| ![]() ![]() ![]() ![]()
ciel (mettre à deux doigts du -) loc. verb. AFFECT. "fig. : ravir" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1832 - «L'invitation de l'évêque l'avait flattée, mais elle ignorait si j'avais accepté pour elle comme pour moi ; je la mis à deux doigts du ciel quand je lui annonçai que nous irions dîner ensemble.» Mém. de Jacques Casanova de Seingalt, t. 8, ch. 10, 490 (1826-38) - R.R.
courroie de doigts de pied loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «L'attache la plus primitive, que l'auteur avait, vers 1880, sur des skis norvégiens, comportait une simple courroie armée d'osier, qui correspondait à notre courroie de doigts de pied actuelle. [...] afin de faciliter la circulation du sang, il faut veiller particulièrement à ce que ni la chaussure ni les gants ne soient trop étroits, à ce que la courroie de doigts de pied ne presse pas trop, et à ce que, d'une manière générale, le pied ne soit pas trop serré.» F. Achard, trad. : Paulcke, Man. de ski , 40 et 125 (Berger-Levrault) - M.J.
doigt (savoir sur le bout du -), doigts (savoir sur le bout des -) loc. verb. non conv. INTELL. "fig." - FEW (15/I, 218b), 1640, Oudin ; GR[85], 1665 ; L, cit. Mol. ; TLF, cit. Hugo, 1833 ; GLLF, DEL, ø d.
1626 - «[...] puisque l'on nous apprend qu'il a regenté aux Universitez, il n'est pas qu'il n'ayt enseigné la Logique qui est la premiere partie de la Philosophie, et qu'il ne la sçache sur le bout du doigt.» Sorel, Hist. comique de Francion, in Romanciers du XVIIe siècle, 449 (Gallimard) - P.E.
doigts (les quatre - et le pouce) loc. nom. m. pl. non conv. CORPS "la main" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. y mettre les - "manger malproprement" : FEW (9, 132b), GLLF, TLF, GR[85], 1718, Acad. ; DEL, déb.18e ; L, cit. Lesage.
1618 - «Voilà ce qui meust Monsieur le gros Guillaume de prendre [...] son villebrequin entre les quatre doigts et le pousse [...]» Les Bignets du gros Guillaume, in Chansons de Gaultier Garguille, 144 (Jannet) - P.E.
1633 - «ALAIGRE [...] quel avaleur de pois gris ! Vrayment, il n'oublie pas les quatre doigts et le poulce. Quel estropiat des maschoires !» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 211a (Laplace, Sanchez) - P.E.
doigts (se mordre les - de qqch.) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : se repentir" - FEW (6/III, 127b), 1636, Monet ; L, cit. La Fontaine ; BEI, mil.17e ; DEL, cit. Diderot ; TLF (s'en -), cit. Zola, 1876 ; GR[85], cit. France ; GLLF, ø d mordre ses doigts : FEW, 1626
1627 - «C. [...] celuy, dont la temerité impudente a bien esté si grande que de les descrier par escrits imprimez, non seulement pour inconstans et volages, mais aussi pour corrompus et impurs ou vilains garnements. P. Il s'en pourra bien quelque jour mordre les doigts.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 46 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
doigts (se mordre les - de qqch.) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig. : se repentir" - FEW (6/III, 127b), 1636, Monet ; L, cit. La Fontaine ; BEI, mil.17e ; DEL, cit. Diderot ; TLF (s'en -), cit. Zola, 1876 ; GR[85], cit. France ; GLLF, ø d mordre ses doigts : FEW, 1626
• s'en mordre les doigts jusqu'au coude - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1837 - «FLAMBART, seul. Retrouver comme ça des demoiselles devenues dames et qui conservent de la vertu comme des petites filles. (Il arrange les rideaux, à l'alcôve.) C'est à s'en mordre les doigts jusqu'au coude. (Il réfléchit.)» Antier et Sandrin, A quoi ça tient !, 15 (Morain) - P.E.
lèche-carreau n.m. non conv. COMM. "lèche-vitrines" - TLF, DMC, cit. La Croix, 1969 ; GR[85], 1969.
1965 - «Vous ne vous rendez pas compte du prix de la vie, ma parole ! Venez donc un peu plus souvent au marché, vous verrez ! [...] vous avez raison, je vais aller faire un peu de lèche-carreau, pour me rendre compte.» A. Sarrazin, L'Astragale, 117 (Pauvert, Livre de poche) - K.G.
lèche-cul n.m. non conv. CARACT. - Hu (lechecul ; ø sens), 1581, Dusseau.
Au 19e - PR[72], ND2, 1867, Delv. ; L, ø d ; FEW (16, 459a), 1873, Lar. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1833 - «Je ne veux pas être de ces lèche-culs qui craignent de déplaire aux pions.»Baudelaire, Corresp., let. à Cl.-Alphonse, 25 mars, in Le Figaro littéraire, 5 janv. 1967 - J.S.
*1860 - «Voici le sommaire des litanies que je lui ai débitées. Canaille, crapule, voyou, [...] savetier mal léché, orang-outang, lèche-cul, etc.»Tr. Corbière, Let., let. à sa mère, 9 juin, 1043 (Gallimard, 1970) - J.S.
lèche-culisme n.m. non conv. CARACT. - TLF, cit. Goncourt, 1881 (autre texte) ; GR[85], Goncourt.
*1892 - «Décidément, c'est un jean-foutre que ce Loti ! Il a été, pour les antipathies imbéciles de l'Académie, d'un lèche-culisme dépassant tout ce qu'on peut imaginer. Comment ? Cet homme, dont le talent anti-académique est tout nôtre par les procédés d'observation et de style, pour complaire à l'Académie, s'est fait, de gaîté de coeur, le domestique éreinteur de tous les talents pères et frères du sien !» E. et J. de Goncourt, Journ., t.4, 226 (Flammarion, 1959) - TGLF
lèche-plume n.m. péjor. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - «J'attends d'atroces vengeances de lèche-plumes exaspérés : maussaderies rancunières, mises à l'index, vieilles dents, passe-droits, excommunications majeures et mineures, et toutes les vilaines suites d'un conflit, même momentané, entre gens de plume et de pinceau.» Ecrits de James Ensor, Le Salon des écrivains-peintres, 31 (Bruxelles, éd. Sélection, 1921) - P.A.
lèche-pot n.m. rég. CORPS "doigt" - FEW (16, 459a), Segré ; absent TLF.
Var. rég. : • lequepot - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1550 - «Poucherot lequepot. / Crois ou pile pour qui lera.»Friquassée crotestyllonnée, 23 (Jouaust, 1878) - J.S.
lèche-vitrine (faire du -), lèche-vitrines (faire du -) loc. verb. non conv. LOISIRS "flâner en regardant les étalages, les vitrines" - TLF, 1959, Rob. ; GLLF, GR[85], mil. 20e.
1950 - «Je me serais bien arrêté devant les magasins pour faire du lèche-vitrine, mais mon compagnon aurait peut-être pensé que je voulais me faire offrir quelque chose, ce qui l'aurait mis dans une situation délicate vu qu'il n'a certainement pas beaucoup d'argent de poche : il n'y a qu'à le regarder.» R. Queneau, Les Oeuvres complètes de Sally Mara, 48 (Gallimard) - P.R.
lèche-éperons n.m. non conv. CARACT. "flatteur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1881 - «Tiens, imbécile, tiens lèche-éperons !» Vallès, Le Bachelier, 129 (Ed. fr. réunis, 1955) - B.N.
main (être comme les deux doigts de la -) loc. verb. RELAT. - L, DDL 13, 1680, Mme de Sév. ; FEW (6/I, 287a), 1690, Fur. ; DG, R, GLLF, PR[77], ø d.unis ainsi que - : TLF, cit. Barante, 1821-24.
1640 - «estre comme les deux Doigts de la main .i. grands amis.» Oudin, Curiositez fr., 167 (Slatkine) - P.E.
main (être comme les deux doigts de la -), main (être les deux doigts de la -) loc. verb. RELAT. "s'entendre parfaitement" - FEW (6/I, 287a), 1690, Fur. ; DG, GLLF, PR[73], TLF, ø d.
Compl.L (Mme de Sév.)
*1680 - «Vous êtes présentement les deux doigts de la main ; s'il abusoit de cette réconciliation, je vous conseillerois de vous rebrouiller [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 6 août, II, 809 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
nez (à trois doigts du - de qqn) loc. prép. non conv. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1605 - «[...] i'appelle bien contrainct, quand à trois doigts de vostre nez (comme on dict) au front de la France, à la barbe de vos subiets, il desmembre & deuore ceste brebis [...]» L'Anti-Thersite, 68 (s.l.) - P.E.
pinçons (avoir les doigts à -) loc. verb. rég. Ardennes PERCEP. "avoir l'onglée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «D'abord il fait tellement froid que j'ai les doigts à pinçons et les jambes gourdes comme si j'étais affligé (1) [en note (1) Infirme]. Je ne saurais remuer ni pied ni patte.» Ch. Braibant, Le Roi dort, 203 (Denoël et Steele) - J.C.
|