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bague (aller comme une - à un chat) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1750 - «Ils veule me fere de la cademie ; sela m'iret come une bage a un chas.» M. de Saxe, in Lar. GDU, XIV, 303a - P.E.
1798 - «[...] aussi j' dis j'en va porter le deuil, ça m'ira comme une bague à un chat ; mais c'est égal, faut représenter pour faire honneur à la défunte.» Testard, La Bible à ma tante, 8 (Paris) - P.E.
boucher l'oeil à qqn loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : le laisser interdit, stupéfait" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1819 - «MADAME MERLUCHE [...] Y l'on raison les camarades l' savent comme moi qu' tes tun chien qui craint toujours d'oublier queque chose quand tu sors d'une maison ou d'une foule ; tes pattes ont la gueule vide, pas vrai mon mignon, ça t' bouche l'oeil ça malin, mais ça tient d' famille, tu sais ben q' ton frère a zété marqué ton père pendu, ta mère fouettée [...]» Le Cousin germain de Vadé, 4 (Marchands de nouveautés) - P.E.
chat n.m. FOURRURE "fourrure d'épaule" - FEW (2, 515a), 2e moitié du 18e ; absent TLF.
1790 - «Chat de renard de Sibérie, qui se lie sur le dos [...]» Journ. de la mode et du goût, 15 déc. - Hellegouarc'h, 173.
1791 - «Chat de petit-gris, noué avec un ruban nakara [...]» Journ. de la mode et du goût, 25 févr. ; cf. 5 mars, 15 déc. - Hellegouarc'h, 173.
1792 - «Sur le col, un chat de pareille peau [...]» Journ. de la mode et du goût, 1er mars - Hellegouarc'h, 173.
chat n.m. JUST. "sorte de fouet" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. chat à neuf queues : FEW (2, 519b), DHR, 1845, Besch. ; TLF, ø d
1792 - «Il gagna avec quelque argent des matelots qui se chargèrent de cet exploit, et promirent d'endurer toutes les tortures des battogues et du chat (espèce de fouet) plutôt que de s'avouer coupable ou de le dénoncer. [...] Le chat est une baguette à laquelle sont attachées de petites lanières, dont on frappe le dos nud de ceux de qui l'on veut tirer quelque aveu : c'est le châtiment le plus ordinaire dans le service de mer.» Anecdotes intéressantes et secrètes de la cour de Russie , t.1, 197 et t.2, 252 (Buisson) - M.C.
chat (... pas un -) loc. phrast. non conv. MESURE "(il n'y a) personne" - DDL 19, 1776, Mme Rolland ; TLF et DHR (ne pas trouver un chat), av. 1778, Volt. ; GR[85], cit. Daudet, 1869 ; GLLF, cit. Daudet ; DEL, cit. Queneau, 1943 Volt., in FEW (2, 515a), correspond à ne pas trouver un chat ; cf. TLF
1736 - «[...] car il n'y passa pas un chat, je n'y aperçus seulement pas un lièvre.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 282 - FXT
1737 - «Vous êtes tout seul de votre compagnie, et je ne vois pas un chat à vos trousses.» Lesage, Hist. de Gil Blas, 1080 - FXT
chat (avoir un - dans la gorge) loc. verb. non conv. SANTÉ "être enroué" - FEW (2, 515a), TLF, DHR, 1835, Acad. ; BEI, 1863, Littré ; GLLF, DEL, ø d.
1829 - «[...] deux prêtres en vigiles auprès du cercueil, récitent les litanies des morts. [...] - Tu vois pas qu'il y en a un qui dort, il ronfle de bon coeur. - Il fait le serpent [ancien instrument de musique d'église] pendant que l'autre dit ses prières. - [...] tenez, mes amis, c'est l'autre qui se réveille ; écoutez donc, il a un chat dans la gorge ; il entonnerait mieux une bouteille de Bordeaux [qu'un psaume].» Vidocq, Mém., 4, 208 (Tenon) - P.R.
chat (c'est le - !) loc. phrast. non conv. , iron. PHRASÉOL. - FEW (2, 515b), 1845, Besch. ; L, ø d ; TLF, cit. Mirbeau, 1900 ; DG, R, GLLF, ø d.
1799 - «Savez-vous, monsieur mon neveu, que vous êtes un impertinent. - Je suis vrai, mon cher oncle. - Non, je dis, je n'ai pas d'esprit, c'est le chat : allez, monsieur, allez tailler vos plumes, et, quand j'aurai rêvé deux heures à cela, vous viendrez écrire ce que je vous dicterai [...]» Pigault-Lebrun, Mon Oncle Thomas, IV, 167 (Barba) - P.E.
1800 - In titre : C'est l' chat, chanson nouvelle. In C. Pierre, Les Hymnes et chansons de la Révolution, numéro 2103* (Impr. nat.) - P.E.
1800 - «[...] que j'aie la parole à mon tour, je n'aime pas parler, non, c'est le chat et je vas leur ouvrir les yeux à tous.» Le Grand départ du père Duchêne, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 10], 5 - P.E.
1801 - «FUMERON. Crois-tu qu' ça m' fasse ben plaisir, d' te surprendre, comme ça, le matin, en rendez-vous avec ma fille ? POMMADIN. Moi ? FUMERON. Non, c'est le chat. POMMADIN. Je n' sais pas si c'est l' chat, mais c' n'est pas moi toujours.» Martainville, L'Intrigue de carrefour, 9 (Barba) - P.E.
1802 - «On ne dit plus : c'est le chat! c'est le chinois ! c'est le etc., Tiercelin dit, dans Quel est le plus ridicule ? je ne suis pas bien tourné, non, c'est la colonne !» Guères de trois, 69-70 (Guérin) - P.E.
chat (c'est le - !) loc. phrast. iron. , non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1799, Pigault-Lebrun ; FEW (2, 515b), 1845, Besch. ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Mirbeau, 1900 ; GLLF, GR[85], ø d.
• c'est le chat qui ... - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1799 - «VIRGINIE à Jocrisse. Mais aussi, tu te corrigeras... JOCRISSE. Non, c'est le chat qui se corrigera.» Henrion, Le Mariage de Jocrisse, 9 (Tiger) - P.E.
chat (entendre - sans dire/qu'on dise minon) loc. verb. PROVERBE "entendre à demi-mot" - FEW (6/II, 96a), 1611, Cotgr. ; BEI (j'entends bien minon sans dire chat), 1640 ; TLF, Littré.
Compl.L, Hu (même texte, ø d)
1587 - «Ce compere, qui entendoit bien chat sans dire minon : 'Mes amis, respondit il [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 217 (Jouaust) - P.E.
chat (parler -) loc. verb. plais. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «Et j'emmène mon oncle dans ma chambre, ravie de voir qu'il apprécie le lit-bateau, et la vieille perse, et mon cher vilain petit bureau. Adroitement, il tripote et gratouille le ventre sensible de Fanchette, et lui parle chat d'une ingénieuse façon. Sûr, quoi qu'en dise Marcel, c'est quelqu'un de bien ! [...]» Colette, Claudine à Paris, in Colette, Oeuvres, vol. 1, 205 (Flammarion, 1960) - M.C.
chat (pas un -) loc. adv. non conv. MESURE "personne" - TLF, av. 1778, Volt. ; FEW (1, 515a), Volt. ; R, GLLF, PR[77], cit. Daudet ; L, DG, ø d ; DELF, cit. Queneau ; Lex.[75], ø d.
Add.DDL :
*1776 - «Elle a une fille de quatorze ans, qu'elle élève de son mieux [...] Je voudrais la placer ; mais je ne vois pas un chat.» Mme Roland, Let., nouv. série, I, 544 (Impr. nat.) - P.E.
chat (pas un -) loc. adv. non conv. MESURE "personne" - DDL 19, 1776, Mme Roland ; FEW (1, 515a), Volt. ; BEI, 18e ; TLF, cit. Stendhal, 1836 ; L, ø d ; GLLF, GR[85], cit. A. Daudet ; DEL, cit. Queneau.
v. 1714 - «Combien croyez-vous, mon fils, que je demeurai là ? dix mois entiers ; car il n'y passa pas un Chat, et je n'y aperçus seulement pas un Lièvre.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 282 (Droz) - P.E.
1768 - «M. LE MAIRE. Dites donc s'il est venu ici quelqu'un depuis que je vous ai quitté. M. RAPHAEL. Non, Monsieur, il n'est pas venu un chat.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, II, 187 (Poinçot) - P.E.
chat (réveiller le - qui dort) loc. verb. PROVERBE "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF. ne pas/sans - : L, 15e, Ch. d'Orléans ; GLLF, TLF, GR[85], ø d
1531 - «Gallico prouerbio dicitur, Tu reueille le chat qui dort. Id est, tu ramentois vne chose passee, & de la quelle nest nulle memoire.» R. Estienne, Dictionarium, 282 v° - P.E.
chat (réveiller le - qui dort) loc. verb. PROVERBE "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF. ne pas/sans - : L, 15e, Ch. d'Orléans ; GLLF, TLF, GR[85], ø d
• éveiller le chat qui dort - BEI, 15e ; GLLF, ø d ne pas - : TLF, cit. Gourmont, 1899 ; GR[85], ø d
Corr. et compl.DEL (mêmes réf., ø d ; réveiller -)
1546 - «[...] en proverbe l'on dict : [...] esveigler le chat qui dort.» Rabelais, Le Tiers livre, 114 (Droz) - P.E.
chat (à bon - bon rat) loc. prov. PROVERBE - BEI, 1606 ; FEW (2, 515a), 1611, Cotgr. ; L, Les Caquets de l'accouchée ; DEL, cit. Scarron [1645] ; GR[85], cit. Regnard [1697] ; TLF, cit., 1883 ; Hu, GLLF, ø d.
1596 - «A bon chat, bon rat : ce ne sont icy encor les reuers du Guysard, qui estoient sans retour, car l'un est despendant de l'autre [...]» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 108 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
chat (éveillé comme un - qu'on ...) loc. adj. non conv. CARACT. "rusé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1587 - «[...] encores que de nom soyez esueillé, et que par effect ayez les yeux ouuerts, comme un chat qu'on chastre, si dormez vous dans l'ame [...]» Cholières, Les Après-disnées, 6 verso (Richer) - P.E.
v. 1610 - «RAMUS. Puisque je vous vois ententif, aussi éveillé qu'un chat qu'on fesse, vous le saurez.» Béroalde de Verville, Dessein, in Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, I, 51 (Delarue) - P.E.
1623 - «Bref, iour et nuict ce vieux Pourtraict / Eueillé comme vn chat qu'on fesse, / Ne parle rien que de Maistresse [...]» J. Auvray, Le Banquet des muses, 114 (Ferrand) - P.E.
1640 - «esueillé comme vn Chat qu'on foüette .i. fort fin, fort rusé, qui prend bien garde à ses affaires. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 87 (Slatkine) - P.E.
chat de gouttière (laid comme un -) loc. adj. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. chat de gouttière : TLF, 1694, Acad. ; GLLF, fin 19e ; GR[85], ø d.
1595 - «Non, dict Roger, n'usez point de charmes, mon bel ami, et si il estoit laid comme un chat de goutiere, je n'ay envie de voler si haut [...]» Nouv. des régions de la lune, in Satyre Menippée, 319 (Charpentier) - P.E.
chat-huant n.m. INJURE - TLF, cit. Sand, 1853.
Add.DDL :
*1800 - «Mad. LATAILLE. Et, si je préfère Gobelin, vous n'y trouverez pas à redire ? DUBUIS. Pour le moment ; mais, après la noce, gare les gnoles : une dégelée pour le chat-huant, c'est sûr. GOBELIN. Le joli faisan !» Gouffé et Duval, Cri-Cri, 15 (Barba) - P.E.
*1812 - «DUROULEAU. Veux-tu te taire, maudit chat-huant. VOL-AU-VENT. Dites donc, mam'selle Briochette, il m'appelle chat-huant.» Brazier, Vol-au-vent, 21-22 (Masson) - P.E.
chat-huant n.m. INJURE - DDL 32, 1800, Gouffé et Duval ; TLF, cit. Sand, 1853.
1738 - «GILLE. La fievre te serre, Monsieur Cassandre ; je ne connois rien de si malheureux, de si corbeau, de si chat-huant que vous.» Fagan, Isabelle, in Fagan, Théâtre, IV, 395 (Duchesne) - P.E.
chien (comme - et chat), chiens (comme - et chats) loc. adv. non conv. RELAT. - L, Chron. du siège d'Orléans ; FEW (2, 515a), TLF, 1690, Fur. ; DG, ø d ; R, cit. Loti ; GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
*1649 - «Parens de parens enuieux / S'entremangent le blanc des yeux ; / Le Beau-pere frotte son Gendre, / Qui le voudroit auoir vu pendre ; / Les Freres toûjours en debats / S'accordent comme chiens et chats ; / Le Fils au Pere fait la guerre, / Et le veut voir cent pieds sous terre [...]» [L. Richer], L'Ovide bouffon, I, 17 (Quinet) - P.E.
chit-chat n.m. d'apr. angl. RELAT. VIE SOC. "rumeur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1836 - Chateaubriand, Essai sur la litt. angl., 259 - Mackenzie, I, 212.
1843 - «Un chit-chat d'outre-Manche parvenu jusqu'à nous nous a paru digne d'obtenir une petite place dans cette Chronique.» La Chronique, Revue universelle, II, 138 - J.Hé.
chit-chat n.m. d'apr. angl. RELAT. VIE SOC. "rumeur" - DDL 22, 1836, Chateaub. ; absent TLF.
• tchitt-(t)chatt - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1832 - «Tchitt-Tchatts. Ce mot anglais exprime tout ce qui, dans la conversation se dit sans garantie, sans importance [...] Voyons donc quels sont les tchitts-chatts que les jaseries du jour mettent en circulation.» Brid'oison, n° 1, 17 janv., 3 - P.E.
ciné-oeil n.m. CIN. - TLF, 1928, Moussinac.
1923 - «Dans l'un de ses fracassants manifestes, paru en 1923, Vertov s'écriait, lyrique : 'Je suis le ciné-oeil. Je suis l'oeil mécanique. Je suis la machine qui vous montre le monde comme elle seule peut le voir.'»H.D., in L'Express, 24 janv., 45 (1972) - AFC
*1939 - «Le ciné-oeil cher aux théoriciens du Cinéma de 1925 est essentiellement l'instrument du documentaire.»R. Vincent, Les horizons du cinéma, in Les Cahiers de Combat, n° 5, 28 - IGLF
clin d'oeil (en un -) loc. adv. TEMPS "rapidement" - GR[85], 16e ; FEW (2, 800a), GLLF, 1680, Rich. ; TLF, cit. Sainte-Beuve, 1834 ; DEL, cit. Hugo.
• en un guein d'oeil - FEW (16, 590a ; guin d'oeil), Villon ; absent TLF.
1584 - «Car il les peut tous dissiper par vn seul regard, & en vn guein d'oeil.» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 420 r° (De La Noue) - P.E.
coco bel oeil loc. nom. m. non conv. APPELL. "surnom"
Add.DDL :
Corr.TLF (1929, Mauriac)
*1928 - «Non que Lange fût méchant ; mais il avait cet âge où l'on appelle 'pue du bec' le camarade qui a l'haleine forte, 'coco bel oeil' le borgne, 'torte-gueule' celui dont la bouche est de travers.» Mauriac, in NRF, numéro 178, juill., 22 - P.E.
coco bel oeil loc. nom. m. non conv. APPELL. "surnom" - DDL 20, 1928, Mauriac 1929, Mauriac, in TLF, est erroné, cf. DDL
1805 - «JEANNETON. Dis donc, coco bel-oeil, n'as-tu pas besoin d'un curdent ?» Servière et Duval, Jeanneton colère, 15 (Masson) - P.E.
doigt (faire voir au - et à l'oeil) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - L (cit.), FEW (7, 311b), DEL, 1676, Mme de Sév.: BEI (faire connaître -), 1690, Fur. ; absent TLF.
• montrer au doigt et à l'oeil - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1610 - «Or ça n'est-il pas vray ? ne me voulez-vous pas attraper sur la quintessence ? Je vous satisferay, et vous la monstreray au doigt et à l'oeil.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 67 (CMMC) - P.E.
doigt et à l'oeil (au -) loc. adv. POUVOIR "à la baguette" - TLF (obéir -), 1812, Boiste ; FEW (7, 311a), GLLF, Balzac ; DG, PR[77], ø d. servi au doigt et à l'oeil "ponctuellement, au premier signe" : TLF, 1611, Cotgr.
*1819 - «[...] obéir au doigt et à l'oeil.» Boiste, Dict.
*1842 - «Tu march'ras au doigt et à l'oeil.» A. Bourgeois et Brisebarre, Les Maçons, sc. x - P.W.
face-à-l'oeil n.m. ACCESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1895 - «[...] les dames de l'Administration et de l'Armée étalaient leurs toilettes quasiment printanières, plumes, fleurs, bavolets, volants, faces-à-l'oeil, éventails, écharpes et shalls [...]» Verlaine, Oeuvres en prose complètes, 449 (Pléiade) - D.P.
fondre à vue d'oeil loc. verb. non conv. SANTÉ "maigrir rapidement" - L, DG, ø d ; GLLF, cit. Aymé ; TLF, GR[85], ø d.
1807 - «DROGUINES. Un fier déjeûner ! quatre ou cinq pruneaux [...] et c'est à-peu-près là mon régime de tous les jours... Aussi, je m'amoindris, je m'amoindris, je fonds à vue d'oeil. LE DOCTEUR. Ingrat ! ne vois-tu pas que c'est pour ta santé ?» Ribié et Martainville, La Queue du diable, 5 (Hénée et Dumas) - P.E.
foutée de chat (ne pas valoir une -) loc. verb. non conv. VALEUR - DFNC (hapax), cit. Blessebois, 1676 ; absent TLF.
Compl.Hu (même texte, ø d)
v. 1610 - «Il est vray, si vous le prenez selon vostre folle fantaisie, qui ne vaut pas une foutée de chat ; aussi je controlle vos sotises, et condamne vos impudences.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 246 (CMMC) - P.E.
langue de chat loc. nom. f. ESPACE/LIEU/FORME "par ext." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Mon avion prend de la hauteur. Je suis maintenant au-dessus d'une petite langue de chat, si étroite que je puis embrasser d'un seul coup d'oeil la côte de France et les falaises de Douvres, avec son château, cher à Manet, d'où Charles d'Orléans contemplait sa patrie perdue.» P. Morand, Londres, II, 69 (Plon) - R.R.
larme (avoir la - à l'oeil) loc. verb. AFFECT. - GLLF, v. 1660, Bossuet ; L, cit. Bossuet ; R, cit. Daudet ; DELF, mil. 19e ; DG, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d.
déb. 16e - «LE SOT. Il avoit beu par tel compas, / Qu'il avoit les larmes a l'ueil.» Farce du gaudisseur, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 10 (Slatkine) - P.E.
1595 - «Qui vive, dirent les guetteurs ? Vivons tous, respondit Roger, la larme à l'oeil, et bons amis comme devant.» Nouv. des régions de la lune, in Satyre Menippée, 311 (Charpentier) - P.E.
1632 - «[Rhodes] est une ville où je n'osois pas promener librement à cause de la jalousie que les Turcs ont contre les chretiens qui ne peuvent voir ses belles et grandes fortifications qu'avec la larme à l'oeil.» F. de Gallaup-Chasteuil, let., in Les Correspondants de Peiresc, II, 333 (27) (Slatkine) - P.E.
1645 - «Jei différé de vous escrire pendans que vous auiés encores la larme à l'oeil mais l'espasse de deus mois ayant donné le loisir de penser quil ne faut point pleurer les bienheureus. Je m'imagine que vous serés retourné en vous mesme [...]» Poussin, Corresp., 323 (Schemit) - P.E.
1649 - «J'y reconnus la porte Scée, / De laquelle, la larme à l'oeil, / Je baisai les gonds et le seuil.» Scarron, Le Virgile travesti, 138 (Garnier) - P.E.
multipan (clef à oeil -) loc. nom. f. TECHNOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1963 - «[...] fallait pas trop l'approcher sa bagnole, tripoter les portières, appuyer pour rire sur le klaxon. Il bondissait clef à oeil multipan en main. Les menaces tout de suite [...]» A. Boudard, La Cerise, 85 (La Table Ronde, Folio) - K.G.
oeil n.m. non conv. COMM. "crédit" - FEW, 1862, Larchey ; Ls, 1863, Gaz. trib. ; absent TLF.
Add.DDL
*1843 - «Comment, Monsieur, vous faites des comptes au restaurant ? - J'avais un oeil... un charmant petit oeil ouvert dans le gargot... et la mère Barbançon veut me le fermer... je devine pourquoi... c'est que je n'ai pas assez répondu à celui qu'elle me lançait en cachette.» Dupeuty, Cormon et Saint-Amand, Le Trombone du régiment, I, vi - P.W.
oeil n.m. non conv. COMM. "crédit" - DDL 3, 1843 ; FEW (7, 311b), Ls, 1863 ; absent TLF.
1837 - Vidocq, Les Voleurs, I, 299 - Butler, 178.
*1854 - «[...] deux sous d'oeil [...]» Privat d'Anglemont, Paris-anecdote, 28 - Butler, 178.
oeil n.m. CORPS
• noeneuil non conv. - absent TLF.
1863 - «[...] des autographes ainsi conçus : 'Mon petit loulou, je t'embrasse sur tes petits noeneuils. Ton gros canard. Signé Boulingrin.'» J. Renard, Un Monsieur qui a perdu son mot, 14 (Dentu) - P.E.
oeil n.m. CORPS
• neunoeil non conv. - absent TLF.
1900 - «On a ri, on s'est baisés sur les neunoeils, les nénés, dans les ch'veux à pleins bécots [...]» P. Fort, in La Plume, n° 272, 15 août, 514 - P.E.
oeil n.m. CORPS
• noenoeil non conv. - FEW (7, 311a), ø d ; absent TLF.
1920 - «Noeil, noenoeil, sm. oeil (lang. enfantin).» Bauche, Le Langage populaire (Payot) - P.E.
oeil (au premier coup d'-) loc. adv. PERCEP. "par un regard rapide" - GLLF, TLF, GR[85] (du -), ø d.
"/sens propre/" 1731 - «Concevez, s'il se peut, ma joie et mon étonnement : au premier coup d'oeil je reconnus dans la plus jeune la maitresse de mon coeur.» Abbé Prévost, Le Philosophe anglois, t. 1-3, 364 - FXT
oeil (au premier coup d'-) loc. adv. PERCEP. "par un regard rapide" - GLLF, TLF, GR[85] (du -), ø d.
ÉVÉN. "/sens fig./" 1760-63 - «ARLEQUIN. Ohi ! z'il y a bien des choses dans le monde dont z'au 1er coup d'oeuil l'Entrée parroit diablement difficile et qui en les aprofondissant un peu prouvent tout le contraire je ne me rebute point z'aisaiment, moi [...].» P.-A. de Beaumarchais, Parades, Les Bottes de sept lieues, 76 (SEDES, 1977) - P.E.
oeil (avoir de l'-) loc. verb. non conv. VALEUR "avoir un bon aspect" - TLF, cit. Goncourt, 1867.
1861 - «La chose a de l'oeil. C'est léger, mais c'est trop léger. A. Scholl.» Larchey, Les Excentricités du langage - IGLF
*1902 - «Là ! c'est terminé : ça a de l'oeil !» P. Veber, Loute, III, i - E.S.
*1907 - «Avoir un bon aspect, se bien présenter. Se dit en parlant d'une chose. 'Cette robe a de l'oeil'.» H. France, Dict. - IGLF
oeil (avoir l'- sur qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - L, DEL, Montaigne ; Gc, Amyot ; GR[85], Mol. ; TLF, ø d Commynes, in FEW (7, 312b) et GLLF, correspond à avoir l'oeil ; cf. Littré
1521 - «Non pas que le très-doulx espoux n'ait tousjours l'oeil sur elle (aultrement mal luy seroit ; car à chacun peché fust ruynée en enfer, et ne tient que à un fillet de grace).» G. Briçonnet et Marguerite d'Angoulême, Corresp., I, 54 (Droz) - P.E.
1531 - «[...] enjoignons aux officiers des lieux où il y a marchez, se prendre garde et avoir l'oeil sur lesdits vendeurs et acheteurs, à ce que nostredite ordonnance soit gardée et observée, et les infracteurs d'icelle punis comme dessus.» Déclaration, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XII, 356 (Plon) - P.E.
oeil (avoir un - à la cave et l'autre au grenier) loc. verb. non conv. SANTÉ "être atteint de strabisme divergent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «[...] je vois la fille. Sous le rapport de l'embonpoint et de la couleur, elle ne laisse rien à désirer. Pour la figure, l'avantage est qu'il ne lui faudra pas de fard pour avoir la peau rouge comme du sang de mouton et que, pour la surveillance des domestiques, elle aura un oeil à la cave et l'autre au grenier.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 124 (Seghers) - P.R.
oeil (donner dans l'-) loc. verb. non conv. ÉROT. "fig. : plaire, séduire" - DELF, Corn. (?) ; FEW (7, 312b), GLLF, 1779 ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Colette, 1903 ; R, TLF, ø d.
1734 - «LE PAYSAN. [...] Je sis vaigneron, comme vous sçavez, ou comme vous ne sçavez pas, tout coup vaille ; quand les Troupes ont passé par notre Village, il a fallu que j'en logissions une partie ; il m'est échû un maudit Houssard, qui en deux jours de tems qu'il a resté cheux-moi, a donné dans l'oeil à ma coquine de femme ; ils se frotiont le grouin moi present [...]» L'Amour désoeuvré, in Le Théâtre de la foire, IX, 524 (Prault) - P.E.
1736 - «Madame Brochet. Elle a raison, elle a raison ? Est-ce que je t'aimois, toy, avant que de t'épouser ? Vrayment ouy, je veux qu'elle m'obéisse ; voilà tout, et si, en voilà assez. Sçavez-vous bien que je la regarde comme une née coiffée d'avoir donné dans l'oeil à Monsieur Ventru ?» Carolet, La My-Carême, in A.P. Moore, The Genre poissard and the French Stage, 369 (Institute of French Studies) - P.E.
1756 - «FESSARIDE. Le Prince son époux chatouille bien mon ame. / Peut-être est-il celui que le ciel a nommé / Pour apaiser l'ardeur de mon coeur enflâmé ; / Il m'a donné dans l'oeil : je n'ai pu vous le taire.» [Grandval], Le Tempérament, 10 (Au Grand Caire) - P.E.
1768 - «GENEVIEVE. [...] Ah ! vilain renégat d'amour, c'est donc comme çà que tu m'a abusée, c'est donc des Bourbonnoises qui te donnons dans l'oeuil ; tu préféreras donc une Demoiselle chien, une dévargondée riboteuse, une mariée dà tous les jours, za une honnête fille d'honneur.» La Bourbonnoise à la guinguette, 10 (Robustel) - P.E.
1777 - «HERMANN. [...] Elle m'a donné dans l'oeil ; j'ai projetté de lui parler de près.» [Marchand et Nougaret], Le Vuidangeur sensible, 6 (Bastien) - P.E.
oeil (donner dans l'-) loc. verb. non conv. ÉROT. "fig. : plaire, séduire" - DDL 19, 1734 [repris in GR] ; BEI, 1755 ; FEW (7, 312b), GLLF, 1779 ; L, ø d ; TLF, cit. Colette, 1903.
• bailler dans l'oeil - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1737 - «Jaquot [...] Tu me trouvois bien découplé ce jour-là, et je te baillis dans l'oeil si visiblement que toute la Rivière en rit depuis la Tournelle jusqu'à la Grenouillère.» Carolet, L'Assemblée des poissardes, in A.P. Moore, The Genre Poissard and the French Stage, 398 (Institute of French Studies) - P.E.
oeil (du coin de l'-) loc. adv. PERCEP. - TLF, 1640, Oudin ; FEW (2, 1534b), GLLF, DELF, 1656, Oudin ; L, DG, ø d ; R, cit. Courteline ; PR[77], ø d.
1567 - «PAQVETTE. Mais sans faire semblant de rien, / Guignez-le seulement du coin / De l'oeil, le regardant de loin, / A fin qu'il n'aperçoiue pas / Que nous le voyons.» Baïf, Euvres, Le Brave, III, 331 (Lemerre) - P.E.
oeil (jusqu'aux yeux) loc. adv. non conv. MESURE "fig." - L, cit. Guez de Balzac ; DG, R, ø d ; absent TLF.
1631 - «Que s'il y a du plaisir à voir croître les fruits en vos vergers, et à y estre dans l'abondance iusques aux yeux, pensez-vous qu'il n'y en ait pas bien autant, à voir venir icy des vaisseaux, qui nous aportent abondamment tout ce que produisent les Indes [...]» Descartes, Corresp., I, 204 (Vrin) - P.E.
oeil (l'- sec) loc. adv. AFFECT. "sans émotion apparente" - TLF, cit. Sainte-Beuve, 1851 avoir des yeux secs : TLF, 1670, Racine ; voir qqch. d'un oeil sec : FEW (7, 312a), 1670, Racine
• d'(un) oeil sec - L, cit. Volt. ; absent TLF.
1609 - «Guaiement, a sept heures trois quarts, entre en carrosse, d'oeil sec et part de St Germain en Laye pour aller a la court, entrer aux mains de Mr de Souvré.» J. Héroard, Journ., 1565 (Fayard) - P.R.
1615 - «Traversent [le roi et sa soeur] ainsi toute la ville, non sans faire paroistre des larmes et des sanglots retenus [...] ; chascun faisant de mesme par les larmes de compassion de ces jeunes princes, hormis Don Ynligo de Calderon, ambassadeur d'Espagne, qui avoit negotié le mariage, qui les regardoit d'ung oeil sec [...].» J. Héroard, Journ., 2, 2322 - P.R.
oeil (mettre dans l'-) loc. verb. CYCL. "distancer" - E, 1927 ; absent TLF.
1919 - «[...] les 20 minutes que l'autre lui avait mis dans l'oeil [...]» Vélo-Sport, 20 juill. - Lapaille, 33.
oeil (mon - !) loc. interj. non conv. EXCLAM. - BEI, mil.19e ; TLF, DEL, cit. Céline, 1936 ; GR[85], cit. Aymé, 1949.
Corr.FEW (7, 313a), GLLF (1862, Larch.)
1861 - «Mon oeil ! est un synonyme de : Du flan ! des navets ! du vent !» Larchey, Les Excentricités du langage fr., 189 (R. anecdotique) - P.E.
oeil (regarder qqn de mauvais -) loc. verb. RELAT. "fig." - GLLF, 1580, Mont. ; L, ø d ; R, cit. Michelet ; DG et DELF (d'un -), ø d ; absent TLF.
1558 - «[...] elle regarda ce gentilhomme de fort mauvais oeuil [...]» B. Des Périers, Nouv. récréations et joyeux devis, 277 (Champion) - P.E.
oeil (s'en battre l'-) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - FEW (7, 312b), GLLF, 1684, La Fontaine ; L, DG, R, cit. La Fontaine ; DFNC, 17e ; Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1666 - «GRAND FRANCOIS. Colin, quien si tu veux que je sion bons amis / Marguene il faut tenir le mot que t'as promis. COLIN. Pargué, je m'en bas l'oeil. GRAND FRANCOIS. Oh, je m'en bats les fesses, / Moy, je te fron, morgué, bien tenir tes promesses, / Ou je plaiderons bien.» [Brécourt], La Nopce de village, 15 (Ribou) - P.E.
oeil (s'en battre l'-) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - TLF, 1666, [Brécourt] ; FEW (7, 312b), GLLF, 1684, La Fontaine ; L, DG, R, cit. La Fontaine ; DFNC, 17e ; Lex.[75], PR[77], ø d.
Aux 18e et 19e- TLF, cit. Zola, 1877. 1781 - «M. Duperron, consulté, a dit qu'il fallait mettre des plombs. Ainsi soit-il ! Je m'en bats l'oeil.» Mme Roland, Let., nouv. série, II, 441 (Impr. nat.) - P.E.
1831 - «Moi, je m'en bats l'oeil et persévère dans une tranquillité qui les démonte.» G. Sand, Corresp., I, 938 (Garnier) - P.E.
oeil (tortiller de l'-) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir"
Add.DDL :
*1800 - «Si j'avois le petit amusement de casser la gueule là seulement à une douzaine d'anglais, et puis que je tortille de l'oeil après, ah mille te deum, le père Duchêne s'en f..tera [...]» Le Grand départ du père Duchêne, pour aller à Dijon, comme premier aide-de-camp du brave Bonaparte, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 10], 2 - P.E.
Corr.FEW (4, 769b), GLLF, TLF (1808, D'Hautel)
*1807 - «Tortiller de l'oeil. Finir ses jours ; mourir, s'endormir dans l'éternité.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 169 (Slatkine) - P.E.
oeil (tortiller de l'-) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - DDL 32, 1800, Père Duchêne ; BEI, 1867, Delv. 1808, D'Hautel, in FEW (4, 769b), GLLF,et TLF est erronnée ; cf. DDL 32
1760-63 - «GILLES [...] En effet demandez moi z'un peu si ce vieux fou de Cassandre bon écarrisseux de mont-Faucon, et deja riche, avoit besoin d'avoir z'affaire de la succession du Pere Gobillard tandis que moi pauvre Gilles verroit tous les gadouards et les Ecorcheux de paris tortiller de l'oeuil sans hériter tant seulement d'un misérable tonneau de merde ni de la peau d'un chien mort.» Beaumarchais, Les Bottes de sept lieues, in Beaumarchais, Parades, 79 (SEDES) - P.E.
oeil (tourner de l'-) loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - GLLF, TLF, 1835, Vigny ; DDL 1 (tourner de l'oeil en dedans), 1844, Balzac ; L, ø d ; FEW (13/II, 47a), 1920, Bauche ; PR[73] (vx), ø d.
1828-29 - Vidocq, Mém. de Vidocq, IV, 162 - Butler, 178.
oeil (être à l'-) loc. verb. CARACT. "être vigilant, surveiller quelqu'un de près" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."être filé, surveillé de près" : FEW (7, 311b), 1898, Daudet ; GLLF, fin 19e, Daudet
1875 - «Une heure, deux heures s'écoulent, et la jeune fille ne revient pas. [...] Agité, fiévreux d'impatience et d'anxiété, Piédevigne, n'y tenant plus, se dispose à partir à sa recherche, mais l'hôtelier qui était à l'oeil, exige au préalable le payement de la consommation, soit un franc cinquante, et le pauvre garçon ne possède plus que quatre sous !» Le Journ. amusant, 3 avr., 3b - G.S.
oeil : avoir les yeux dans sa poche loc. verb. non conv. SANTÉ - L, ø d ne pas avoir les yeux dans sa poche : DG, GLLF, GR[85], 1893 ; DELF, TLF (cit.), 1912, Claudel ; Lex.[79], cit. Bernanos
1809 - «Est-ce que tu as les yeux dans ta poche, avec ta voiture ?... Veux-tu bien te ranger de mon chemin, donc ?» La Savonade, in Les Méditations d'un hussard, 18-19 (Delacour et Levallois) - P.E.
oeil : avoir les yeux en sautoir loc. verb. SANTÉ "loucher" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1748-49 - «[...] avoir les yeux en Sautoir : etre louche.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 121 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
oeil : avoir les yeux plus grands que le ventre loc. verb. CARACT. "fig. : voir trop grand" - TLF, 1580, Mont. ; L, ø d ; FEW (7, 312a), GLLF, 1878, Acad. ; DELF, cit. Flaubert ; PR[77], ø d.
*1604 - «Nous auons les yeux plus grands que le ventre, nous n'auons pas trente ans de vie, et nous pensons bastir vne fortune de mille.» V. d'Audiguier, La Philosophie soldade, 161-2 (Du Bray) - P.E.
oeil : entre quatre z'yeux loc. adv. non conv. RELAT. - DELF (entre quatre-z-yeux), cit. Giono ; Lex.[75] (entre quat' z' yeux), PR[77] (entre quatre-z-yeux), ø d entre quatre yeux : FEW (7, 313a), GLLF, TLF, 1690, Fur. ; L, DG, R, ø d ; entre quatres yeux : FEW, GLLF, DELF, 1798, Acad
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1740 - «Je ne lui en donnais que pour son argent, par l'inutilité qu'il y aurait eu de le pousser à un certain point entre quatre-z-yeux, mais demain qu'il y aura grande compagnie, je l'attends.» Piron, Oeuvres posthumes, 77 (Dentu) - P.E.
*1795 - «JOCRISSE [...] j' voudrions avoir avec vous une séance entre quatre z'yeux pour parler d'affaires.» Gouffé, Les Deux Jocrisses, 8 (Barba) - P.E.
oeil : faire les doux yeux à qqn loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (7, 312a), GLLF, TLF, GR[85], 1611, Cotgr. ; BEI, 1640, Oudin ; L, DEL, ø d.
Absol. - GR[85], cit. Régnier ; L, cit. Mol. ; GLLF, TLF, ø d. 1605 - «[...] pour vous piper & seduire ilz font les doux yeux, & se font appeler peres, pour signe de leur orgueïl [...]» L'Anti-Thersite, 72 (s.l.) - P.E.
oeil : jusqu'aux yeux loc. adv. non conv. MESURE "fig." - DDL 19, 1631, Descartes [repris in GR] ; L, cit. Guez de Balzac ; BEI, mil.20e ; absent TLF.
1622 - «Là, là, Madame, dit une autre, vous estes dans les biens jusques aux yeux ; cela vous doit porter à passer vostre printemps parmi les delices du monde.» Les Caquets de l'accouchée, 77 (Jannet) - P.E.
oeil : ne laisser que les yeux pour pleurer loc. verb. ARGENT "dépouiller de tout" - R, cit. Balzac [1834-35] ; L, DELF, ø d il ne lui reste (plus) que - : FEW (9, 76b), GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; n'avoir plus que - : FEW, 1874, Lar. ; GLLF, 1875, Lar. ; Lex.[75], PR[77], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1793 - «[...] ils commenceroient par vous foutre de bonnes contributions, et ne vous laisseroient plus que les yeux pour pleurer.» [Lemaire], La Trompette du père Duchêne, numéro 142, 326 - P.E.
*1832 - «'O hé, pays !' - 'Chauvin ! quoi que t'as dit à ta flûme (maîtresse) ; parie que tu n'y as laissé q' ses yeux pour pleurer !' - 'Moi ? j'y ai laissé le ventre enflé et un pain d'amonition.'» Jeancourt, Crac ! Pchcht !! Baounhd !, I, 197-8 (Renduel) - P.E.
oeil : ne laisser à qqn que les/des yeux pour pleurer loc. verb. non conv. ARGENT "dépouiller de tout" - DDL 19, 1793, Lemaire ; GLLF, 1834, Balzac ; L, DELF, TLF, GR[85], ø d.
1792 - «[...] la bougre de clique du château ne cherche qu'à nous épuiser de toutes manieres, afin de nous mieux enchaîner, quand elle ne nous aura plus laissé que des yeux pour pleurer [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 114, 5 (EDHIS) - P.E.
oeil : ne pas avoir les yeux dans sa poche loc. verb. non conv. PERCEP. "fig." - TLF, 1859, Labiche ; GLLF, GR[85], 1893, Dict. gén. ; BEI, fin 19e ; DEL, 1912, Claudel.
• ne pas mettre ses yeux dans sa poche - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «Ah ! bien dit l'aubergiste, il était temps que Moreau fît son beurre. Oui, car une fois les maîtres là, dit Léger, ils ne mettent pas leurs yeux dans leurs poches.» Balzac, Un Début dans la vie, 94 (Droz) - P.E.
oeil : recevoir sur la pupille de ses yeux loc. verb. RELAT. "bien accueillir qqn" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «Ils ont toujours été bons pour moi. Chaque fois ils m'ont reçue sur la pupille de leurs yeux.» Mohammed Dib, L'Incendie, 174 (Seuil) - J.C.
oeil : rougir jusqu'au blanc des yeux loc. verb. non conv. AFFECT. - GR[85], cit. Saint-Simon ; BEI, 18e ; L, cit. Loménie de Brienne [1828] ; TLF, cit. Stendhal, 1836 ; DEL, ø d.
1745 - «Enfin il voit son cher Pilade, / Qui derriere une palissade, / Se glissoit comme un écureuil : / Il rougit jusqu'au blanc de l'oeil.» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 138 (A Berlin) - P.E.
oeil : sortir par les yeux loc. verb. non conv. AFFECT. "pour exprimer la satiété" - DDL 32, 1791, Lemaire ça me - : DDL 15, 1832 ; DEL, cit. Flaubert [1850] ; BEI, mil.19e ; GLLF, av.1870, Mérimée ; TLF, cit. Audiberti, 1947 ; FEW (7, 313a ; - des yeux), ø d
1771 - «LA COMTESSE [...] Vous avez là une jolie boîte. LA MARQUISE. Trouvez-vous ? C'est Machard qui me l'a vendue aux étrennes ; mais je la troquerai avant qu'il soit peu, car elle commence à me sortir par les yeux.» Grimm, etc., Corresp. littéraire, philosophique et critique, IX, 360 (Garnier) - P.E.
oeil : sortir par les yeux à qqn loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - TLF, cit. Audiberti, 1947. ça me sort par les yeux : DDL 15, 1832 ; GLLF, av.1870, Mérimée ; FEW (7, 313a ; - des yeux), Lex.[79], ø d
1791 - «[...] cinq ou six moines, à qui la bonne chère et le vin sortoient par les yeux, moururent martyrs, et seront canonisés bientôt [...]» [Lemaire], 120e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
oeil : ça me sort par les yeux loc. phrast. non conv. AFFECT. - GLLF, av. 1870, Mérimée ; TLF, cit. Audiberti, 1947 ; FEW (7, 313a ; - des yeux), Lex.[75], ø d.
1832 - «Dîné passage Choiseul. - Deux grisettes à la table en face. - Je cause avec elles. - 'Ca me sort par les yeux, la volaille ; - ma chère amie, tu es enceinte.'» A. Fontaney, Journ. intime, 101 (Presses fr.) - P.E.
oeil de chat loc. nom. m. CIN. - TLF, 1919, Diamant-Berger (même texte).
1919 - «L'oeil de chat est une fermeture métallique construite comme un diaphragme, mais extérieure à l'objectif et qui cache la vue en formant un ovale noir rétréci, jusqu'à complète fermeture.» Diamant-Berger, Le Cinéma, 48 - IGLF
1921 - «L'ouverture et la fermeture de l'oeil de chat, tout cela est si amusant, n'est-ce pas ?» Delluc, in Cinéa, 27 mai, 11 - Giraud.
oeil de poudre loc. nom. m. COIFF. - FEW (7, 319b), 1798, Acad. ; absent TLF.
Au 19e- FEW, 1878 ; GLLF, Goncourt ; L, DG, ø d. 1836 - «Eliante était toute coiffée avec un oeil de poudre [...]» Th. Gautier, Nouvelles, 248 - Matoré, 220.
oeil neuf loc. nom. m. ACTION "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF. regard neuf ; TLF, cit. Camus, 1947
1964 - «Technic Assistance Service désire mieux qu'apporter un oeil neuf à vos problèmes techniques [...]» Le Monde, 13 nov., 22, Publ - B.D.
oeil électrique loc. nom. m. ÉLECTR. - GR[85], ø d ; absent TLF.
1900 - «Le tube à limaille se montre de cette façon sensible à ce rayonnement, c'est pour cela qu'on l'a appelé oeil électrique.» E. Branly, in Congrès intern. de phys., Paris, 1900, Rapports, t.2, 328 (Gauthier-Villars) - P.P.
oeil-de-loup n.m. CUIS. "sorte de pâtes alimentaires" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «On trouve à Soho de noirs cigares toscans, de l'huile d'olive en jarres, une excellente vieille épicerie française et des délikatessen allemandes ; toutes les pâtes italiennes au Roi Bomba : vermicelles bouclés de Gênes, lazagnes ou yeux-de-loup de Naples, cheveux-de-paillasse, raviolis en forme de méduses, cerises au marasquin et tutti frutti, touron de Crémone et dragées de Turin.» P. Morand, Londres, III, 193 (Plon) - R.R.
oeil-de-perdrix n.m. MÉD. "cor entre les doigts de pied" - FEW (7, 319b), PR[72], 1858, Nysten-Littré ; L, ø d ; BW5, 19e.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1839 - «La variété du cor désignée sous le nom d'oeil de perdrix cause des douleurs encore bien plus intolérables [...]»Journ. de méd. et de chir. pratiques, X, 383 - C.H.
oeil-de-perdrix n.m. OENOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.adj. "couleur du vin" : TLF, 1605, O. de Serres
1861 - «Les principaux vins de Champagne sont : l'aï mousseux, l'aï non mousseux, l'aï rosé, ou l'aï crémant : ce dernier est moins pétillant, mais il possède plus de corps que les vins mousseux et leur est de beaucoup supérieur ; le bouzy, le chablis, le champagne rouge, le champagne blanc tisane, le haut-villers, l'oeil-de-perdrix, le pierry, le rueilly, le saint-julien du saut, le tonnerre, le verzy verzenay, et le sillery.» E. Cadol, in Encycl. pratique de l'agriculteur, IV, col. 628 (Didot) - P.E.
oeil: il ne lui reste (plus) que les/des yeux pour pleurer loc. phrast. non conv. AFFECT. - FEW (9, 76b), GLLF, 1835, Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1837 ; L, ø d.
1792 - «[...] quand il ne nous restera plus que des yeux pour pleurer ; un beau matin, nous entendrons dire qu'il est parti [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 109, 6-7 (EDHIS) - P.E.
1793 - «A force de brouiller les cartes, et de mettre les Sans-Culottes à chien et à chat les uns contre les autres, nous fatiguerons le peuple, et lorsqu'il ne lui restera plus que les yeux pour pleurer, il tombera à nos pieds, et nous lui ferons durement la loi.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 266, 4 - P.E.
1797 - «Un rentier à qui il ne reste que les yeux pour pleurer mais auquel une heureuse philosophie a conservé la gaîté naturelle de son caractère [...]» Journ. du Petit Gautier, annonce, n° 78, 5 août, 138 - P.E.
pas de chat loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1936 - «Pour finir, une fissure avec un 'pas de chat'.» La Montagne, numéro 280, juin, 263 - C.T.
pas du chat loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1939 - «De la brèche rejoindre une première corniche en traversant vers la droite un 'pas du chat' (bonnes prises pour les mains).» La Montagne, numéro 310, oct., 230 - C.T.
1941 - «Un gros gendarme, qui domine cette brèche à l'Ouest, marque la bifurcation des arêtes Nord-Ouest et Sud-Ouest. Nous le contournons par le Nord en nous faufilant dans une sorte de 'Pas du Chat', pour prendre pied sur son large flanc Sud, point de départ du contrefort Sud-Ouest.» La Montagne, numéro 316, janv.-mars, 3 - C.T.
poche oeil, poche-oeil n.m. non conv. SANTÉ "ecchymose à l'oeil" - TLF, 1866 ; FEW (16, 639a), GLLF, GR[85], 1867, Delv.
1838 - «GUGUSTE [...] C'est-y pour bambocher un brin, me v'là encore, me v'là toujours... c'est-y pour se piocher, me v'là plus que jamais... tous les jours je m' cogne, et pas l' plus p'tit poche oeil... à preuve, voilà mon physique.» Saint-Amand et Lefebvre, Le Réveillon dramatique, 6 (Michaud) - P.E.
queue du chat loc. nom. f. DANSE "figure du quadrille français" - FEW (2, 525b), 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1822 - «Cette taille adorable, dont la flexibilité, en balançant ou en faisant la queue-du-chat, laissait présager les plus délicieux contours, n'est qu'un corps sec, jaune, revêtu d'une peau grenue...» [P. Cuisin], Les Bains de Paris, I, 122-3 - J.Hé.
queue du chat loc. nom. f. DANSE "figure du quadrille français" - FEW (2, 525b), 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; absent TLF.
• queue de chat - absent TLF.
Add.DDL :
*1822 - P. Cuisin, Le Peintre des coulisses, 172 (François) - Matoré, 146.
queue du chat loc. nom. f. DANSE "figure du quadrille français" - DDL 22, 1822, Cuisin ; FEW (2, 525b), 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1813 - «SCENE I. Le chef d'orchestre dit à diverses reprises d'une voix forte. La camargo ....... le moulinet ....... en avant quatre ....... un cavalier seul ....... la queue du chat ....... (la contredanse finit.)» Aude, M. de la Giraudière, 29 (Masson) - P.E.
queue du chat loc. nom. f. DANSE "figure du quadrille français" - DDL 31, 1813, Aude ; FEW (2, 525b), 1835, Acad. ; absent TLF.
• queue de chat - DDL 22, 1822, Cuisin ; absent TLF.
1804 - «La danse est une invention du diable. Geste, entrechats [...] queues de chat y sont autant de pièges pour la jeunesse.» M.-A. Désaugiers, C'est ma femme, 4 (Cavanagh) - P.E.
queue-de-chat n.f. ACCESS. "sorte de plume" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1827 - «[...] les plumes rondes, dites queue-de-chat [sic] [...]» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 336 (Roret) - M.C.E.
rince-l'oeil n.m. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Don Juan. - Que de femmes ! Que de femmes ! Quel rince-l'oeil exaltant !»Montherlant, La Mort qui fait le trottoir, I, 1, 33 (Gallimard, 1972) - J.S.
taper de l'oeil loc. verb. non conv. SANTÉ "dormir" - FEW (13/I, 97b), v. 1760 ; GLLF, av. 1765, Caylus ; L, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
1750 - «[...] j'allons aller me coucher. Je commençons déjà à taper de l'oeil.» Let. de Montmartre par M. Jeannot Georgin, 8-9 (A Londres) - P.E.
tire-l'oeil n.m. PERCEP. - absent TLF.
Add.DDL :
*1886 - «[...] un homme comme tout le monde, sans une taie, une bosse, un tire-1'oeil, n'aurait pas fait son affaire.» Vallès, L'Insurgé, 76 (Ed. fr. réunis, 1950) - B.N.
tire-l'oeil n.m. PERCEP. - FEW (6/I, 406b), GLLF, 1879, A. Daudet ; DDL 1, PR[77], 1886, Vallès.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1879 - «Evidemment, c'est imagé, et des écrivains peuvent tirer un parti extraordinaire de cette façon de relater des choses. Ce tire-l'oeil plaît à tous ceux qui aiment mieux voir que penser. Ceci, c'est le réalisme littéraire.» L'Ecole des femmes, 23 oct., 195b - G.S.
tourner de l'oeil en dedans loc. verb. non conv. SANTÉ "s'évanouir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1844 - «En ce moment, le mandarin le plus utile à la Chine tourne de 1'oeil en dedans et met l'empire en deuil, cela vous fait-il beaucoup de chagrin ?» Balzac, Modeste Mignon, I, 480 (Bruges, Pléiade, 1951)
1858 - «[...] s'évanouir [...]» Peschier, Suppl. au dict. de Mozin
trompe-l'oeil n.m. ÊTRE "fig." - TLF, 1825, Le Masque de fer [d'apr. DDL 40] ; L, GLLF, 1872 ; FEW (17, 379a), Lex.[79], PR[82], 1876, Lar. ; DG, ø d ; R, cit. Montherlant.
*1866 - «On veut voir l'Espace où les mules / Trottent au bruit de leurs grelots ; / Vienne et Berlin, ces deux émules / Qui brûlent d'accroître leurs lots ; / Saint-Pétersbourg, superbe cage, / Trompe-l'oeil, luxe de placage, / Décor sorti d'un marécage, / Qu'un jour couvriront les roseaux [...]» A. Pommier, Paris, poème humouristique, strophe 13, 13 (Garnier) - J.S.
trompe-l'oeil n.m. PEINT. - FEW (17, 379a), GLLF, Lex.[79], GR[85], 1803, Boiste ; DG, 1835, Acad. ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1800 - «Le cit. Boily, peintre, vient d'exposer un nouveau trompe l'oeil, autour duquel la foule se presse.» Le Citoyen fr., numéro 329, 18 vendémiaire an IX, 3b - P.E.
trompe-l'oeil n.m. ÊTRE "fig." - DDL 26, 1866, A. Pommier ; L, cit. Lanfrey ; GLLF, 1872 ; FEW (17, 379a), GR[85], 1876, Lar.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1825 - «Mais ces philosophes ne sont que de stupides Osmanlis à la prière accoutumée de leur Iman. Le spectacle de cette nation est un trompe-l'oeil philosophique ; car toute indigne et toute ennemie qu'elle soit de toute civilisation par son fanatisme féroce, elle présente une belle harmonie avec les monuments antiques de la Grèce [...]» Le Masque de fer, I, 34 - P.E.
étrangle-chat n.m. JEUX - absent TLF.
Corr.FEW (12, 289b) (1869, Daudet)
1866 - «[...] puis les jeux sur l'aire, les luttes d'hommes, les trois sauts, l'étrangle-chat, le jeu de l'outre, et tout le joli train des fêtes de Provence [...]» Daudet, Let. de mon moulin, 193 (Jean de Bonnot, 1976) - A.Ré.
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