| ![]() ![]() ![]() ![]()
assignat-monnaie n.m. FIN. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Créer un Assignat-monnaie, ce n'est pas assurément représenter un métal-marchandise ; c'est uniquement représenter un métal-monnaie.» Talleyrand, Opinion sur la proposition de faire deux milliards d'assignats forcés, in L'Inflation par les assignats, 55 (Laville) - LTP
1790 - «La doctrine des assignats-monnaie est généralement entendue et admise [...]» Mirabeau, in HLF, IX, 2, 1078 - LTP
grippe n.f. MÉD. "maladie infectieuse fébrile touchant les voies respiratoires" - GLLF, TLF, DHR, avril 1743, Frédéric II ; FEW (16, 76a), 1763.
1743 - «Il règne, cet hiver, une maladie générale dans le royaume, qu'on appelle grippe, qui commence par un rhume et mal de tête : cela provient des brouillards et d'un mauvais air.» E.J.F. Barbier, Journ. d'un bourgeois de Paris sous le règne de Louis XV, mars, 179 (Coll. 10/18, 1963) - R.R.
grippe (prendre qqn en -) loc. verb. non conv. AFFECT. RELAT. - TLF, 1751, Duclos ; GR[85], 1762 ; GLLF, v.1770 ; L, FEW (16, 76a), DEL, Rousseau ; BEI, mil.18e.
1745 - «[...] le Roi Philippe / Votre ennemi nous prend en grippe, / Protége Mayenne & les siens, / Et nous traite comme des chiens [...]» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 45 (A Berlin) - P.E.
grippe chenille (faire -) loc. verb. non conv. CRIMES "voler des hardes" - absent TLF
Compl.G (même texte, ø d)
1633 - «PHILIPPIN. Je crois qu'on nous a fait grippe chenille. Monsieur ! Monsieur ! levez-vous ! Aux voleurs ! on nous a couppé la gorge ! Aux voleurs ! aux voleurs ! on nous a devalisez !» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 214a (Laplace, Sanchez) - P.E.
grippe-collet n.m. non conv. MÉTIER POLICE "gendarme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1799 - «[...] ces coquins de grippe-collets vous empoignent mes colporteurs, et vous les foutent au violon, mais, je dis, d'une maîtresse force.» La Grande visite du père Duchêne à Barras, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 3], 2-3 - P.E.
grippe-jésus n.m. arg. ARG. MÉTIER POLICE "gendarme" - E (rég. Nord), 1812 ; FEW (16, 74a), 1837 ; absent TLF.
1800 - «Mais qu'arrive-t-il ? trois nouveaux grippe-jésus (pour tenir le langage du métier) sortent impétueusement d'un bois taillis [...]» J.S. Quesné, Les Folies d'un conscrit, I, 110 (Tiger) - P.E.
lâcher la monnaie loc. verb. non conv. ARGENT "payer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «- [...] il jouera du pouce à la première réquisition. - Tu penses qu'il lâchera la monnaie ? Si je le pense, mon ami, il se f... autant de six cents francs comme d'un liard [...].» Vidocq, Mém., 3, 24 (Tenon) - P.R.
menue monnaie n.f. ARGENT - GR[85] (cit.), GLLF, v.1460, Villon ; FEW (6/II, 136a), 1546 ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1336 - «[...] ala à Millaue et iqui embla à deux marchans deux royaux d'or et deux solz en menue monnoie.» Confessions et jugements de criminels au Parlement de Paris, 116 (SEVPEN) - P.E.
monnaie (battre -) loc. verb. ARGENT "fig. : se procurer de l'argent" - L, FEW (6/III, 75b), Saint-Simon ; DG, PR[73], GLLF, ø d ; absent TLF.
1684 - «Je ne veux point d'aide pour la chaise de M. de Coulanges ; laissez-moi faire, je bats monnaie ici.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 27 sept., III, 17 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
monnaie longue loc. nom. f. MONNAIE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791-98 - «On traita notre commerce d'illicite, et on nous envoya ici, où on nous donne dix sous par jour en monnaie longue.» Casanova, Hist. de ma vie, t. 2, ch. 4, 65 (1960-62)Note de l'éditeur, p.313 : "MONNAIE LONGUE : Monnaie coloniale d'une valeur dépréciée." - R.R.
1854 - «MONNAIE, s.f. [...] Monnaie longue. Valeur qu'on donne à la monnaie de Bologne, de trois pour cent au-dessous de la valeur de monnaie de banque.» La Châtre, Dict.aussi dans Lar. GDU, 1874.
métal-monnaie n.m. FIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Créer un assignat-monnaie, ce n'est pas assurément représenter un métal-marchandise ; c'est uniquement représenter un métal-monnaie.» Talleyrand, in L'Inflation par les assignats, 55 (Laville) - LTP
papier-monnaie n.m. FIN. - TLF, 1720, La Haye, d'apr. P. Harsin ; BW5, FEW (7, 591a), GLLF, PR[73], 1727 ; L, Mirabeau ; ND3, déb. 18e ; DG, ø d.
*1784 - «Papier-monnoie : Papier qui tient lieu de l'or et de l'argent monnoyé.» Démeunier, Encycl. méthodique (Paris) - LTP
*1789 - «Je sais que, dans les occasions critiques, une Nation peut être forcée de recourir à des billets d'Etat (il faut bannir de la langue cet infâme mot de papier-monnaie) [...]» Mirabeau, 1er oct., in L'Inflation par les assignats, 128 (Laville) - LTP
*1789 - «Observez, Messieurs, que le papier-monnaie ne sert point à la thésaurisation [...]» Mirabeau, 6 nov., in Arch. parlementaires, IX, 706, in HLF, IX, 2, 1078n - LTP
|