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au-bout n.m. MESURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1975 - «[...] quelques brasses et je m'affale sur la berge à reprendre mon souffle [...] 'L'au-bout des forces de l'être', voilà souvent ce que je me demande dans notre actuelle société : combien y sont allés ? [...] Je le sais, moi, pour y avoir été [...] et y avoir trouvé ces ressources intérieures insoupçonnées auparavant.» J. Sarrazin, Contrescarpe, 176 (Laffont, Livre de poche) - K.G.
averti (un homme - en vaut deux) loc. prov. INTELL. PROVERBE RELAT. - FEW (24, 199b), 1866, Lar. ; TLF, cit. J. Verne, 1879 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d un adverty en vaut deux : Ls, 1694, Acad.
1643 - «[...] ordinairement celuy qui menace n'a pas envie de frapper ; car il sçait bien qu'un homme adverti en vaut deux [...] je suis obligé de vous advertir du mauvais bruit qui court de vous, car on dit qu'on connoist l'amy au besoin, et un homme adverty en vaut deux.» A. Gantez, L'Entretien des musiciens , 49 et 102 (Claudin) - P.E.
averti (un homme - en vaut deux) loc. prov. INTELL. PROVERBE RELAT. - DDL 19, 1643 [repris in DEL, GR] ; BEI, 1842, Quitard ; FEW (24, 199b), 1866, Lar. ; TLF, cit. Verne, 1879 ; GLLF, ø d.
• un adverti en vaut deux - FEW, 1603 ; BEI, Fur. ; Ls, 1694 ; absent TLF.
*1606 - «Cependant de peur d'inconuenient, ie m'en vais en aduertir ces Messieurs qu'ils y prennent garde. Vn aduerti en vaut deux.» [C. de Plaix], Le Passe-par-tout des pères jésuites, 86 (2e éd., s.l.) - P.E.
averti (un homme - en vaut deux) loc. prov. INTELL. PROVERBE RELAT. - DDL 19, 1643 [repris in DEL, GR] ; BEI, 1842, Quitard ; FEW (24, 199b), 1866, Lar. ; TLF, cit. Verne, 1879 ; GLLF, ø d.
• une personne avertie en vaut deux - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1624 - «MARTIN [...] Prenez donc la clef, sans la voir en façon quelconque jusques à demain matin. CLAUDE. Une personne avertie en vaut deux, je la conserveray plus cherement que la prunelle de mon oeil, et la traitteray selon son humeur.» Les Ramonneurs, 121 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
besace (hériter de la - saint Jean) loc. verb. non conv. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «[...] accostez vous de coquins vous heriterez de la bezace S. Iean, quand i'en viendray là ce sera alors qu'a bon escient ie ioüeray a quitte & a double, nous ne pouuons rien perdre au payement depuis leur arriuee [...]» Discours véritable des propos tenus entre deux marchandes du Palais, 5 (Du Brueil) - P.E.
bi (le - du bout du ...) loc. nom. m. non conv. ESPACE/LIEU/FORME "assonnance renforçant le mot bout" - DDL 30, 1904, Willy ; DEL, cit. L'Épatant, 1909 ; BEI, déb. 20e ; absent TLF.
1886 - «Quoi qu'il en soit, Nanette prit un ascendant considérable sur son nouvel amant et, comme elle le disait un peu modernement, elle le menait par le bi, par le bout, par le bi du bout du nez.» A. Allais, Oeuvres posthumes, 100 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1893 - «Sur le bout d'un banc de l'impériale (le bi du bout du banc comme on disait alors avec juste raison) se tenait un gros monsieur sanguin d'apparence rageuse.» A. Allais, Oeuvres anthumes, 301 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
blue-jean n.m. d'apr. angl.-amér. VÊT. - Rs, Lex.[75], PR[77], v. 1950 ; ND4, v. 1956 ; FEW (18, 27a), BW6, 1960, Lar. ; TLF, 1962, Paris-Match ; GLLF, mil. 20e.bloudgine : TLF, 1954, M. Aymé ; blue-jeans : TLF, cit. Etiemble, 1964 ; Rs, cit. Le Clézio [1965] ; PR[77], ø d.
Add.DDL
*1949 - «Les 'blue-jeans', pantalons en grosse toile genre Vichy bleu, très collants et étroits, les coutures soulignées d'une piqûre blanche ou orange, le bas retroussé au-dessus de la cheville. On peut les porter pour monter à cheval. Le snobisme du copur chic [sic] est de les avoir aussi délavés et déteints que possible.» M. van Moppès, Les Nouveautés en Californie, in Adam, numéro 192, avr.-mai, 74 - M.C.E.
blue-jean n.m. d'apr. angl.-amér. VÊT. - DDL 16, 1949 ; Rs, Lex.[75], PR[77], v. 1950 ; ND4, v. 1956 ; FEW (18, 27a), BW6, 1960, Lar. ; TLF, 1962, Paris-Match ; GLLF, mil. 20e.
1941 - «Le prêtre, qui a jeté ses habits ecclésiastiques sur une paire de blue jeans, a une expression dure et aigre [...]» A. Métraux, Itinéraires I. Carnets de notes et journ. de voy., 16 juill., 132 (Ed. André-Marcel d'Ans, Payot, Bibl. scientifique) - L.C.
bout (au bout le -) loc. interj. PROVERBE - FEW (15/I, 218a), 1798, Acad. ; DEL, fin 18e ; L, ø d ; absent TLF.
1772 - «MAROTTE [...] vot pere est fou de la Comédie : c'est sa manie, enfin. Elle est un tantet ruineuse : mais baste, au bout l' bout ; jouissais toujours. Au pis aller, & si vot pere mangeait tout, vous iriais tretous en province.» M.-A. de Théis, Le Tripot comique, 7 (Cailleau) - P.E.
bout (de - en bout) loc. adv. MESURE - FEW (15/I, 218a), 1547 ; Gc, Jodelle ; DELF, 16e ; L, cit. Saint-Amant ; R, cit. Corn. ; TLF, cit. Viollet-Le-Duc, 1872 ; GLLF, Lex.[75], cit. Duhamel ; PR[77], ø d.
1530 - «From the one end to the tother, de bout en bout.» Palsgrave, L'Eclaircissement de la langue fr., 835 (Impr. nat.) - P.E.
bout (le bi du -) loc. nom. m. non conv. ESPACE/LIEU/FORME - DELF, 1909, L'Epatant ; absent TLF.
1904 - «Mlle Polaire, - ou celle qu'il prend pour telle, - lui a donné le bi du bout de ses doigts à baiser [...]» Willy, En bombe, 71 (Nilsson) - P.E.
bout (se mettre sur le bon -) loc. verb. non conv. TOILETTE "se parer, se vêtir mieux qu'à l'ordinaire" - FEW (15/I, 218b), v.1460 et 1878, Acad. ; absent TLF.
Au 17e - BEI, 1640, Oudin ; GLLF, cit. La Fontaine ; absent TLF. 1627 - «E. Voulez-vous pas aussi vostre escharpe à dentelles et papillotes d'or ? C. Si veux, je me veux aujourd'huy mettre sur le bon bout.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 50 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
bout (à -) loc. adv. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1932 - «Tu es presque à bout de corde, je puis venir ? - Je ne suis pas sûr du tout, mais j'ai presque fini. Et je continue. - Ca y est, tu es à 'bout' maintenant.» La Montagne, numéro 237, févr., 74 - C.T.
bout (être au - de son rouleau) loc. verb. non conv. SANTÉ "être à bout de ressources, de force" - DEL, 1828 ; GLLF, BEI, 1835, Acad. ; TLF, 19e ; L, ø d ; FEW (10, 513a), 1923, Lar. ; GR[85], cit. Bazin.
• être au bout de sa bobine - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «La vie des artistes n'a souvent qu'un temps bien court. Celui-ci me paraît au bout de sa bobine ; il en est de même de Rossini.» V. Jacquemont, Letters to Achille Chaper, 103 (The American philosophical Society) - P.E.
bout (être sur le bon -) loc. verb. non conv. - DEL, ø d ; absent TLF.
1596 - «I'espere nos affaires seront desormais sur le bon bout : le coeur m'en creue de joye, pour un poinct que je ne puis celer.» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 97 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
bout d'essai loc. nom. m. CIN. "de pellicule" - TLF, cit. Cohen, Séat, 1946 (même texte).
1919 - «J'ai vu [...] tourner près de quinze mille mètres de films [...] sans qu'un bout d'essai ait été [...] projeté [...]» Max Linder, in Le Film, 15 oct., 24 - Giraud.
1946 - «Bout de pellicule impressionnée, prélevée à la fin d'un plan, par l'assistant-opérateur, et développé immédiatement pour le contrôle de la prise de vue.» G. Cohen-Séat, Essai sur les principes d'une philosophie du cinéma, 196 (P. U. F.) - IGLF
bout d'essai loc. nom. m. CIN. "d'un acteur" - PR[67], ø d. ; absent TLF.
1946 - «[...] nous l'engageâmes pour un bout d'essai à tourner le lendemain [...] il fit son bout d'essai, très satisfaisant.» F. Trignol, Pantruche ou les mém. d'un truand, 105 (Fournier) - IGLF
1950 - «[...] on lui fait passer un bout d'essai. On tourne au studio une scène dans les conditions mêmes où sera réalisé le film, après avoir fait maquiller le comédien.» J.-P. Chartier et F. Desplanques, Derrière l'écran, 75 (Spes) - IGLF
bout de nez (petit -) loc. nom. m. APPELL. "t. d'adresse hypocoristique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1604 - «Me sa nourrice demande a Mr de Verneuil ce qu'il avoit mangé a souper, il respond du poulet, de la panade, etc. Elle demande après a M.L.D. [Monsieur le Daulphin] : "Et vous petit bout de nés, petit galand, qu'avez vous mangé ?".» J. Héroard, Journ., 1, 495 (Fayard) - P.R.
bout du doigt (manger du -) loc. verb. US. ALIM. "manger sans appétit" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1605 - «Il le mange [son repas] du bout du doigt, ma femme luy dict : "Mr, vous estes friand, il pleuvra le jour de voz nopces".» J. Héroard, Journ., 1, 754-5 (Fayard) - P.R.
bout du monde (c'est le -) loc. phrast. non conv. VALEUR "fig." - L, FEW (6/III, 218b), R, GLLF, 1672, Mme de Sév. ; TLF, cit. Stendhal, 1838 ; DG, Lex.[75], ø d.
1619 - «[...] ce bien qui luy restoit [...] pouuoit seruir encore : si elle auoit quarante ans quand elle prit le dueil, c'estoit le bout du monde.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman], Le Gueux, I, 39 (De la Mare) - P.E.
1640 - «c'est le Bout du monde, vulg .i. c'est tout ce qu'vne chose peut valoir ou couster.» Oudin, Curiositez fr., 56-57 (Slatkine) - P.E.
bout-à-bout n.m. CIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1944 - «Pendant toute la durée du tournage, le monteur [...] s'est borné, la plupart du temps, à coller bout à bout, en les débarassant des chutes de début et de fin de prise de vues, les plans successifs dans l'ordre où ils sont inscrits au découpage. Il a fait ce qu'on appelle un 'bout-à-bout'. C'est ce 'bout-à-bout', comprenant une bande-images et une bande-paroles, qui, une fois terminé, est projeté au metteur en scène, par les soins du monteur.» Ecole technique du cinéma par corresp., Le metteur en scène, n° 12, 19 - IGLF
bras (à bout de -) loc. adv. MOUV. - TLF, cit. Giono, 1931 ; DELF, cit. Sarrazin [1966] ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1931 - «[...] on avait dû [...] saisir des mains la moulure qu'occupaient les pieds, et se laisser glisser à bout de bras et même au delà [...]» La Montagne, numéro 230, janv.-févr., 6 - C.T.
clé à bout loc. nom. f. SERRUR. - L, FEW (15/I, 217a), 1863 ; DG, ø d ; absent TLF.
1762 - «Bout (clés à bout) : Ce sont celles qui ne sont point forées, et dont la tige au bout est terminée par un boulon.» Duhamel de Monceau, Art du serrurier, in R. d'hist. des mines et de la métallurgie, IV, 1/2, 77 (Genève, Droz, 1972) - TGLF
1819 - «Clef, s.f. [...] - à bout, non forée.» Boiste, Dict.
co-homme n.m. VIE PROF. "collègue" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1837 - «[...] un coupé s'avança. C'était celui de M. Loeve-Weimars, le co-homme de M. Janin au Journal des Débats.» J. Lecomte, Les Let. de Van Engelgom, 99 (Bossard) - P.E.
1847 - «Nous demandons pardon à notre co-homme d'Etat de cette incursion sur son domaine [...]» Causeries du Tintamarre, in Baudelaire, Oeuvres en collaboration, 184 (Mercure de France) - P.E.
corde (à bout de -) loc. adv. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «Nous montons d'abord en ligne droite dans la direction du sommet. Gaspard taille quatre ou cinq marches, et, dès qu'il est à bout de corde, il me hisse.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1878, 158 (Paris) - C.T.
1898 - «Il s'agit de rejoindre la seconde brèche. On pourrait y descendre à bout de corde [...]» R. alpine, numéro 7, juill., 197 - C.T.
couleur (homme de -) loc. nom. m. SOCIOPOLIT. - FEW (2/II, 922a), 1835, Acad. ; DG, GLLF, L, PR[73], TLF, ø d.
Add.DDL
*1795 - «Hommes de couleur : Ce sont les nègres, en particulier ceux qui sont détenus dans l'esclavage dans les colonies en Amérique [...]» Snetlage, Nouv. dict. fr. (Gottingue) - LTP
couleur (homme de -) loc. nom. m. SOCIOPOLIT. - DDL 11, 1795, Snetlage ; FEW (2, 922a), GLLF, 1835, Acad. ; L, DG, R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1791 - «[...] pour les hommes de couleur, il est de l'intérêt de la mère-patrie de les unir à elle de plus en plus [...]» Jean Bart, numéro 131, 5 - P.E.
*1791 - «[...] les hommes de couleur, nés de père et de mère libre, pourront être membres des assemblées coloniales [...]» Journ. des mécontens, numéro 78, 17 mai, 4b - P.E.
couleur (homme de -) loc. nom. m. SOCIOPOLIT. - DDL 21, 1791 [repris in GR] ; FEW (2, 922a), GLLF, 1835, Acad. ; TLF, ø d. couleur (de -) : DHR, 1791 ; absent TLF.
1789 - «[...] dénonciation des vexations exercées sur les hommes de couleur.» Gorsas, Le Courrier de Paris, V, 23 oct., 67 - P.E.
demi-homme n.m. SEXE ET ÂGE - TLF, 1832, Hugo (même texte) ; FEW, 1881, Daudet.
Add.DDL
*1831 - «Quasimodo [...] sorte de demi-homme instinctif.» Hugo, Notre-Dame de Paris, 128 (Ed. nat.) - P.W.
demi-homme n.m. SEXE ET ÂGE - DDL 2, 1831, Hugo ; TLF, cit. Hugo, 1832 ; FEW (4, 455a), 1881, Daudet.
Add.DDL
*1606 - «Demy homme, Semihomo, Semivir, Homo semissis, B.» Nicot, Thresor de la langue françoise, 186b (Picard) - P.E.
*1616 - «Il donna tout pouuoir aux principaux Eunuques, leur laschant la bride et les exemptant du commandement des Magistrats. C'est vne sorte d'hommes impuissans, barbares et sans lettres, sans honte, sans pitié, ausquels si l'arrogance vient à se ioindre, quels monstres de vices n'en doit prouenir ? Ces demi-hommes donc, que lauarice auoit rendus Geants, en peu de mois troublerent tout le Royaume [...]» D.F. de Riquebourg-Trigault, trad. : N. Trigault, Hist. de l'expédition chrestienne au royaume de la Chine, 632 (Cardon) - P.E.
*1763 - «La nature obéit aux désirs du coq ; qu'il est glorieux pour lui de plier la nature à sa volonté ! Il n'a pas besoin des ingrédiens qu'il faut à un vieux duc, ni de cette multitude de postillons qu'il faut à nos demi-hommes, nos quarts-d'hommes et nos bouts d'hommes d'aujourd'hui.» Du Laurens, L'Arétin moderne, 17 (Bibl. des curieux) - P.E.
demi-homme n.m. ANTHROPOL. "homme-singe préhistorique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1936 - In titre : L. Postif, trad. : J. London, Les Demi-hommes, [Before Adam] (Paris) - J.Hé.
demi-homme n.m. SEXE ET ÂGE "ni homme ni femme" - DDL 18, 1606, Nicot (demy- -) et 1616, Trigault ; TLF, cit. Hugo, 1832 ; FEW (4, 455a), 1881, Daudet.
1552 - «Et maintenant jouist de nostre bien / Ce beau Paris, ce mitré Phrigien, / Tout parfumé entre ces demis-hommes : / Nous ce pandant, qui aux prieres sommes, / Te presenton' les mains d'offrande' pleines [...]» Du Bellay, Oeuvres poétiques, VI, 272 (Droz) - P.E.
*1761 - «Bayle [...] commence son article de Henri IV par dire que si on l'eût fait eunuque, il eût pu effacer la gloire des Alexandre et des César [...] Bayle a-t-il prétendu qu'il fallait être un demi-homme pour être un grand homme ?» Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations, ch. 154, 530 (Ed. R. Pomeau, Garnier, 1963) - J.Hé.
doigt (savoir sur le bout du -), doigts (savoir sur le bout des -) loc. verb. non conv. INTELL. "fig." - FEW (15/I, 218b), 1640, Oudin ; GR[85], 1665 ; L, cit. Mol. ; TLF, cit. Hugo, 1833 ; GLLF, DEL, ø d.
1626 - «[...] puisque l'on nous apprend qu'il a regenté aux Universitez, il n'est pas qu'il n'ayt enseigné la Logique qui est la premiere partie de la Philosophie, et qu'il ne la sçache sur le bout du doigt.» Sorel, Hist. comique de Francion, in Romanciers du XVIIe siècle, 449 (Gallimard) - P.E.
doigt (toucher du bout du -) loc. verb. ACTION "être proche de" - DDL 10, 1672, Mme de Sév. [repris in GLLF, DEL] ; FEW (13/II, 6a), BEI, 1690, Fur. ; TLF, GR[85], ø d.
1654 - «[...] ie me promettois [...] qu'elle se pourroit deffendre de la vehemente critique de ceux qui ne font iamais de quartier, & qui auec tout leur grand sçauoir, ne voudroient peut-estre pas y auoir touché du bout du doigt [...]» M. de Marolles, Préf., in Properce, Les Oeuvres, f° 7 v° (De Luyne) - P.E.
droits de l'homme loc. nom. m. POLIT. - DG, L, PR[73], TLF, ø d.
1774 - J. Barbeu-Dubourg, Petit code de la raison humaine, § 7 et 8 : Droits de l'homme (Londres), in Catalogue des micro-éditions Hachette, n° 7, 20 - LTP
1791 - «Droits de l'homme : Selle à tous chevaux à l'usage de nos charlatans.» Dict. laconique - LTP
exploitation de l'homme par l'homme loc. nom. f. SOCIOPOLIT. - ND4, PR[77], 1834, Blanqui ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1829 - Doctrine de Saint-Simon, 212, Séance du 28 janv. (Bouglé et Halévy) - P.W.
*1830 - «[...] le XIXe siècle s'avance sous la conduite d'une pensée dont le but est de substituer l'exploitation de l'homme par l'intelligence à l'exploitation de l'homme par l'homme [...]» Balzac, Traité de la vie élégante, ch. 2, 39, 160 - P.W.
*1833 - «[...] il proscrivait complètement l'exploitation de l'homme par l'homme, il détruisait donc le salaire et la bourgeoisie.» J. Leroux, in R. encyclopédique, oct.-déc., 119 (Mougin) - P.W.
femme-homme n.f. péjor. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1793 - «[...] rappelez-vous cette Virago, cette femme-homme, l'impudente Olympe de Gouges, qui la première institua des sociétés de femmes, voulut politiquer et commit des crimes.» Chaumette, Affiches de la Commune de Paris, 29 nov., in 121 affiches révolutionnaires, n° 79 (Ed. Les yeux ouverts, 1967) - LTP
femme-homme n.f. péjor. CARACT. - absent TLF.
Add.DDL 11 (1793, Chaumette)
*1806 - «Il n'y a jamais eu plus d'hommes-femmes, que depuis qu'il y a des femmes-hommes. Pourquoi changer de sexe ? elles ne craignent plus les revenans, à moins que ce ne soient leurs maris, ou leurs amants premiers qui sont à la campagne. Elles ne craignent plus le diable, ni les voleurs, ni le tonnerre, ni le feu, ni de verser en voiture. Leur sensibilité, leur grâce, et la mobilité si agréable de leur esprit s'en vont.» Prince de Ligne, Oeuvres choisies, II, 132-3 (Paschoud) - P.E.
femme-homme n.f. péjor. CARACT. - DDL 11, 1793 ; absent TLF.
Au 19e : Add.DDL 15 (1806, Prince de Ligne)
*1892 - «Le troisième sexe se trouve divisé en deux catégories distinctes ... [...] Hommes-femmes, et femmes-hommes, en deux mots composés, voilà le troisième sexe. [...] La femme-homme ne supporte pas ses jupons, et se moque des 'prérogatives' du sexe qu'elle paraît avoir [...] Elle veut la licence (celle des Facultés), la thèse, la toque, l'écharpe législative, et l'Académie !» Le Journ. amusant, 2 juill., 3b-c - G.S.
femme-homme n.f. CARACT. - DDL 11, 1793, Chaumette ; absent TLF.
Au 19e : Add.DDL 15 (1806, Prince de Ligne)
*1870 - « "La plus célèbre des femmes-hommes d'Albanie est aujourd'hui Mara de Perlatoi. Sous le nom de Pierre, elle porte les armes de son père : à l'âge de dix-huit ans, cette jeune fille changea d'état-civil ; c'était pour elle le seul moyen d'éviter de se marier avec un Turc [...] auquel elle avait été fiancée par son oncle [...]» Almanach du Magasin pittoresque, 21, 56 (1871) - J.Hé.
fossé (au bout du - la culbute !) loc. prov. non conv. ACTION ÉVÉN. PROVERBE - FEW (2, 1520a), 1808, D'Hautel ; DELF, déb. 19e ; L, GLLF, 1865 ; DG, ø d ; TLF, cit. Zola, 1891 ; R, PR[77], cit. Martin du Gard.
Add.DDL :
*1796 - «Eh ! que m'importe l'avenir, / Du présent je songe à jouir ; ... / Au bout du fossé (bis) la culbute. (bis) [...]» F.P.A. Léger, in Les Dîners du Vaudeville, numéro 16, nivôse an 6, 18 - P.E.
*1800 - «MERELUCHE. [...] joue ton rôle.... et puis.... au bout du fossé la culbute.» Maillot, Le Repentir de madame Angot, 29 (Marchand) - P.E.
*1808 - «Et puis, au bout du fossé la culbute.» H. Bouchon Dubournial, trad. : Cervantès, Oeuvres choisies, Don Quichotte, VI, 329 (Impr. des Sciences et des arts) - P.E.
fossé (au bout du - la culbute !) loc. prov. non conv. ACTION ÉVÉN. PROVERBE - DDL 19, 1796 ; DELF, déb. 19e ; L, GLLF, GR[85], 1865 ; DG, ø d ; TLF, cit. Zola, 1891.
1791 - «Au bout du fossé la culbute. Oui, foutre, nous touchons au fond du sac. [...] Voilà les deux routes. Il n'y a pas-là à verguigner, au bout du fossé la culbute ; notre bonheur ou notre malheur, notre gloire ou notre honte, dépend du moment présent.» Hébert, Le Père Duchesne , n° 55, 1 et n° 69, 3 (EDHIS) - P.E.
Corr.FEW (2, 1520a) (1808, D'Hautel)
*1807 - «Allons toujours : au bout du fossé la culbute. Pour dire qu'il faut prendre le temps comme il vient, ne pas s'inquiéter de l'avenir.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 401 (Slatkine) - P.E.
fossé (au bout du - les pattes en l'air) loc. prov. non conv. ACTION ÉVÉN. PROVERBE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1802 - «DRELINDINDIN. All' s'en va, sans tant seulement m' donner l' moindre conseil... Ah ! maudit peintre en cuir, c'est donc lui qui veut que mon mariage fasse brosse... il croit m' faire friser l' Poitou, parce que la mère Portugal est dans sa manche... c'est au bout du fossé qu'il aura les pattes en l'air.» Henrion et Servière, Drelindindin, 8 (Barba) - P.E.
1803 - «Mon rival Fanfare a cru me faire friser le poitou par ce qu'il a eu la mère Gervais dans la manche, mais c'est égal, c'est au bout du fossé qu'il aura les pattes en l'air.» [Henrion et Ragueneau], Amours de Manon la ravaudeuse et de Michel Zéphyr, 91 (Barba) - P.E.
herbe de Saint-Jean loc. nom. f. BOT. "armoise" - TLF (herbe Jehan), mil. 13e ; FEW (5, 48a ; herbe Joan), 14e ; G, FEW, GLLF, 1547, Est. ; L, ø d ; TLF, cit. Dévigne, 1942 ; GR[85], ø d.
1543 - «herbe de sainct Iehan [...]» L. Fuchs, De Historia stirpium commentarii insignes, 19 recto (Parisiis) - R. L. rom., 42, 456.
1544 - «herbe S. Iehan [...]» L. Duchesne, In Ruellium de Stirpibus Epitome, 12, 2 (Parisiis) - R. L. rom., 42, 456.
herbes (faire toutes les - de la Saint-Jean) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : employer tous les moyens" - BEI, mil.16e (?) ; absent TLF.
1640 - «[...] on y a fait toutes les Herbes de la S. Iean .i. on y a fait ou employé tous les remedes & toutes les inuentions possibles. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 270 (Slatkine) - P.E.
homme n.m. péjor. SEXE ET ÂGE "individu" - absent TLF.
1833 - «Et où demeure 1' homme que vous nommez Ferragus ? - Mais, monsieur, dit-elle en se pinçant les lèvres, ce n'est d'abord pas un homme. C'est un monsieur plus riche que vous ne l'êtes peut-être.» Balzac, Ferragus, V, 75 (Bruges, Pléiade, 1948)
homme n.m. non conv. ÉROT. "amant" - TLF, cit. Colette, 1928 ; PR[67], ø d.
1847 - «J'ai besoin de mon homme pour sortir. Si j'étais insultée, je crierais donc pour rien ?» Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes, V, 841 (Bruges, Pléiade, 1948)
homme (avoir son jeune -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être ivre" - BEI, 1867, Delv. ; FEW (5, 94b ; rég.), GLLF, ø d ; absent TLF.
1835 - «PIERRE, accourant. Ah ! monsieur Charles, ah ! j'ai découvert le pot aux roses ; quatre bouteilles de champagne, dont trois vides, étaient cachées sous sa paillasse... [...] MACAIRE. Merci ! Un fils qui dit à son père : Allez vous coucher ! - C'est égal, je ne t'en veux pas... mais ça n'est pas bien... car tu es mon fils... CHARLES. Mais oui ! mais oui ! MACAIRE. Tu es mon sang, le plus pur de mon sang ! tu es mon tout ! - Ah ! j'ai mon fils ! - J'ai mon jeune homme ! PIERRE. Et il est soigné, j'espère, son jeune homme !» Saint-Amand, Antier, Lemaître, Robert Macaire, 277b (Impr. Didot) - P.E.
1853 - «CESARINE [...] Ah ! quel bonheur !... (Elle se lève vivement et jette en l'air aiguille et faux-col.) ANNIBAL, bas à Mégriot, observant Césarine. La petite malheureuse !... elle a son jeune homme !...» Guénée, Delacour, Thiboust, Une Femme qui se grise, 18 (Impr. Daix) - P.E.
1859 - «ERNEST. - Il me demande si je veux m'humecter. Je lui dis comme ça que j'ai mon casque 5. [Note :] 5 Avoir son casque, ou sa casquette, ou son jeune homme, ou son coup de gaz, être gris.» Monselet, Le Musée secret de Paris, 78 (M. Lévy) - P.E.
av. 1861 - P. d'Anglemont, in Larchey, Les Excentricités du langage fr., 160 (R. anecdotique) - P.E.
1863 - «TOINETTE. On gobelotte, on a son plumet, son jeune homme !» Siraudin et Blum, Mon-Joie fait peur, 32 (Dentu) - P.E.
homme (avoir son jeune -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être ivre" - BEI, 1867, Delv. ; FEW (5, 94b ; rég.), GLLF, ø d ; absent TLF.
• avoir son petit jeune homme
Compl.FEW, GLLF (Nerval)
1852 - «Un individu en blouse, qui semblait avoir son petit jeune homme (être gris) [...]» Nerval, Les Nuits d'octobre, in Nerval, Oeuvres, 421 (Garnier) - P.E.
homme (c'est mon -) loc. phrast. non conv. FAMILLE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.homme "mari" (non conv.) : L, cit. Marivaux ; Lex.[75], cit. Prévost ; DDL 1, GLLF, 1847, Balzac ; R, cit. Zola ; DG, ø d ; TLF, cit. Colette, 1928 ; PR[77], cit. Sartre ; FEW (4,453b), ø d
1832 - «MADAME DUCHEMIN. C'est bien le moins que je le dorlotte un peu, car enfin c'est mon homme, c't'homme... et un homme qui n'aime que sa femme... c'est rare au jour d'aujourd'hui...» Rougemont, Courcy, Dupeuty, Le Courrier de la malle, 28 (Barba) - P.E.
homme (ci-devant jeune -) loc. nom. m. SEXE ET ÂGE - TLF, cit. Stendhal, 1817 ; GLLF, cit. Balzac ; L, DG, ø d.
1812 - In titre : Brazier et Merle, Le Ci-devant jeune homme (Masson) - P.E.
1813 - «Un ridicule plus intolérable, puisqu'il n'est racheté par aucun agrément, est celui de ce ci-devant jeune homme que vous trouverez ici, par la raison qu'on le trouve par-tout. Ce vétéran de la fatuité va de boudoir en boudoir, promener d'insipides hommages [...]» [Jouy], L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, III, 83 (Pillet) - P.E.
1816 - «Florville a beau faire, me disais-je, on n'est plus dupe de son manége ; il n'y a plus que lui qui ne sache pas son âge... En sortant de chez ce ci-devant jeune homme, je vis descendre une échelle de corde d'une fenêtre [...]» [Jouy], L'Hermite de la Guiane, III, 164 (Pillet) - P.E.
*1820 - In titre : Rougemont, Maréchalle, Tronet, Le Mariage du ci-devant jeune homme, Barba, in-8 - P.E.
homme (pauvre cher -) loc. nom. m. non conv. APPELL. - TLF ("en parlant d'une personne défunte"), cit Karr, 1832 ; Lex.[79], ø d.
Add.DDL :
*1789 - «Ils aviont pourtant l'impertinence d'en accuser ce pauvre cher homme [Necker], qu'est notre bon ange gardien et notre sauveux [...]» Cahier des plaintes et doléances des dames de la Halle et des marchés de Paris, 22 (s.l.) - P.E.
*1789 - «P. GERARD. [...] l'assemblée ne m'empêchera pas d'aller quand je voudrai faire présent d'un tierçon de cidre et d'un sequier de blé noir pour soutenir c' pauvre cher homme.» Les Actes des apôtres, n° 15, 7 - P.E.
*1796 - «BRUNO. Tians, qu'il est donc drole ! est-ce qu'il auroit un coup de marteau, c' pauv' cher homme ?» Pigault-Lebrun, Les Sabotiers, 28 (Huet) - P.E.
*1796 - «CHRYSOSTOME. [...] Pauvre cher homme, pauvre cher homme ! nous ne le retrouverons pas en vie.» Pigault-Lebrun, L'Esprit follet, 28 (Barba) - P.E.
*1801 - «REYNETTE. Ah ! l' pauvre cher homme ! il est mort. Comme je l'aimois !» Martainville, L'Intrigue de carrefour, 15 (Barba) - P.E.
*1804 - «AUGUSTINE [...] il a tant de peines, le pauvre cher homme ! il fait p't'ête plus de trente voyages par jour [...]» Aude, Le Nouv. Ricco, 4 (Barba) - P.E.
*1808 - «LA VEUVE [...] Le pauvre cher homme, il a dû avoir bien du chagrin de mourir !» [Ribié et Martainville], La Tête du diable, 11 (Barba) - P.E.
*1823 - «VICTOIRE. Ce pauvre cher homme, il canne joliment...» Brazier et Dumersan, Les Cuisinières, 13 (Barba) - P.E.
homme (pauvre cher -) loc. nom. m. non conv. APPELL. - DDL 32, 1789 ; TLF ("en parlant d'une personne défunte"), cit Karr, 1832.
1739 - «[...] mais le pauvre cher homme ne nous disoit pas tout, & nous découvrâmes par après le tu-autem qui avait fait aller la nôce à vau-l'eau [...]» [Caylus], Les Ecosseuses, 23 (Oudot) - P.E.
1756 - «GILLETTE. Oh ! Monsieur, vous vous gaussez des pauvres gens, à moi n'appartient pas tant d'honneur, & puis on n'oublie pas ainsi un pauvre cher homme, comme une chemise sale, hi, hi, hi. [...] GILLETTE, feignant de pleurer. Quoi je ne verrai plus mon pauv' cher homme ; ah misérable que tu z'est...» Théâtre des boulevards , I, 163 et 179 (A Mahon) - P.E.
1773 - «La Mere ROGOME, pleurant. Est ce que mon mari n'est pas à l'Hôtel-Dieu, qui se meurt le pauvre cher homme !» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VI, 87 (Lejay) - P.E.
1779 - «Madame POURSUIT. Ah vraiment, Monsieur, vous avez bien raison de n'en rien croire ! Le pauvre cher homme ! Tout le monde sait que je l'aimois si tendrement ! (Elle pleure.)» Dorvigny, L'Avocat chansonnier, 229 (s.l.n.d.) - P.E.
1783 - «Madame THOMAS [...] Ah ! mon pauvre Thomas, t'es mort ; grand bien te fasse ! car gn'y a pus de plaisir à vivre. Ce pauvre cher homme ! C'est lui qui levait ben le coude ; & ça me met dans l'embarras.» Guillemain, Les Cent écus, 10 (Cailleau) - P.E.
homme (pauvre cher -) loc. nom. m. non conv. APPELL. - DDL 32, 1789 ; TLF ("en parlant d'une personne défunte"), cit Karr, 1832.
• bon cher homme - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1748 - «Tout ça n'est point franc du coglier / Comme un Monsieur de Montpéglier, / Quand il vivoit, le bon char homme [...]» Harangue des habitans de la paroisse de Sarcelles, in Pièces et anecdotes intéressantes, II, 26 (A Aix en Provence, aux dépens des Jésuites) - P.E.
homme (petit -) loc. nom. m. EXPRESS. "bonhomme [dessin d'enfant]" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1607 - «Monte en ma chambre, me demande du papier et de l'ancre pour faire des petits hommes [...].» J. Héroard, Journ., 1, 1271 (Fayard) - P.R.
homme (petit jeune -) loc. nom. m. non conv. SEXE ET ÂGE - GR[85], ø d ; absent TLF.
1809 - «Celui par qui je fus vaincu / Est un petit jeune homme / Bien suffisant, bien convaincu / Qu'il a partout la pomme.» Désaugiers, Rougemont, Gentil, Hector, ou le valet de carreau, 3 (Masson) - P.E.
homme aimable loc. nom. m. ÉROT. "soupirant" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «Rond en affaires, bon homme, rigoleur, vous eussiez reconnu en lui l'homme aimable de la grisette, qui grimpe avec élégance sur l'impériale d'une voiture, donne la main à la dame embarrassée pour descendre du coupé [...]» Balzac, L'Illustre Gaudissart, IV, 14-5 (Pléiade, 1947)
homme blanc loc. nom. m. HIST. COLON. "Européen" - L, TLF, GR[85], ø d.
1802 - «Si on doit croire ce que disent les naturels et quelques aventuriers anglais il se trouve dans le milieu de ces montagnes une grosse rivière d'eau salée [...] et à leur extrémité au nord un établissement d'hommes blancs. (C'est ainsi que les indigènes appellent les Européens.)» Capitaine Baudin, let. au citoyen Jussieu, 20 brumaire an XI, in Magasin encycl., 9e année, t.II, 541 - J.Hé.
1819 - «Blanc [...] s.m. -che, s.f. homme blanc, femme blanche, t. colonial.» Boiste, Dict. - TGLF
homme chiffre, homme-chiffre n.m. CARACT. - TLF, cit. Barbusse, 1916.
1874 - «Le vieux [le caissier Planus] leva la tête et montra un visage crispé où coulaient deux grosses larmes, les premières peut-être que cet homme-chiffre eût jamais versées de sa vie.» A. Daudet, Fromont jeune et Risler aîné, 320 (Fasquelle) - Burns, 145.
homme d'argent loc. nom. m. FIN. "banquier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1857 - «Nous autres hommes d'argent, qui ne pouvons pas avoir d'amis véritables, ce que nous demandons surtout à notre femme, c'est d'être notre amie.» Dumas fils, La Question d'argent, acte IV, sc. VII, 123 (Charlieu) - M.C.E.
1873 - «Homme d'argent, de finance, Banquier, agioteur, homme qui trafique sur le numéraire ou les valeurs commerciales.» Lar. GDU , (s.v. homme) - M.C.E.
homme d'État loc. nom. m. POLIT. "celui qui participe à la direction d'un État" - FEW (12, 250a), GLLF, DHR, 1640, Oudin ; TLF, ø d.
1593 - «Le cardinal de Lorreine, l'un des plus grands hommes d'Estat de nostre France [...].» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 44 (Genève, Droz, 1963) - P.E.
homme de combat loc. nom. m. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «L'opinion publique est toute disposée aujourd'hui à causer de ses champions, des vaillants, des honnêtes, de ceux qui sont morts, aussi de ceux qui attendent la résurrection. Elle saluerait les hommes de combat, ceux que dans la vieille Rue vous aviez alignés sous ce beau titre : Les Nôtres. Les hommes de combat, quoi de meilleur, quoi de plus actuel, dans cet immense courant en faveur de l'amnistie plénière qui secoue les entrailles de la France révolutionnaire ?»E. Gautier, let. à Vallès, 3 nov., 277 (Delfau) - J.Q.
homme de gauche loc. nom. m. POLIT. - TLF, cit. Nouv. Obs., 1981 ; R, ø d.
• homdegôche - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «C'est en quelque sorte un professionnel, comme l'indépendant et l''homdegôche' [...] Il [l'homme d'avant-garde] incline toujours à gauche, comme l''homdegôche' [...] La même peur hante l''homdegôche' qui, à force de gauchir, verse dans le fossé, et trouvera toujours, quoi qu'il fasse, plus 'homdegôche' que lui.» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr. , 27 et 28 et 31 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
homme de loi loc. nom. m. DR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1847 - «Ecrivez à un avoué en le qualifiant d'homme de loi, vous l'aurez offensé tout autant que vous offenseriez un négociant de denrées coloniales à qui vous adresseriez ainsi votre lettre : - Monsieur un tel, épicier.» Balzac, Le Cousin Pons, VI, 669 (Pléiade)
homme de palais loc. nom. m. DR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1793 - «Les représentants du peuple, les généraux, les administrateurs, sont environnés de bureaux, comme les anciens hommes de Palais [...]» Saint-Just, Discours et rapports, 10 oct., 130 (Ed. sociales) - LTP
homme de pointe loc. nom. m. ALP. "premier de cordée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1950 - «Pendant que l'équipe entame une série de démêlés avec la force mystérieuse que constituent nos 200 mètres de cordes nylon, l'homme de pointe se détache, et, à seule fin d'impressionner le bon public, amorce une partie d'escarpolette pour entrer dans une cheminée pas trop difficile dont la plateforme sommitale rassemble le quatuor.» La Montagne, numéro 348, avr.-juin, 35 - C.T.
homme de rien loc. nom. m. INJURE - FEW (10, 286a), GLLF, TLF, 1648, Scarron ; L, cit. Scarron ; R, ø d.
1606 - «[...] j'ay faict chose que tous mes parens ont blasmée, m'accusans de legereté et peu d'esprit, d'avoir espousé un homme de rien, à ce qu'ils disent, qui au premier vent me laissera vefve de luy, et mariée à un perpetuel deshonneur d'eux et de moy.» Les Amoureux brandons de Franciarque et Callixene, 10 (Gay) - P.E.
1619 - «L'habit jamais n'a faict le moine, / Car bien qu'en Roy et bien qu'en Royne / S'habille le comedien, / Cela n'est pas pourtant à dire / Que l'on doive traicter de Sire, / Ou majesté, l'homme de rien.» C. d'Esternod, L'Espadon satyrique, 145 (Fort) - P.E.
homme de sport loc. nom. m. LOISIRS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1904 - «On eût pu, à cette époque, quoique le mot ne fût pas courant, appeler Toussenel un homme de sport. Il avait le visage basané par le grand air, l'allure élégante et souple que donne la vie active.» Mme Adam [J. Lamber], Mes Premières armes littéraires et politiques, 138 (4e éd., Lemerre) - J.C.
homme de train loc. nom. m. CYCL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1919 - «[...] se révélant homme de train incomparable, il parvint à recoller après une poursuite effrénée du peloton. C'est un homme de grand fond [...] à qui il manque seulement de la vitesse au sprint.» Vélo-Sport, 19 juill. - Lapaille, 11.
homme de tête loc. nom. m. ALP. "premier de cordée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1940 - «Synonyme de Premier, Leader.» Samivel, L'Amateur d'abîmes, Petit dict., 235 (Stock, Coll. Les Livres de nature) - C.T.
1958 - «La chute de neige des jours précédents a recouvert la piste d'une couche qui nous monte à la ceinture. L'homme de tête doit être remplacé souvent, car faire la trace est extrêmement fatigant.» La Montagne et alpinisme, numéro 17, avr., 200 - C.T.
homme feuillu, homme-feuillu n.m. ARTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1964 - «Le renouveau de la tapisserie [...] a remis à la mode la vieille image de l'homme feuillu qu'avaient aimée les artistes de la Renaissance [...] Cependant les rêves de la littérature contemporaine n'utilisent absolument pas l'homme feuillu [...] C'est que homme-feuillu, de même que fille-fleur, est, plutôt, une image aimable. On pense aux Hamadryades incorporées dans le tronc des chênes, aux Méliades des frênes, à Philémon et Baucis, métamorphosés en arbres voisins par une délicate attention des dieux...» J. Bousquet, Les Thèmes du rêve dans la littérature romantique, 444 (Didier) - J.Hé.
homme peuple loc. nom. m. SOCIOPOLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1782 - «L'homme peuple est le plus sot et le plus méchant des hommes ; se dépopulariser ou se rendre meilleur, c'est la même chose. - La voix du philosophe qui contrarie celle du peuple, est la voix de la raison.» Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, in Diderot, Oeuvres complètes, vol. 13, 506 (Club fr. du livre) - J.S.
homme porc-épic n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1802 - «[...] la troisième génération du Porcupine-men, ou l'homme porc-épic [...]» Journ. gén. de la litt. étrangère, messidor an X, 435 - P.E.
1802 - «Sur deux frères de la race des hommes porcs-épics.» E. Geoffroy Saint-Hilaire, in Bull. philomathique, t. III, 105, in La Littérature fr. contemporaine, IV, 65 - P.E.
homme utile loc. nom. m. SOCIOPOLIT. "homme qui travaille" - absent TLF.
Add.DDL :
*1793 - «[...] bons avis aux braves sans-culottes pour qu'ils s'emparent de la clef du garde-manger, afin qu'il ne soit plus délivré de boufaille qu'aux ouvriers et aux hommes utiles.» Hébert, Le Père Duchesne, août, n° 270, 1 (Edhis) - LTP
homme utile loc. nom. m. SOCIOPOLIT. "homme qui travaille" - L, cit. Diderot ; DDL 11, 1793, Hébert ; TLF, cit. Fromentin, 1863.
Add.DDL :
*1782 - «[...] mais on y chercheroit vainement le portrait [parmi ceux des échevins] de l'homme utile qui a imaginé le flottage du bois. J'aimerois néanmoins tout autant connoître son nom et sa figure que celle de Jérôme Bignon.» Mercier, Tableau de Paris, vol.1, t.2, 40-41 (Amsterdam) - TGLF
homme utile loc. nom. m. SOCIOPOLIT. "homme qui travaille" - DDL 34, 1782, Mercier ; absent TLF.
1755 - «Le vuide causé par les inutiles qui seront retournés chacun chez eux, sera bientôt rempli par des hommes utiles et laborieux : l'industrie augmentera d'autant et la consommation n'en sera pas diminuée.» Mirabeau, L'Ami des hommes, part. 2, 410 - FXT
1764 - «Le genre humain, tel qu'il est, ne peut subsister, à moins qu'il n'y ait une infinité d'hommes utiles qui ne possèdent rien du tout [...].» Voltaire, Dict. philosophique, 177 - FXT
1767 - «Il jouit de tout, ne contribue à rien, dérobe à la société une foule d'hommes utiles, ne remplit la tâche d'aucun, et meurt sans laisser d'autre vuide que celui des biens qu'il a consumés.» Marmontel, Bélisaire, ch. 13, 189 - FXT
1778 - «C'est un autre tourbillon que forment ces Derniers [les opulents], bien plus étendu que celui de l'Homme utile : ils emploient mille bras pour nourrir, vêtir, délicater un Homme : & l'Industrieux nourrit seul dix Hommes, & les fait contribuer à la nourriture de cent autres.» Restif de La Bretonne, La Vie de mon père, part. 2, livre 4, 123-4 (Neuchâtel et Paris, Libr. Mérigot, 1779) - R.R.
homme à passions loc. nom. m. ÉROT. - TLF, cit. Balzac, 1835 (même texte).
1834-35 - «Vous êtes encore trop jeune pour bien connaître Paris, vous saurez plus tard qu'il s'y rencontre ce que nous nommons des hommes à passions...» Balzac, Le Père Goriot, II, 884 (Pléiade, 1951)
1881 - Larchey, Dict.
homme à talent loc. nom. m. CARACT. - homme à talents : FEW (13/I, 38a), La Bruyère ; L, ø d ; absent TLF.
1793 - «[...] je demande donc qu'il soit fait un tableau indicatif de tous les hommes à talent qui ont du patriotisme [...]» Boissel, 22 juill., in Aulard, La Société des Jacobins, V, 310 (Jouaust) - LTP
homme-affiche n.m. PUBL. - TLF, cit. Gautier, 1833 (même texte) ; FEW (3, 509a), 1845, Besch.
1833 - «Il eut l'idée de faire promener le nom si laborieusement forgé sur les épaules et la poitrine de l'homme-affiche, ou de le faire broder sur son propre gilet, en grandes lettres, et cela bien avant les Saint-Simoniens.» Th. Gautier, Les Jeunes-France, 92 (Fasquelle) - P.E.
*1842 - «Il est possible qu'ils ne soient pas employés comme étalages ambulans par les marchands les plus fameux et qu'ils aient le mauvais goût de ne pas vouloir ressembler à l'homme-affiche.» E. Briffault, Historiettes contemporaines, 9, 60-61 - P.E.
homme-animal n.m. ANTHROPOL. - TLF, cit. Jouve, 1925.
1806 - «Je ne vous retracerai pas, Monseigneur, le tableau hideux de cet homme-animal, tel qu'il était au sortir de ses forêts.» J. Itard, in L. Malson, Les Enfants sauvages, 190 (Coll. 10/18) - P.E.
*1929 - «L'Anglais vit au moyen d'autres fonctions psychiques fondamentales que nous, continentaux. Il est l'homme-animal. Si, au degré inférieur, il est l'homme-cheval avec une figure chevaline correspondante, [...] il répond au plus haut cas à l'image idéale de l'animal politique.» A. Hella et O. Bournac, trad. : Keyserling, in La R. des vivants, numéro 6, juin, 900 - P.E.
homme-aquarium n.m. plais. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1952 - «C'est dans ce bistrot que passait de temps en temps [...] l'homme-aquarium, l'avaleur de grenouilles [...] il faisait surgir de leur boîte, une par une, de petites rainettes, les caressait d'abord, leur parlait, les mignardisait puis en approchait une de sa bouche et hop d'un coup de pouce l'envoyait en avant, qui disparaissait avec un très petit bruit humide.» J.-P. Clébert, Paris insolite, 249 (Denoël, Livre de poche) - K.G.
homme-araignée n.m. CORPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1937 - «Tout à coup, l'homme-araignée se faufile entre les banquettes et clame des Brétigny ligne de Vendôme, des Vierzon, des Argenton-Sur-Creuse, des Ostende, des Menton, des Culmont-Chalindrey, des changements à Dijon, à Cologne, à Sperme, à Tournebride.» L.-P. Fargue, in NRF, numéro 280, janv., 9 - P.E.
homme-archive n.m. ETHN. Polynésie- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1864 - «Couronnés de fleurs, accompagnés de leurs inférieurs, qui d'île en île portaient l'allégresse, ces hommes-archives allaient partout rappeler aux membres épars de la famille polynésienne leur origine commune, le passé de la race, et conservaient le dépôt de connaissances dont l'irrécusable valeur devait être reconnue plus tard.» A. de Quatrefages, in R. des deux mondes, t.49, 1er févr., 541 - M.C.
homme-attraction n.m. CIRQUE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1950 - «Le Cirque d'Hiver présenta à nouveau les spécialistes de la voltige et de la bagarre, du vrai catch américano-anglais, pratiqués par des spécialistes anglais contre nos meilleurs hommes-attractions, tels le barbu 'Bing', Benny, le méchant Cabrol [...]» Almanach 1951 de Miroir Sprint, 163a - G.S.
homme-auteur n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «L'étude se termine par une comparaison entre Proust, Rousseau et Montaigne [...] Ces trois hommes-auteurs, M. Abraham l'indique bien, ont cherché tous les trois à résoudre notre commun problème de l'équilibre de l'homme dans le monde, et c'est par là qu'ils nous captivent.» R. Fernandez, in NRF, numéro 211, avr., 609 - P.E.
homme-baleine n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «L'HOMME-BALEINE : RUYTER (par Jordaens).» R. Barthes, Michelet par lui-même, 177 (Ed. du Seuil) - P.E.
homme-bouc n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Nous n'avons qu'ébauché notre tableau des lois somptuaires ; car dieu sait combien nous avons encore d'hommes-renards, d'hommes-fouines, d'hommes-boucs et d'hommes-moutons.» Rapsodies du jour, numéro 21, 2 - P.E.
1895 - «[...] les nymphes [...] s'approchaient, attirées par la flûte irrésistible. Alors les hommes-boucs se jetèrent sur elles avec une fureur sacrée.» A. France, Le Puits de Sainte-Claire, in A. France, Oeuvres complètes, X, 17-18 (Calmann-Lévy, 1927) - P.E.
homme-brouillard n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Au bout d'une demi-heure d'attente, l'autre frère se montrant comme une étoile à l'horizon du nord, je me demandai qui en recevrait du renfort, l'homme-brouillard ou l'homme-lumière ?» Echo des Alpes, numéro 4, 143 - C.T.
homme-cachalot n.m. plais. WW- TLF, cit. Journ. amusant, 1875 (même texte).
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-caoutchouc n.m. SPECT. "contorsionniste" - L (caoutchouc), 1868 ; TLF, cit. Morand, 1933.
• homme en caoutchouc - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1850 - «[...] séduits par ces mots bizarres : L'Homme en caoutchouc, nous avons été aux Funambules voir Georges Dean, dont l'étrange souplesse mérite en tout point ce nom.» Nerval, Oeuvres complètes, II, 1237 (Gallimard) - P.E.
homme-charogne n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1932 - «Toutes les préoccupations plus haut énumérées puent l'homme invraisemblablement, l'homme provisoire et matériel, et je dirai même l'homme-charogne. Ces préoccupations en ce qui me concerne me dégoûtent au plus haut degré comme à peu près tout le théâtre contemporain aussi humain qu'il est anti-poétique, et qui, trois ou quatre pièces exceptées, me paraît puer la décadence et la sanie.» A. Artaud, La mise en scène et la métaphysique, in NRF, numéro 221, févr., 228-9 - P.E.
homme-chef n.m. ALP. "premier de cordée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «L'homme-chef progresse toujours, lentement, par secousses spasmodiques. Je ne le vois pas, mais j'entends ses souliers cloutés qui raclent durement la roche.» Echo des Alpes, n° 4, avr., 115 - C.T.
homme-cheval n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1867 - «Il a tenu parole le vicomte Centaure, homme-cheval il est.» P. Véron, La Mythologie parisienne, 135 (De Vresse) - P.E.
1929 - «L'Anglais vit au moyen d'autres fonctions psychiques fondamentales que nous, continentaux. Il est l'homme-animal. Si, au degré inférieur, il est l'homme-cheval avec une figure chevaline correspondante, [...] il répond au plus haut cas à l'image idéale de l'animal politique.» A. Hella et O. Bournac, trad. : Keyserling, in La R. des vivants, numéro 6, juin, 900 - P.E.
homme-chien n.m. TÉRATOL. - TLF, cit. Journ. amusant, 1875 [d'apr. DDL 17] ; GLLF, fin 19e.
*1897 - «Brandt considère l'hypertrichose des hommes-chiens comme résultat de la persistance et du développement ultérieur du lanugo foetal, que ne vient pas chasser / / un système pileux définitif. Elle résulte donc [...] d'une hypotrichose.»Delage et Poirault, La corrélation, in L'Année biol., 240 (1899) - A.R.
homme-chien n.m. TÉRATOL. "homme au système pileux abondant" - TLF, cit. Journ. amus., 1875 ; GLLF, fin 19e.
1873 - «Des affiches illustrées appelaient récemment l'attention des Parisiens sur deux individus à visage velu, désignés pour ce fait par le nom d'hommes-chiens. [...] M. Roulin est venu à l'Académie des sciences apporter son tribut à l'élucidation des questions de tératologie que soulève l'exhibition des hommes-chiens.»Journ. de méd. et de chir. pratiques, XLIV, 554 - C.H.
homme-chien n.m. TÉRATOL. - TLF, cit. Journ. amusant, 1875 (même texte).
Add.DDL 8 (1873, Journ. de méd.)
*1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-chien n.m. TÉRATOL. - TLF, 1875 [d'apr. DDL 17].
Add.DDL 8 (1873) et compl. GLLF (cit. A. Daudet)
*1888 - «A ce moment il passait devant la caserne des dragons et fut distrait par l'aspect des faméliques attendant [...] qu'on leur distribue des restes de soupe [...] terreux, sordides, avec des cheveux, des barbes d'hommes-chiens, des loques de naufragés, ils restaient là sans bouger, sans se parler, en troupeau [...]» A. Daudet, L'Immortel, 106 - J.Hé.
homme-chien n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1588 - «Hommes-chiens, vous dites qu'il n'est point de Dieu. Et qui vous dit le nom de ce qui n'est point ? S'il n'est point, pourquoy débattez-vous de son estre ?» J. de Sponde, Méditations, 14 (Corti, 1954) - P.E.
1591 - Du Bartas, Oeuvres, 1ère journée, 11, in Brunot, II, 195 - Burns, 144.
homme-cinéma n.m. CIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «LA REVUE DU CINEMA [...] Numéro du 1er novembre 1930 [...] L'HOMME-CINEMA par ANDRE BEUCLER [...]» NRF, numéro 206, nov., 363, Publ - P.E.
homme-de-ville n.m. MÉTIER URB. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1779 - «Les maîtres salpêtriers ne pourront préposer aucuns ouvriers, appelés hommes-de-ville, pour la recherche des terres et plâtras salpêtrés qui se trouveront dans les démolitions de bâtiments ou autres endroits, qui ne soient porteurs de certificats [...] Défendons à tous hommes-de-ville, ouvriers, cendriers et cendrières, de quitter leurs maîtres, sans un congé exprès et par écrit desdits maîtres [...]» Ordonnance du lieutenant-général de police, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XXVI, 134-5 - P.E.
homme-dieu n.m. RELIG. "par ext." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1797 - «Connoissez-vous, Gilles, l'homme-dieu, américain ?» J. Leveux, Déposition, in Conseil des Cinq-cents, Message, Extrait du registre des délibérations du Directoire exécutif, 14 ventôse-4 mars, 5 - R.R.
homme-dieu n.m. RELIG. "au Tibet" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.1797, dans DDL 13, correspond à un autre emploi
1901 - «La doctrine de la réincarnation [...] avait déjà provoqué au Thibet l'institution de deux papes, hommes-dieux, de sainteté égale [...]» A. Ular, in R. blanche, numéro 200, 1er oct., 200 - P.E.
homme-dollar n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1898 - «On trouve dans Flaubert des âmes-cyprès, un homme-parole, un homme-plume. Bourget emploie un millionnaire manoeuvre (Voyageuses, p. 68), un homme-dollar (ib., p. 299) [...]» P. Bourget, in Nyrop, Grammaire hist. de la langue fr., III, 263 - P.E.
homme-drapeau n.m. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1928 - «[...] il sembla pendant la première moitié de la guerre que Barrès tînt la place d'homme-drapeau qui fut celle de Lamartine en 1848.» A. Thibaudet, in NRF, 181, oct., 575 - P.E.
1933 - «Maurras [...] homme-drapeau lui aussi, drapeau de ce nationalisme dont Barrès avait été l'inspirateur [...]» NRF, numéro 241, oct., 555 - P.E.
homme-esprit n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1802 - In titre : L.-Cl. de Saint-Martin, Le Ministère de l'homme-esprit, Migneret, in-8 - P.E.
homme-femme n.m. SEXE ET ÂGE "androgyne"
1569 - «Atys [...] Au son du Buis par le mont solitaire, / Loing de chateaus, de bourgs & du vulgaire / Erroit suivy (couvert d'estranges peaux) / De ces chatrés homes-femmes troupeaux.» Ronsard, Oeuvres complètes, XV, 180 (Didier) - P.E.
homme-femme n.m. CARACT. "caractère"
Aux 19e et 20e- TLF, cit. Proust, 1922 (autre texte). 1804 - «[...] il n'y a que vanité chez les femmes, et il y a beaucoup d'hommes-femmes [...]» Stendhal, Corresp., I, 108 (Gallimard) - P.E.
1806 - «Il n'y a jamais eu plus d'hommes-femmes, que depuis qu'il y a des femmes-hommes.» Prince de Ligne, Oeuvres choisies, II, 132 (Paschoud) - P.E.
1922 - «Il suffit du reste de se reporter aux quarante premières pages de Sodome et Gomorrhe et au tableau des hommes-femmes d'un mouvement oratoire si ample et si brillant.» R. Allard, in NRF, n° 105, juin, 642 - P.E.
homme-femme n.m. CARACT. "caractère" - DDL 15, 1569, Ronsard ; TLF, cit. Proust, 1922.
Au 19e : Add.DDL 15 (1804, Stendhal)
*1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
*1892 - «Le troisième sexe se trouve divisé en deux catégories distinctes ... [...] Hommes-femmes, et femmes-hommes, en deux mots composés, voilà le troisième sexe. [...] La femme-homme ne supporte pas ses jupons, et se moque des 'prérogatives' du sexe qu'elle paraît avoir [...] Elle veut la licence (celle des Facultés), la thèse, la toque, l'écharpe législative, et l'Académie !» Le Journ. amusant, 2 juill., 3b-c - G.S.
homme-femme n.m. SEXE ET ÂGE "androgyne" - DDL 15, 1569, Ronsard ; TLF, cit. Proust, 1922.
Au 18e : 1782 - «[...] j'écris pour les hommes-femmes de Paris [...]» Mercier, Tableau de Paris, III, 99 (Amsterdam) - Gohin, 257.
homme-femme n.m. CARACT. "caractère" - DDL 15, 1569, Ronsard ; DDL 18, 1782, Mercier.
Aux 19e et 20e - TLF, cit. Proust, 1922. Add.DDL 15 (1804, Stendhal)
*1815 - «J'ai été outragé par ces jeunes gens de bon ton [...] ces hommes-femmes, qui crient à tue-tête qu'il faut pendre les fédérés [...] cette garde immortelle qui a défendu et honoré la patrie.» F.B. Boyer-Fonfrède, Interrogatoire prêté par F.B. Boyer-Fonfrède, 52, Arch. nat., BB 18g72 (Toulouse, Bellegarigue) - J.Hé.
homme-forêt n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1947 - «Germaine Richier. 'L'homme-forêt'. Plâtre.» Arts de France, n° 17-18, 51, Légende d'illustration - P.E.
homme-fouine n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Nous n'avons qu'ébauché notre tableau des lois somptuaires ; car dieu sait combien nous avons encore d'hommes-renards, d'hommes-fouines, d'hommes-boucs et d'hommes-moutons.» Rapsodies du jour, numéro 21, 2 - P.E.
homme-fée n.m. MYTHOL. - TLF, cit. Hugo, 1877.
*1910 - «Et lui-même, le pauvre poète /Shelley/, si la tradition des hommes-fées, des fati, s'était maintenue dans la légende, il aurait pu passer pour l'un d'eux [...]» L. Félix-Faure-Goyau, La Vie et la mort des fées, 333 (Perrin) - P.E.
homme-gazelle n.m. MYTHOL. Inde- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1878 - «Si le lecteur est curieux de connaître l'effet du voeu de l'homme-gazelle, à la piété de qui Dieu ne savait rien refuser, voici en abrégé la conclusion du pieux récit.» L.M. Devic, in Les Merveilles de l'Inde, 186 - P.E.
homme-girafe n.m. plais. WW- TLF, cit. Journ. amusant, 1875 (même texte).
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-grenouille n.m. MÉTIER OCÉANOGR. - TLF, 1949, L'Aurore [d'apr. DDL 18] ; GLLF, ND3, 1955 ; PR[73], Rs, v. 1960.
*1954 - «Je l'avoue, je n'ai pas plongé avec la certitude de l'homme-grenouille dans les grands fonds de la pensée des auteurs.» La R. de Paris, mars, 156 - M.H.
homme-grenouille n.m. MÉTIER OCÉANOGR. - DDL 13, 1954 ; GLLF, Lex.[75], ND4, 1955 ; Rs, PR[77], v. 1960.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1949 - «Les 'hommes-grenouilles' à l'oeuvre. Dans le port de Marseille, les 'hommes grenouilles' de la marine se préparent à faire exploser la mine qui faillit faire sauter le paquebot 'La Marseillaise'.» L'Aurore-France libre, 9 nov., 1b - M.H.
homme-habitant n.m. GÉOGR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1952 - «Il aboutit à la géographie, à la science de l'homme-habitant, et il est rare de lire un ouvrage d'une telle valeur.» C. Delmas, c.r. : M. Sorre, Les Fondements de la géographie humaine, III, in Critique, n° 63-64, août-sept., 814 - P.E.
homme-homme n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1936 - «Car Dieu [...] est mort [...] stérilisant à jamais toute espèce d'Homme-Dieu en tentation de résurrection (et l'on sait Dieu merci que c'est être un dieu que de poser Dieu) - cependant que l'homme-homme qu'annoncent le Führer le sous-chef le surhomme ne paraît encore que sous les espèces de l'histrion, du pédéraste ou de la virago. [...] un Jésus cependant inférieur à Narcisse puisque si le Grec se suffisait à soi-même il fallait qu'au mythe de l'homme-dieu qui cessait d'être Dieu-dieu correspondît très tard celui de l'Homme-singe, symétrique de lui par rapport à l'illusion de l'homme-Homme en voie de réalisation.» A. Petitjean, Imagination et réalisation , 15 et 99 (Denoël et Steele) - P.E.
homme-homme n.m. CARACT. "caractère" - DDL 15, 1936, Petitjean ; absent TLF.
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-insecte n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1921 - «[...] un même homme, si on l'examine pendant quelques minutes, semble successivement un homme, un homme-oiseau, un homme-poisson, un homme-insecte [...]» Proust, Sodome et Gomorrhe, 10 (Livre de poche) - P.E.
homme-instrument n.m. SOCIOPOLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «Semblables aux machines à vapeur, les hommes enrégimentés par le travail se produisent tous sous la même forme et n'ont rien d'individuel. L'homme-instrument est une sorte de zéro social.» Balzac, Traité de la vie élégante, in Balzac, Oeuvres diverses, 2, 153 (Conard) - P.W.
homme-loup n.m. MYTHOL. "loup-garou" - TLF (de l'Egypte), cit. Michelet, 1831.
Add.DDL
*1893 - «Les vastes futaies de la Gaule eurent leurs korrigans, leurs fadets, leur sorcières, leurs hommes-loups, habitant des grottes retirées dont nul humain n'eût osé s'approcher.» J. Gourdault, La France pittoresque, X, 99 - R.R.
homme-loup n.m. MYTHOL. - TLF (- de l'Egypte), cit. Michelet, 1831 ; DDL 20, 1893, Gourdault.
1615 - «Outre ce Sagittaire est despeint en façon d'vn monstre, moitié homme, et moitié cheual, tenant vn arc bandé prest à tirer contre tout venant. Voit-on pas le mesme en vous ? voyons nous pas le monstre hideux homme-loup ?» L'Alm. des abusez de ce temps, 10 (Alexandre) - P.E.
homme-loup n.m. CARACT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1784 - «Il y a l'homme-loup, l'homme-tigre [...] car rien de plus rare qu'un homme qui soit homme de toute pièce. Aucun de nous qui ne tienne un peu de son analogue animal.» Diderot, in Lar. GDU , (s.v. bête) (1867)
homme-lumière n.m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Au bout d'une demi-heure d'attente, l'autre frère se montrant comme une étoile à l'horizon du nord, je me demandai qui en recevrait du renfort, l'homme-brouillard ou l'homme-lumière ?» Echo des Alpes, numéro 4, 143 - C.T.
homme-léopard n.m. plais. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-molécule n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Et l'homme-molécule de M. Broussais ! Ne pourrait-il pas aussi faire naître certains scrupules ? Qui a vu un molécule ? Qu'est-ce qu'un molécule ? S'il est doué d'une vie passive, il faut que, pour agir, une force quelconque le pousse : mais où est cette force ?» Eckstein, Le Catholique, n° 35, nov., 348 - P.E.
homme-monde n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Viraj, en sanskrit, désigne l'être cosmique, l'homme-monde, le fort, le vertueux, le prototype de l'humanité, l'esprit céleste qui a pris forme humaine [...]» Eckstein, Le Catholique, n° 32, août, 192 - P.E.
1929 - «Mais le fait que, comme Européen majeur, nous soyons obligés d'aller chercher l'homo unius libri qu'est Montaigne pour en faire un équivalent des hommes-monde Shakespeare ou Goethe indique que nous sommes mal à l'aise dans le centrisme littéraire.» A. Thibaudet, in NRF, n° 187, avr., 543 - P.E.
homme-mouche n.m. SPECT. - TLF, cit. Journ. amusant, 1892 (même texte).
1892 - «Et Blondin, traversant le Niagara sur un fil de fer .. Et l'homme-mouche qui, en 1854, faisait florès à l'ancienne Gaîté en marchant la tête en bas, sous le plafond de ce théâtre ...» Le Journ. amusant, 21 mai, 3a - G.S.
homme-mouton n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Nous n'avons qu'ébauché notre tableau des lois somptuaires ; car dieu sait combien nous avons encore d'hommes-renards, d'hommes-fouines, d'hommes-boucs et d'hommes-moutons.» Rapsodies du jour, numéro 21, 2 - P.E.
homme-nation n.m. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «La France a-t-elle donc péri parce que Napoléon, ce génie prodigieux, cet homme-nation, n'est plus ?» L. de Cormenin, Libelles politiques, I, 217 (Hauman) - P.E.
homme-nature n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Le goût du grand, le goût du sublime, le goût du divin : voilà d'abord Jean-Jacques. Le goût de l'homme aussi ; non pas de l'homme-type, de l'homme abstrait, universel, tel qu'on le conçut au XVIIe siècle, mais de l'homme-nature, de l'homme en chair et en os, de l'individu.» J. Delteil, in NRF, n° 170, nov., 622 - P.E.
homme-orange n.m. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1866 - «Vous voyez défiler dans ce livre [La Rue, de J. Vallès] toute la procession des déclassés, boxeurs, chanteurs ambulans, colosses de tréteaux, l'homme-orange, la femme à barbe, le grimacier, sans compter la Vénus au râble et bien d'autres.» C. de Mazade, in R. des deux mondes, t.65, 1er oct., 764 - M.C.
homme-orchestre n.m. CARACT. - GLLF, Lex.[75], 1962, Lar. ; PR[77], v. 1964.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1920 - «Ces tentatives périodiquement renouvelées ont pour traits communs la répudiation de tout art limité dans son dessein et dans sa technique, le mépris des formes arrêtées et des sujets bien définis, [...] et l'ambition d'être un homme-orchestre cosmique. Mais écoutons plutôt M. René Ghil [...]» R. Allard, in NRF, n° 87, déc., 944 - P.E.
homme-orchestre n.m. MUS. - TLF, DHR, 1884, Bourges ; FEW (7, 393b), GLLF, DDM, 1885, L. Daudet.
1842 - «Avec accompagnement de grosse caisse, frappée à tour de bras par un Homme-Orchestre qui joue de six instruments, le tout renforcé du bruit saccadé des castagnettes que tient la petite soeur de ce Galopin.» E. Bourget, Physiologie du gamin de Paris, 65 (Laisné) - P.E.
1864 - «L'HOMME-ORCHESTRE [...]» Ch. Yriarte, Paris grotesque, Les Célébrités de la rue, 225 (Libr. paris.) - P.E.
homme-parole n.m. WW- TLF, cit. Flaubert, 1852.
*av. 1880 - «On trouve dans Flaubert des âmes-cyprès, un homme-parole, un homme-plume. Bourget emploie un millionnaire manoeuvre (Voyageuses, p. 68), un homme-dollar (ib., p. 299) [...]» P. Bourget, in Nyrop, Grammaire hist. de la langue fr., III, 263 - P.E.
homme-perco n.m. abrév. , sur homme et percolateurarg. ARG. MILIT. "corvée pour aller chercher le café" - E (s.v. perco "celui qui colporte les racontars"), 1915 ; absent TLF, GR[92]. .
1916 - Esnault, Le Poilu tel qu'il se parle , (s.v. perco) (1919) - K.G.
homme-phare n.m. POLIT. - TLF, cit. L'Express, 1972. phaare, en apposition : GLLF, 1967 ; DMC, 1969.
1936 - «Zinoviev, Kamenev et consorts donnent une grande démonstration de leur technique du mensonge et de la fourberie [...] Zinoviev écrit un article nécrologique sur Kirov qu'il appelle cet Homme-Phare. Kamenev suit cet exemple.» Aragon, in Commune, n° 38, oct., 199 - P.E.
homme-pilier n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Entre temps, le sorbet se concentre si bien sur la poitrine de l'homme-pilier que celui-ci désespère de son sort ; à la suite d'une période qui a paru très longue il est enfin libéré. Maintenant, Ravanel ne doit plus compter que sur lui-même, car l'aide du piolet, maintenu du dessous à bout de bras par le camarade debout sur le tampon, est peu efficace.» Echo des Alpes, numéro 9, 414-5 - C.T.
homme-plante n.m. ANTHROPOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Dès que l'organisme est reconnu comme principe unique de l'existence, il faut, pour expliquer cette existence dans toutes ses phases, parcourir l'échelle entière de l'organisme. De l'homme-plante vous irez à l'homme-poisson, de l'homme-poisson à l'homme-quadrupède. Vous vous élèverez ensuite de l'homme sauvage au barbare, et enfin à l'homme de la civilisation.» Eckstein, Le Catholique, numéro 35, nov., 349 - P.E.
homme-plante n.m. PSYCHOL. - DDL 30, 1828, Eckstein ; absent TLF.
1806 - «Il faut avoir éprouvé toutes les angoisses d'une instruction aussi pénible ; il faut avoir suivi et dirigé cet homme-plante dans ses laborieux développements, depuis le premier acte de l'attention jusqu'à cette première étincelle de l'imagination, pour se faire une idée de la joie que j'en ressentis [...]» J. Itard, in L. Malson, Les Enfants sauvages, 220 (Coll. 10/18) - P.E.
homme-plume n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1880 - «On trouve dans Flaubert des âmes-cyprès, un homme-parole, un homme-plume. Bourget emploie un millionnaire manoeuvre (Voyageuses, p. 68), un homme-dollar (ib., p. 299) [...]» P. Bourget, in Nyrop, Grammaire hist. de la langue fr., III, 263 - P.E.
homme-poisson n.m. WW- TLF, cit. Gide, 1927.
1828 - «Dès que l'organisme est reconnu comme principe unique de l'existence, il faut, pour expliquer cette existence dans toutes ses phases, parcourir l'échelle entière de l'organisme. De l'homme-plante vous irez à l'homme-poisson, de l'homme-poisson à l'homme-quadrupède. Vous vous élèverez ensuite de l'homme sauvage au barbare, et enfin à l'homme de la civilisation.» Eckstein, Le Catholique, numéro 35, nov., 349 - P.E.
1921 - «[...] un même homme, si on l'examine pendant quelques minutes, semble successivement un homme, un homme-oiseau, un homme-poisson, un homme-insecte [...]» Proust, Sodome et Gomorrhe, 10 (Livre de poche) - P.E.
*1954 - «HOMMES-CAILLOUX, HOMMES-POISSONS.» R. Barthes, Michelet par lui-même, 41 (Seuil) - P.E.
homme-progrès n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1835 - «C'est vrai que le progrès est une admirable chose ! il accélère, il multiplie les plaisirs, il double, il triple le prix de l'existence ; ... n'est-ce pas ? badaud, touriste, homme-progrès, homme-vapeur, homme-wagon ; n'est-ce pas ? [...] En chocolat blanc ! [...] Je conçois que les yeux de l'homme-progrès s'écarquillent à cette vue, que ses narines s'enflent, qu'il méprise son pauvre grand-père qui le but noir [...]» R. Töpffer, Mélanges , 152 et 157 (Cherbuliez) - P.E.
homme-quadrupède n.m. ANTHROPOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Dès que l'organisme est reconnu comme principe unique de l'existence, il faut, pour expliquer cette existence dans toutes ses phases, parcourir l'échelle entière de l'organisme. De l'homme-plante vous irez à l'homme-poisson, de l'homme-poisson à l'homme-quadrupède. Vous vous élèverez ensuite de l'homme sauvage au barbare, et enfin à l'homme de la civilisation.» Eckstein, Le Catholique, numéro 35, nov., 349 - P.E.
homme-renard n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1796 - «Nous n'avons qu'ébauché notre tableau des lois somptuaires ; car dieu sait combien nous avons encore d'hommes-renards, d'hommes-fouines, d'hommes-boucs et d'hommes-moutons.» Rapsodies du jour, numéro 21, 2 - P.E.
homme-rhinocéros n.m. plais. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
homme-sandwich n.m. d'apr. angl. PUBL. - PR[67], 1941 ; ND2, 20e.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1881 - «Elle se sauve en compagnie de Médard, un bohème déclassé qui tour à tour, le soir, compose des refrains pour les concerts à bocks, et promène en homme-sandwich, le jour, des affiches marchantes dans les rues.» Le Charivari, 31 janv., 2 - Z. rom. P., 86, 337.
*1907 - «Homme sandwich : Pauvre diable qui colporte dans les rues une réclame sur le dos et sur la poitrine [...]» H. France, Vocab. de la langue verte - IGLF
homme-sandwich n.m. d'apr. angl. PUBL. - DDL 3, DAH, TLF, 1881, Le Charivari.
• sandwichman - DDL 18 (sandwich man), 1884, Daryl.
1892 - «Les pauvres sandwichmen ayant fait leur temps, à quand le tour des pretty sandwichwomen ?» Le Journ. amusant, 9 juill., 6c - G.S.
homme-sandwich n.m. d'apr. angl. PUBL. - DDL 3, ND4, PR[77], TLF, 1881, Le Charivari ; Lex.[75], 1900 ; R, GLLF, 20e.
• sandwich man - DDL 14 (sandwichman), 1892 ; absent TLF.
1884 - «On voit toujours des sandwiches men traîner mélancoliquement au bord des trottoirs, comme une chape de plomb, deux tableaux sur lesquels s'étale en lettres gigantesques le conseil fatidique.» Daryl, Vie publique en Angleterre, 195, in Bonnaffé - R.R.
homme-standard n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. standard, adj. ou en appos. "conforme au modèle habituel, sans originalité" : DA[82], DAH, TLF, 1930, P. Morand ; GLLF, GR[85] (cit.), 1938, Bernanos ; FEW (18, 118b), 1963, Rob. ; Lex.[79], ø d
1932 - «Dans son essence, le romantisme est bel et bien le contre-courant qui s'oppose au courant principal du monde moderne. Rébellion de l'individu contre une forme de vie à l'excès intellectualisée et socialisée ! L'homme d'aujourd'hui, c'est d'une part le philistin bien mécanisé, bien socialisé, qui jouit de son confort moderne et se délecte de son journal ; mais c'est aussi le révolté contre ce type d'homme-standard qu'enfante le règne de l'usine et de la bureaucratie.» G. Brunet, in Mercure de France, 1, 141 - M.C.
homme-support n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Sans protester, le tampon résiste à la surcharge, et Ravanel, après avoir grimpé sur les épaules du camarade, joue à nouveau du piolet. Dans l'état actuel, pour l'homme-support placé face à la muraille de glace, bras levés afin de maintenir son collègue supérieur, les distractions consistent à voir défiler les éclats translucides [...]» Echo des Alpes, numéro 9, 414-5 - C.T.
homme-taureau n.m. SPECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «[...] leurs chapeaux cylindriques [de personnages noirs] [...] se dirigeaient vers les escaliers de pyramides où se trémoussaient des hommes-taureaux et des danseurs de confréries [...]» Malraux, Le Miroir des limbes, 55 (Pléiade, 1976) - A.Ré.
homme-tigre n.m. CARACT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1784 - «Il y a l'homme-loup, l'homme-tigre [...] car rien de plus rare qu'un homme qui soit homme de toute pièce. Aucun de nous qui ne tienne un peu de son analogue animal.» Diderot, in Lar. GDU , (s.v. bête) (1867)
homme-tigre n.m. SPECT. - TLF, cit. Giraudoux, 1922.
1811 - «Le rôle d'Oreste semble fait pour Talma. Il y serait parfait et montrerait l'homme-tigre.» Stendhal, Journ., IV, 119 (Gallimard, 1935-36) - P.E.
homme-type n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Le goût du grand, le goût du sublime, le goût du divin : voilà d'abord Jean-Jacques. Le goût de l'homme aussi ; non pas de l'homme-type, de l'homme abstrait, universel, tel qu'on le conçut au XVIIe siècle, mais de l'homme-nature, de l'homme en chair et en os, de l'individu.» J. Delteil, in NRF, n° 170, nov., 622 - P.E.
homme-type n.m. SOCIOL. type, en appos. : DDL 15 (édifice-type), 1905 ; GLLF, 1926 ; GR[85], cit. Colette, 1929 ; DDL 24 (Rép.), 1965 ; DMC (personne-type), cit. Le Monde, 1966 ; Lex.[79], ø d.
1832 - «Beethoven en Allemagne, Shakspeare en Angleterre, en France Victor Hugo, tels sont les trois hommes-types avec lesquels le génie de Berlioz sympathise le plus [...]» J. d'Ortigue, in R. de Paris, XLV, 297 - P.E.
homme-vapeur n.m. SPECT. - absent TLF.
Add.DDL
*1906 - «A mesure que la course à pied se vulgarisait en France, la nécessité apparaissait de distinguer un sport désintéressé des exercices forains où brillaient à l'envi tous les hommes-vapeur et les hommes-éclair, et de fermer résolument les cercles athlétiques aux professionnels en voie de galvauder des efforts généreux.» G. Bourdon, La Renaissance athlétique et le Racing Club de France, 107-8 (Racing Club) - P.E.
homme-vapeur n.m. SPECT. - TLF, cit. Saint-Clair, 1887 (même texte) ; DDL 15, 1906, G. Bourdon.
1887 - «En France ce métier [de coureur à pied professionnel] est presque inconnu ; à part celles de l'Homme-éclair, de l'Homme-vapeur, etc., les exhibitions publiques de coureurs à pied ne sont pas fréquentes.» G. de Saint-Clair, Sports athlétiques, 90 (Arnould) - G.S.
homme-vapeur n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1835 - «C'est vrai que le progrès est une admirable chose ! il accélère, il multiplie les plaisirs, il double, il triple le prix de l'existence ; ... n'est-ce pas ? badaud, touriste, homme-progrès, homme-vapeur, homme-wagon ; n'est-ce pas ?» R. Töpffer, Mélanges , 152 (Cherbuliez) - P.E.
homme-vent n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «L'HOMME-VENT : FRANCOIS Ier (par Le Titien).» R. Barthes, Michelet par lui-même, 176 (Ed. du Seuil) - P.E.
homme-vigie n.m. CH. DE FER - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «C'est aussi un jeu qui vaudrait la chandelle que la présence, recommandée par le Dr Toulouse, d'un homme-vigie sur les machines des grands rapides. L'espérance mathématique' d'éviter d'effroyables catastrophes justifie assurément le supplément de dépenses ainsi engagé.» R.M. Guelliot, in Le Spectateur, n° 23, 180 - P.E.
homme-vélocipède n.m. plais. CYCL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1868 - «Moitié roue & moitié cerveau, / Voici l'homme-vélocipède. / Il va, plus docile qu'un veau, / Moitié roue & moitié cerveau. / Il se rit, animal nouveau, / De Buffon & de Lacépède ! / Moitié roue & moitié cerveau, / Voici l'homme-vélocipède.» Banville, Nouv. odes funambulesques, 130 (Lemerre) - P.E.
homme-wagon n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1835 - «C'est vrai que le progrès est une admirable chose ! il accélère, il multiplie les plaisirs, il double, il triple le prix de l'existence ; ... n'est-ce pas ? badaud, touriste, homme-progrès, homme-vapeur, homme-wagon ; n'est-ce pas ?» R. Töpffer, Mélanges , 152 (Cherbuliez) - P.E.
homme-âne n.m. SC.-FICTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1781 - «Mais ils sont fort heureux dans leur brutitude, ces bons Hommes-ânes ! Ils sentent vivement, ils jouissent avec transport ; ils trouvent facilement l'objet de leur Désir ; que faut-il-de-plûs, pour être heureux !» Restif de La Bretonne, La Découverte australe par un homme volant, II, 339 (Slatkine, 1979) - J.Hé.
homme-échantillon n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1953 - «Le terrain d'entente naturel et méconnu du freudisme, du racisme et du marxisme, c'est que l'homme, dans ces doctrines, n'existe que sous l'aspect de l'homme-échantillon. Spinoza n'est qu'un juif, Goethe un bourgeois, Léonard ou Dostoïevski représentent tel ou tel complexe.» W. Weidlé, L'homme-échantillon, in Nouv. NRF, n° 4, avr., 715 - P.E.
homme-échec n.m. MORALE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1953 - «[...] l'importance qu'on /Sartre/ accorde ici /Saint Genet/ au mythe de l'homme-échec, les nombreuses adhérences par lesquelles la fable de Genet-voleur-tante-onaniste-mendiant-etc... tient encore à celle de Rimbaud [...]» Etiemble, in Nouv. NRF, n° 2, févr., 348 - P.E.
homme-écho n.m. PUBL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «HOMME. - Variétés : Il y a l'homme-prospectus, [...] l'homme-porte-voix, l'homme-caisse, l'homme-écho ; cette dernière variété compte des sous-variétés innombrables.» Ph. Chasles, Etudes sur les hommes et les moeurs au 19e siècle, 450 (Amyot) - P.E.
1935 - «Les échotiers nous ont rappelé pendant ces vacances le nombre remarquable de cinquantenaires que la littérature avait à célébrer en cette année 1935 [...] Les cinquante ans d'un écrivain sont à ce point de vue une date privilégiée. C'est encore la jeunesse. C'est en tout cas la jeunesse pour tous ceux que nous a nommés l'homme-écho.» A. Thibaudet, in NRF, n° 266, nov., 743-4 - P.E.
homme-éclair n.m. ATHLÉT. SPECT. - TLF, 1887, de Saint-Clair [d'apr. DDL 17] .
*1906 - «A mesure que la course à pied se vulgarisait en France, la nécessité apparaissait de distinguer un sport désintéressé des exercices forains où brillaient à l'envi tous les hommes-vapeur et les hommes-éclair, et de fermer résolument les cercles athlétiques aux professionnels en voie de galvauder des efforts généreux.» G. Bourdon, La Renaissance athlétique et le Racing Club de France, 107-8 (Racing Club) - P.E.
homme-éclair n.m. ATHLÉT. SPECT. - TLF, cit. Saint-Clair, 1887 (même texte) ; DDL 15, 1906, G. Bourdon.
1887 - «En France ce métier [de coureur à pied professionnel] est presque inconnu ; à part celles de l'Homme-éclair, de l'Homme-vapeur, etc., les exhibitions publiques de coureurs à pied ne sont pas fréquentes.» G. de Saint-Clair, Sports athlétiques, 90 (Arnould) - G.S.
homme-écorce n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Tant qu'on ne nous fera pas connaître un Klee peintre, nous lui préférerons Max Ernst, plus divers, plus puissant et qui jamais ne donne cette impression de travailler sur toiles d'araignée. Ses singuliers hommes-écorce, dont la bouche et les yeux sont des trous par où passe le ciel ; ses sanglantes silhouettes si cruellement découpées sont, malgré tout, nanties d'un certain poids qui rassure le spectateur normal.» A. Lhote, in NRF, n° 164, mai, 704 - P.E.
homme-écureuil n.m. CIRQUE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1840 - «Il n'est en effet pas de comparaison qu'on ne se permette, ni de qualité qu'on ne lui attribue. On le /Auriol/ nomme l'homme-oiseau, l'homme-écureuil, etc.» T. Rémy, Les Clowns, 22 (Grasset) - P.E.
homme-éléphant n.m. SPECT. TÉRATOL. - TLF, cit. Journ. amusant, 1875 (même texte).
1875 - «En fait de curiosités, nous sommes à la tête de l'homme-éléphant. Nous avions eu déjà l'homme-chien. Espérons qu'on nous donnera incessamment l'homme-rhinocéros, l'homme-cachalot, l'homme-girafe, l'homme-léopard, etc. Sans parler de l'homme-femme de Dumas fils. J'aimerais mieux qu'on s'occupât de multiplier l'homme-homme. C'est, de toutes, l'espèce la plus rare à une époque [...] où la virilité devient une vertu de plus en plus inconnue. [...] Quant à l'homme-éléphant, dont les affiches ont bien voulu annoncer l'arrivée dans notre capitale, c'est tout simplement un cas médical tout à fait repoussant et beaucoup plus fait pour provoquer la nausée que la curiosité.» Le Journ. amusant, 16 janv., 2a-b - G.S.
jean n.m. d'apr. angl.-amér. VÊT. - TLF, 1948, S. de Beauvoir ; GLLF, 1967, Le Monde ; PR[77], v. 1967 ; Lex.[75], ø d.
*1956 - «Pantalon trois-quarts : jeans, étole sur les épaules et panier en guise de sac. Cheveux courts brossés vers le haut, 1953.» J. Puissant, trad. : H.H. Hansen, Hist. du costume, numéro 683, Légende (Flammarion) - M.C.E.
jean n.m. d'apr. angl.-amér. VÊT. - DA[82], 1954, Beauvoir ; DDL 16, TLF, DAH, 1956, Hansen ; GLLF (jean [sic]), DMC (cit.), 1967, Le Monde ; GR[85], cit. Barthes.
• djine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1974 - «[...] sapé djine, souiteur, basket.» A. Boudard, Cinoche, 203 (La Table Ronde) - K.G.
jean n.m. d'apr. angl.-amér. VÊT. - DA[82], 1954, Beauvoir ; DDL 16, TLF, DAH, 1956, Hansen ; GLLF (jean [sic]), DMC (cit.), 1967, Le Monde ; GR[85], cit. Barthes.
• djins n.m. pl. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1978 - «Feraient mieux au BVP [Bureau de vérification de la publicité] : de vérifier la qualité du tissu des djins.» Le Canard enchaîné, 8 févr., 5 - AFC
Jean (saint - le rond) loc. nom. m. non conv. CORPS "fesses" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1745 - «Il [...] fait à l'ennemi l'affront / De lui montrer saint Jean le Rond ; / Id est son gros vilain postére, / Acte digne de vitupére [...]» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 113 (A Berlin) - P.E.
jean cul n.m. non conv. INJURE - FEW (2, 1513b), 1656, Oudin ; absent TLF.
1604 - «Qui à la MODE n'est vestu / On dit tout haut c'est vn Iean cu [...]» La Mode qui court au temps présent, 4-5 (Petit) - P.E.
1640 - « Iean cul parent de Iean fesse, iniure du vulgaire.» Oudin, Curiositez fr., 279 (Slatkine) - P.E.
Jean du Chesne loc. nom. m. non conv. MOBIL. "coffre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1576 - «Philippin [...] voilà deux larrons qui ont échellé la feneste de vostre comptoir, sont dedans & font l'anatomie de vostre compere Jean du Chesne. Le pere. Comment ? mon coffre secret [...]» [L. Le Jars], Lucelle, 60 (R. Du Petit Val) - P.E.
jean foutrissime n.m. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] ce Jean Foutrissime de ministre.» Aux voleurs, aux voleurs, numéro 3, 4 - P.E.
Jean Lignore loc. nom. m. non conv. INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1576 - «Bonauenture encore à part soy. Voicy vn plaisant Robin, qui a de belles saillies. C'est quelque Iean Lignore : il faut que i'en aye mon passe-temps davantage.» [L. Le Jars], Lucelle, 37 (R. Du Petit Val) - P.E.
Jean Ridou, Jean Ridoux loc. nom. m. non conv. INJURE "surnom injurieux, niais" - L, cit. Mol. ; absent TLF.
1640 - «Iean Ridou Marguillier de saint Cloud .i. vn badin, vn niais. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 481 (Slatkine) - P.E.
1661 - «SCAPIN [...] Voyez ce Iean ridoux auec sa mine froide, / Qui veut et brune et blonde, et tromper belle et laide. [...] SCAPIN. A l'aide que de biens, sauuez-vous Iean ridoux. / Ne nous attirons point vne gresle de coups.» Dorimond, L'Inconstance punie , 17 et 31 (Quinet) - P.E.
jean, jeans n.m. d'apr. angl.-amér. TEXT. "/synon. de denim/" - DAH, GR[85], 1960, Elle ; DMC, DA[82], 1973, Le Nouvel Observateur ; TLF, cit. 100 idées, 1976.
• jine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1785 - «DRAPS superfins ou de seconde qualité [...] peignes de corne et d'ivoire, basin uni ou jine [...].» La Gazette de Québec, 4 août, 2 [dans la version anglaise, on lit jean] (Québec) - TLFQ
jean, jeans n.m. d'apr. angl.-amér. TEXT. "/synon. de denim/" - DAH, GR[85], 1960, Elle ; DMC, DA[82], 1973, Le Nouvel Observateur ; TLF, cit. 100 idées, 1976.
• djine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1785 - «Le fond entier de commerce de Mr Thomas Cary, Marchand, consistant en [...] velours de cotton, corderois, djine ou basin uni [...].» La Gazette de Québec, 15 sept., 3 (Québec) - TLFQ
jean, jeans n.m. d'apr. angl.-amér. TEXT. "/synon. de denim/" - DAH, GR[85], 1960, Elle ; DMC, DA[82], 1973, Le Nouvel Observateur ; TLF, cit. 100 idées, 1976.
1809 - «[...] 1 yard Jean gris.» Québec, Archives du Séminaire, Séminaire 121, n° 182 - TLFQ
jean-farine n.m. THÉÂTRE "bouffon de comédie" - FEW (5, 46b), 1656, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
1615 - «[...] drolifique Confrairie [...] ne tendant qu'à rire [...] esprits ioyeux [...] Gros Guillaume, Michaut Roupie, Engouleuent, Tropsou, Triboulet, Garguille, Iean Farine, Turlupin [...]» Harangue du sieur Mistanguet, parent de Bruscambille, 10, 18-21 (Paris) - F.N.
jean-fesse n.m. non conv. INJURE "surnom injurieux, imbécile" - FEW (5, 46b), GLLF, GR[85] (n.f.), DFNC, 1723 ; TLF (jean-feses ; cit.), DArg., 1831, Kock.
• Jean-fesse parent de Jean-cu - ø t. lex. réf. ; absent TLF. Jean-cul parent de Jean-fesse : DDL 19, 1640, Oudin ; s.v. jean cul
1609 - «Luy baille plus de soubriquetz / Qu'on ne feroit à un laquetz, / Ou un meneur de chiens en lesse. / Tantost l'appellera Jean-fesse, / Et prochain parent Jean-cu [...]» La Petite bourgeoise, in Sigogne, Oeuvres satyriques, 258 (Bibl. des curieux)var. de l'éd. de 1610 : "Et proche parent de Jean-cu" - P.E.
jean-foutre n.m. non conv. INJURE - Lex.[75], ND4, PR[77], DFNC, TLF (janfoutre), 1661 ; GLLF, mil. 17e et 1792 ; FEW (5, 46a), 1792 ; R, BW6, 18e.
1657 - «Il disoit que tous ces Jean...... [sic] de princes n'estoient bons qu'à noyer [...]» Tallemant des Réaux, Historiettes, t. 1, 31 ; cf. t. 2, 5 ; t. 6, 496 ; t. 7, 351 (Ed. Monmerqué et P. Paris, 1854) - R.M.
jean-foutre n.m. non conv. INJURE "surnom injurieux, incapable" - DDL 22, 1657, Tallemant [repris in GR] ; TLF (janfoutre), DFNC, 1661 ; DArg., 1750 ; FEW (5, 46a), GLLF, BEI, 1792.
• J.F. abrév. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1783 - «Il ordonne au jeune homme de ne point insister & d'avancer. Le plaignant l'instruit du motif qui l'oblige de sortir ; M. de Massif le maltraite de paroles, l'appelle petit foutriquet. Le jeune homme lui répond que c'est lui qui est un grand J.F. depuis les pieds jusqu'à la tête.» Mém. secrets, XXIII, 65 (Adamson) - P.E.
jean-foutre n.m. non conv. INJURE "surnom injurieux, incapable" - DDL 22, 1657, Tallemant [repris in GR] ; TLF (janfoutre), DFNC, 1661 ; DArg., 1750 ; FEW (5, 46a), GLLF, BEI, 1792.
"Par allusion :" 1827 - «Ne se nomme-t-il pas Jean-François, comme feu M. de La Harpe ? Beau cadeau à faire à notre enfant que de lui donner des noms dont un brave homme ne peut pas signer les initiales !» A.V. Arnault, Critiques, in A.V. Arnault, Oeuvres, II, 182 (Bossange) - P.E.
jean-jean n.m. non conv. MILIT. "conscrit" - TLF, 1828, Jouslin de La Salle ; FEW (5, 46a), 1931, Lar.
*1830 - «Le girafe [...] n'est plus visité que par le provincial arriéré, la bonne d'enfant désoeuvrée et le jean-jean simple et naïf. [...] Un jean-jean du 29 juillet, disant à son capitaine : 'Si tu me fais mettre à la salle de police, je te fais mettre à la retraite, mon vieux !' caricature militaire !» Balzac, Oeuvres diverses , 2, 57-8 et 213 - P.W.
jean-paulien adj. Anthroponymesur Jean-Paul [Richter]LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1937 - «On pourrait dessiner toute une géographie du Pays des Rêves jean-paulien, tant ces visions, dans la diversité de leur coloration générale, ont de continuité et de ressemblance. [...] un de ces presbytères souriants et graves comme il y en a tant dans les idylles jean-pauliennes [...]» A. Béguin, L'Ame romantique et le rêve , 46 et 59 (Marville, Cahiers du Sud) - J.Hé.
jean-sucre n.m. non conv. INJURE "euphémisme pour jean-foutre" - TLF, 1839, Stendhal ; GR[85], Stendhal.
• gens-sucre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1789 - «Les vla ben attrapés, ces gens-sucre qui prétendiont qu'il n'y en auroit pas !» Les Trois poissardes, 7 (s.l.n.d.) - P.E.
jean-sucre n.m. non conv. INJURE "euphémisme pour jean-foutre" - TLF, 1839, Stendhal ; GR[85], Stendhal.
1790 - «Il faut que des curés, jadis si méprisés par tous ces grands bonnets pointus, soient bien Jean-sucres pour se lamenter sur la chûte de ces pagodes [...]» [Lemaire], 20e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
1793 - «Quels bougres d'amis que de pareils jean-sucre ! - Les sucrés viennent d'être dénoncés, preuve en main, à toute la République, pour avoir fouillé dans les poches [...]» Le Véritable ami du peuple, n° 2, 21 mai, 5 - P.E.
1812 - «PAIN-SEC [...] Et qui est-il votre maître ? L'OLIVE. Maître Jean. PAIN-SEC. Eh ! quel Jean. C'est que j'en connais beaucoup ; Jean Logne, Jean de Verd, Jean de Nivelle, Jean Sucre et Jean Bête... Votre maître est-il Jean tout court.» Martainville et Dumersan, Jean de Passy, 7 (Barba) - P.E.
lettres (homme de trois -) loc. nom. m. INJURE "sot" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.sot en trois - : L (cit.), DG (cit.), R (cit.), GLLF, 1669, Molière ; DELF, mil. 17e ; TLF, cit. Bloch, 1944.
1605 - «[...] si le Soldat vous appelle comique et maigre bouffon : dittes-luy qu'il est homme de trois lettres, non pas Rex, mais ce qu'on entend communément.» La Response faite a maistre Guillaume, in Le Soldat françois, ensemble M. Guillaume, 190 (s.l.) - P.E.
1768 - «HENRIETTE. Moi ! j'épouserois ce petit homme de trois lettres !» [Ansart], Henriette, 25-26 (Des Ventes de Ladoué) - P.E.
main (remplir la - d'un honnête homme) loc. verb. non conv. ÉROT. "pour évoquer des contours féminins rebondis" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1713 - «La gorge faite au tour, d'une blancheur à éblouïr ; la peau unie et délicate. Le sein montroit par ses mouvements réglez l'agitation du coeur dans sa respiration, et indiquoit une santé parfaite. Elle en avoit peu, mais ferme ; et elle me disoit quelquefois en plaisantant, qu'une femme en a toûjours assez quand elle en a de quoi remplir la main d'un honnête homme.» R. Chasles, Les Illustres Françoises, 292 - FXT
main (remplir la - d'un honnête homme) loc. verb. non conv. ÉROT. "pour évoquer des contours féminins rebondis" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
• remplir la main d'un honnête ecclésiastique - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1748 - «- Oui en vérité, disait l'abbé en entrant, elle devient tous les jours plus jolie, ses tétons sont grossis au point de remplir fort bien la main d'un honnête ecclésiastique [...].» J.-B. de Boyer d'Argens (?), Thérèse philosophe, 606 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
mener qqn par le bout du nez loc. verb. non conv. RELAT. - FEW (7, 31a), GLLF, DEL, 1808, D'Hautel ; TLF, cit. Hugo, 1862 ; L, GR[85], ø d.
1672 - «Mener par le nez, se laisser mener par le bout du nez.» Moisant de Brieux, Origines de quelques coutumes anciennes et de plusieurs façons de parler triviales, 11 (Caen) - F.N.
parler à un homme loc. verb. non conv. SANTÉ "fig. : décharger son ventre" - FEW (7, 607a), BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1627 - «C. Je voudrois que l'on se levast de table, je ne puis plus manger ni boire, je suis plein comme un oeuf : il me faut faire semblant d'aller parler à un homme, ou faire de l'eau, et puis enfiler la venelle.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 92 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
presqu'homme n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1843 - «Toutefois, ce qui me surprend, ce n'est pas qu'un homme, nourri dans l'idolâtrie de lui-même, un homme qualifié de tout-puissant par soixante millions d'hommes ou de presqu'hommes, entreprenne et mette à fin de telles choses ; c'est que [...] pas une seule [voix] ne se sépare du choeur pour réclamer en faveur de l'humanité contre les miracles de l'autocratie. On peut dire des Russes, grands et petits, qu'ils sont ivres d'esclavage.» A. de Custine, La Russie en 1839, let. 8, 11 août, vol. 1, 243 (D'Amyot) - J.S.
rouleau ((être) au bout de son -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : n'avoir plus rien à dire" - DDL 19, 1828 [repris in DELF, GR[85], TLF] ; FEW (10, 513a), GLLF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; Lex.[79], cit. Mauriac.
1789 - «Ensuite il dit à Moresquin : - Tu mérites cela ! et ne t'y fie pas ! une Femme irritée est pis qu'une Lionne ! Te voilà au bout de ton rouleau : cède, ou ma foi, je ne te répons de rien !» Restif de La Bretonne, Ingénue Saxancour, 320 (10-18) - P.E.
rouleau (être au bout de son -) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : n'avoir plus rien à dire" - FEW (10, 513a), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; R, cit. Gautier ; L, DG, ø d ; Lex.[75], cit. Mauriac ; PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1828 - «Que dites-vous d'une coquette, / Quand elle a vu quarante hivers ? / Et de ce malheureux poète / Qui ne peut rajeunir ses vers ? / Que dit-on d'un froid nouvelliste / Qui, ne trouvant rien de nouveau, / Des autres se fait le copiste... / - Ils sont au bout de leur rouleau.» C. Sartrouville, in L. Castel, Nouv. anthologie, III, 298-9 (Libr. anc. et mod.) - P.E.
rouleau (être au bout de son -) loc. verb. non conv. SANTÉ - DDL 19, GR[85], TLF, 1828, Sartrouville ; FEW (10, 513a), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; Lex.[79], cit. Mauriac.
1789 - «Tu mérites cela ! et ne t'y fie pas ! une Femme irritée est pis qu'une Lionne ! Te voilà au bout de ton rouleau : cède, ou ma foi, je ne te répons de rien - !» Restif de La Bretonne, Ingénue Saxancour, t.3, 41 (Liège et Paris, Maradan) - R.R.
saint Jean (par -) loc. interj. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1464 - «PATHELIN. Demandez vous qui ce fera ? / Par saint Jehan, il est ja paié. [...] LE DRAPPIER. Par saint Jehan, voire : / je cuide qu'il y a esté. [...] LE BERGIER. [...] car, par saint Jehan, je les mengeoye [...] PATHELIN. Par Saint Jehan, tu as raison : / les oisons mainnent les oes paistre !» Maistre Pierre Pathelin , 20 et 35 et 57 et 84 (Champion) - P.E.
1496 - «MUNIER. Ostez-vous, car je me conchye. CURE. Par sainct Jehan ! sire, preu vous face ! / Fy !» Andry de la Vigne, Le Meunier de qui le diable emporte l'âme en enfer, in A. Tissier, La Farce en France de 1450 à 1550, II, 168 (CDU-SEDES) - P.E.
déb. 16e - «LE SOT. Il ne fut oncques, par sainct Jehan, / Plus loing d'une lieue et demye.» Farce du gaudisseur, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 9 (Slatkine) - P.E.
déb. 16e - «LE PRINCIPAL. Par sainct Jehan, tu avoyes grant tort [...]» Sottie des sots gardonnez, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 103 - P.E.
déb. 16e - «MALOSTRU. Par saint Jehan, vela tres beau chant.» Sottie à cinq personnages, in Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 162 - P.E.
1532 - «Lors le print à la gorge, luy disant : 'Tu escorsche le latin ; par sainct Jan, je te feray escorcher le renard, car je te escorcheray tout vif.'» Rabelais, Pantagruel, in Rabelais, Oeuvres complètes, VI, 193 (Gallimard) - P.E.
1608 - «[...] ceux qui iurent par nostre Dame, par S. Iean, S. Pierre, S. Barbe, et autres tels iuremens vsitez, principalement entre les femmes [...]» V. Mussart, Le Fouet des jureurs et blasphémateurs du nom de Dieu, 148-9 (Crevel) - P.E.
v. 1610 - «O, ho !, si est-ce, par saint Jean, qu'il n'y en a point !» Béroalde de Verville, Couvent, in Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, II, 150 (Delarue) - P.E.
1622 - «Par S. Jean, dit la mère, ce sont biens de Dieu, mais ce ne sont pas des meilleurs [...]» Les Caquets de l'accouchée, 13 (Jannet) - P.E.
1623 - «Ne suis je pas heureuse maintenant, tout ce qui est ceans est à moy. Il m'a donné tout par son contract de mariage. Je l'ay bien gaigné par sainct Jean, pour le mal que j'ay eu avecque luy.» Sorel, Hist. comique de Francion, 351 (Garnier-Flammarion) - P.E.
1649 - «Janin. Par Saint Jan je ne sçache pas un petit denié, hourmi si blan que nout minageze ma baillé pour avar une falourde.» Agréables conférences, 53 (Les Belles lettres) - P.E.
Saint-Jean (de la -), Saint-Jean (être de la -) loc. verb. non conv. VALEUR "être sans mérite" - FEW (5, 47b ; rég.), ø d ; absent TLF.
1791 - «On nous croit de la S. Jean, on veut nous faire voir aristocratiquement, lorsque nous ne pouvons voir que patriotiquement.» Journ. du faubourg Saint-Antoine, n° 2, 2 - P.E.
1791 - «J'avoue, que j'ai vu clair comme le jour que je n'étois que de la Saint-Jean.» [Lemaire], 258e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1-2 - P.E.
1801 - «CADET [...] la pièce nouvelle de Beuglan, les aventures de François ou les passions d'un coeur vicieux : tenez au vis-à-vis de ce morceau, Grébillon est de la S. Jean ; j'y ai donné un coup de main pour les vers.» Aude, Cadet Roussel aux Champs Elysées, 23 (Fages) - P.E.
1807 - «Il n'est que de la saint Jean. Se dit pour abaisser le mérite de quelqu'un, et pour faire entendre qu'un autre lui est bien supérieur.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 62 (Slatkine) - P.E.
sang (avoir le - qui bout dans les veines) loc. verb. AFFECT. - DG (le sang bouillait aux veines), cit. Rotrou [1637] ; FEW (11, 176a), 1656, Corn. ; L, cit. Corn. ; GLLF, 1694, Acad. ; Lex.[79], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1624 - «Pour moy ce peu de sang qui me boût dans les veines, / Ne permettra des Dieux les ordonnances vaines [...]» Hardy, Didon, II, 3, vers 501-2 (Elwert, 1883-84) - Wiedemann, 37.
sous-homme adj. PHILOS. - PR[67] (n.m.), 1934 ; absent TLF.
1903 - «Malgré Nietsche et Schopenhaüer [sic]/ Et leur pessimisme aux grands airs, / Le rire est le propre de l'homme, / De l'homme soushomme ou surhomme [...]» Le Sourire, 10 janv., 3a - M.H.
sous-homme n.m. PHILOS. - TLF, 1859, Larch. ; DDL 4 (adj.), GLLF et PR[77] (n.m. [sic]), 1903 ; R, Lex.[75], 1934, Céline.
*1928 - «Ses romans /ceux de Gide/ sont bien plutôt une galerie de sous-hommes, comme l'Education sentimentale, qu'une apothéose du surhomme.» A. Thibaudet, in NRF, n° 176, mai, 690 - P.E.
1928 - In titre : G. Fritsch-Estrangin, trad. : H. Ungar, Les Sous-hommes (Gallimard) - P.E.
sus-bout adv. ESPACE/LIEU/FORME "debout" - FEW (15/I, 222a), Mist. viel test. ; absent TLF.
Au 17e- FEW, 1606. 1600 - «Sur ceste grotte auoit esté iadis bastie vne Eglise, laquelle est à present presque toute ruinee, & y a peu de chose sus-bout d'icelle.» J. de Villamont, Voy., livre 2, ch. 28, 199a - R.R.
toucher qqch. du bout du doigt loc. verb. TEMPS "fig. : être près de qqch." - FEW (13/II, 6a ; toucher à qqch. du bout du doigt), 1690, Fur. ; DG, Mme de Sév. ; TLF (- du doigt), cit. Zola, 1881 ; L, PR[73] (toucher du doigt), GLLF, ø d.
1672 - «[...] je touche enfin mon départ du bout du doigt [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 20 avr., I, 522 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
tout (homme à - faire) loc. nom. m. CARACT. "être adroit en toutes choses" - L (personne -), ø d ; absent TLF.
1606 - «Vn homme à tout faire, Vertumnus.» Nicot, Thresor, 637a (Picard) - P.E.
équipage de Jean de Paris loc. nom. m. TRANSP. "équipage magnifique" - FEW (17, 117a), 1718, Acad. ; L, ø d.
1671 - «[...] elle a un équipage de Jean de Paris.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 22 juill., I, 340 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
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