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bonnet à poil loc. nom. m. CHAPELL. - DG, GLLF, L, PR[73], TLF, ø d.
1791 - Lemaire, 128e let. bougrement patriotique du véritable père Duchesne, marchand de fourneaux, juill., in HLF , IX, 2, 951 - LTP
1800 - «Bonnet à poil : Les cochers de fiacre ont cédé à plusieurs Révolutionnaires le privilège de cette coiffure ; ils n'en avaient pas besoin pour être laids.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
contre-poil (à -) loc. adv. ORGANISATION/RELATION - Gc, Mont. ; Hu, trad. Bullinger ; DG, cit. Gherardi ; GLLF, 1690, Fur. ; FEW (8, 514a), 1691 ; TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
• à contre-poil de - Gc, Hu, D'Aub. ; absent TLF.
1604 - «Las ! pauure idiot, tu es à contre-poil de ce Philosophe par l'oracle d'Apollon iugé le plus sage des mortels.» Le Capitaine au soldat fr., 14 (s.l.) - P.E.
gratter v.intr. non conv. PERCEP. US. ALIM. "à propos d'une boisson"
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1723 - «Vous qui cherchez à faire choix / D'un Chocolat qui gratte ; / Qu'il soit nouveau, qu'il ait du poids, / Que son odeur vous flatte [...]» Recueil de chansons sur l'usage du caffé, du chocolat, et du ratafiat, 17 (s.l.) - P.E.
1794 - «NOIRET. [...] Allons Suzon, donne-nous le p'tit verre d' fil en trois, et qu' ça gratte.» Demautort, Les Marchandes de la Halle, 5 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
1840 - «ROUSSILLON. [...] ton Bordeaux, ça ne gratte pas du tout à la gorge, c'est de la vraie lavasse.» F. Soulié, L'Ouvrier, 29a (Magasin théâtral) - P.E.
1852 - «SABOULEUX. - [...] Veux-tu de la bouteille que ton papa de Paris a envoyée ? SUZANNE. - Ah ! pouah !... ça ne gratte pas... J' vas querir une bouteille de notre cru. Elle va à la table du fond. PEPINOIS. - Elle veut du vin qui gratte !» Labiche, Maman Sabouleux, in Labiche, Théâtre, II, 321 (Garnier-Flammarion) - P.E.
gratter v.intr. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1938 - «Le ski de tourisme vibre sur neiges très dures aux grandes vitesses, parce que sa spatule trop large 'gratte' lorsqu'on prend de la carre. [...] Chacun sait qu'un ski trop dur reste cambré lorsqu'il est chargé. Un tel ski n'est bon à rien : il porte aux deux bouts seulement, gratte de l'arrière au passage des bosses, engage sa spatule dans les contre-pentes, fatigue le skieur et lui rend les virages très difficiles.» La R. du ski , n° 8, nov., 189 et 190 - C.T.
gratter le gosier loc. verb. non conv. PERCEP. US. ALIM. " à propos d'un vin, d'une liqueur" - TLF, GR[85], ø d - le palais : L, FEW (16, 376b), 1866.
v. 1740 - «GILLE. Diantre ! C'est donc de grand vin ? LE BARBIER. Vois, comme il mousse ! GILLE. La peste ! Il gratte le gosier.» Th.S. Gueullette, Parades inédites, 143 (Libr. des Bibliophiles) - P.E.
gratter le palais loc. verb. non conv. PERCEP. US. ALIM. " à propos d'un vin, d'une liqueur" - L, FEW (16, 376b), 1866 - le gosier : TLF, GR[85], ø d
Add.DDL :
*1779 - «Je ne veux pas verser d'une liqueur / qui gratterait le palais des Princesses, / et leur ferait montrer un air d'humeur.» [F. Nogaret], Le Fruit de ma quête, II, 55 (A Venise, chez Pantalon Phébus) - P.E.
*1791 - «M. Tournemine, (après avoir bu). Ah ! vive ça, tout du moins, ça vous gratte tout en douceur ; on sent par où ça passe. Hem...» [Buée], De par la mère Duchesne, 12 (s.l.n.d.) - P.E.
gratter le palais loc. verb. non conv. PERCEP. US. ALIM. " à propos d'un vin, d'une liqueur" - DDL 19, 1779 ; L, FEW (16, 376b), 1866 - le gosier : DDL 19, v.1740 ; TLF, GR[85], ø d
1727 - «[...] des comédiens n'ont pas peur d'y être sifflés : plus ils sont mauvais, plus ils réussissent : le bon jeu glisserait sur le parterre, et le mauvais ressemble au vin dur et épais qui gratte le palais [...]» Marivaux, Journ. et oeuvres diverses, 286 (Garnier) - P.E.
gratter le palais (le gosier, etc.) loc. verb. non conv. PERCEP. US. ALIM. "à propos d'un vin, d'une liqueur" - DDL 19, 1779 ; L, FEW (16, 376b), 1866 - le gosier : DDL 19, v.1740 ; TLF, GR[85], ø d
Add.DDL 38 (1727, Marivaux)
*1728 - «[les vins de Beaune] sont d'ailleurs très bienfaisants, & propres a retablir, & a conserver la Santé : surpassant en cela les Vins de Champagne qui flattent le goût, & qui gratent le palais ; mais qui affoiblissent, qui extenuent, enervent & émoussent, pour ainsi dire, les corps les plus sains, & qui même, suivant la triste experience que l'on en fait & les dissertations savantes que j'en ay luës, engendrent la gravelle, la goûte, & la pierre.» Mr. Arnoux, Dissertation sur la situation de Bourgogne, 35 (Londres, Impr. S. Jallasson) - M.C.
*1805 - «[les vins de Beaune] sont en outre fort salutaires pour la santé, et surpassent en cela les vins de Champagne, qui plaisent au goût et grattent le palais [...]» Nouv. maison rustique, t. 3, 358 (Nouv. éd., Deterville) - M.C.
poil (avoir du - au menton) loc. verb. non conv. SEXE ET ÂGE "être adulte" - TLF, cit. Adam, 1902 ; R, PR[77], ø d.
1650 - «L'AMOUR [...] Avec ce superbe Hocqueton, / Vous seriez plus méchant qu'Achille, / Si vous aviez une jambe de bille, / Un bras de fer, et du poil au menton. / APOLLON. Voyez un peu cette chenille !» Dassoucy, Les Amours d'Apollon et de Daphné, 80 (Droz-Minard) - P.E.
poil (avoir du -) loc. verb. non conv. CARACT. "être fort" - GLLF, 1875, Lar. ; TLF, cit. 1878-79.
1790 - «Or, celui qui appelle la nation une bougresse, une voleuse, à coup sûr vous fout un soufflet, et j'espère qu'on a des bayonnettes et du poil !» [Lemaire], 1e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
1792 - «[...] et puis d'ailleurs, s'il n'est pas content, et qu'il ait du poil, on sçait que je ne boude pas, et que le père Duchêne donne encore à choisir depuis le camion, jusqu'à la pièce de quarante huit.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], Billet doux du père Duchesne, 2 - P.E.
1793 - «[...] ce sont les administrateurs du district d'Arras, Pas-de-Calais, qui vont faire la chasse aux aristocrates, aux enragés-modérés, aux nobles perfides, aux prêtres scélérats. Aussi ils sont conduits par des administrateurs et un juge de paix : ils ont du poil ceux-là, ah dame.» Le Rougyff, n° 19, 223ème jour de l'égalité, 2a - P.E.
poil (avoir du -) loc. verb. non conv. CARACT. "être fort" - GLLF, 1875, Lar. ; TLF, cit. 1878-79.
• avoir du poil aux dents - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Mais foutre, marchez-y droit comme ma pipe, autrement les paysans vous foutront sur les oreilles. Ils ont du poil aux dents, et ils se souviennent du foutu temps passé [...]» [Lemaire], Le Trou du cul du père Duchesne, 3-4 (Impr. de Chalon) - P.E.
poil (avoir du -) loc. verb. non conv. CARACT. "être fort" - GLLF, 1875, Lar. ; TLF, cit. 1878-79.
• avoir du poil aux yeux - GLLF, DELF, GR[85], 1842, E. Sue ; FEW (8, 511b), v.1850 ; TLF, cit. Courteline, 1893.
1790 - «C'est un bougre qui a du poil aux yeux que l'ami BENAVENT...» Jean Bart, n° 76, 3 - P.E.
1792 - «Nos braves volontaires leur ont prouvé qu'ils ont du poil aux yeux [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 172, 7 (EDHIS) - P.E.
1838 - «S'il y avait eu là un seul homme de tête et qui eût eu du poil aux yeux, je ne t'écrirais pas aujourd'hui, et pas un homme de ma troupe ne boirait la goutte à l'avenir.» A. de Saint-Arnaud, Let., I, 173 (M. Lévy) - P.E.
poil (de mauvais -) loc. adj. non conv. AFFECT. - FEW (8, 511a), Bonnerot ; GLLF, 1949, Sartre ; R, Lex.[75], PR[77], cit. Sartre ; DELF, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1833 - « - Est-ce que vous seriez encore de mauvais poil, maître Lahoraine ?» E. Corbière, La Mer et les marins, part. 4, ch. 10, 186 - R.R.
poil (donner un -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : réprimander" - FEW (flanquer un -), 1896.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1849 - «On écrit au préfet de l'Aude de donner un poil vigoureux au maire de Narbonne.» Mérimée, Corresp. gén., V, 430 - P.W.
poil (donner un -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : réprimander" - TLF, 1849, Mérimée ; FEW (flanquer un -), 1896.
• administrer un poil - absent TLF.
1869 - «Je suis allé rendre visite au colonel qui m'a administré un poil.» Commentaires de Loriot, in Larchey, Dict. (1881)
poil (faire - de) loc. verb. non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «FOUTRE ! et moi aussi, MESDAMES, je suis un des conspirateurs en plein jour, et y a gros que j'étais foutu pour faire poil d'un gros corps d'un tas de bons bougres qui ne cherchent qu'à foutre malheur à toutes ces sacrées infernales chiennes de gabgies aristocrates.» Jean Bart, n° 90, 3 - P.E.
poil (flatter qqn dans le sens du/de son -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1797 - «On lit dans l'excellent journal des hommes libres, que pour flatter le bon Dupont dans le sens de son poil, il faut pleurer sur la mort de Louis XVI.» Le Déjeuner, n° 11, 22 nivôse, 43 - P.E.
poil (mauvais -) loc. nom. m. non conv. AFFECT. "mauvaise humeur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1834 - «Pardieu, ce que j'y fais [en haut du mât] ! Vous le savez bien, j'attends que votre mauvais poil soit passé.» E. Corbière, Les smoglers, in R. maritime, I, 40 - J.Hé.
poil (prendre l'occasion au -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : sauter sur l'occasion" - Gc, Hu, 1589 ; L, 16e, D'Aub. ; absent TLF.
1558 - «Voilà qui estoit si mal fait, que je dirois volontiers que ceux qui ont pris l'occasion au poil pour me peindre de toutes les couleurs qu'ils ont peu, devroient plus tous apprandre en telles choses qu'y reprandre [...]» Jodelle, Oeuvres complètes, II, 248 (Gallimard) - P.E.
poil au... loc. non conv. , plais. PHRASÉOL. - TLF, cit. H. Bichonnier, 1982 ; DEL, ø d.
1903 - «Rien qu'au premier clin d'oeil tu vas voir que les trucs qu'on a vu traîner (poil au nez) tantôt (poil au dos), n'y sont plus (poil au ... ferblantier).» Willy, La Môme Picrate, 137 (A. Michel) - P.E.
1904 - «Ah! en vérité, ville fortunée qui, aux heures les plus critiques, peut conserver son impertinence charmante... - Poil aux tantes ! interpola à demi-voix le pétrousquin chauve.» Willy, En bombe, 34 (Nilsson) - P.E.
poil de chameau loc. nom. m. CHAUSS. "pantoufle" - ø t. lex.; absent TLF.
1946 - «SPECIALITES : POILS DE CHAMEAU, SANDALETTES KNEIPP, CHAUSSURES ENFANTS [...]» Rénovation chaussure, 15 août, 4, Publicité (Bruxelles) - M.C.E.
1968 - «Un poil de chameau de grand luxe, en tissu brun uni givré.» Catalogue Speliers, automne-hiver, A. 1119 (Mouscron) - M.C.E.
poil de souris loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• poil-sourris - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] de mon temps, à Paris, on épousoit tout ce qui sembloit épousable ! Belles, laides, blondes et chataines, poil-sourris ou cap de maure, tout y passoit sans l'examen préalable [...]» Taconnet ressuscité, 15 (Impr. des Boulevards) - P.E.
poil à gratter loc. nom. m. US ET COUT. - GLLF, TLF (cit.), 1924, Gide ; R, PR[77], cit. Gide ; Lex.[75], ø d.
1890 - «Tous les Parisiens connaissent le brave homme qui, depuis vingt-cinq ans au moins, vend, sur le boulevard de Sébastopol, des boîtes de 'poils à gratter', la farce chère aux fumistes du faubourg.» Le Journ. amusant, 5 avr., 6 - G.S.
poudre à gratter loc. nom. f. - TLF, cit. France, 1909.
1835 - «FICH [...] tu me prends peut-être femme céleste, pour un de ces charlatans rococos qui courent le monde, galonnés sur toutes les coutures, vendant du vulnéraire suisse, de l'eau de Cologne, ou de la poudre à gratter, arrachant les dents avec accompagnement de gencives et de grosse caisse ? Point !» Sauvage et Lurieu, Fich-Tong-Khan, 2b (Magasin théâtral) - P.E.
1846 - «Maintenant, je vais vous parler de ma poudre, dite à gratter [...]» E. Bourget, in Album comique, VI, 51 (Vieillot) - P.E.
rebrousse-poil (prendre qqn à -) loc. verb. non conv. RELAT. - L, cit. Mme du Deffand ; TLF, cit. Acad. ; DG, ø d ; R, cit. Acad., 1935 ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
• prendre qqn à rebours de poil - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1636 - «[les] Provençaulx beaucoup plus souples que l'on ne vouldroit croire, quand on ne les prend pas à rebours de poil.» Peiresc, Let., VII, 64 (Impr. nat.) - P.E.
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