| ![]() ![]() ![]() ![]()
bottes (en avoir plein ses -) loc. verb. non conv. AFFECT. "être excédé" - BEI, déb. 20e ; GLLF, 1962, Rob. ; TLF, GR[85], DEL, ø d.
1907 - «EN AVOIR PLEIN SES BOTTES. Même sens que en avoir plein le dos.» H. France, Dict. de la langue verte, 102 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
bottes (à propos de -) loc. adv. non conv. PHRASÉOL. "sans motif sérieux" - L, FEW (15/II, 41b), DEL, 1636 ; BEI, Oudin ; TLF, 1690, Fur. ; GR[85], cit. Diderot ; GLLF, Acad.
1596 - «[...] or combien est-ce toy ? M. Un, et tout le reste. S. C'est a propos de bottes, combien vaut l'escu ? nous ne demeurerons mes-huy ahuris en plein camp [...]» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 114 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
bottes de montagne loc. nom. f. pl. ALP. CHAUSS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - «Qui nous eut dit, il y a vingt ans, que viendrait une époque où les courtes journées d'hiver, de ce maudit hiver où l'on était obligé de remiser piolet et bottes de montagne, seraient attendues avec impatience [...]» La Montagne, numéro 10, oct., 198 - C.T.
bottes à la Souvarov loc. nom. f. pl. CHAUSS. - DG (- Souvarof), ø d ; absent TLF.
• bottes à la Suwaroff - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1841 - «L'autre, dont le costume était [...] élégant et très élégamment porté [...], qui faisait, en marchant, crier des bottes à la Suwaroff, mises par dessus [sic] un pantalon collant [...]. Ce parfait muscadin paraissait âgé de 30 ans.» Balzac, Une Ténébreuse affaire, ch. II, in Le Commerce, 16 janv., [1ère page], col. 2 - M.C.E.
1857 - «[...] il portait des pantalons collants et des bottes à la Suwaroff [...]» H. Monnier, Mém. de Monsieur Joseph Prudhomme, t. I, ch. VII, 92 (Libr. Nouvelle) - M.C.E.
bottes à la Souvarov loc. nom. f. pl. CHAUSS. - DG (- Souvarof), ø d ; absent TLF.
• bottes à la Suwarow - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «[...] il portait, par-dessus son pantalon de drap gris collant, des bottes autrefois appelées à la Suwarow.» E. Sue, Les Mystères de Paris, I, ch. VI, t. I, 119 (Gosselin) - M.C.E.
bottes à la Souvarov loc. nom. f. pl. CHAUSS. - DG (- Souvarof), ø d ; absent TLF.
• bottes à la Souwarof - absent TLF.
Corr.FEW (15/II, 41a ; botte à la Souvarov) (1867, Lar.)
1867 - «Bottes à la Souwarof, Bottes plissées et terminées en coeur, comme on les portait sous le Directoire.» Lar. GDU - M.C.E.
bottes à la Souvarov loc. nom. f. pl. CHAUSS. - DDL 16 (- Suwaroff), 1841, Balzac ; FEW (15/II, 41a), 1867, Lar. [sic ; cf. DDL 16] ; GR[85] (bottes Souwaroff), cit. V. de l'Isle-Adam, 1887 ; absent TLF.
• bottes à la Souwarouff - DDL 16 (- Souwarof), 1867, Lar. ; absent TLF.
1830 - «[...] c'est ce que l'on a appelé bottes à la Souwarouff.» Le Follet, n° 18, 7 mars, 5 - P.E.
bottes-toile n.f. pl. ALP. CHAUSS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1955 - «Nous avons eu à choisir suivant les caractéristiques de l'étape et les températures rencontrées entre des chaussures légères 'Pallacuir' [...] et les bottes-toile 'Pallachase', particulièrement efficaces contre les sangsues.» La Montagne et alpinisme, numéro 1, févr., 13-14 - C.T.
chier dans les bottes de qqn loc. verb. non conv. RELAT. "faire du tort, jouer un mauvais tour" - TLF, DArg., v. 1910, Carabelli ; GLLF, DFNC, GR[85], DEL, ø d.
• foirer dans les bottes de qqn - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1888 - «- [...] Je comprends qu'on soit muffle et qu'on foire dans mes bottes [...].» Courteline, Le Train de 8 h 47, in Courteline, Théâtre..., 620 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
chier dans les bottes de qqn loc. verb. non conv. RELAT. "faire du tort, jouer un mauvais tour" - TLF, DArg., v. 1910, Carabelli ; GLLF, DFNC, GR[85], DEL, ø d.
1907 - «Chier dans les bottes [...] de quelqu'un [...], lui déplaire, lui jouer de mauvais tours.» H. France, Dict. de la langue verte, 52 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
grosses bottes loc. nom. f. pl. arg. ARG. MILIT. "dragons" - E ("gendarmes"), 1929 ; absent TLF.
1833 - «DEUXIEME COUPLET. De la caval'rie légère, / Mesdam's, il faut vous méfier ; / Les gros talons, au contraire, / Sont solid's ; c'est leur métier ! / Toujours prêts à la riposte, / En amour comme aux combats, / On les trouv' cloués au poste, / Les gros's bottes n' voltigent pas ! / Les dragons, etc.» Ancelot et Decomberousse, La Consigne, 5b (Magasin théâtral) - P.E.
lèche-carreau n.m. non conv. COMM. "lèche-vitrines" - TLF, DMC, cit. La Croix, 1969 ; GR[85], 1969.
1965 - «Vous ne vous rendez pas compte du prix de la vie, ma parole ! Venez donc un peu plus souvent au marché, vous verrez ! [...] vous avez raison, je vais aller faire un peu de lèche-carreau, pour me rendre compte.» A. Sarrazin, L'Astragale, 117 (Pauvert, Livre de poche) - K.G.
lèche-cul n.m. non conv. CARACT. - Hu (lechecul ; ø sens), 1581, Dusseau.
Au 19e - PR[72], ND2, 1867, Delv. ; L, ø d ; FEW (16, 459a), 1873, Lar. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1833 - «Je ne veux pas être de ces lèche-culs qui craignent de déplaire aux pions.»Baudelaire, Corresp., let. à Cl.-Alphonse, 25 mars, in Le Figaro littéraire, 5 janv. 1967 - J.S.
*1860 - «Voici le sommaire des litanies que je lui ai débitées. Canaille, crapule, voyou, [...] savetier mal léché, orang-outang, lèche-cul, etc.»Tr. Corbière, Let., let. à sa mère, 9 juin, 1043 (Gallimard, 1970) - J.S.
lèche-culisme n.m. non conv. CARACT. - TLF, cit. Goncourt, 1881 (autre texte) ; GR[85], Goncourt.
*1892 - «Décidément, c'est un jean-foutre que ce Loti ! Il a été, pour les antipathies imbéciles de l'Académie, d'un lèche-culisme dépassant tout ce qu'on peut imaginer. Comment ? Cet homme, dont le talent anti-académique est tout nôtre par les procédés d'observation et de style, pour complaire à l'Académie, s'est fait, de gaîté de coeur, le domestique éreinteur de tous les talents pères et frères du sien !» E. et J. de Goncourt, Journ., t.4, 226 (Flammarion, 1959) - TGLF
lèche-plume n.m. péjor. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - «J'attends d'atroces vengeances de lèche-plumes exaspérés : maussaderies rancunières, mises à l'index, vieilles dents, passe-droits, excommunications majeures et mineures, et toutes les vilaines suites d'un conflit, même momentané, entre gens de plume et de pinceau.» Ecrits de James Ensor, Le Salon des écrivains-peintres, 31 (Bruxelles, éd. Sélection, 1921) - P.A.
lèche-pot n.m. rég. CORPS "doigt" - FEW (16, 459a), Segré ; absent TLF.
Var. rég. : • lequepot - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1550 - «Poucherot lequepot. / Crois ou pile pour qui lera.»Friquassée crotestyllonnée, 23 (Jouaust, 1878) - J.S.
lèche-vitrine (faire du -), lèche-vitrines (faire du -) loc. verb. non conv. LOISIRS "flâner en regardant les étalages, les vitrines" - TLF, 1959, Rob. ; GLLF, GR[85], mil. 20e.
1950 - «Je me serais bien arrêté devant les magasins pour faire du lèche-vitrine, mais mon compagnon aurait peut-être pensé que je voulais me faire offrir quelque chose, ce qui l'aurait mis dans une situation délicate vu qu'il n'a certainement pas beaucoup d'argent de poche : il n'y a qu'à le regarder.» R. Queneau, Les Oeuvres complètes de Sally Mara, 48 (Gallimard) - P.R.
lèche-éperons n.m. non conv. CARACT. "flatteur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1881 - «Tiens, imbécile, tiens lèche-éperons !» Vallès, Le Bachelier, 129 (Ed. fr. réunis, 1955) - B.N.
mex (bottes -) loc. nom. f. abrév. de [bottes] mexicainesnon conv. CHAUSS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1981 - «Nos bottes mex frappaient le macadam en cadence [...] Regarder le bout de mes bottes mex ou la bille à Tintin qui regardait le bout des siennes [...]» Hanska, J'arrête pas de t'aimer , 55 et 56 (Balland) - K.G.
|