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besace (hériter de la - saint Jean) loc. verb. non conv. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «[...] accostez vous de coquins vous heriterez de la bezace S. Iean, quand i'en viendray là ce sera alors qu'a bon escient ie ioüeray a quitte & a double, nous ne pouuons rien perdre au payement depuis leur arriuee [...]» Discours véritable des propos tenus entre deux marchandes du Palais, 5 (Du Brueil) - P.E.
blue-jean n.m. d'apr. angl.-amér. VÊT. - Rs, Lex.[75], PR[77], v. 1950 ; ND4, v. 1956 ; FEW (18, 27a), BW6, 1960, Lar. ; TLF, 1962, Paris-Match ; GLLF, mil. 20e.bloudgine : TLF, 1954, M. Aymé ; blue-jeans : TLF, cit. Etiemble, 1964 ; Rs, cit. Le Clézio [1965] ; PR[77], ø d.
Add.DDL
*1949 - «Les 'blue-jeans', pantalons en grosse toile genre Vichy bleu, très collants et étroits, les coutures soulignées d'une piqûre blanche ou orange, le bas retroussé au-dessus de la cheville. On peut les porter pour monter à cheval. Le snobisme du copur chic [sic] est de les avoir aussi délavés et déteints que possible.» M. van Moppès, Les Nouveautés en Californie, in Adam, numéro 192, avr.-mai, 74 - M.C.E.
blue-jean n.m. d'apr. angl.-amér. VÊT. - DDL 16, 1949 ; Rs, Lex.[75], PR[77], v. 1950 ; ND4, v. 1956 ; FEW (18, 27a), BW6, 1960, Lar. ; TLF, 1962, Paris-Match ; GLLF, mil. 20e.
1941 - «Le prêtre, qui a jeté ses habits ecclésiastiques sur une paire de blue jeans, a une expression dure et aigre [...]» A. Métraux, Itinéraires I. Carnets de notes et journ. de voy., 16 juill., 132 (Ed. André-Marcel d'Ans, Payot, Bibl. scientifique) - L.C.
fiche n.f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1875 - «Le passage du sommet de l'une [échelle] au pied de l'autre est facilité par des fiches en fer ou en bois fixées dans le roc.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1874, 439 (Paris) - C.T.
1930 - «Et cette dalle si inclinée où des fiches avaient assuré notre descente ?» La Montagne, numéro 11, sept.-oct., 289 - C.T.
fiche (du -) loc. adv. non conv. EXCLAM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] des bougres [...] viennent me dire à présent que tout le monde ne sera pas admis aux places : du fiche, leur répondrai-je [...]» Les Soirées du père Duchêne, n° 1, 5 - P.E.
fiche (par ma -) loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1596 - «Cela à mon aduis, n'aura faute de discours, auant que demordions l'afil du trenchant seulement, et rabations la premiere pointe, qui (par ma fiche) semble estre bien acerée, et faicte à l'espreuue de la lime sourde.» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 106 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
fiche-ton-camp n.m. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. fiche-mon-camp : FEW (3, 512a ; mot d'auteur), 1871, Journ. Goncourt
1912 - «Dans cet hôtel dont j'avais gardé si excellent souvenir, je n'obtiens qu'une vilaine petite chambre qu'emplit un goût de fiche-ton-camp.» Gide, Journ. 1889-1939, 357 (Pléiade, 1948) - A.Ré.
ficher : je m'en fiche loc. phrast. non conv. AFFECT. "ne faire aucun cas de" - GLLF, cit. A. France ; PR[77], ø d ; absent TLF.
1808 - «[...] la conduite du ministre est si absurde, qu'il peut y croire quelque insulte particulière faite par moi à quelqu'un, et cela me recule de plusieurs années. Je m'en fiche, je suis sans enthousiasme.» Stendhal, Journ., II, 337 (Gallimard) - P.E.
1828 - «MESSIDOR. Prudence. CADICHON. Je m'en fiche. Soupons.» [Loève-Weimars, Romieu, Vanderburch], Scènes contemporaines, 100 (Canel) - P.E.
ficher : je m'en fiche pas mal loc. phrast. non conv. AFFECT. "ne faire aucun cas de" - PR[77], ø d ; absent TLF.
1830 - «L'OFFICIER. Je m'importe peu que tu tombes ou que tu ne tombes pas, je prétends que tu descendes. LOLO, remontant. Ohé ! les gendarmes ohé ! j' m'en fiche pas mal encore.» H. Monnier, Scènes populaires, 115 (Flammarion) - P.E.
ficher : je t'en fiche loc. phrast. non conv. EXCLAM. "pour indiquer son désaccord" - GLLF, av. 1850, Balzac ; GR[85], cit. Labiche [1885] ; DG, Lex.[79], ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1805 - «Moi, je dis à Javotte : Javotte, faut payer le café... Je t'en fiche, c'était fini.» [L.M. Henriquez], Le Père Lantimèche, 21 (Basset et Martin) - P.E.
*1807 - «Je t'en fiche. Expression dubitative, pour cette chose n'est pas vraie ; tu te trompes assurément.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 386 (Slatkine) - P.E.
*1830 - «AGLAE. Tiens, des écoles le jeudi, je t'en fiche ; c'est bien assez tous les jours.» [Loeve-Veimars, Romieu, Vanderburch], Scènes contemporaines, II, 86 (Barbezat) - P.E.
ficher : je t'en fiche loc. phrast. non conv. EXCLAM. "pour indiquer son désaccord" - DDL 32, 1805, Henriquez ; GLLF, av.1850, Balzac ; BEI, mil.19e ; GR[85], cit. Labiche, 1885 ; absent TLF.
1773 - «[rég.] Que l' Rouai songe à nous, je t'en fichis !» Le Coup d'oeil purin, 22 (A Tote) - P.E.
1777 - «Ah ! oui ; va, je ten fiche, tutoyer ! Non Madame, je ne vous tutoyerai point ; quoique cela soit plus joli.» Beaumarchais, Corresp., III, 88 (Nizet) - P.E.
ficher : qu'est-ce que ça me fiche loc. phrast. non conv. AFFECT. "que m'importe" - TLF, cit. Zola, 1887 ; GLLF, cit. Proust.
1882 - «Elle roulait avec tous les officiers ... Je ne l'ai su que quand on m'a fait donner ma démission ... Alors, bonsoir, plus de courage à rien ! Je vous dis que je l'aimais ... La grande dégringolade ! ... Il paraît que maintenant elle est avec un dentiste ... Bah ! qu'est-ce que ça me fiche, à présent que je traîne ma vieille carcasse à tous les vents ... Abyssus abyssum invocat !» Guérin-Ginisty, La Fange, in La Vie pop., 6 août, 371 - R.R.
herbe de Saint-Jean loc. nom. f. BOT. "armoise" - TLF (herbe Jehan), mil. 13e ; FEW (5, 48a ; herbe Joan), 14e ; G, FEW, GLLF, 1547, Est. ; L, ø d ; TLF, cit. Dévigne, 1942 ; GR[85], ø d.
1543 - «herbe de sainct Iehan [...]» L. Fuchs, De Historia stirpium commentarii insignes, 19 recto (Parisiis) - R. L. rom., 42, 456.
1544 - «herbe S. Iehan [...]» L. Duchesne, In Ruellium de Stirpibus Epitome, 12, 2 (Parisiis) - R. L. rom., 42, 456.
herbes (faire toutes les - de la Saint-Jean) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : employer tous les moyens" - BEI, mil.16e (?) ; absent TLF.
1640 - «[...] on y a fait toutes les Herbes de la S. Iean .i. on y a fait ou employé tous les remedes & toutes les inuentions possibles. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 270 (Slatkine) - P.E.
jean n.m. d'apr. angl.-amér. VÊT. - TLF, 1948, S. de Beauvoir ; GLLF, 1967, Le Monde ; PR[77], v. 1967 ; Lex.[75], ø d.
*1956 - «Pantalon trois-quarts : jeans, étole sur les épaules et panier en guise de sac. Cheveux courts brossés vers le haut, 1953.» J. Puissant, trad. : H.H. Hansen, Hist. du costume, numéro 683, Légende (Flammarion) - M.C.E.
jean n.m. d'apr. angl.-amér. VÊT. - DA[82], 1954, Beauvoir ; DDL 16, TLF, DAH, 1956, Hansen ; GLLF (jean [sic]), DMC (cit.), 1967, Le Monde ; GR[85], cit. Barthes.
• djine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1974 - «[...] sapé djine, souiteur, basket.» A. Boudard, Cinoche, 203 (La Table Ronde) - K.G.
jean n.m. d'apr. angl.-amér. VÊT. - DA[82], 1954, Beauvoir ; DDL 16, TLF, DAH, 1956, Hansen ; GLLF (jean [sic]), DMC (cit.), 1967, Le Monde ; GR[85], cit. Barthes.
• djins n.m. pl. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1978 - «Feraient mieux au BVP [Bureau de vérification de la publicité] : de vérifier la qualité du tissu des djins.» Le Canard enchaîné, 8 févr., 5 - AFC
Jean (saint - le rond) loc. nom. m. non conv. CORPS "fesses" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1745 - «Il [...] fait à l'ennemi l'affront / De lui montrer saint Jean le Rond ; / Id est son gros vilain postére, / Acte digne de vitupére [...]» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 113 (A Berlin) - P.E.
jean cul n.m. non conv. INJURE - FEW (2, 1513b), 1656, Oudin ; absent TLF.
1604 - «Qui à la MODE n'est vestu / On dit tout haut c'est vn Iean cu [...]» La Mode qui court au temps présent, 4-5 (Petit) - P.E.
1640 - « Iean cul parent de Iean fesse, iniure du vulgaire.» Oudin, Curiositez fr., 279 (Slatkine) - P.E.
Jean du Chesne loc. nom. m. non conv. MOBIL. "coffre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1576 - «Philippin [...] voilà deux larrons qui ont échellé la feneste de vostre comptoir, sont dedans & font l'anatomie de vostre compere Jean du Chesne. Le pere. Comment ? mon coffre secret [...]» [L. Le Jars], Lucelle, 60 (R. Du Petit Val) - P.E.
jean foutrissime n.m. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] ce Jean Foutrissime de ministre.» Aux voleurs, aux voleurs, numéro 3, 4 - P.E.
Jean Lignore loc. nom. m. non conv. INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1576 - «Bonauenture encore à part soy. Voicy vn plaisant Robin, qui a de belles saillies. C'est quelque Iean Lignore : il faut que i'en aye mon passe-temps davantage.» [L. Le Jars], Lucelle, 37 (R. Du Petit Val) - P.E.
Jean Ridou, Jean Ridoux loc. nom. m. non conv. INJURE "surnom injurieux, niais" - L, cit. Mol. ; absent TLF.
1640 - «Iean Ridou Marguillier de saint Cloud .i. vn badin, vn niais. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 481 (Slatkine) - P.E.
1661 - «SCAPIN [...] Voyez ce Iean ridoux auec sa mine froide, / Qui veut et brune et blonde, et tromper belle et laide. [...] SCAPIN. A l'aide que de biens, sauuez-vous Iean ridoux. / Ne nous attirons point vne gresle de coups.» Dorimond, L'Inconstance punie , 17 et 31 (Quinet) - P.E.
jean, jeans n.m. d'apr. angl.-amér. TEXT. "/synon. de denim/" - DAH, GR[85], 1960, Elle ; DMC, DA[82], 1973, Le Nouvel Observateur ; TLF, cit. 100 idées, 1976.
• jine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1785 - «DRAPS superfins ou de seconde qualité [...] peignes de corne et d'ivoire, basin uni ou jine [...].» La Gazette de Québec, 4 août, 2 [dans la version anglaise, on lit jean] (Québec) - TLFQ
jean, jeans n.m. d'apr. angl.-amér. TEXT. "/synon. de denim/" - DAH, GR[85], 1960, Elle ; DMC, DA[82], 1973, Le Nouvel Observateur ; TLF, cit. 100 idées, 1976.
• djine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1785 - «Le fond entier de commerce de Mr Thomas Cary, Marchand, consistant en [...] velours de cotton, corderois, djine ou basin uni [...].» La Gazette de Québec, 15 sept., 3 (Québec) - TLFQ
jean, jeans n.m. d'apr. angl.-amér. TEXT. "/synon. de denim/" - DAH, GR[85], 1960, Elle ; DMC, DA[82], 1973, Le Nouvel Observateur ; TLF, cit. 100 idées, 1976.
1809 - «[...] 1 yard Jean gris.» Québec, Archives du Séminaire, Séminaire 121, n° 182 - TLFQ
jean-farine n.m. THÉÂTRE "bouffon de comédie" - FEW (5, 46b), 1656, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
1615 - «[...] drolifique Confrairie [...] ne tendant qu'à rire [...] esprits ioyeux [...] Gros Guillaume, Michaut Roupie, Engouleuent, Tropsou, Triboulet, Garguille, Iean Farine, Turlupin [...]» Harangue du sieur Mistanguet, parent de Bruscambille, 10, 18-21 (Paris) - F.N.
jean-fesse n.m. non conv. INJURE "surnom injurieux, imbécile" - FEW (5, 46b), GLLF, GR[85] (n.f.), DFNC, 1723 ; TLF (jean-feses ; cit.), DArg., 1831, Kock.
• Jean-fesse parent de Jean-cu - ø t. lex. réf. ; absent TLF. Jean-cul parent de Jean-fesse : DDL 19, 1640, Oudin ; s.v. jean cul
1609 - «Luy baille plus de soubriquetz / Qu'on ne feroit à un laquetz, / Ou un meneur de chiens en lesse. / Tantost l'appellera Jean-fesse, / Et prochain parent Jean-cu [...]» La Petite bourgeoise, in Sigogne, Oeuvres satyriques, 258 (Bibl. des curieux)var. de l'éd. de 1610 : "Et proche parent de Jean-cu" - P.E.
jean-foutre n.m. non conv. INJURE - Lex.[75], ND4, PR[77], DFNC, TLF (janfoutre), 1661 ; GLLF, mil. 17e et 1792 ; FEW (5, 46a), 1792 ; R, BW6, 18e.
1657 - «Il disoit que tous ces Jean...... [sic] de princes n'estoient bons qu'à noyer [...]» Tallemant des Réaux, Historiettes, t. 1, 31 ; cf. t. 2, 5 ; t. 6, 496 ; t. 7, 351 (Ed. Monmerqué et P. Paris, 1854) - R.M.
jean-foutre n.m. non conv. INJURE "surnom injurieux, incapable" - DDL 22, 1657, Tallemant [repris in GR] ; TLF (janfoutre), DFNC, 1661 ; DArg., 1750 ; FEW (5, 46a), GLLF, BEI, 1792.
• J.F. abrév. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1783 - «Il ordonne au jeune homme de ne point insister & d'avancer. Le plaignant l'instruit du motif qui l'oblige de sortir ; M. de Massif le maltraite de paroles, l'appelle petit foutriquet. Le jeune homme lui répond que c'est lui qui est un grand J.F. depuis les pieds jusqu'à la tête.» Mém. secrets, XXIII, 65 (Adamson) - P.E.
jean-foutre n.m. non conv. INJURE "surnom injurieux, incapable" - DDL 22, 1657, Tallemant [repris in GR] ; TLF (janfoutre), DFNC, 1661 ; DArg., 1750 ; FEW (5, 46a), GLLF, BEI, 1792.
"Par allusion :" 1827 - «Ne se nomme-t-il pas Jean-François, comme feu M. de La Harpe ? Beau cadeau à faire à notre enfant que de lui donner des noms dont un brave homme ne peut pas signer les initiales !» A.V. Arnault, Critiques, in A.V. Arnault, Oeuvres, II, 182 (Bossange) - P.E.
jean-jean n.m. non conv. MILIT. "conscrit" - TLF, 1828, Jouslin de La Salle ; FEW (5, 46a), 1931, Lar.
*1830 - «Le girafe [...] n'est plus visité que par le provincial arriéré, la bonne d'enfant désoeuvrée et le jean-jean simple et naïf. [...] Un jean-jean du 29 juillet, disant à son capitaine : 'Si tu me fais mettre à la salle de police, je te fais mettre à la retraite, mon vieux !' caricature militaire !» Balzac, Oeuvres diverses , 2, 57-8 et 213 - P.W.
jean-paulien adj. Anthroponymesur Jean-Paul [Richter]LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1937 - «On pourrait dessiner toute une géographie du Pays des Rêves jean-paulien, tant ces visions, dans la diversité de leur coloration générale, ont de continuité et de ressemblance. [...] un de ces presbytères souriants et graves comme il y en a tant dans les idylles jean-pauliennes [...]» A. Béguin, L'Ame romantique et le rêve , 46 et 59 (Marville, Cahiers du Sud) - J.Hé.
jean-sucre n.m. non conv. INJURE "euphémisme pour jean-foutre" - TLF, 1839, Stendhal ; GR[85], Stendhal.
• gens-sucre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1789 - «Les vla ben attrapés, ces gens-sucre qui prétendiont qu'il n'y en auroit pas !» Les Trois poissardes, 7 (s.l.n.d.) - P.E.
jean-sucre n.m. non conv. INJURE "euphémisme pour jean-foutre" - TLF, 1839, Stendhal ; GR[85], Stendhal.
1790 - «Il faut que des curés, jadis si méprisés par tous ces grands bonnets pointus, soient bien Jean-sucres pour se lamenter sur la chûte de ces pagodes [...]» [Lemaire], 20e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
1793 - «Quels bougres d'amis que de pareils jean-sucre ! - Les sucrés viennent d'être dénoncés, preuve en main, à toute la République, pour avoir fouillé dans les poches [...]» Le Véritable ami du peuple, n° 2, 21 mai, 5 - P.E.
1812 - «PAIN-SEC [...] Et qui est-il votre maître ? L'OLIVE. Maître Jean. PAIN-SEC. Eh ! quel Jean. C'est que j'en connais beaucoup ; Jean Logne, Jean de Verd, Jean de Nivelle, Jean Sucre et Jean Bête... Votre maître est-il Jean tout court.» Martainville et Dumersan, Jean de Passy, 7 (Barba) - P.E.
porte-fiche n.m. ÉQUIP. BUR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Porte fiche T.C.F., destiné à recevoir les fiches d'enregistrement de bagages : bicyclettes, valises, etc. [...]» R. mensuelle Touring-Club de France, sept., 419b - G.S.
république (se fiche / se foutre de la -) loc. verb. non conv. RELAT. "se moquer du monde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1901 - «MOQUER (SE). [...] Se foutre du pape, du peuple, de la république.» A. Bruant, L'Argot au XXe siècle, 323 - Ch.Be.
1917 - «CHICHINETTE. - Quel madère ? Tu te fiches de la république, d'oser demander : "Quel madère ?"» Courteline, "Le Madère", Dindes et grues, in Courteline, Théâtre..., 323 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
saint Jean (par -) loc. interj. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1464 - «PATHELIN. Demandez vous qui ce fera ? / Par saint Jehan, il est ja paié. [...] LE DRAPPIER. Par saint Jehan, voire : / je cuide qu'il y a esté. [...] LE BERGIER. [...] car, par saint Jehan, je les mengeoye [...] PATHELIN. Par Saint Jehan, tu as raison : / les oisons mainnent les oes paistre !» Maistre Pierre Pathelin , 20 et 35 et 57 et 84 (Champion) - P.E.
1496 - «MUNIER. Ostez-vous, car je me conchye. CURE. Par sainct Jehan ! sire, preu vous face ! / Fy !» Andry de la Vigne, Le Meunier de qui le diable emporte l'âme en enfer, in A. Tissier, La Farce en France de 1450 à 1550, II, 168 (CDU-SEDES) - P.E.
déb. 16e - «LE SOT. Il ne fut oncques, par sainct Jehan, / Plus loing d'une lieue et demye.» Farce du gaudisseur, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 9 (Slatkine) - P.E.
déb. 16e - «LE PRINCIPAL. Par sainct Jehan, tu avoyes grant tort [...]» Sottie des sots gardonnez, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 103 - P.E.
déb. 16e - «MALOSTRU. Par saint Jehan, vela tres beau chant.» Sottie à cinq personnages, in Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 162 - P.E.
1532 - «Lors le print à la gorge, luy disant : 'Tu escorsche le latin ; par sainct Jan, je te feray escorcher le renard, car je te escorcheray tout vif.'» Rabelais, Pantagruel, in Rabelais, Oeuvres complètes, VI, 193 (Gallimard) - P.E.
1608 - «[...] ceux qui iurent par nostre Dame, par S. Iean, S. Pierre, S. Barbe, et autres tels iuremens vsitez, principalement entre les femmes [...]» V. Mussart, Le Fouet des jureurs et blasphémateurs du nom de Dieu, 148-9 (Crevel) - P.E.
v. 1610 - «O, ho !, si est-ce, par saint Jean, qu'il n'y en a point !» Béroalde de Verville, Couvent, in Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, II, 150 (Delarue) - P.E.
1622 - «Par S. Jean, dit la mère, ce sont biens de Dieu, mais ce ne sont pas des meilleurs [...]» Les Caquets de l'accouchée, 13 (Jannet) - P.E.
1623 - «Ne suis je pas heureuse maintenant, tout ce qui est ceans est à moy. Il m'a donné tout par son contract de mariage. Je l'ay bien gaigné par sainct Jean, pour le mal que j'ay eu avecque luy.» Sorel, Hist. comique de Francion, 351 (Garnier-Flammarion) - P.E.
1649 - «Janin. Par Saint Jan je ne sçache pas un petit denié, hourmi si blan que nout minageze ma baillé pour avar une falourde.» Agréables conférences, 53 (Les Belles lettres) - P.E.
Saint-Jean (de la -), Saint-Jean (être de la -) loc. verb. non conv. VALEUR "être sans mérite" - FEW (5, 47b ; rég.), ø d ; absent TLF.
1791 - «On nous croit de la S. Jean, on veut nous faire voir aristocratiquement, lorsque nous ne pouvons voir que patriotiquement.» Journ. du faubourg Saint-Antoine, n° 2, 2 - P.E.
1791 - «J'avoue, que j'ai vu clair comme le jour que je n'étois que de la Saint-Jean.» [Lemaire], 258e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1-2 - P.E.
1801 - «CADET [...] la pièce nouvelle de Beuglan, les aventures de François ou les passions d'un coeur vicieux : tenez au vis-à-vis de ce morceau, Grébillon est de la S. Jean ; j'y ai donné un coup de main pour les vers.» Aude, Cadet Roussel aux Champs Elysées, 23 (Fages) - P.E.
1807 - «Il n'est que de la saint Jean. Se dit pour abaisser le mérite de quelqu'un, et pour faire entendre qu'un autre lui est bien supérieur.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 62 (Slatkine) - P.E.
équipage de Jean de Paris loc. nom. m. TRANSP. "équipage magnifique" - FEW (17, 117a), 1718, Acad. ; L, ø d.
1671 - «[...] elle a un équipage de Jean de Paris.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 22 juill., I, 340 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
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