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bougre à l'huile loc. nom. m. non conv.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.bigre à l'huile "moine de l'ordre des Minimes" : FEW (7, 342b), 1726
1790 - «[...] la cervelle du maire de ville qui a beau faire le bougre à l'huile. Je ne suis foutre pas plus sa dupe qu'un autre [...]» Je peux bien foutre mon avis tout comme un autre [...] Raisonnement énergique du R.P. Jean de Domfront, 9 (Paris) - P.E.
1791 - «Oh oui, ils peuvent se carrer, se donner du mollet, dormir la grasse matinée [...] Ceux qui réunissoient plusieurs places, sous l'ancien régime, se donnoient du mollet, faisoient les bougres à l'huile et se déchargeoient de leur bésogne sur des commis [...]» Jean Bart , numéro 174, 3-4 et numéro 175, 7 - P.E.
bras (huile de -) loc. nom. f. non conv. ACTION "fig." - BEI, 1866 ; FEW (7, 342a), 1867, Delv. ; TLF, cit. Courteline, 1893 ; DEL, cit. E. Psichari [1913] ; GLLF, GR[85], ø d.
• graisse de bras
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1733 - «Les Armuriers font reluire, briller leurs ouvrages avec de la graisse de bras C. ils les polissent en les frotant de toutes leurs fotces [sic], voilà votre modéle.» [J.-B. Arnoult], Traité de la prudence, 160 (s.l.) - P.E.
huile (jeter de l'- sur le feu) loc. verb. AFFECT. "fig." - DEL, 17e, Mme de Sév. ; FEW (7, 342b), 1690, Fur. ; DHR, 17e ; GLLF, 1865, Littré ; TLF, ø d.
1546 - «Helas (respondy ie) mes dames, par celle diuine maiesté alaquelle vous seruez et obeissez, ne iectez point d'huile sur mon grand feu, ne soufflez pas la flamme qui ard mon cueur : car ie suis totalement consommé.» J. Martin, trad. : [F. Colonna], Discours du songe de Poliphile, 28 v° (Club des libraires de France) - P.E.
huile antique loc. nom. f. PARFUM. - L, ø d ; absent TLF.
1827 - «Il est bon de se servir de pommade fine, ou de ces huiles dites antiques légèrement parfumées, mais encore faut-il avoir égard à la saison, à la nature des cheveux [...]» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 7 (Roret) - M.C.E.
1834 - «DES HUILES PARFUMEES, APPELEES HUILES ANTIQUES.» Mme Celnart, Man. du parfumeur, 68, dans le titre de la 4e section (Roret) - M.C.E.
huile antique loc. nom. f. PARFUM. - absent TLF.
Add.DDL 16 (1827, Mme Celnart)
*1828 - «[...] nos petites Françoises coiffées à l'huile antique.» Chateaubriand, Mélanges polit., in Chateaubriand, Oeuvres complètes, 25 (Paris, Ladvocat) - TGLF
huile d'arachide loc. nom. f. CUIS. - TLF, cit. Bouillet, 1859 ; L, DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1801 - «J'ai mangé une soupe faite avec l'huile d'arachide et des légumes, je n'ai pas distingué le goût de l'huile ; on auroit pu la faire passer pour une soupe au beurre frais.» Alexandre, in Annales de l'agriculture fr., IX, 313 - P.E.
huile de foie de morue loc. nom. f. PHARM. - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bariéty, Coury, 1963.
1835 - «Note sur l'emploi de l'huile de foie de morue, dans quelques obscurcissemens de la cornée.»Journ. de méd. et de chir. pratiques, VI, 553 - C.H.
1839 - «M. le docteur Taufflieb a publié [...] un Mémoire contenant plusieurs observations de carie scrofuleuse guérie par l'huile de morue. [...] Un jeune homme d'une constitution scrofuleuse éprouva, vers la fin de l'été 1836 les symptômes de la carie vertébrale [...]. Au mois de février 1837, il était réduit à un tel état de marasme qu'on craignait une mort prochaine. Ce fut alors qu'il prit l'huile de foie de morue à la dose de quatre cuillerées par jour.»Journ. de méd. et de chir. pratiques, X, 533-4 - C.H.
huile de lièvre (baptiser avec de l'-) loc. verb. rég.  Bretagne "/expression utilisée à propos des innocents/" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1944 - «Le lendemain, un fils Le Berre apportait deux homards à la cure et, après avoir bien hésité, bien mouillé sa langue et bien regardé le plancher, il exposa son histoire : la mère battait la campagne. Malgré tout le respect qu'il lui devait, il ne pouvait pas ne pas savoir qu'on l'avait baptisée avec de l'huile de lièvre (1) [...] [Note 1] Se dit des innocents [...].» H. Queffélec, Un Recteur de l'île de Sein, 205 (Rombaldi, 1970) - J.C.
huile de Macassar loc. nom. f. PARFUM. - TLF, 1817 (même texte) ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1837, Balzac.
1817 - «[Brevet pris le 29 oct. par] NAQUET (Abraham), et MAYER (Louis) [pour la] Préparation d'une huile destinée à la conservation des cheveux, appelée par eux huile de Macassar.» Bull. de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, XVI, 312 - P.E.
1818 - «L'hygiène des cheveux fait chaque jour des progrès depuis que l'huile de Macassar étend les siens [...]» Petite chronique de Paris, année 1818, 77 (Eymery et Corréard) - P.E.
huile de petit grain loc. nom. f. COSMÉTOL.  PARFUM. - FEW (12, 228a), depuis 1723, Savary des Bruslons, jusqu'à 1771, Trév. ; absent TLF.
*1854 - «C'est l'huile que l'on obtient par les moyens précédents [expression et distillation], en Provence et en Portugal, avec les orangettes, ou orangeons, c'est-à-dire les fruits non mûrs de l'oranger.» Mme Celnart, Nouv. man. complet du parfumeur, 168 (Roret) - M.C.E.
huile de petits chiens loc. nom. f. PHARM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1850 - «Huile de petits-chiens. Oleum catellorum. Elle était préparée en faisant cuire jusqu'à consomption de l'humidité trois chiens nouveau-nés dans 1440,0 d'huile d'olive, ajoutant alors origan, serpolet, pouliot, marjolaine, millepertuis, aa 60,0 et passant au bout de quinze jours. Contre la goutte et le rhumatisme. Cette préparation a longtemps figuré au Codex.» Dorvault, L'Officine, 324 (Labé) - P.E.
huile de ricin loc. nom. f. PHARM. - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Aymé, 1933.
1831 - «L'Huile de Ricin est un des laxatifs les plus usités. [...] Elle jouit encore de propriétés anthelmintiques très prononcées.»F. Foy, Cours de pharmacologie, II, 84 (Paris, Germer-Baillière) - C.H.
huile de Vénus loc. nom. f. BOISSON  "liqueur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1760 - «Sur les autres, je lus, sève concrete de vin du Rhin, sève du Champagne, du Bourgogne, de Scuba d'Irlande, d'huile de Vénus, de crème des Barbades, etc.» [Tiphaigne de la Roche], Giphantie, II, 5 (A Babylone) - P.E.
1763 - «Distillation. L'huile de Vénus du feu Sigogne avoit pris dans le public une telle faveur, tant à cause de son goût agréable, qu'à cause de ses propriétés salutaires, que ce qu'il en restoit de la composition du sieur Sigogne étoit fort rare, et se vendoit fort cher. Son neveu, du même nom, possesseur du secret de son oncle, a obtenu le privilège de distribuer cette liqueur [...]» L'Avant-Coureur, 25 juill., 473 - P.E.
1823 - «Le jeudi 12 juin 1823 [...] Me Galli, commissaire-priseur, procédera à la vente des liqueurs dépendant de la faillite dudit sieur Saval-Toutain ; consistant comme suit : Rhum, kirchevaser, cassis, ratafia, menthe, genièvre, absinthe, huile de Vénus, noyau, vespétro, parfait-amour, anisette de Bordeaux, idem rouge, crème Moka, idem de céleri, cuirasseau [sic], crème de violette, etc.» La Nacelle, numéro 188, 10 juin, 4 - P.E.
1854 - «LIQUEUR. s.f. [...] Tous les aromes ont été épuisés pour faire des liqueurs nouvelles, sous les noms les plus divers et les plus fabuleux, depuis le 107 ans, le parfait-amour et le vespétro, jusqu'à l'huile de Vénus et la liqueur des braves.» La Châtre, Dict.aussi dans Lar. GDU, 1873.
huile de Vénus loc. nom. f. BOISSON "liqueur" 
Add.DDL 22 (1760)
*1785 - «J'aime la liqueur, moi... Garson, de l'huile-de-venus ; une topette... Nous prendrons une tasse-de-café après...» Restif de La Bretonne, Les Contemporaines graduées, XXXIX, 308 (Büschel) - P.E.
huile des huiles loc. nom. f. ALCHIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1610 - «[...] dequoy ils [les alchimistes] baptisent leurs remedes, l'huille des Philophes [sic], l'huille du soleil, le secret des secrets, l'huille des huilles [...]» Th. Sonnet de Courval, Satyre contre les charlatans, 178-9 (Milot) - P.E.
huile des philosophes loc. nom. f. ALCHIM. - L, Paré ; absent TLF.
1610 - «[...] dequoy ils [les alchimistes] baptisent leurs remedes, l'huille des Philophes [sic], l'huille du soleil, le secret des secrets, l'huille des huilles [...]» Th. Sonnet de Courval, Satyre contre les charlatans, 178-9 (Milot) - P.E.
huile du soleil loc. nom. f. ALCHIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1610 - «[...] leur Elixir, fontaine de iouuence ; panacee vegetable, leur Colcotar ou vitriol calciné, leur sel des pelerins, leur huille du Soleil, leur Lune [...]» Th. Sonnet de Courval, Satyre contre les charlatans, 174-5 (Milot) - P.E.
huile médicinale loc. nom. f. PHARM. "médicament obtenu par dissolution de diverses substances médicamenteuses dans de l'huile" - L [1866], TLF, GR[85], ø d.
1824 - «. On donne ce nom à la combinaison d'une huile fixe avec une huile volatile, ou aux dissolutions de diverses substances médicamenteuses dans l'huile fixe. On les prépare à l'aide de la macération, de l'infusion ou de la décoction, et l'on emploie ordinairement l'huile d'olive.» Nysten, Dict. de méd., de chir., de pharm., 402a (4e éd., Brosson) - M.C.E.
1835 - «Considérations théorétiques et pratiques sur les élaeolés ou huiles médicinales.» Mouchon, in Journ. de chimie médicale, 90 - M.C.E.
1837 - «On a recours, pour la préparation des huiles médicinales, tantôt à la macération, tantôt à la digestion.» Codex, 305 (Béchet) - M.C.E.
1846 - «OLÉOLÉ. s.m. (du latin oleum, huile). Pharm. Huile médicinale par infusion ou décoction.» Bescherelle, Dict. - M.C.E.
1855 - «HUILES MÉDICINALES. [...] Oléolés [...] Ce sont des médicaments officinaux externes, qui résultent de l'action dissolvante des huiles sur une ou plusieurs substances soit végétales, soit animales.» F. Dorvault, L'Officine, 331b (4e éd., Labé) - M.C.E.
huile éthérée loc. nom. f. CHIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1734 - «A l'égard du nom d'Ether ou de Liqueur éthérée sous lequel on la connoit, il lui a été donné par son Auteur, sans doute à cause de sa grande volatilité qui surpasse de beaucoup celle des Huiles, qu'on appelle en Chimie Huiles essentielles ou éthérées, telles que l'huile de Romarin, celle de Sauge, d'Aspic, & d'autres qui se tirent par la distillation avec l'eau.» Du Hamel et Grosse, Recherche chimique sur la composition d'une liqueur très-volatile. Connuë sous le nom d'Ether, 5 mai, in Hist. de l'Acad. Royale des Sciences. Année 1734, 41 (Impr. Royale, 1736) - P.P.
1765 - «HUILE, s.f. (Chimie, Pharmacie, Mat. médic. Diete.) [...] Cette huile est appellée encore éthérée et aromatique.» Encycl. - TGLPF
huile-sautée n.f. CUIS. - FEW (7, 342a), 1803, Boiste ; L, ø d ; absent TLF.
1767 - «Ragoût bien chaud où l'on met de l'huile et qu'on fait sauter dans la casserole, par le mouvement du bras, jusqu'à ce qu'elle soit liée.» Dict. portatif de cuisine, XIII - Rouvier, 392.
lithographie à l'huile loc. nom. f. ARTS GRAPH. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1823 - «Notice sur la lithographie à l'huile [...] Les lithographies à l'huile sont une toile, et recouvertes de vernis.» J.-B. Gouriet,  Les Lunes parisiennes , numéro 19, 12 mars, 214 et numéro 19, 12 mars, 218 - P.E.
sardine à l'huile loc. nom. f. CUIS. "sardine apprêtée et conservée dans l'huile" - GLLF, TLF, DHR, ø d.
1810 - «Les Sardines, ainsi préparées, renfermées dans des boîtes de fer-blanc soudées, peuvent voyager sans risques [...] Enfin, les Sardines à l'huile [...] forment un hors-d'oeuvre très-distingué, soit au déjeûner, soit au dîner.» Almanach des gourmands, 7, 27-29 - P.R.