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amuse-gueule n.m. non conv.  CUIS.  "petits hors d'oeuvre" - GLLF, mil. 19e (?) ; TLF, GR[85], 1946, F. Ambrière ; DMN, av. 1948 ; Lex.[79], 1956 ; FEW (6/III, 281b), 1960, Lar.
1945 - «Amuse-gueules [...]» L'Aurore, 22 nov., 1e [titre d'un article concernant le prix élevé des huîtres et des escargots] - M.B.
bébé (ta gueule, -) loc. phrast. non conv. EXCLAM. "/pour enjoindre à qqn de se taire/" - GLLF, déb. 20e ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1925 - «Ta gueule, bébé ou miniature : tais-toi.» L. ValbertL'Argot en cinq sec, 188 (France-Edition) - P.E.
casse-gueule n.m. non conv.  ACT. OBJET  "correction" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."entreprise hasardeuse" : Lex.[75], PR[77], 1808, D'Hautel ; GLLF, cit. Croisset ; R, TLF, ød ; "lieu obscur et dangereux" : FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, 1808, D'Hautel
1791 - «[...] il foutrait par-ci par-là des casse-gueule à droite et à à [sic] gauche, aux mâtins d'aristocrates.» [Robin]Je suis le véritable père Duchêne, moi, foutre, numéro 3, 7 (Impr. de Henry IV) - P.E.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg.  ARG. MILIT.  ACT. OBJET  "aller à la guerre" - E, 1829 ; DFNC, déb. 19e ; TLF, cit. Zola, 1892 ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1790 - «Je lui dis : camarade, je crois, mille zyeux, que nous n'irons gueres plus nous faire casser la gueule pour la gloire de la Patrie [...]» Je m'en fouts, numéro 4, 4 - P.E.
casser la gueule (aller se faire -) loc. verb. arg. ACT. OBJET  ARG. MILIT. "aller à la guerre" - DDL 19, 1790 ; E, 1829 ; DFNC, déb.19e ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, cit. Romains ; absent TLF.
• aller se faire casser la tête
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1763 - «Verneuil répondit que, tant que la guerre dureroit, il ne devoit penser qu'à la gloire ; que l'état qu'il avoit choisi demandoit tous ses soins pour tâcher d'y acquérir quelque réputation. Folie que tout cela, répondit M. Pichard [...] aprends plutôt à calculer, nigaud, qu'à t'aller faire casser la tête M.-A. RobertLa Voix de la nature, I, 47 (Amsterdam) - P.E.
casser la gueule (à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "frapper à la tête" - DDL 15, 1723 [repris in DEL] ; BEI, 1764 ; TLF, cit. Flaubert, 1856 ; FEW (4, 315a ; "tuer"), 1932, Acad. ; GR[85], cit. Aragon, 1936.
1648 - «IODELET. Donc... PANCRACE. C'est la vérité que nous deuons sçauoir. IODELET. Vn mot... PANCRACE. Quoy, voudrois-tu des ames radicales / Ou l'operation pareille aux animales. IODELET (en luy voulant fermer la bouche). Ie voudrois te casser la gueule... PANCRACE (en se desbarrassant). On a grand tort / De vouloir que l'esprit s'esteigne par la mort [...]» Gillet de la Tessonnerie, Le Desniaisé, I, iv, in Le Docteur amoureux, 107 (Nizet) - P.E.
Compl.GLLF (av.1701, Boursault)
1683 - «MERLIN. Fatal, naval, régal, sont des mots qu'on excepte. / Pour peu qu'ont [sic] ait de sens, ou d'érudition, / On sçait que chaque Regle a son exception. / Par consequent on voit par cette raison seule... LA RISSOLE. J'ay des demangeaisons de te casser la gueule BoursaultLa Comédie sans titre, 73 (Guignard) - P.E.
casser la gueule à qqn loc. verb. non conv.  ACT. OBJET - TLF, cit. Flaubert, 1856 ; DG, ø d ; R, cit. Martin du Gard ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1723 - «Si j'en eus cru mon courage /Aprés ce biau grand-marci, / Ma main qui boüilloit de rage / T'eût cassé la gueule aussi.» Complainte de l'amoureux Pierrot, in Recueil de chansons (B.N., Ye 10661), 211 - P.E.
v. 1750 - «Sur l' port avec Manon un jour, j' l'engueusois en façon d'Amour ; Aisément cela se peut croire : Un farot s'en vint près de nous [...] J' veut être un chien Ya coup d' pied, y a coup d' poing J' ly cassis la gueule & la machoire.» Vadé, Recueil de chansons, in VadéOeuvres, IV, 32-33 (Duchesne) - P.E.
1755 - «AIR : Aisément cela se peut croire. [...] J' veux t'être un chien, / A coup d' pied, à coup d' poing, / J' te cas'rai la gueule et la machoire.» VadéPoésies et let. facétieuses, Jérosme et Fanchonnette, 180 (Quantin) - P.E.
1767 - «AIR : Je veux t'être un chien, etc. [...] Je veux t'être un chien, / Y à coups d' pied, y à coups de poing, / J' l'y casserai la gueule & la mâchoire.» TaconetLes Ecosseuses de la Halle, 36 (Langlois) - P.E.
1808 - «AIR Sur l' port avec Manon un jour. [...] L' premier vaurien / Qui m'a dit qu' je f'rais bien, / J'y ai cassé la gueule et la mâchoire.» DésaugiersChansons et poésies diverses, I, 170 (Capelle et Renand) - P.E.
1821 - «AIR : Et y a coups d' pieds, et y a coups d' poings. [...] Il faut, mon vieux, / Pour ses beaux yeux, / Nous casser la gueule et la mâchoire.» Rougemont, Carmouche, FerdinandLe Fort de la Halle, 34 (Quoy) - P.E.
corbillard (avoir / faire une tête / gueule ... à caler les roues de -) n.f. non conv. CARACT. "visage sinistre" - TLF, cit. Carabelli ; BEI, mil. 20e ; GR[85], DEL, ø d.
1901 - «LAID [...]Gueule, poire ou tronche à caler les roues de corbillard [...].» A. BruantL'Argot au XXe siècle, 290 - Ch.Be.
1911 - «Ce n'est pas une raison pour que tu fasses une tête à caler les roues de corbillard...» N. CasanovaLe Journ. à Nénesse, 120 (Ollendorff) - P.R.
dent-de-loup n.f. PÂTISS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1807 - Almanach des gourmands, 76 - F.R.-R.S.
1814 - «[...] biscuits en éventail [...]» Art du cuisinier, II, 277 - F.R.-R.S.
1815 - Pâtissier royal parisien, II, 229 - F.R.-R.S.
1828 - Pâtissier royal parisien, II, 203 - F.R.-R.S.
1859 - «Petite pâtisserie croquante.» LandaisDict., Suppl.
1870 - «[...] s. m. [sic] Petite pâtisserie croquante, semée d'anis.» Lar. GDU
dessous-de-gueule n.m. non conv. ACT. OBJET "coup de poing" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «Eh, bon Dieu ! monsieur, avec vot' NATION, vous m' fendez les oreilles ... - Qu'eN S... n... [sic] ! faut être chien pour te ... autre chose ... - Chien toi-même, me dit son marcassin, et à l'instant y m' porte un dessous-d' gueule ; mais je lui fous un remplant sur l' batême... patatras... Mamselle Tempéramment qui ne se laisse pas manger l' menton aux mouches faute d'émouchette, / Je veux être un chien, / A coups d' pieds, à coups d' poings, / Lui cassa la gueule et la mâchoire.» [Lemaire]330e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. INJURE - DFNC, fin 19e ; GR[85], v.1900 ; GLLF, TLF, Lex.[79], 1901, Lar. ; FEW (8, 103b), Lar. illustré ; DELF, ø d.
"Mélioratif :" 
1793 - «C'est à tous les pères Duchesne de France ; c'est à toutes les mères Duchesne françaises ; c'est à toutes les gueules d'empeigne, mes amis les sentinelles du peuple [...] que je m'adresse.» Le Rougyff, n° 18, 220e jour de l'égalité, 1a - P.E.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. CORPS "fig. : bouche horrible à voir" 
v. 1748 - «Adieu, figure d'oignon pellé, qu'on ne sçauroit voir sans pleurer ; gueule d'empeigne garnie de clouds de girofle enchassés dans du pain d'épice.» L'EcluseLe Déjeuné de la Rapée, 13 (Haumont) - P.E.
empeigne (gueule d'-) loc. nom. f. non conv. INJURE "fig. : mauvaise langue" - DArg., 1867, Delv. ; BEI, fin 19e ; GR[85], v.1900 ; FEW (4, 311a), Nouv. Lar. ill. ; TLF, cit. Van der Meersch, 1935 ; DFNC, cit. Botrel ; DEL, ø d.
1760-63 - «LA MERE FANCHETTE. Et Jésus, bonne vierge, Madame, d' la douceur à la façon d' ta magnière semble avis qu' tu ne serois venue z'icy qu' pour prendre leux parti à ces hommes. LA MERE CHAPLU. Qui moi ? Aprens gueule d'Empeigne, qu' la mere Chaplu n'a jamais rien pris à Personne et qu' personne n'a jamais rien pris à la mere Chaplu [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in BeaumarchaisParades, 114 (SEDES) - P.E.
entre-chien-et-loup n.m. TEMPS - GR[85], 1675, Mme de Sév.
Aux 19e et 20e - TLF, cit. Cocteau, 1940.
1886 - «l'entre-chien-et-loup des fins d'après-midi de la belle saison est vraiment redoutable aux organisations tant soit peu délicates : tout s'efface, s'estompe, semble se désoler, vous laisser seul entre quatre murs d'ombre à tout instant épaissie.» Verlaine, Louise Leclerc, in VerlaineOeuvres en prose complètes, 14 (Pléiade) - M.C.
foutre sa main, son poing ... sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1790 - «Le caporal-major [...] m'appelle ainsi sur un ton arrogant : Avance ici, hé ! Je lui demandai s'il comptoit parler à un chien. Il me répliqua : ne raisonne point, ou je te f... mon poingt sur la gueule ; il en fit même le simulacre.» Journ. du Diable, n° 31, 6 - P.E.
1793 - «[...] si quelque luron leur foutoit les quatre doigts et le pouce sur la gueule de ces assassins de la tranquillité publique [...]» Rougyff, n° 14, 209e jour de l'égalité, 2b - P.E.
foutre sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Benjamin, 1915 ; FEW (3, 925a), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], cit. Barbusse ; GR[85], ø d.
1790 - «Si je pouvois leur foutre sur la gueule à tous, je leur renforcerois dans le ventre si durement leurs discours, qu'ils se tairoient bientôt.» [Lemaire]2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
1791 - «[...] je crois que nos Savoyards ne se seroient pas contentés de les faire danser comme des marmottes : ils leur auroient foutu sur la gueule d'un grand goût.» Jean Bart, n° 152, 7 - P.E.
1792 - «Songeons que nous sommes peut-être à la veille d'un grand foutreau, que la guerre nous menace, et que nous devons caramboler les ennemis de la liberté, qui nous foutroient joliment sur la gueule, si nous ne marchions pas contre eux comme un rempart bougrement solide.» [Lemaire]375e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
foutre sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Benjamin, 1915 ; FEW (3, 925a), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], cit. Barbusse ; GR[85], ø d.
• foutre sur le bec
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1796 - «[...] si nous avions cru que durant que nous fouterions sur le bec aux Emigrés, et sur la gueule aux Rois, des tygres à poil doré, auroient étranglé, déchiré et dévoré nos parens, nos amis, la Liberté même ?» Let. de Franc-Libre, soldat de l'armée circo-parisienne, à son ami La Terreur, soldat de l'armée du Rhin, 4 (s.l.) - P.E.
griffe de loup loc. nom. f. rég.  Normandie BOT. - FEW (16, 77b ; rég.), 1887 ; absent TLF.
1817 - Nouv. dict. d'hist. nat., 494 (Deterville) - R. L. rom., 41, 228.
gris loup-garou loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Les gris, destinés aux costumes solides et pratiques, sont les gris éléphant, cyclone, Vulcain, loup-garou (très foncés) ; puis, les gris perle noire, étain, âtre, brume [...] Ibsen, Pornic (bleuté) [...] chinchilla [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
gueugueule (petite -), gueu-gueule (petite -) loc. nom. f. non conv.  CORPS - TLF, cit. Arnoux, 1960gueugueule : TLF, cit. Verlaine, 1890.
1898 - «J'aurais dû me douter de ce lapin-là !... c'est toujours la même chose : quand nous ne roulons pas les hommes, ce sont eux qui nous roulent !... Non, mais ayez une belle petite gueu-gueule comme ça, pour qu'un sale individu se la paye !»G. de TéramondLa Petite Zaza, I viii - B.T.
1929 - «Je ne sais pas ce qui me retient d'amocher ta large petite gueugueule en or ! Ca viendra.»FochMém., I, 97 (Plon) - CRTLF
1942 - «- dans ce cas-là, je vais lui casser sa petite gueugueuleQueneauPierrot mon ami, 30 (Gallimard) - CRTLF
gueule (avoir une sale -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, 1888, Courteline ; FEW (17, 12b), 1920, Bauche ; PR[72], ø d.
*1903 - «Oui, hein ? J'en ai une sale gueule !... Dame, je viens d'en bouffer de la mistoufle !»J. Lorrain et D. FabriceClair de lune, I, vi - B.T.
gueule (coup de -) loc. nom. m. non conv. EXPRESS. - TLF, cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85] (cit.), 1893, Courteline ; DG, Lex.[79], DELF, ø d.
1790 - «Je ne finirai pas cet article sans donner un coup de gueule à Marat, c'est un vrai chien trop sanguinaire.» [Lemaire]2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
1806 - «Mais l' princ' donn' ed' grands coups d' gueule, / Ça m' tire ed' ma lithurgi'.» Ducray-Duminil, in Le Chansonnier du Vaudeville, II, 92 (Collin) - P.E.
gueule (crever la - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "le battre" - E, 1842 ; BEI, mil.19e ; absent TLF.
1841 - «Ah ! c'est parce que je ne suis qu'un ouvrier que tu ne veux pas boire avec moi ? - Tu méprises le peuple ; - j' te vas crever la gueule A. KarrLes Guêpes, III, 27 (M. Lévy) - P.E.
gueule (en faire une -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, cit. Sartre, 1947 ; GLLF, Mauriac.
1898 - «Ah ! C'est toi, mon petit loup... ben, tu en fais une gueuleG. de TéramondLa Petite Zaza, I, v - B.T.
gueule (fort en -) loc. nom. m. non conv. CARACT. - GR[85], ø d ; absent TLF. adj. : BEI, 1640, Oudin ; GLLF, 1656, Oudin ; GR[85], 1669 ; FEW (3, 733b), Mol.
v. 1624 - «PHILIPPES. Cours, fort en gueule, cours devant chez Dame Claude nous tenir un bon feu prest, la colation sur la table, et les portes ouvertes.» Les Ramonneurs, 87 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
gueule (foutre la - en l'air à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rosser" - DDL 19, 1790, Jean Bart (autre texte) ; absent TLF.
1790 - «[...] en Asie. Quand un ministre mouroit de sa belle mort, ou qu'on lui foutait la gueule en l'air, on couvrait de sa peau le siège de son successeur... [...] On m'y foutra peut-être la gueule en l'air, mais je m'en fouts ; après moi le déluge, triple dieu...» Jean Bart , n° 91, 5 et n° 93, 6-7 - P.E.
gueule (foutre la - en l'air) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "rosser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Cadedis dè Cazalès s'est fait foutre presque la gueule en l'air, et je m'en fouts comme un tonnerre de Dieu. [...] Je te vais foutre douze fois la gueulle en l'air, foutu gredin....» Jean Bart , numéro 57, 3 et numéro 61, 5 - P.E.
gueule (se fendre la -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - TLF, cit. Céline, 1936 ; DFNC, cit. Céline ; GLLF, 20e ; Lex.[75], ø d.
1606 - «Et puis ie te permets bien encore ceci, c'est de te resiouyr tellement et par si grand abondance, qu'à force de rire comme les poules de Lombardie iusques au trou du cul, que tu t ' acheue de fendre la gueule iusques aux oreilles, aussi bien ne s'en faut-il plus gueres qu'elle n'i touche [...]» La Victoire du soldat fr., 28-29 (s.l.) - P.E.
gueule de bois (avoir la -) loc. verb. non conv.  SANTÉ - FEW,1907, Lar. ; TLF, cit. Sartre, 1949 ; PR[67], Sartre.
1902 - «Quand t'as la gueule de bois P. VeberLoute, I, iii - E.S.
gueule de Satan loc. nom. f. non conv. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1788 - «A cette énergique apostrophe, le savant répliqua : mais voyez pour voir c'te gueule de Satan, qui fait le Docteu. Encore, si t'y entendoit queuque chose, je dirions ; mais ti y entend, tout comme rien du tout.» [Haudart]Vie et amours d'un pauvre diable, I, 116 (Hilaire) - P.E.
gueule de souris loc. nom. f. CONCHYLIOL. - FEW (4, 308b), 1845, Besch. ; absent TLF.
1742 - Dezallier d'ArgenvilleL'Hist. nat. éclaircie dans deux de ses parties principales, la lithologie et la conchyliologie, 326b - R. L. rom., 41, 425.
gueule noire loc. nom. f. ARG. MINES "mineur" - GLLF, déb.20e ; TLF, cit. Schneider, 1945 ; DHR, ø d.
1894 - «[...] les exploiteurs flanquent à la porte les mineurs trop remuants, sous prétexte que le travail manquait. Ceux qui restaient prièrent la Compagnie de garder tout le monde et de répartir le travail entre tous [...] elle n'en voulut rien savoir. Alors, par solidarité, les gueules noires se foutirent [sic] en grève.» E. PougetLe Père Peinard, 38 (Galilée) - P.E.
gueule-bée n.f. TRAV. PUBL. - L, ø d ; FEW (4, 317a ; gueulebée), 1907, Lar.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1828 - «T. d'hydraul. Décharge d'un bassin supérieur qui fournit une nappe ou un réservoir.» LaveauxDict.figure dans : Landais, 1836 ; Bescherelle, 1848 ; La Châtre, 1852.
*1885 - «Ecoulement d'un liquide.» LamiDict. de l'industrie - P.W.
gueule-de-loup n.f. non conv.  MÉD.  "bec-de-lièvre" - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit., 1977.
1837 - «Cette division congénitale [...] peut consister en un commencement de division, en une division complète, ou bien en l'absence d'une partie assez considérable de la lèvre et de l'arcade alvéolaire supérieure, d'où résulte une difformité de l'ouverture buccale, connue sous le nom vulgaire de gueule de loupC.M. BillardTraité des maladies des enfants, 214 (3e éd.) - C.H.
gueule-de-loup n.f. TECHNOL.  "tuyau qui surmonte une cheminée" - TLF, 2e moitié 18e, Buffon ; FEW (4, 315b), GLLF, 1866 ; L, DG, PR[73], ø d.
1840 - «La cheminée débouchait trop promptement sur le toit, et fumait tant, que nous fûmes forcés de faire mettre une gueule-de-loup à nos frais.» BalzacZ. Marcas, add. init - P.W.
herbe au loup loc. nom. f. rég. BOT. - FEW (5, 457b), 1547, Stephanus.
Au 19e - TLF, cit. Gourmont, 1899.
• herbe à loup
  - TLF, ø d.
1817 - «HERBE A LOUP. V. ACONITE.» Nouv. dict. d'hist. nat. (Deterville)aussi dans : La Châtre, 1854 ; Guérin, 1892 - TGLF
herbe au loup loc. nom. f. rég. BOT. - FEW (5, 457b), 1547, Stephanus.
• herbe aux loups
 - absent TLF.
1899 - «J'aurais voulu savoir aussi le nom de cette grande quantité de plantes qui foisonnent chez nous ; je dis : leur nom français, car de nom patois, la plupart n'en ont pas, à ma grande surprise. Mais si je ne savais pas le nom de toutes, je les connaissais, au moins beaucoup, par leur forme, le moment de leur floraison, et puis par leurs qualités utiles ou nuisibles, comme, par exemple : l'herbe aux blessures ou plantain ; l'herbe aux chats, qui les met en folie ; l'herbe aux cors ; l'herbe du diable, pour les conjurations ; l'herbe aux engelures ; l'herbe à éternuer ; l'herbe à guérir les fièvres ; l'herbe aux fous ; l'herbe qui guérit la gale ; l'herbe aux gueux, ou clématite ; l'herbe aux ivrognes : ivraie en français ou virajo en patois ; l'herbe aux ladres ; l'herbe aux loups, qui est un poison ; l'herbe à soigner les humeurs froides ; l'herbe des sorciers, qui est la mandragore ; l'herbe à lait, pour les mères nourrices qui en manquent ; l'herbe de saint Fiacre, ou bouillon blanc ; l'herbe à tuer les poux ; l'herbe à chasser les puces ; l'herbe pour les panaris ; l'herbe de saint Roch, qu'on attache au joug, le jour de la bénédiction des bestiaux ; l'herbe à la teigne, ou bardane ; l'herbe aux verrues ; enfin, pour en finir, les cinq herbes de la Saint-Jean, dont on fait ces croix clouées aux portes des étables ; herbes qu'il ne faut pas oublier lorsqu'on veut réussir en quelque chose de conséquence.» Le RoyJacquou le Croquant, 361-2 (Livre de poche) - J.H.
homme-loup n.m. MYTHOL.  "loup-garou" - TLF (de l'Egypte), cit. Michelet, 1831.
Add.DDL
*1893 - «Les vastes futaies de la Gaule eurent leurs korrigans, leurs fadets, leur sorcières, leurs hommes-loups, habitant des grottes retirées dont nul humain n'eût osé s'approcher.» J. GourdaultLa France pittoresque, X, 99 - R.R.
homme-loup n.m. MYTHOL. - TLF (- de l'Egypte), cit. Michelet, 1831 ; DDL 20, 1893, Gourdault.
1615 - «Outre ce Sagittaire est despeint en façon d'vn monstre, moitié homme, et moitié cheual, tenant vn arc bandé prest à tirer contre tout venant. Voit-on pas le mesme en vous ? voyons nous pas le monstre hideux homme-loup L'Alm. des abusez de ce temps, 10 (Alexandre) - P.E.
homme-loup n.m. CARACT.  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1784 - «Il y a l'homme-loup, l'homme-tigre [...] car rien de plus rare qu'un homme qui soit homme de toute pièce. Aucun de nous qui ne tienne un peu de son analogue animal.» Diderot, in Lar. GDU , (s.v. bête) (1867)
loup n.m. MAR.  "navig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «Les loups. - 7 m, avec dérive. Pas très rapides.» L'Auto, 22 nov. - IGLF
loup n.m. non conv.  T. AFFECTION - TLF, cit. Maupassant, 1880 ; FEW (5, 459b ; mon -), 1890, Maupassant.
1872 - «Loulou. - Mot d'amitié.[...] On dit aussi mon gros loupLarcheyDict. - IGLF
*1902 - «Pauvre loup ! C'est vrai, tu as l'air vanné. Marie, portez la valise de monsieur dans notre chambre. Tu arrives de Pont-l'Evêque ? Et ta chère vieille mère ?»P. VeberLoute, IV, iv - E.S.
loup n.m. arg.  ARG. IMPRIM.  ARGENT  "créancier" - E, 1827 ; TLF, cit. Boutmy, 1874.loup-cervier : GLLF, av. 1778, Volt. ; L, R, Volt. ; DG, ø d
1805 - «L'imprimeur, marchant lourdement, passe avec vîtesse devant un loup (1) [...] (1) Un créancier.» Le Père Lantimèche, 15 (Basset et Martin) - P.E.
loup (avoir vu le -) loc. verb. non conv. CARACT. "avoir de l'expérience" - Hu, Ph. de Marnix ; FEW (5, 457b), GLLF, 1640, Oudin ; L, DG, TLF, Lex.[79], ø d.
• avoir vu courir le loup
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1799 - «MENU. Il s'entend avec l'aveugle, je te dis ; mais ils ne me feront pas. J'ai vu courir le loup. Comme ils feraient des moqueries de moi, si je leux lâchais la pièce en Jobar...» [Aude et Hapdé]Cadet Roussel misantrope et Manon repentante, 17 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
loup (enfermer le - dans la bergerie) loc. verb. ACTION  "fig." - FEW (5, 457b), 1680, Rich. ; L, Mme de Sév. ; TLF, cit. Acad., 1835 ; DG, GLLF, PR[77], ø d.
1676 - «Comme elle a bien de l'esprit, elle paroît entièrement délivrée de la crainte d'enfermer le loup dans la bergerie : sa beauté est extrême, et sa parure est comme sa beauté [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 7 août, II, 165 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
loup (faire le -) loc. verb. JEUX SOC. - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
"Fig. :" 
1794 - «A votre bon plaisir messieurs, j'aime le jeu de Colin-Maillard ; et comme la moitié de la France, fait le loup dans ce moment ci ; en bon homme social, j'en passerez par où vous voudrez.» L.A. PitouTableau de Paris, en vaudeville, n° 1, 6 - P.E.
loup de guérite loc. nom. m. non conv.  MILIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1829 - «Il est rusé, ce vieux loup de guérite ! s'écria Corentin [...]» BalzacLes Chouans, VII, 1018 (Pléiade, 1950)
loup de la montagne loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1963 - «Parmi eux, il y a le sympathique 'Ceci', le vieux guide Cesare Pollazon. Ce vénérable loup de la montagne lève vers le ciel balayé par les rafales son nez crochu et son menton aux proportions respectables et nous prédit que, dans trois jours, nous aurons une période de beau stable.» La Montagne et alpinisme, numéro 42, avr., 35 - C.T.
loup de mer loc. nom. m. non conv. MAR. "marin endurci" - FEW (5, 496b), GLLF, TLF, DHR, 1786, d'ap. Jal.
1758 - «Après avoir passé le Tropique du Cancer, le Commandant prit trop au Sud. Notre Capitaine qui étoit un Loup de mer [Note : On donne ce nom à ceux qui ont été sur mer dès leur enfance, & ont continué] s'en apperçût, & nous dit que nous prenions le chemin des Ecoliers.» Le Page du PratzHist. de la Louisiane, t.1, 27 (De Bure l'aîné) - P.R.
loup garou, loup-garou n.m. MYTHOL. - FEW (17, 570a), GLLF, TLF, 1538, Est. ; GR[85], cit. Balzac leu warou : DHR, 13e
1531 - «LARVA laruae, pluraliter hae laruae laruarum, Noxiae inferorum vmbrae. Aucuns les appellent esperits de nuyt, les autres loups garous, les autres le gobelin.» R. EstienneDictionarium, 451 r° - P.E.
loup marin loc. nom. m. ICHTYOL. - FEW, 1765, Encycl. ; L, Raynal ; DG, ø d ; absent TLF.
1705 - Traité des aliments, 412 - F.R.-R.S.
1721 - «Loup de mer ou loup marin. Poisson qui est semé de taches, qui a le dôs blanc et bleu, qui est grand, grâs, épais, couvèrt de moyennes écailles, ayant une grande et longue tête, avec une grande ouvèrture de gueule.» Dict. univ. de Trévoux
1755 - Traité des aliments, II, 318 - F.R.-R.S.
midi de loup loc. nom. m. non conv. , plais. TEMPS "minuit" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1793 - «Tous ces viédases vont dans un midi de loup et à chacun leur tour, mettre la clef sous la porte. [...] le comité de surveillance va rendre visite à midi de loup aux ci-devant nobles, robins, financiers.» HébertLe Père Duchesne , n° 211, 7 et n° 313, 6 (EDHIS) - P.E.
oeil-de-loup n.m. CUIS. "sorte de pâtes alimentaires" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «On trouve à Soho de noirs cigares toscans, de l'huile d'olive en jarres, une excellente vieille épicerie française et des délikatessen allemandes ; toutes les pâtes italiennes au Roi Bomba : vermicelles bouclés de Gênes, lazagnes ou yeux-de-loup de Naples, cheveux-de-paillasse, raviolis en forme de méduses, cerises au marasquin et tutti frutti, touron de Crémone et dragées de Turin.» P. MorandLondres, III, 193 (Plon) - R.R.
pantoufle (foutre la gueule en -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] je jurons [...] que je lui foutrons [...] la gueule en pantoufle [...]» Journ. des Halles, n° 1, 5 - P.E.
1792 - «foutez-moi la gueule en pantoufle et l'ame à l'envers au premier coquin qui voudroit lui porter la moindre atteinte.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Grand retour du père Duchêne de Coblents, 5 - P.E.
paumer la gueule à loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "frapper" - FEW (7, 509b), PR[72], TLF, 1664, Th. Corneille ; L, DG, Th. Corneille.
• pommer la gueulle
 
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1650 - «Tantost il se pinçoit le nez, / Tantost il se pommoit la gueulle / De telles tapes, qu'vne seule / Eust pû casser cinq ou six dents.»L. RicherL'Ovide bouffon, II, 218 (Loyson, 1662) - J.S.
paumer la gueule à loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "frapper" - DDL 7, 1650, Richer ; FEW (7, 509b), PR[77], TLF, 1664 ; L, DG, R, DELF, cit. Th. Corn. ; GLLF, cit. Dancourt ; DFNC, ø d.
• pommer la gueule à
 - FEW, 1690, Fur.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1649 - «Ianin. Hé ouy, morguienne ie le quitte si tu ne le dy viteman, ie te pomeray la gueule Troisième partie de l'agréable conférence de deux paisans, 4 (Paris) - P.E.
pet-en-gueule n.f. JEUX - FEW (8, 132a), 1534, Rab. ; L, cit. Dancourt ; absent TLF.
Aux 18e et 19e :
• pète-en-gueule
  - FEW, 1868 ; L, ø d ; absent TLF.
1785 - «On fut se mettre à table, et, ayant au moyen de quelque drogue, farci de vent les entrailles de tous les sujets, hommes et femmes, on joua après souper à pète-en-gueule SadeLes 120 journées de Sodome, part. 1, t.2, 25e journée, 129 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
taire sa gueule loc. verb. non conv.  EXPRESS. - FEW (13/I, 27a), Villatte ; DFNC, déb. 20e ; R, PR[77], cit. Sartre ; Lex.[75], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1744 - «Je reviens ma chere Catin (bis.) / Du saboulement de Menin (bis.) / Et pour afin que tu n'en doute, / Tiens, tais ta gueule et puis m'écoute.» Vadé, Sur la prise de Menin en 1744, in VadéOeuvres , IV (Duchesne) - P.E.
*1754 - «Mde ENGUEULE gravement. Suzon, tairas-tu ta gueule [P. Boudin]Madame Engueule, 26 (A Congo) - P.E.
*1768 - «MARIE-JEANNE. Eh ! tais donc ta gueule, langue de sarpent, perroquet de la halle. GENEVIEVE. Eh ! parle donc belle et bonne chienne, pourquoi donc que je me tairois ?» La Bourbonnoise à la guinguette, 10 (Robustel) - P.E.
*1774 - «MADAME SAUMON. Tiens, crois moi, tais ta gueule ; quand je parlons, je savons ce que je disons [...]» La Joie des Halles, 1 (Impr. de D'Houry) - P.E.
*1835 - «LOLO. Taisez donc vos gueules, avec leurs places à louer, c'est monotome [sic], c'est canulant H. MonnierScènes populaires, I, 114 (Dumont) - P.E.
va-de-la-gueule n. non conv.  US. ALIM.  "glouton" - FEW (14, 117b), Rs, GLLF, Lex.[79], 1829, Boiste ; TLF, cit. Courteline, 1888.
1819 - «Va-de-la-gueule, s. 2 g. sans pl. personne très-gourmande, toujours prête à manger avidement. fig., ironiq., ignoble. Voy. Gastronome.» BoisteDict. - P.W.
voile-loup n.m. ACCESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1868 - «L'Impératrice [...] portait, il y a quelques jours, un costume de velours marron à deux jupes bordées de zibeline [...] Mantelet Marie-Antoinette en velours marron [...] bordé de martre zibeline. Petit manchon de velours à bande de fourrure. Chapeau marron entouré de fourrure avec le voile-loup indispensable en cette saison.» L'Illustrateur des dames, vol. 8, 123 - A.Ré.
yeux-de-loup n.m. pl. CUIS.  Italie- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1933 - «On trouve à Soho de noirs cigares toscans, de l'huile d'olive en jarres, une excellente vieille épicerie française et des délikatessen allemandes ; toutes les pâtes italiennes au Roi Bomba : vermicelles bouclés de Gênes, lazagnes ou yeux-de-loup de Naples, cheveux-de-paillasse>, raviolis en forme de méduses, cerises au marasquin et tutti frutti, touron de Crémone et dragées de Turin.» P. MorandLondres, III, 193 (Plon) - R.R.