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façon de penser (dire sa -) loc. verb. non conv. RELAT. - L, ø d ; TLF, cit. Proust, 1913 ; GLLF, GR[85], ø d.
1807 - «ARLEQUIN. Je le sais, et je viens de lui dire ma façon de penser. Mlle CASSANDRE. Vous vous serez mal mis dans ses papiers. ARLEQUIN. Qu'importe, si je suis bien dans les vôtres !» Désaugiers et Servières, Arlequin double, 24 (Barba) - P.E.
laisser à penser à qqn si ... loc. verb. PHRASÉOL. "[pour introduire une assertion]" - GR[85], cit. Mol. [1659] ; GLLF, cit. Mérimée ; TLF, ø d.
1558 - «Je vous laisse à penser si le roy et les seigneurs qui y assistoient rirent de ce premier moyen, desquelz, pensant mettre ce fol en sa haute game, luy demandèrent [...].» B. Des Périers, Nouvelles récréations, 545 - FXT
1624 - «Je te laisse à penser si je fus estonné de voir que celle là seule de qui je devois attendre la delivrance, et la vie, apportoit le cousteau pour me faire mourir.» J. de Gombauld, L'Endimion, 340 - FXT
1630 - «Je vous laisse à penser si la melancholie ne mit pas hors du sens l'imprudente Delie : elle perd la raison, elle tombe en fureur du vif ressentiment qu'elle a de son erreur [...].» J. Mairet, La Sylvie, acte iv, sc. 2, 116 - FXT
1650 - «Cela estant je vous laisse à penser s'il oublioit de faire la dinette à l'escole, affin d'avoir le moyen de derober quelque chose du goûter de ses compagnons [...]. C'est bien la chose la plus facetieuse du monde ; & je vous laisse à penser si j'ay esté estonné, lors que j'ay apris que c'estoit ce mesme Parasite Mormon, dont le frere de Mademoiselle l'Espine nous avoit tant entretenu.» Le Parasite Mormon, 16 et 104 (s. l.) - P.E.
maître à penser loc. nom. m. INTELL. - TLF, cit. Sainte-Beuve, 1853 ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1930 - «En Espagne, on ne m'a parlé de M. d'Ors qu'avec certains sourires. Il en est venu tout exprès pour être un de nos ' maîtres à penser', car il paraît que nous en manquons.» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 188-9 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
penser (se le -) v.pron. non conv. INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1960 - «Je me l'étais pensé, dit-il. Mais quand même, ça me fait plaisir.» Pagnol, Le Temps des secrets, in Pagnol, Souv. d'enfance, III, 20 (Ed. Provence) - Y.G.
prêt-à-penser n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «Nous nous laissons à ce point impressionner par les pétards mouillés du prêt-à-penser contemporain, nous sommes tellement intoxiqués par la pollution intellectuelle environnante, que cette violente bouffée d'air frais risque d'abord de nous étourdir.» J. Juilliard, in Le Nouv. Observateur, 26 janv., 54 - AFC
1977 - «Tout se consomme aujourd'hui, bruyamment et vite. Idées et concepts déjà n'échappent plus à la règle. Loin du marché des théories éphémères, au large des modes du 'prêt-à-penser', il est encore des oeuvres d'envergure qui s'élaborent sans tapage.» Le Monde, 22 avr., 1 - AFC
1978 - «Sitôt que la presse dénonce les 'tics' à la mode et les excès du 'prêt-à-penser', comme nous l'avons fait ici même, un courrier imposant d'étudiants, et de professeurs, crie à la délivrance.» B. Poirot-Delpech, in Le Monde, 27 oct., 19 - AFC
1985 - «D'abord conforté, puis piqué au vif, le lecteur ne sait plus à quel saint se vouer. Le tour est joué. De Closets souhaitait ce raté dans les 'prêts-à-penser'.» L'Express, 25 oct., 10 - K.G.
ça (ne penser qu'à -) loc. verb. non conv. ÉROT. - TLF, cit. Renard, 1902 ; GR[85], cit. Montherlant.
1850 - «SAINT-GERMAIN [...] Dis donc, Marie, nous voilà propriétaires de notre nuit... MARIE, baissant les yeux. - Qu'est-ce que nous allons en faire, monsieur Saint-Germain ? SAINT-GERMAIN, la regardant tendrement. - Dame... si nous mangions !... MARIE, le repoussant. - Ah ! tu m'ennuies !... il ne pense qu'à ça !» Labiche, La Fille bien gardée, in Labiche, Théâtre, II, 38 (Garnier-Flammarion) - P.E.
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