours point d'esprit loc. nom. m. TEXT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «A citer aussi jolis 'velours point-d'esprit' [...] le 'velours astrakan' [...] le 'velours peau de mouton', moiré comme le caraculé ; le velours guilloché [...]» La Mode illustrée, 586 - A.Ré.
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