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a-littérature n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1963 - «M. Claude Mauriac a, spirituellement et intelligemment aussi, étudié ce qu'il appelle l'a-littérature, avec alpha privatif [...] Anti-littérature pourrait être un terme aussi juste, encore que la vraie façon de s'opposer à l'art d'écrire fût de ne le point pratiquer du tout [...] Au lieu d'a-littérature et d'anti-littérature, pourquoi les maîtres de la mode et de la publicité ne prônent-ils pas tout bonnement l'infra-littérature ?» A. Thérive, La Foire litt., 208-9 (La Table Ronde) - J.S.
1965 - «Ces principes ne peuvent servir de fondement à une critique : il est évident que l'anti-littérature - surréaliste ou pas - est très vite intégrée à la littérature, dont - dans la meilleure hypothèse - elle élargit le concept. On n'a donc pas le droit d'opérer une réduction de toute la littérature à une anti-littérature ou à une a-littérature qui, comme telles, ne sauraient être que provisoires [...]» R. Picard, Nouv. critique ou nouv. imposture, 140 (Pauvert) - J.S.
antilittérature, anti-littérature n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1940 - «Un des symptômes caractéristiques de cet abandon aura notamment été le masque d'antilittérature pris par les formes les plus extrêmes de certains aspects purement littéraires.» Queneau, Naissance et avenir de la Littérature, in Volontés, mai 1940 [non paru], in Queneau, Le Voy. en Grèce, 204 (Gallimard, 1973) - J.S.
av. 1963 - «M. Claude Mauriac a, spirituellement et intelligemment aussi, étudié ce qu'il appelle l'a-littérature, avec alpha privatif [...] Anti-littérature pourrait être un terme aussi juste, encore que la vraie façon de s'opposer à l'art d'écrire fût de ne le point pratiquer du tout [...] Au lieu d'a-littérature et d'anti-littérature, pourquoi les maîtres de la mode et de la publicité ne prônent-ils pas tout bonnement l'infra-littérature ?» A. Thérive, La Foire litt., 208-9 (La Table Ronde) - J.S.
1965 - «Ces principes ne peuvent servir de fondement à une critique : il est évident que l'anti-littérature - surréaliste ou pas - est très vite intégrée à la littérature, dont - dans la meilleure hypothèse - elle élargit le concept. On n'a donc pas le droit d'opérer une réduction de toute la littérature à une anti-littérature ou à une a-littérature qui, comme telles, ne sauraient être que provisoires [...]» R. Picard, Nouv. critique ou nouv. imposture, 140 (Pauvert) - J.S.
contre-littérature n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1948 - In titre : R. Caillois, Progrès et caractère d'une contre-littérature, in R. Caillois, Babel, Livre 1, chap. 2, 121-8 (Gallimard, 1978, Coll. "Idées") - J.S.
infra-littérature n.f. LITT. - DMC, cit. L'Express, 1950 ; absent TLF.
1963 - «Il y a deux espèces d'infra-littérature. Celle d'avant-garde et celle d'arrière-garde. L'une inventée par des écrivains pervers et raffinés. L'autre exploitée par de simples galfâtres ou des besogneux.» A. Thérive, La Foire litt., 207 (La Table Ronde) - J.S.
littérature catholique loc. nom. f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «[...] l'autre la littérature catholique, une littérature spéciale, à peu près inconnue, divulguée pourtant par de séculaires et d'immenses maisons de librairie, aux quatre coins du monde.» Huysmans, A rebours, 192 (Fasquelle, 1907) - FRANTEXT
1900 - «Au surplus, toutes les figures ou combinaisons de similitudes supposées capables de produire le dégoût sont d'une insuffisance plus que dérisoire quand on songe, par exemple, à la littérature catholique !» L. Bloy, Journ., t.1, 381 (Mercure de France, 1956) - FRANTEXT
1926 - «Il est d'abord à croire que, dans les conditions actuelles de la littérature catholique, ce soit plutôt au roman catholique qu'au roman simplement chrétien qu'on doive s'attacher. Job le Prédestiné de M. Baumann était bien plutôt un roman chrétien qu'un roman catholique. [...] L'inventeur du roman catholique a cependant été un évêque, du nom de Camus (de Belley, il est vrai, où tout se tourne en cuisine), mais cela ne tire pas à conséquence. Le roman, pour l'Eglise, a été longtemps, lui aussi, detestabilis atque exsecrandus. Elle a confirmé le verdict de Dante qui l'a, avec Françoise de Rimini, placé dans l'enfer. Et puis, comme pour le journalisme, il a fallu le surveiller, l'utiliser. Bref la question du roman catholique s'est trouvée à l'ordre du jour. Cette année où j'écris, le roman catholique, la littérature catholique, semblent prendre une place privilégiée, à la suite d'un mouvement qui a commencé, je crois, avec la querelle du Jardin sur l'Oronte.» A. Thibaudet, Réflexions sur le roman, 222 et 225 (6e éd., Gallimard, 1938)cf. aussi : mauriacien, DDL 43 - M.C.
littérature comparée loc. nom. f. LITT. - Rs, TLF (cit.), 1921 ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1806 - «Faculté de philosophie [de Goettingue]. On y professe la métaphysique, l'estétique, la physique, les mathématiques, l'astronomie, la géographie, la philosophie kantienne, les beautés de la littérature grecque, latine, allemande et de la littérature comparée des principales langues vivantes, l'archéologie, la diplomatie, la politique, la statistique, etc.» De La Boulaye, in La R. philosophique, littéraire et politique, numéro 16, 1er juin, 390 - P.E.
littérature engagée loc. nom. f. LITT. - GR[85], cit. Sartre, 1948 ; GLLF, TLF, ø d.
1945 - «Je rappelle, en effet, que dans la "littérature engagée", l'engagement ne doit, en aucun cas, faire oublier la littérature et que notre préoccupation doit être de servir la littérature en lui infusant un sang nouveau, tout autant que de servir la collectivité en essayant de lui donner la littérature qui lui convient.» Sartre, in Les Temps modernes, oct., 21 - M.C.
littérature-parade n.m. plais. LITT. "hit-parade des écrivains" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1973 - «Voilà quelques années, le trio Camus-Sartre-Malraux faisait bon premier au littérature-parade des collèges.» Magazine littéraire, 79-80, 31 - K.G.
métalittérature, méta-littérature n.f. LITT.
Add.DDL 31 (1925)
*1959 - «Et puis, probablement avec les premiers ébranlements de la bonne conscience bourgeoise, la littérature s'est mise à se sentir double : à la fois objet et regard sur cet objet, parole et parole de cette parole, littérature-objet et méta-littérature.» Barthes, Littérature et méta-langage, in Barthes, Essais critiques, 106 (Seuil, 1971) - J.S.
para-littérature n.f. LITT. - GR[85], v.1960 ; GLLF, mil.20e ; absent TLF.
1953 - «Mais de même que, dans l'état présent de l'Histoire, toute critique politique ne peut que confirmer un univers policier, de même toute écriture intellectuelle ne peut qu'instituer une para-littérature, qui n'ose plus dire son nom.» Barthes, Le Degré zéro de l'écriture, 28 (Gonthier, 1965) - J.S.
pré-littérature n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1952 - «Par cette sorte de pré-littérature qu'est le mythe, Georges Dumézil [...] put ainsi commencer à reconstituer une série de thèmes ou de schèmes légendaires [...]» P. Arnold, in Cahiers du Sud, 314, 4 - P.E.
pseudo-littérature n.f. LITT. - DMC, cit. Le Monde, 1966 ; absent TLF.
1949 - «La production en quantité industrielle et par des procédés du même ordre d'une pseudo-littérature peut tuer l'autre, la vraie, et lentement la tue [...]» W. Weidlé, La Russie absente et présente, 151 (Gallimard) - J.S.
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