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anti-pensée n.f. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «L'action a trop fasciné l'intellectuel comme un mystère. Il a cru trouver le remède à la stérilité de la pensée dans l'anti-pensée.» E. Morin, in Arguments, n° 7, avr.-mai, 13a - P.E.
devinement de la pensée loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «Nous avons eu l'occasion d'observer chez six malades un symptôme qui n'avait pas encore été signalé et que nous avons écrit avec notre élève et ami Lamache sous le nom de 'devinement de la pensée'. Ce symptôme consiste dans l'affirmation délirante de la faculté de connaître la pensée d'autrui.» G. Heuyer, Le devinement de la pensée, in Annales médico-psychol., II, 327 - M.C.
pensée adj. COULEUR - FEW (8, 195b), mention isolée chez D'Aub.
Aux 19e et 20e- TLF (violet -), cit. Sand, 1846 ; L, PR[77], ø d. Add.DDL :
*1845 - «Chapeau de satin pensée [...]» Le Moniteur de la mode, 30 déc., 212b - M.C.E.
*1850 - «Pour toilette de promenade : robe marron, pensée ou gros bleu en vénitienne ou en gros d'Ecosse.» Journ. des demoiselles, févr., 59a (Bruxelles) - M.C.E.
pensée adj. COULEUR - Gc, FEW (8, 195b), D'Aub.
Au 19e - DHR, 1841 ; DDL 16, 1845 [repris in GR] ; TLF, cit. Mallarmé, 1874. 1829 - «Les Manteaux en satin pensée [...] doublés de satin paille [...]» Le Follet, n° 1, 8 nov., 5 - P.E.
pensée (couleur -) loc. adj. COULEUR - TLF, cit. Bourges, 1884.
1841 - «[...] des robes couleur pensée [...]» Balzac, Ursule Mirouët, I, ch. IV, t.I, 60 (Bruxelles, Jamar) - M.C.E.
pensée (couleur de -) loc. adj. COULEUR - L, ø d ; absent TLF.
Corr.FEW (8, 195b) (1633, Havard)
1634 - «[...] taftas couleur de pensée [...]» Inventaire de Charles Benoist, in Havard, Dict. - M.C.E.
pensée autiste loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - TLF, cit. Mounier, 1946.
• penser autiste - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1913 - «Ce sont ces procédés intellectuels communs, au degré près, à toutes les manifestations de l'autisme, que Bleuler embrasse sous le nom de 'Penser autiste', c'est-à-dire de la pensée spontanée où le Moi donne libre carrière à ses tendances et préférences subjectives, par opposition au 'Penser réaliste', qui s'assujettit aux conditions du monde objectif, soit pour en prendre connaissance, soit pour y exercer une action affective.» Th. Flournoy, c.r. : Bleuler, in Arch. de psychol., t.13, 194 - M.C.
pensée autistique loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - TLF, GR[85], 1968, Lalande.
1914 - «Dans la pensée réalistique, le malade s'oriente très bien dans le temps et l'espace réels ; il y conforme ses actions, au point que celles-ci paraissent normales. De la pensée autistique naissent les idées délirantes, les grosses fautes contre la logique et les convenances, et d'autres symptômes morbides.» L. Barat, trad. : Bleuler, Die Schizophrenie (in Traité d'Aschaffenburg, Leipzig et Vienne, Deuticke, 1911), in Journ. de psychol., 11e année, 388 - M.C.
1922 - «Les disciples de Freud, remarque très justement M. Schnyder, n'ont pas su éviter l'erreur de ce que Bleuler appelle la pensée autistique, qui façonne la connaissance des choses sur la fantaisie de l'individu et prête un caractère subjectif au jugement.» R. Charpentier, c.r., in Annales médico-psychol., I, 82 - M.C.
pensée déréelle loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - GLLF, GR[85], ø d ; absent TLF ; in Porot [1952].
1926 - «Le mode autistique de la pensée se trouve chez le normal (rêverie, art, pensée affective, pensée prélogique). Cette pensée deréelle [sic] (dereistisches Denken. Lehrbuch, p. 130) est assez active et importante chez certains individus [...]» P. Guiraud et H. Ey, Remarques critiques sur la schizophrénie de Bleuler, in Annales médico-psychol., I, 358 - M.C.
pensée réalistique loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• penser réaliste - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1913 - «Ce sont ces procédés intellectuels communs, au degré près, à toutes les manifestations de l'autisme, que Bleuler embrasse sous le nom de 'Penser autiste', c'est-à-dire de la pensée spontanée où le Moi donne libre carrière à ses tendances et préférences subjectives, par opposition au 'Penser réaliste', qui s'assujettit aux conditions du monde objectif, soit pour en prendre connaissance, soit pour y exercer une action affective.» Th. Flournoy, c.r. : Bleuler, in Arch. de psychol., t.13, 194 - M.C.
pensée réalistique loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1914 - «Dans la pensée réalistique, le malade s'oriente très bien dans le temps et l'espace réels ; il y conforme ses actions, au point que celles-ci paraissent normales. De la pensée autistique naissent les idées délirantes, les grosses fautes contre la logique et les convenances, et d'autres symptômes morbides.» L. Barat, trad. : Bleuler, Die Schizophrenie (in Traité d'Aschaffenburg, Leipzig et Vienne, Deuticke, 1911), in Journ. de psychol., 11e année, 388 - M.C.
prise de la pensée loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «A l'expression écho de la pensée (duplicatum des pensées personnelles et des intentions personnelles), M. Revault d'Allonnes préfère celle, plus extensive, de prise de la pensée.» R. Charpentier, c.r. : Revault d'Allonnes, in Annales médico-psychol., II, 373 - M.C.
1927 - «C'est à la seconde espèce, aux hétéro-impulsions quasi-hallucinatoires, que nous rattachons l'hétéro-impulsion verbale, ou soliloque pluripersonnel. [...] Certains phénomènes de cette psychopathie sont à double face, personnels par une face, et relevant par une autre face d'une personnalité étrangère fictive, en particulier la prise de la pensée, la divulgation des souvenirs et des actes, le soliloque pluripersonnel, la polymimie ou mimique pluripersonnelle.» G. Revault d'Allonnes, Les hétéro-impulsions, in Annales médico-psychol., II, 415 et 420 - M.C.
vol de la pensée loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF ; in Dabout [1924].
1923 - «L'extorsion [dans la polyphrénie] marque un pas de plus [après l'éjection]. Sans cesser d'être revendiqués en droit par le sujet, certains complexes psychiques dissidents apparaissent comme indûment désaffectés, comme adjugés par dol [sic] à autrui : des virtualités, encore fort indistinctes, d'assiégeants, s'esquissent, qui semblent s'emparer par larcin des possessions psychiques du patient. Il a le sentiment qu''on' lit sa pensée, que ses actes, ses désirs à peine naissants sont connus [...] qu'il est en proie à un cambriolage moral. C'est le symptôme connu sous le nom de vol de la pensée.» G. Revault d'Allonnes, La polyphrénie, in Annales médico-psychol., II, 238 ; cf. 232 - M.C.
écho de la pensée loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - TLF, cit. Codet, 1926 ; in Dabout [1924].
1900 - «Le phénomène de l'écho de la pensée ne s'observe pas seulement dans le délire systématisé. A la suite de fortes hémorrhagies nasales, un homme éprouve des bourdonnements dans l'oreille, 'comme un bruit d'écluses'. Plus tard, ce sont les chuchotements d'une conversation. Mais, remarquons-le, la systématisation ne se fait pas : le murmure reste indistinct et dénué de sens. Enfin, les paroles entendues résonnent en lui sans fin, il les répète comme un écho [...]» M. Ducasse et A. Vigouroux, Du délire systématisé, in R. de psychiatrie, mars, numéro 3, 79 - M.C.
1900 - «Par la suite, les hallucinations auditives deviennent incessantes et prédominantes (voix nombreuses, indéterminées, puis particularisées ; colloques à distance, écho de la pensée).» J. Séglas, Soc. médico-psychol., 29 oct., in Annales médico-psychol., I, 81 (1901) - M.C.
1902 - «[...] sans qu'il le veuille, la voix gutturale lui répète mot pour mot ce qu'il vient de penser et cette voix n'est autre que la sienne. C'est donc une hallucination verbale psycho-motrice, présentant le phénomène d''Técho de la pensée' souvent observé par les psychiâtres, de même que sa double voix épigastrique pourrait rentrer dans leur catégorie des 'hallucinations antagonistes'.» A. Lemaître, Hallucinations autoscopiques chez des écoliers, in Arch. de psychol., t.1, 378 - M.C.
1903 - «Dans certaines formes chroniques où prédomine l'hallucination de l'ouïe, le malade arrive à ne plus pouvoir penser sans entendre sa pensée répercutée au dehors souvent même avant qu'il l'ait formulée ; c'est le phénomène qu'on désigne en psychiatrie sous le nom d'écho de la pensée.» J. Séglas, in G. Ballet, Traité de pathologie mentale, 200, cité in L'Encéphale, numéro 2, févr., 107 - M.C.
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