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cendre (sur la - de mon père, qui est mort comme tu existes) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "formule de serment burlesque" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «Parole d'honneur, (prenant l'air et le ton solennels) sur la cendre de mon père, qui est mort comme tu existes... Cette formule homérique n'est plus usitée que parmi les prêtresses de Vénus-Cloacine. D'où leur est-elle venue ? je n'en sais rien. [...] Ce serment, vu la qualité des personnes qui le prodiguent, m'a toujours semblé si burlesque, que jamais il n'a été prononcé devant moi sans qu'il ne m'ait pris aussitôt une irrésistible envie de rire.» Vidocq, Mém., 3, 187 (Tenon) - P.R.
chaud-chaud (père -) loc. nom. m. ÉROT. - DDL 2, 1842 ; absent TLF.
1825 - «JOHN. Oh ! le bonn' gros petite ! AUGUSTE, se plaçant entre Chonchette et lui. Un moment, gros farceur ! ... dieux !, quel père chaud, chaud qu'ça fait ! ... les étrangers n'embrassent pas ça ... c'est pour les Français !» Dumersan, Gabriel, Brazier, Les Cochers, 20 (Barba) - P.E.
lantimèche (père -) loc. nom. m. non conv. APPELL. - E (lantimèche), 1858 ; FEW (6/III, 324b), 1880-90 ; absent TLF.
1790 - «[...] et ha, et hi et hu, et pousse, et ça ira, et ça va, et roule, roule père Lantimeche...» Jean Bart, numéro 65, 4 - P.E.
1805 - In titre : L.-M.H., Le Père Lantimèche, ou Paris en caricature (Basset et Martin) - P.E.
mère-père n.f. PSYCHANAL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «La mère phallique est un phantasme devant permettre à l'enfant de fuir tous les conflits de jalousie auxquels l'expose la situation véritable. L'enfant fuyant le sevrage, partant le partage, veut cette mère-père, cet être phallique, entièrement pour lui.» R. Laforgue, A propos du surmoi, Communication, 30 nov., in R. fr. de psychanal., 1ère année, numéro 1, 79 sqq. (1927) - M.C.
Noël (père -) loc. nom. m. US ET COUT. "personnage imaginaire qui est censé apporter des jouets aux enfants pendant la nuit de Noël" - TLF, 1855, Sand ; FEW (7, 38a), GLLF, 1935, Acad. ; GR[85], ø d.
1848 - «Pan ! pan ! - Qui est là ? - Le vieux père Noël de 1848. - Farceur ! - Il n'y a pas de farceur ; je suis réellement le père Noël qui vient vous rendre visite. Ouvrez, je meurs de froid. - Entrez, alors ; mais, à vrai dire, je ne vous attendais guère. Pourquoi n'êtes-vous pas tombé chez moi par la cheminée, selon l'usage ?» Revue comique, 23 déc., 100 - P.E.
petit père noir loc. nom. m. arg. ARG. CAFÉS BOISSON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «Qu'est-ce qui paie à boire ?... - Qu'est-ce qu'il vous faut ?... - Deux petits pères noirs.» Carmouche et Laloue, Les Invalides, i - P.W.
père n.m. RELIG. "écrivain ecclésiastique" - TLF, DHR, 1614, J.-P. Camus ; GLLF, av.1662, Pascal.
1541 - «Nous avons aussi un autre ancien Pere, qui accorde à nostre opinion : celuy qui a escrit les commentaires imparfaictz sur Sainct Mathieu.» Calvin, Institution de la religion chrestienne, I, 124 (Champion) - P.E.
1572 - «Au dessous de vingt ans on permet qu'on eslise, / Qu'il soit institué és ordres de l'eglise, / Contre les saincts decrets des peres anciens / Que le temps competent limitent des ans siens.» A. Du Verdier, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIe siècle, I, 146 (Garnier) - P.E.
père ((eh ! allez donc !) c'est pas mon / ton -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour (s') encourager dans une action ou pour signifier qu'on se moque du qu'en dira-t-on" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «Alors Désiré saisit son cabas d'une main, de l'autre son ombrelle, et riposta en frappant Flourens [...]. La moitié des auditeurs applaudissaient, l'autre moitié sifflait : "Kiss, kiss... mange-le... bravo, Désiré, fais voir que t'as du poil... tape dessus, c'est pas ton père..."» Ch. Virmaître, Paris oublié, 165 (E. Dentu) - P.R.
1896 - «VATELIN. - [...] Ah ! vous avez cru que j'étais bien élevé, eh bien ! pas du tout ; je vais vous faire voir comme je suis bien élevé. Ah ! là ! là ! Et puis zut ! flûte ! et je t'enquiquine ! Et allez donc ! c'est pas ton père ! Ta bouche bébé ! Tu as le sourire ! Tiens, prends ça pour ton rhume [...]. Voilà comme je suis bien élevé !» Feydeau, Le Dindon, in Feydeau, Théâtre complet, 532-3 (Garnier) - P.R.
1899 - «La Môme [...] - Eh ! Ben quoi ! Non ! Mais en v'là des poires !... [...] Eh ! Allez donc ! C'est pas mon père !» Feydeau, La Dame de chez Maxim, 8 (1914) - FXT
1918 - «[...] le discours se terminait d'habitude par quelque plaisanterie moins homérique : "Voyons, fermez un peu plus ces peplos aux belles agrafes, qu'est-ce que c'est que ce chichi-là ? Après tout, c'est pas mon père !" et les demoiselles Bloch s'écroulaient dans une tempête de rires.» Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleurs, 770 - FXT
père ((eh ! allez donc !) c'est pas mon / ton -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour (s') encourager dans une action ou pour signifier qu'on se moque du qu'en dira-t-on" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
• ... c'est pas ma mère ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1900 - «- Ma nouvelle bonne amie. - Gentille ? - Très !... mais un caractère !... Amène-là. - Impossible ! le samedi, elle a sa famille. - Alors, avise-la d'un empêchement subit. Le nommé Georges, à qui ses camarades tenaient ces propos tentateurs, semble hésiter un instant. Puis brusquement : - Et allez donc ! C'est pas ma mère !» A. Allais, Ne nous frappons pas, 1012 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
père (petit - noir) loc. nom. m. non conv. BOISSON "vin" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. "pot à vin" : E, 1836 ; FEW (8, 9b), 1837, Sainéan ; "verre de vin" : DDL 2, 1840
1835 - «THERESE. Eh bien ! que voulez-vous, mon brave ? GAUTIER. C'est plus correct. Servez-moi un demi-litre de petit père noir, et quelque chose avec, pour manger si vous en avez... [...] THERESE, apportant bouteille, verre, pain, fromage.» Rougemont et Dupeuty, La Croix d'or, 15b (Magasin théâtral) - P.E.
père-flic n.m. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «Combien d'adultes balancent entre une éducation 'permissive' [...] et une éducation traditionnelle et autoritaire (mais alors, ne seront-ils pas perçus comme des parents 'répressifs', comme des 'pères-flics' ?).» G. Vincent, Le Peuple lycéen, 15 (Gallimard) - K.G.
père-poule n.m. FAMILLE - TLF, ø d.
1910 - «[...] mais avant de s'éloigner et sans doute pour me clouer au pilori, elle me stigmatisa devant ses collègues de l'office du surnom de Père-poule [...]» La Mode illustrée, 603 - A.Ré.
péca (père -) loc. nom. m. abrév. de ipecacuanaarg. ARG. MILIT. "médecin" - TLF, 1886, d'apr. Esnault ; absent GR[92]. péca : E, 1879.
Compl.GR[92]
*1920 - «Père Péca, sobriquet du docteur dans le langage des troupiers, d'après ipécacuana, remède fréquent dans les infirmeries militaires.» Sainéan, Le Langage parisien au XIXe siècle, 99 - K.G.
tenir qqch. de son père/sa mère loc. verb. CARACT. - DHR, 1636 (?) ; FEW (13/I, 218b), GLLF, 1671, Mol.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
v. 1490 - «A ce point leur respondit le duc Philippes que [...] si ledict conte [son fils, comte de Charolais] estoit suspessonneux, il ne le tenoit point de luy, car il ne le fut oncques, mais le tenoit de sa mère, qui avoit esté la plus suspessonneuse dame qu'il eust jamais congneue [...]» Commynes, Mém., I, 5 (Champion) - P.E.
écus (père aux -) loc. nom. m. non conv. ARGENT "homme riche" - FEW (8, 8b), DEL, 1680, Rich. ; BEI, 1690, Fur. ; L, cit. D'Allainval [av.1753] ; TLF, cit. Balzac, 1835.
1597 - «Moururent aussi en ce mois, à Paris, Le Meneur, Président des Comptes, aagé seulement de trente-cinq ans ; Favelles, 'le père aux escus', qui estoient ses meilleurs amis ; et Olier, Secrétaire du Roy. On disoit que les deux fournissoient ensemble cent cinquante ans.» P. de L'Estoile, Mém.-journ., VII, 93 (Tallandier) - P.E.
1604 - «Il y auoit, dit-il, vn Egyptien nommé Syrophanés pere aux escus contens, qui n'ayant qu'vn seul fils [...]» L. Quattrehomme, Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 46 (Gesselin) - P.E.
1624 - «Qui voudroit de l'argent raconter le pouvoir / Et toutes les vertus, il en faudroit avoir, / Dit le pere aux escus, selon ma fantaisie [...]» J. Dulorens, Premières satires, 87 (Libr. des bibliophiles) - P.E.
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