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cou (être dans la merde jusqu'au -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - FEW (6/II, 21a), R, 1959 ; TLF, ø d.
• être en merde jusques au cou
12e - «Ses peres tint Cocuce un païs mou / Où les gens sont en merde jusques au cou.»De Audigier, in Fabliaux et contes, vol. 4, 217 (Barbazan et Méon, Warée, 1808) - J.S.
fouille-merde n.m. non conv. JOURN. - TLF, cit. Canard enchaîné, 1979"celui qui traite de sujets sales, déshonnêtes" : DG, FEW (3, 667b), 1690, Fur. ; "amateur de scandales" : E, 1894
1880 - «J'attends la fin des travaux pressés [...] Et puis je me remettrai à une grande tartine de 6 mètres de haut qui vous fera rire et qui me consolera, moi. Je l'appellerai L'Idéal, des vers en peinture, quoi ! Cela tombera sur Zola et son escorte de fouille-merdes au bon moment du dégoût général. Et je serai un grand homme selon la formule ; on m'appellera peut-être chef idéaliste. Alors je deviendrai gras, égoïste et majestueux.»A. Gill, let. à Vallès, entre le 15 et le 22 févr., 334 (Delfau) - J.Q.
fouille-merde n.m. non conv. MÉD. "médecin" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1608 - «A propos de Galien; sçauez-vous ce qu'il dict en ie ne sçay quel liure de l'vsage de ses parties, et après ou deuant luy (il ne m'en chaut) vn autre fouille-merde nommé Acée, au chapitre cent quatriesme de la troisiesme Tetrabile ?» Le Premier acte du synode nocturne, 85 (Gay) - P.E.
1612 - «[...] nous trouuasmes vne autre bande, qui crioient comme aueugles qui ont perdu leur baston il y auoit le bon Hyppocrate, et le roupieux de Galien Rhetoré, le stercophague Amathus, le marmiteux AEtius, le fouille-merde AEginete, parlant par reuerence, le pescheur Rondelet, le Iobelin du Laurens, et mille autres veaux fraisez qui soustenoient que la medecine meritoit le non d'art [...]» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 20 (Milot) - P.E.
1769 - «FOUILLE-MERDE. C'est le nom que le peuple François a coutume de donner aux Médecins dont il aime à se moquer à l'imitation de Molière.» Antonini, Dict. fr., lat. et ital., II, 312c (Duplain) - P.E.
mange-fange n.m. rég. Provence MÉTÉOROL. "mistral" - FEW (6/I, 171b ; manjo-fango), 1827 ; absent TLF.
1887 - «Je sors : c'est le mistral, le mange-fange qui rend les chemins plus durs que le marbre et le ciel plus clair qu'un miroir !» P. Arène, Contes de Paris et de la Provence, Le renard aveugle, 254 (Lemerre) - J.C.
mange-tout n.m. non conv. ARGENT "dépensier, dissipateur" - FEW (6/I, 171b), GLLF, GR[85], 1834, Landais ; TLF, 1872, Zola.
1830 - «MADAME GREGOIRE. Non... V'là pourtant comme ils sont tous. FANCHETTE. C'hest [sic] un mange-tout, un panier percé, qui me mettra chur la paille.» Rochefort, Dupeuty, Charles, Madame Grégoire, 803b (Barba, La France dramatique) - P.E.
manger : (si tu as faim) mange ton poing loc. phrast. non conv. US. ALIM. - DDL 19, 1820, Brazier et Mélesville ; absent TLF.
Au 20e : 1901 - «Y a jamais le sou, tu sais bien. Maman m'a répondu : "Arrange-toi avec ta soeur, tu nous coûtes assez d'argent, notre cochon est crevé de maladie et j'ai eu quinze francs de pharmacie le mois dernier pour ta petite soeur Julie ; tu sais qu'à la maison c'est misère et compagnie, et si tu as faim, mange ton poing."» Colette, Claudine à Paris, in Colette, Oeuvres, 230 (Flammarion, 1960) - M.C.
manger : mange ! interj. non conv. EXCLAM. "en réponse à un propos scatologique" - DFNC (s.v. merde), 19e ; absent TLF.
• mâche ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
déb. 16e - «LE TIERS. Je voulsisse estre patriarche. LE SECOND. Et tu seras ung estront. LE PREMIER. Masche !» Sottie des sots ecclésiastiques, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 359 (Slatkine) - P.E.
v. 1610 - «Un jour il advint que ma mere-grand nous fist un conte de Robin mon oncle, qui chia à l'astre ; sa femme taste, pensant que ce fust paste, trouva que c'estoit merde ; masche.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 46 (CMMC) - P.E.
manger : mange ta main loc. phrast. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1838 - «Quand il n'était pas grand, on lui avait dit : - Si tu as faim, mange une de tes mains.» X. Forneret, Un Pauvre honteux, in A. Breton, Anthologie de l'humour noir, 129 (Livre de poche) - P.E.
manger : mange ton poing loc. phrast. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1820 - «COCO, pleurant. Maman, j'ai encore faim. LAMECHE. Eh ! ben, l'Amour, mange ton poing, et garde l'autre pour demain. MANON. Allons, Coco, soyez sage, et ne pleurez pas ; ce pauvre petit canard, dame ! il n'a pas coutume d'être trimballé.... avec ça qu'il sort d'avoir la rougeole.» Brazier et Mélesville, Les Dieux à la Courtille, 17 (Fages) - P.E.
merde n.m. non conv. SANTÉ "excrément" - TLF, fin 12e, Audigier ; GLLF, fin 12e ; PR[73], déb. 13e ; FEW (6/II, 21a), Gc, L, ND3, 13e, Renart.
déb. 13e - « 'nous t'avons', fist li dux, 'geté de le merde et en le merde te remeterons'.» R. de Clari, La Conquête de Constantinople, 59 (Champion) - P.E.
sous-merde n.f. non conv. VALEUR - TLF, cit. Évén. jeudi, 1989.
1896 - «Sous-merde [...] Individu ou chose au-dessous de tout.» Delesalle, Dict. arg.-fr., 274 (Ollendorff) - P.E.
sous-merde (ne pas se prendre pour une -) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. sous-merde, n.f. : DDL 12, 1896, Delesalle [repris in GR] ; absent TLF.
1962 - «Il [Jean Cadoret] passa devant eux, avec une grande dignité en affectant de ne voir personne. 'C'est le voisin d'Ugolin', dit Pamphile. Philoxène déclara : 'Il ne se prend pas pour une sous-merde.'» M. Pagnol, L'Eau des collines, Jean de Florette, 201 (Presses Pocket, 1986) - M.C.
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