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chrono-phrase n.f. DICTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «Le rôle étrange et remarquable de la main dans le discours - rôle explétif [...] La main parle donc - offre, pince, coupe, repousse [...] Elle expose surtout des verbes. - Elle renforce (cf. la main des chanteurs) et elle marque la scansion = imposant les arrêts - définissant les chrono-phrases.» Valéry, Cahiers, vol. 1, 419 (Pléiade, 1973) - J.S.
démonter le portrait loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "frapper qqn" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «On me croira ! Je donnerai des détails... Et s'il bouge... Je lui démonte le portrait.» P. Veber, Loute, III, vi - E.S.
phrase n.f. péjor. RHÉT. "discours emphatique" - FEW (8, 399b), 1695 ; DHR, 16e-17e ; absent TLF.phrase toute faite : FEW, GLLF, DEL, DHR, 1688, La Bruyère ; TLF, 1688-96, La Bruyère
1671 - «Sa simplicité [de la langue française] paroist aussi en ce qu'elle fuit avec beaucoup de soin ce qu'on appelle communément phrases. Les expressions simples & communes luy sont les plus agreables : & pour les phrases dont elle use, elle veut que les termes qui les composent soient propres & bien-choisis [...] rien de plus aisé, que de faire une méchante phrase de deux bons mots. [...] Voila ce qui s'appelle des phrases. Conserver son ame dans la privation de toutes les douceurs : faire plier sa volonté sous la rectitude de la volonté de Dieu ; ou je ne m'y connois pas, ou cela est un peu Nerveze.» [D. Bouhours], Les Entretiens d'Ariste et d'Eugène, 80 et 198 (Mabre-Cramoisy) - P.E.
phrase-chariot n.f. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1891 - «Cette phrase de Huysmans, cette phrase-chariot. Il me semble, quand je lis, qu'on m'oblige à courir dans des ceps de vigne.» J. Renard, Journ., 8 mai, 92 (Pléiade, 1960) - A.Ré.
phrase-cliché n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1900 - «[...] une phrase-cliché qui me résonne encore aux oreilles '[...] mais combien cela coûte-t-il !'» La Vie au grand air, 18 févr., 341a - G.S.
phrase-idée n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «Vient un homme représente justement un fait conçu sous l'angle de l'impressionnisme et équivaut à peu près à la phrase-idée : arrivée d'un homme.» A. Sèchehaye, Essai sur la structure logique de la phrase, 147 (Champion) - J.S.
phrase-massue n.f. LITT.  EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. mot-massue : TLF, 1913, Larbaud
1971 - «Bien qu'il ne fût pas fâché d'avoir 'rivé son clou' à Hubert avec sa phrase-massue sur la 'Science-Fiction pour concierges', Martial rentra chez lui dans un état d'accablement total.» J.-L. Curtis, Le Roseau pensant, 139 (Julliard, J'ai lu) - K.G.
phrase-robot n.f. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «Les mêmes sempiternels reproches. Et la phrase-robot : 'Tu as trouvé du travail ? Tu as été à l'A.N.P.E. ?... Tu finiras voyou !'» V. Thérame, Bastienne, 58 (Flammarion) - K.G.
phrase-type n.f. LITT. - TLF (s.v. -type), ø d.
1925 - «Les beaux arbres jetés bas, les ombrages détruits de marronnier ou d'orme, n'est-ce pas une des 'phrases-types' de René Boylesve ?» H. Pourrat, in NRF, n° 136, janv., 101 - P.E.
portrait n.m. péjor.  INJURE  "désigne une personne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• pourtraict
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «Bref, iour et nuict ce vieux Pourtraict / Eueillé comme vn chat qu'on fesse, / Ne parle rien que de Maistresse [...]» J. Auvray, Le Banquet des muses, 114 (Ferrand) - P.E.
portrait (se dégrader le -) loc. verb. non conv.  SANTÉ - GLLF (dégrader le portrait à qqn), cit. Huysm.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1859 - «Mais v'la-t-il pas ma patte gauche qui lâche le trottoir ; je m'étale et je me dégrade le portrait (6). [Note] (6) La figure.» Monselet, Le Musée secret de Paris, 81 (M. Lévy) - P.E.
portrait parlé loc. nom. m. POLICE "portrait-robot" - GLLF, TLF, DHR, 1963, Lar.
1910 - «Le portrait parlé est la notation détaillée des caractères chromatiques et morphologiques [...]. Cette méthode merveilleuse, dont les résultats au point de vue de la découverte des malfaiteurs sont immenses, est l'oeuvre d'Alphonse Bertillon.» Lar. mensuel, n° 40, juin, 720a - P.E.
portrait à la silhouette loc. nom. m. ARTS GRAPH. - ND3, 1782, Mercier ; FEW (11, 613a), 1788 ; L, BW5, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1763 - «Les gens qui faisaient en 1758 des portraits à la silhouette, qui couraient en 1760 chez Ramponeau, et qui lisaient les méchants barbouillages des enfants de Jeanne d'Arc, Abraham Chaumeix et Martin Fréron, dévorent aujourd'hui les livres d'agriculture.» Du Laurens, L'Arétin moderne, 61 (Bibl. des Curieux) - P.E.
portrait-charge n.m. ARTS GRAPH.  "dessin, caricature" - TLF, cit. Le Figaro Magazine, 1985 ; GLLF, 20e.
Add.DDL
*1960 - «Le portrait-charge individuel a été vraisemblablement inventé par Daumier. Mais on sait que le prototype du portrait-charge est la fameuse poire Louis-Philippe de Philipon.» M. Ragon, Le Dessin d'humour, 105 - R.R.
portrait-charge n.m. ARTS GRAPH.  "dessin, caricature" - TLF, 1867, Goncourt ; DDL 13, 1960, M. Ragon ; GLLF, 20e ; Lex.[75], v. 1970.
*1890 - «[...] depuis la chute de l'Empire, l'obligation de l'autorisation préalable pour les portraits-charges a été supprimée.» Le Journ. amusant, 26 juill., 3a - G.S.
portrait-charge n.m. ARTS GRAPH. - TLF (portrait charge), 1867, Goncourt ; DDL 13, 1960 ; Lex.[75], v. 1970 ; R (-en charge), GLLF, 20e ; PR[77] (- en charge), ø d portrait chargé : FEW (13/II, 181b), GLLF, 1680, Rich. ; L, ø d
*1884 - «Dès lors aussi, l'engagement mutuel des parties étant chose acquise et publique, ces dernières essuient toutes sortes de moqueries de la part des garçons, qui composent sur elles des couplets narquois, dessinent leurs portraits-charges sur la place de l'église, et s'amusent à tracer des raies noires allant du logis de la promise à celui du fiancé.» J. Gourdault, Du Nord au Midi, ch. 2, 76 - R.R.
portrait-croquis n.m. ARTS GRAPH. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «Reproductions dans le texte et hors texte de vases, fragments décoratifs, cheminées, médailles créés par M. Joseph Chéret, puis un portrait-croquis inédit de l'artiste par son frère Jules.» A. V., in Mercure de France, t.5, juill., 279 - M.C.
portrait-robot n.m. PUBL. - Lex.[79], v. 1950 (?) ; PR[82], mil. 20e ; R, FEW (20, 44b), 1962 ; GLLF, 1964 ; TLF, cit. Libération, 1984.
1959 - «Des instituts ont fait le portrait-robot de l'acheteur [...] Les instituts spécialisés ont essayé de savoir qui achetait les voitures européennes en Amérique. Voici le portrait collectif de l'acheteur, après enquête sur 10.000 propriétaires [...]» Paris-Match, 10 oct., 31a - M.H.
portrait-type n.m. ÊTRE - TLF, ø d.
1928 - «[...] cette idée n'était pas restée ce qu'elle eût dû être réellement : l'un des mille portraits de Briand, qui courent les rues. Mais elle avait enflé, pour ainsi dire, au point de devenir le portrait-type de Briand, Briand lui-même.» J. Paulhan, in NRF, n° 182, nov., 697 - P.E.
poème-portrait n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «Au point de départ des oeuvres en prose de Morand, il se pourrait bien qu'il y eût le poème-portrait sur Marcel Proust.» B. Crémieux, in NRF, n° 145, oct., 493 - P.E.
stéréotypée (phrase -) loc. nom. f. EXPRESS. "fig." stéréotypé : DHR, DDM, 1834 ; DDL 21, 1835, Balzac ; GLLF, 1842, Compl. Acad. ; FEW (12, 257a), 1845 ; absent TLF.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1832 - «Durant dix années, on l'entendit tous les matins, vers cinq heures, débiter du même ton, et les paupières baissées, cette phrase stéréotypée dans sa mémoire [...]» C. Liadières, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, VIII, 281 (Ladvocat) - P.E.
tirer le/un portrait de qqn loc. verb. LITT. - Hu, Fr. de Sales ; GR[85], 1669 ; DG, ø d ; absent TLF. 1559, dans GLLF, correspond à tirer, v.tr. ; cf. Gc et FEW (6/I, 411b)
Compl.L (Rab. ; même texte)
1536 - «Barberousse n'est encores party dudict Constantinople [...] Je vous envoye son portraict tiré sus le vif, et aussy l'assiete de Tunis et des villes maritimes d'environ.» Rabelais, Oeuvres complètes, let., 983 (Gallimard) - P.E.