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idée n.f. MESURE "par ext. : petite quantité" - TLF, cit. Sand, 1849 ; GLLF, 1867, Littré ; FEW (4, 532a), 1920 ; GR[85], cit. Courteline.
1778 - «La Mere-de-famille ne buvait que de l'eau, que son Mari n'avait pas eu peu de peine à l'engager à rougir seulement par une idée de vin.» Restif de La BretonneLa Vie de mon père, part. 2, livre 4, 66 (Neuchâtel et Paris, Libr. Mérigot, 1779)Une éd. antérieure avec date anticipée de 1779 avait déjà paru en 1778 - R.R.
idée (c'te - !) loc. interj. non conv. PHRASÉOL. - GR[85] (cette idée !), cit. Aragon ; absent TLF.
1821 - «FRANCOISE. Eh ! bien dites donc ben obligé, sans rancune, est-ce pas ?... MADELEINE. Tiens c'te idée Rougemont, Carmouche, FerdinandLe Fort de la Halle, 13 (Quoy) - P.E.
idée (n'avoir aucune -) loc. verb. INTELL. n'avoir aucune idée de : FEW (4, 534b), Pascal ; TLF, cit. Mme de Staël, 1817 ; GR[85], ø d.
1815 - «PANTIN [...] Mais c'est unique que cela me soit sorti de la tête... PINSON. Comment ? Vous n'avez aucune idée ? PANTIN. Aucune... mais ce qui s'appelle aucune...» [Désaugiers, Gentil, Brazier]Je fais mes farces, 18 (Barba) - P.E.
idée (se mettre dans l'-) loc. verb. non conv. INTELL. - L, TLF, DELF, GR[85], ø d.
• se foutre dans l'idée
  non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] ces sacrés idiots se foutent dans l'idée que l'on peut aussi facilement remédier aux désordres de l'état qu'il a été facile de les faire naître [...]» Troisième confession de l'apprenti du père Duchêne, 11 (Paris) - P.E.
idée arrêtée loc. nom. f. INTELL. "idée irrévocable" - L [1867], ø d ; GLLF, cit. Courteline ; GR[85], cit. Gide, 1925-26 ; TLF, cit. Benda, 1945.
1762 - «Ou vaut-il mieux, errer dans les ténèbres, n'avoir aucune idée arrêtée, faire le bien par sotise, le mal sans scavoir pourquoi, tomber dans le mépris, vivre sans considération, et coetera, et coetera ?» DiderotLet. à Sophie Volland, t. 1, 216 - FXT
1823 - «J'avais été dix ans en Angleterre ; j'y avais pris des idées arrêtées sur les lois, les moeurs, les usages du pays ; je pouvais répondre pertinemment à toutes les questions que l'Empereur daignait m'adresser sur ces objets.» Las CasesMémorial de Sainte-Hélène, t. 1, part.1, 41 (Londres, Colburn et Bossange) - R.R.
1826 - «Ce point de vue philosophique, qui avait échappé à Mlle Blanche, tout en choquant ses idées arrêtées a reçu cependant accès dans son esprit qui non seulement est pénétrant, mais est encore juste (équitable).» DelécluzeJourn., 315-6 - FXT
idée fixe loc. nom. f. INTELL.  "sens gén." - ND3, 1836, Landais ; FEW (4, 534a), GLLF, 1842, Mozin ; PR[73], Balzac (autre texte) ; DG, ø d ; TLF, cit. Martin du Gard, 1928.
1830 - «Les gens de bonne compagnie le /Lafayette/ représentaient comme atteint d'une idée fixe relativement à la garde nationale.» BalzacOeuvres, 3e let. sur Paris, XXIII, 119 (Calmann-Lévy) - P.E.
idée fixe post-onirique loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF ; in Dabout (idée post-onirique) [1924].
1908 - «On connaît la possibilité d'apparition dans le décours de ces psychopathies subaiguës de délires systématisés secondaires, souvent organisés autour d'idées fixes post-oniriques et la fréquence de l'évolution ultérieure de ces délires post-confusionnels vers la chronicité et la démence.» E. Dupré et R. Charpentier, Les psychopolynévrites chroniques, in L'Encéphale, numéro 4, avr., 290 - M.C.
1910 - «L'automatisme ambulatoire alcoolique est, ou bien un type d'automatisme confusionnel avec ou sans idée fixe post-onirique, ou bien le produit d'une association hystéro-alcoolique.» Dr L. Lagriffe, Les fugues et le vagabondage, in Annales médico-psychol., II, 85 - M.C.
1911 - In titre : Dr Boudon et Delmas, Débilité morale avec obsessions-impulsions multiples et idées fixes post-oniriques, Soc. de psychiatrie, 18 mai, in Annales médico-psychol., II, 463 - M.C.
idée obsédante loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - GR[85], cit. Duhamel, 1951 ; absent TLF ; in Dabout (s.v. obsédant) [1924].
1902 - «[...] on peut distinguer [parmi les auto-accusateurs] diverses catégories, les impulsifs et les vaniteux, les imbéciles moraux agissant dans un but intéressé, les obsédés qui ne vont généralement pas jusqu'à l'auto-dénonciation et dont les idées obsédantes n'ont, par conséquent, pas de conséquences judiciaires. Les paranoiaques auto-accusateurs sont généralement des persécutés mélancoliques et souvent des alcooliques.» A. Giraud, c.r., in Annales médico-psychol., II, 200 - M.C.
1904 - «Les idées obsédantes et les phobies sont, d'après S. [S. Soukhanoff], la manifestation d'une organisation neuropsychique particulière congénitale [...]» Dr P. Roy, c.r., in Journ. de psychol., 1ère année, 93 - M.C.
idée-concept n.f. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «Nous aurons donc à considérer d'abord l'Idée-intuition, puis l'Idée abstraite ou Idée-concept G. DwelshauversLes Principes de l'idéalisme scientifique, part. 4, ch. 3, 165 - R.R.
idée-force n.f. PSYCHOL. - GLLF, 1890, A. Fouillée ; FEW (4, 533a), 1893, Lalande ; TLF, cit. Fouillée, 1893 ; PR[73], ø d.
1885 - «[...] les idées-forces, c'est-à-dire les états de conscience correlatifs aux vibrations du cerveau [...]» A. Fouillée, La Survivance et la sélection des idées dans la mémoire, in R. des deux mondes, 15 mai, t. 69, 360 - R.R.
1886 - A. Fouillée, L'Origine de l'instinct et de l'action réflexe, in R. des deux mondes, 15 oct., t. 77, 874 - R.R.
idée-image n.f. PHILOS. - TLF, cit. Cousin, 1829.
*1848 - «La doctrine des Idées-Images est à jamais abandonnée [...]» Encycl. mod., V, col. 698 - R.R.
*1892 - «L'acte s'accomplit donc quand par notre volonté et notre caractère l'Idée-image a acquis une suffisante intensité pour provoquer un mouvement.» G. DwelshauversLes Principes de l'idéalisme scientifique, part. 3, 154 - R.R.
idée-intuition n.f. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «L'image qui s'impose à la volonté devient chez l'homme, l'Idée-intuition G. DwelshauversLes Principes de l'idéalisme scientifique, part. 3, 162 - R.R.
idée-ombre n.f. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1890 - «Si nous avons adopté cette expression très générale d'idée-force, c'est précisément pour y envelopper tous les modes d'influence possible que l'idée peut avoir en tant que facteur, cause, condition de changement pour d'autres phénomènes, etc., en un mot, toutes les formes d'efficacité quelconque, par opposition aux idées-reflets, aux idées-ombres qui n'entrent pour rien dans le résultat final [...]» A. FouilléeL'Evolutionnisme des idées-forces, Introd., xi - R.R.
idée-poison n.f. INTELL.  "idée pernicieuse" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Les fauves français incriminent ce quartier général des métèques d'avoir en partie déterminé la crise en outrant la laideur, en répandant des idées-poisons, en essayant de lancer une quantité de gens en 'off' et en 'sky'.» C. MauclairLes Métèques contre l'art fr., 162 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
idée-reflet n.f. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1890 - «Si nous avons adopté cette expression très générale d'idée-force, c'est précisément pour y envelopper tous les modes d'influence possible que l'idée peut avoir en tant que facteur, cause, condition de changement pour d'autres phénomènes, etc., en un mot, toutes les formes d'efficacité quelconque, par opposition aux idées-reflets, aux idées-ombres qui n'entrent pour rien dans le résultat final [...]» A. FouilléeL'Evolutionnisme des idées-forces, Introd., xi - R.R.
intoxication (par le mot ou l'idée) n.f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1900 - «[...] un phénomène que les Allemands appellent Haftenbleiben, et que l'on a traduit par intoxication par l'idée ou le mot précédents. Ce trouble est du même genre que celui que Pick (119) a appelé pseudo-apraxie : si un malade s'est servi, par exemple, d'une cuillère, et qu'on lui met dans la main une clef, il se mettra à puiser sa soupe avec cette clef.» E. Claparède, Revue générale sur l'agnosie, in L'Année psychol., 6e année, 105 - M.C.
1903 - «Le terme de persévération, serait employé pour désigner le cas spécial de l'intoxication par le mot ou par l'idée A. Pick, Etude clinique sur les troubles de la conscience dans l'état postépileptique, in Annales médico-psychol., I, 23 - M.C.
1907 - «La persévération [...] consiste, selon Neisser, à qui l'on doit cette dénomination, dans la répétition des mots et des phrases d'une façon itérative, alors même que leur retour n'a plus sa raison d'être. La persévération correspondrait à l'intoxication par des mots des auteurs français, puis aux dénominations allemandes qui suivent : festhaften, haftenbleiben, ankleben et autres variables moins justes et moins usitées que le vocable de Neisser : persévération ou réaction persévératrice Dr Soutzo fils et S. Marbe, Quelques images cliniques, in L'Encéphale, 25 avr., numéro 4, 386 - M.C.
1912 - «La p.[ersévération] se nomme quelquefois : intoxication par une idée Garnier et DelamareDict. des termes techniques de méd. (5e éd., Maloine) - M.C.
phrase-idée n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «Vient un homme représente justement un fait conçu sous l'angle de l'impressionnisme et équivaut à peu près à la phrase-idée : arrivée d'un homme A. SèchehayeEssai sur la structure logique de la phrase, 147 (Champion) - J.S.
vers-idée n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1946 - «Je dois dire que cette séparation [poésie et forme], qui me semble possible pour l'image, ne me le semble point pour l'idée. Des vers-idées, comme La matière demeure et la forme se perd [...] Le soleil ne peut rien contre ce qui n'est plus, pour prendre des modèles du genre, perdent toute leur vertu poétique et deviennent des misères si on y retranche la forme.» J. BendaDu Poétique, 31-32 (Genève, éd. des Trois collines) - J.S.