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con comme la lune loc. adj. non conv. INTELL. "particulièrement stupide" - TLF, DFNC, cit. Céline, 1936 ; BEI, DEL, déb. 20e ; GR[85], DArg., ø d.
"Par allusion :" 1901 - «BÊTE. [...] En parlant des personnes [...]. Comme la lune.» A. Bruant, L'Argot au XXe siècle, 53 - Ch.Be.
con comme la lune loc. adj. non conv. INTELL. "particulièrement stupide" - TLF, DFNC, cit. Céline, 1936 ; BEI, DEL, déb. 20e ; GR[85], DArg., ø d.
1907 - «C (ÊTRE UN). Être un imbécile. Terme populaire, employé par euphémisme, pour désigner un mot de trois lettres. [...] Etre C... comme la lune, être stupide.» H. France, Dict. de la langue verte, 31 (Nigel Gauvin) - Ch.G.
1911 - «Pour sûr qu'elle me prenait pour un ahuri de Chaillot, un coin sans i comme la lune !» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse, 191 (Ollendorff) - P.R.
demi-lune n.f. JARD. "dans un jardin" - GLLF, TLF (archit.), 1704, Trév. ; FEW (5, 448b), 1754, Encycl. ; L, DG, PR[77], ø d.
1689 - «Toute cette demi-lune est pleine de pots d'orangers, dont plusieurs viennent de Provence : voilà ce que notre parterre de houx n'avait jamais cru pouvoir devenir !» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 29 mai, III, 445 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
demi-lune adj. MOBIL. "en demi-cercle, demi-circulaire" - TLF (en -), GR[85], ø d.
1925 - «Une commode demi-lune Louis XVI [...].» C. Bourgeat, "Les grandes ventes", in L'Art vivant, 15 janv., 2, 36, col. A - D.D.
garder les moutons à la lune loc. verb. non conv. CRIMES "être pendu" - FEW (6/III, 206b), 1640, Oudin ; absent TLF.
• garder les brebis à la lune - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1619 - «Que si quelqu'un gardoit les brebis à la lune, / Pendillant tout ainsi qu'un bordin vermoulu, / Ils repliquoyent : 'Ainsi fortune l'a voulu !» C. d'Esternod, L'Espadon satyrique, 14 (Fort) - P.E.
garder les moutons à la lune loc. verb. non conv. CRIMES "être pendu" - FEW (6/III, 206b), 1640, Oudin ; absent TLF.
1622 - «[...] diable ! c'est une mauvaise chose que de faire des cabrioles en l'air, et quand il faut qu'un pauvre homme aille, malgré soy, faire la sentinelle à Montfaucon, ou qu'il est contraint d'aller garder les moutons à la clarté de la lune.» Les Oeuvres de Tabarin, 59 (Garnier) - P.E.
garder les moutons à la lune loc. verb. non conv. CRIMES "être pendu" - DDL 19 (- à la clarté de la lune), 1622 ; FEW (17, 514b), BEI, DLMF 1, 1640, Oudin ; absent TLF.
• garder son bercail au clair de la lune - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1596 - «S. Alors se pourront-ilz faire accroire d'estre vrays pasteurs et Euesques des champs, ou bien (a parler leur jargon) sur-intendans comme qui garderont leur bercail au clair de la Lune, et donneront du pied la benediction aux passagers [...]» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 129 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
gâteau de lune loc. nom. m. PÂTISS. "pâtisserie chinoise" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1952 - «J'étais si émue que les larmes me piquaient les yeux et, tandis que le véhicule faisait une embardée, j'ouvris le carton sur mes genoux et puérilement, en aveugle, je mangeai un 'gâteau de lune' pour arrêter mes larmes.» D. Olivier, trad. : Han Suyin, Multiple splendeur, 199 (Stock, Livre de poche) - J.C.
lune ((être) dans sa bonne -) loc. verb. non conv. CARACT. "être de bonne humeur" - FEW (5, 449b), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel ; DEL et GR[85] (être dans une -), ø d.
1760-63 - «LA MERE FANCHETTE [...] C'pendant tiens, ma Chaplu, t'es ben heureuse de m' prendre dans ma bonne lune j' te l' dis et si c' n'etoit l' respect d' la considérance du respectable monde qui m'entend, j' t'aurions plutôt lâché un litron d'F. par les oreilles et une bardée de coups de poing sur la portraiture qu' tu n'aurois r'gardé par ou [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 115 (SEDES) - P.E.
lune (avoir l'air de tomber de la -) loc. verb. non conv. CARACT. "avoir l'air étonné" - PR[72], Dorgelès ; absent TLF.
1904 - «Eh ! oui ! Tu n'es jamais à ce qu'on dit. Tu as l'air de tomber de la lune ! [...]» P. Berton et C. Simon, Zaza, II, viii - E.S.
lune (comme/plus que la -) loc. adv. non conv. , péjor. AFFECT. "dans une comparaison exprimant la peur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1841 - «Ma foi, alors je deviens poltron comme la lune et je vais me reposer et fainéantiser dans quelque garnison... à moins que le diable ne me fasse encore entendre le canon quelque part.» A. de Saint-Arnaud, Let., I, 328 (M. Lévy) - P.E.
1857 - «Je viens de voir Lanier et Victor, plus coyons que la lune ; ils se croient déshonorés, et ils ont poussé la platitude jusqu'à faire la remise de librairie à M. l'inspecteur général de la presse, pour le séduire !!!» Baudelaire, Corresp., let., 11 juill., I, 413 (Gallimard) - P.E.
lune (la - boit) loc. phrast. rég. MÉTÉOROL. "pour exprimer l'approche de la pluie" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «Ayant garé mon verre de ses mains prudentes, je bois, et je m'écoute être heureuse. Cela ne va pas sans quelque trouble. Les lustres se nimbent de plus en plus, comme la lune quand il pleuvra. "La lune boit" qu'on disait là-bas. Peut-être que c'est signe de pluie, à Paris, quand les lustres boivent...» Colette, Claudine à Paris, in Colette, Oeuvres, vol. 1, 263 (Flammarion, 1960) - M.C.
plein de la lune (le -) loc. nom. m. ASTRON. "la pleine lune" - FEW (9, 59a), 1636, Monet ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• la lune en son plein loc. nom. f. - GLLF, TLF, GR[85], 1552, Ronsard.
1544 - «Lors que le Soir Venus au Ciel r'appelle, / Portant repos au labeur des Mortelz, / Je voy lever la Lune en son plain belle, [...] / Ressuscitant mes soucys immortelz, / Soucys, qui point ne sont à la mort telz, / Que ceulx, que tient ma pensée profonde.» M. Scève, Délie, 82 (Hachette, STFM, 1916) - P.E.
rêveur à la lune loc. adj. et loc. nom. m. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1867 - «Or jamais être humain ni germain ne fut moins idéaliste ou naturaliste, moins savant en us, ni rêveur à la lune que ne l'était, lorsque sa pauvre âme habitait sa rouge et pesante enveloppe mortelle, M. Tupffer, le filateur. - Ce respectable vieillard, ayant beaucoup filé, s'était un jour avisé d'aimer.» P. Perret, in R. des deux mondes, t.67, 15 janv., 310 - M.C.
vert clair de lune loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Celle des verts commence avec les teintes suivantes, d'une sombre profondeur : Tartare, dragon, Bronze d'art, Forêt, Volga ; elle s'éclaircit avec le vert mousse et le vert olive [...] il faut ajouter les verts Osiris, Saulaie, clair de lune (réséda nébuleuse), latania [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
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