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anti-langage n.m. SÉMIOL. - absent TLF.
Add.DDL :
*1967 - «Alors qu'aujourd'hui, en effet, les objets se sont mis à parler, à signifier, à se remplir de tous les échos de la pensée qui les ordonne, ceux de Duchamp, après un demi-siècle d'existence, [...] continuent, imperturbablement, de se taire, et d'opposer à toute critique l'anonymat ironique de leur silence [...] malgré tous les exégètes, les ready made ne peuvent toujours pas être confondus avec des oeuvres d'art et constituent le seul exemple concret d'anti-langage.» A. Jouffroy, in Arts et Loisirs, juin, 20 - AFC
*1976 - «La grande bourgeoisie d'affaires a cherché à inventer un anti-langage, donc un parler abstrait et constipé, pour se distinguer du langage des classes ouvrière et paysanne, plus proches de la nature, où l'on appelait un chat un chat.» C. Manceron, in Télérama, 17 janv., 5 - AFC
*1977 - «Ainsi Cohen ne leur reconnaît que la fonction de signaler l'appartenance du message à cette langue séparée, cet anti-langage qu'est le discours poétique.» C. Kerbrat-Orecchioni, La Connotation, 65 (Presses univ. Lyon) - Y.G.
anti-langage n.m. SÉMIOL. - DDL 24, 1967 ; absent TLF.
1957 - «D'où les ambitions essentialistes de la poésie, la conviction qu'elle seule saisit la chose même, dans la mesure précisément où elle se veut un anti-langage.» Barthes, Mythologies, 242 (Seuil) - P.E.
figuré (langage -) loc. nom. m. LING. - L, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (1572, Amyot), GLLF (mil. 16e, Amyot)
1572-75 - «[...] il n'y a rime, ny carme, ny langage figuré, ny hautesse de style, ny translation bien prise, ny douce liaison de paroles bien coulantes, qui ait tant de grace, ny tant de force d'attraire, et de retenir, comme a la disposition d'vn conte fait à plaisir [...]» Amyot, Oeuvres morales et meslees de Plutarque, translatees de Grec en François, reueuës et corrigees en ceste troisiéme edition en plusieurs passages par le Translateur, Comment il faut que les ieunes gens lisent les poetes, folio 9 verso (Paris, Vascosan) - P.E.
infra-langage n.m. LING. - DMC, cit. Le Monde, 1964 ; absent TLF.
1953 - «[...] comme si [...] le style n'était que le terme d'une métamorphose aveugle et obstinée, partie d'un infra-langage qui s'élabore à la limite de la chair et du monde [...] l'unité des signes est sans cesse fascinée par des zones d'infra- ou d'ultra-langage [...]» Barthes, Le Degré zéro de l'écriture, 12 (1972) - AFC
journal parlé loc. nom. m. JOURN. - ø t. lex. réf.radiodiff. : GLLF, v. 1935 ; R, Rs, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d
1880 - «Je ne vous parle pas du sous sol pour l'imprimerie, où l'on n'imprime pas ; car ce sont des personnes d'une voix exquise qui dictent la copie à des phonographes dont les traces reproduites à des millions d'exemplaires vont porter le journal parlé aux abonnés [...]» Ch. Cros, Le Journ. de l'Avenir, in Tout-Paris, 23 mai, 4 - J.Hé.
journal parlé loc. nom. m. JOURN. RADIOTÉLÉV. - TLF, ø d DDL 22 "journal retransmis par phonographie", 1880, Ch. Cros [repris in DHR]
• journal parlant "/par anticipation/" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Des réseaux électriques partout répandus reproduisaient d'un bout [à] l'autre du globe la vision des objets, et la terre entière pouvait être conviée à contempler un phénomène de la nature produit à un millier de lieues. C'est ainsi que l'on pouvait entendre annoncer par les "journaux parlants" "aujourd'hui, à telle heure, chute d'un bloc de glace de la hauteur de plus de trente maisons dans l'île Jean de Meyen."» F. Hubert, "Le Monde dans trois mille ans", in Paris moderne, 20 sept., 1d - J.Hé.
journal parlé loc. nom. m. JOURN. RADIOTÉLÉV. - TLF, ø d DDL 22 "journal retransmis par phonographie", 1880, Ch. Cros [repris in DHR]
1958 - «D'abord pour répéter des émissions, telles que le journal parlé, qu'on était conduit à recommencer plusieurs fois de suite, à une heure d'intervalle, pour différentes couches d'auditeurs.» J.-J. Matras, Radiodiffusion et télévision, 43 - FXT
langage elliptique loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. en ling. : L, GLLF, 1864 ; absent TLF.
1923 - «Le langage elliptique, ainsi nommé par J.-P. Falret, est d'ordinaire celui des maniaques lorsque, dans leur précipitation et la fuite de leurs idées, ils omettent des syllabes ou des mots ; elliptique aussi, le langage où des idées délirantes déterminent la suppression de mots dangereux, interdits, que l'auditeur est indigne d'entendre ou le malade de prononcer [...]» M. Quercy, Sur les troubles du langage chez les aliénés : le langage elliptique, Soc. médico-psychol., 29 oct., in Annales médico-psychol., II, 360 - M.C.
langage mécanique loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «La malade nous dit donc, spontanément, sans avoir été influencée par nous, que son langage est quelque chose qui fonctionne tout seul. Or, ceci nous amène à faire une comparaison et à proposer un néologisme. A quoi comparer un langage qui fonctionne tout seul sinon à un phonographe ? et pourquoi ne pas appeler langage phonographique ou phonographisme le phénomène pathologique qui consiste à parler mécaniquement, sans que le sujet pense, sans qu'il ait conscience de ce qu'il va dire, comme s'il était un simple émetteur de sons. On pourrait, encore mieux, donner à ce phénomène le nom de langage mécanique, par analogie avec le langage mécanique des médiums parlant et l'écriture mécanique des spirites.» A. Ceillier, Etude sur les variétés du langage automatique, in Annales médico-psychol., I, 168 - M.C.
1924 - «Dans certains cas la pensée s'extériorise, se manifeste objectivement par la parole ou l'écriture, le malade affirmant n'être point l'élaborateur de son discours, mais seulement un agent inconscient, mécanique dont les divinités, les 'esprits' ou les hommes se servent pour émettre des paroles ou écrire des mots. Ces phénomènes méritent les noms de langage mécanique et d'écriture mécanique.» A. Ceillier, Les influencés, Syndromes et psychoses d'influence, in L'Encéphale, mars, 156-7 - M.C.
langage objet, langage-objet n.m. LING. - GR[85], ø d ; absent TLF.
1957 - «[...] un système linguistique, la langue (ou les modes de représentation qui lui sont assimilés), que j'appellerai langage-objet [...]» Barthes, Mythologies, 200 (1970) - AFC
langage phonographique loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «La malade nous dit donc, spontanément, sans avoir été influencée par nous, que son langage est quelque chose qui fonctionne tout seul. Or, ceci nous amène à faire une comparaison et à proposer un néologisme. A quoi comparer un langage qui fonctionne tout seul sinon à un phonographe ? et pourquoi ne pas appeler langage phonographique ou phonographisme le phénomène pathologique qui consiste à parler mécaniquement, sans que le sujet pense, sans qu'il ait conscience de ce qu'il va dire, comme s'il était un simple émetteur de sons. On pourrait, encore mieux, donner à ce phénomène le nom de langage mécanique, par analogie avec le langage mécanique des médiums parlant et l'écriture mécanique des spirites.» A. Ceillier, Etude sur les variétés du langage automatique, in Annales médico-psychol., I, 168 - M.C.
langage-mec n.m. non conv. SOCIOLING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1978 - «Le langage-mec étant le modèle dominant, celui qui est investi de prestige dans la société, faut-il que les femmes l'adoptent ? [...] l'adoption du langage-mec, de la langue 'forte', peut paraître contribuer à la libération [...]» M. Yaguello, Les Mots et les femmes , 63 et 64 (Payot) - K.G.
non-langage n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1943 - «J'ouvre Spinoza (Eth.) et je demeure toujours confondu par ce néant verbal [...]. Ce ne sont que des transformations de langage en langage - ce qui veut dire que tout cela n'a aucun sens. - Un langage a pour sens du Non-langage. 'Non-langage' sont les sensations, les choses, les images [...]»Valéry, Cahiers, vol. 1, 750 (Gallimard, 1973) - J.S.
néo-langage n.m. LING. - DMC, cit. La Nef, 1969 ; absent TLF.
1910 - «Le néo-langage [...]» La Mode illustrée, 427 - A.Ré.
parlé n.m. EXPRESS. - TLF (ling.), cit. Guiraud, 1968.
1933 - «Comment définir ce mot : Lire ? - Substitution d'un parlé à un tracé et non d'un parlé quelconque... [...]»Valéry, Cahiers, vol. 17, 134 (Ed. du CNRS, 1969) - J.S.
portrait parlé loc. nom. m. POLICE "portrait-robot" - GLLF, TLF, DHR, 1963, Lar.
1910 - «Le portrait parlé est la notation détaillée des caractères chromatiques et morphologiques [...]. Cette méthode merveilleuse, dont les résultats au point de vue de la découverte des malfaiteurs sont immenses, est l'oeuvre d'Alphonse Bertillon.» Lar. mensuel, n° 40, juin, 720a - P.E.
science du langage loc. nom. f. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1865 - «"Les nations et les langues contre les dynasties et les traités, voilà ce qui a refait et ce qui refera encore la carte de l'Europe," a dit aussi le même savant [Max Müller] dans son cours classique sur la science du langage, aux applaudissemens de l'auditoire exquis du Royal Institute, et il est à parier que ce mot fera encore fortune [...] [Note 2] Voyez les articles intitulés A German plea for Germany, by professor Müller, dans le Times de 1864. Voyez aussi la Science du Langage de Max Müller dans l'élégante traduction de MM. Harris et Perrot ; les paroles que nous rapportons dans le texte se trouvent aux pages 185 et 13 de cette traduction.» J. Klaczko, in R. des deux mondes, t.56, 1er avr., 739 - M.C.
sociologie du langage loc. nom. f. LING. SOCIOL. - R, GLLF, 1964 ; TLF, cit. Marcellesi, 1980 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1946 - «1. Sociologie de la connaissance ; 2. Sociologie de la religion ; 3. Sociologie de la morale ; 4. Sociologie du droit ; 5. Sociologie de l'art ; 6. Sociologie du langage ; 7. Sociologie de l'éducation.» G. Gurvitch, in Cahiers internationaux de sociologie, numéro 1, 18 - P.E.
ultra-langage n.m. SÉMIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1953 - «[...] l'unité des signes est sans cesse fascinée par des zones d'infra- ou d'ultra-langage [...]» Barthes, Le Degré zéro de l'écriture, 19 (1972) - AFC
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