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goinfre adj. ÊTRE "spontané" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1629 - «Il faut en fin que je te tire / Les poignants traits d'un Satyre, / Dont le stile goinfre et mocqueur / T'aille percer jusques au coeur.» Saint-Amant, La Berne, in Saint-Amant, Oeuvres, I, 237 (Didier) - P.E.
1690 - «[...] une chanson goinfre [...] sans ceremonie, sans preparation [...]» Furetière, Dict. - P.E.
goinfre n.m. US. ALIM. "glouton" - FEW (21, 461a), GLLF, Lex.[75], 1659, Duez ; L, DG, ø d.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1622 - «Pourveu [...] Qu'il passe à son lever, en vrai goinfre satrape, / Du chalit au treteau, du linceul à la nappe ; / Qu'il soit bon sibillot et ruzé dariollet ; / Qu'il sçache finement presenter le poulet ; / Qu'il remarque, subtil, sans horloge et sans cloches, / Au carillon des plats, des poesles et des broches, / Quelle heure il est du jour [...]» Sonnet de Courval, Contre les Garde Dismes, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIIe siècle, I, 152 (Garnier) - P.E.
*1629 - «Mais cependant que je discours / Ces Goinfres-cy briffent tousjours, / Et voudroient qu'il me prist envie / De babiller toute ma vie. / Holà, Gourmands, attendez-moy [...]» Saint-Amant, Le Fromage, in Saint-Amant, Oeuvres, I, 234 (Didier) - P.E.
goinfre n.m. CARACT. "débauché" - TLF, 1611, Cotgr.
Corr. et compl. (pour les sens et date)ND4, PR[77] (1578, D'Aub.), DG, FEW (21, 461a), R, GLLF, BW6 (16e, D'Aub.)
*1629 - «Encore ce peigne est-il fait / D'une areste de solle fritte, / Qu'il trouva dessous un buffet, / Montrant les dents à la marmitte : / Cendre luy vaut poudre d'Iris, / Dont pour ragouster sa Cloris / Le Goinfre s'espice la hure [...]» Saint-Amant, La Chambre du débauché, in Saint-Amant, Oeuvres, I, 226-7 (Didier) - P.E.
*1630 - «[...] en ces dus guerres /du Languedoc/, où nous fismes enrager les parpaillots. Là, pour nous benger de quelques affronts, poubez dire que nous arraschasmes vien des bignes ; et noutez que les grands Seignurs, par emulation, en faisoient plus que les proubes goinfres.» D'Aubigné, Avantures du baron de Faeneste, in D'Aubigné, Oeuvres, IV, 779 (Gallimard) - P.E.
*1631 - «LES GOINFRES, SONNET. / Coucher trois dans un drap, sans feu ny sans chandelle, [...] Estre deux ans à jeun comme les Escargots, [...] C'est ce qu'engendre enfin la Prodigalité.» Saint-Amant, Oeuvres, II, 84-85 (Didier) - P.E.
*1643 - «Ma Muse, rendons quelque hommage / A ce bon museau vermoulu / la statue de 'Pasquin' /, / Hurlons sur l'air de Lanturlu / Un Hymne aux pieds de son Image : / He ! Comment, elle n'en a point : / Le Goinfre est reduit à tel point, / Qu'il ne sçauroit dancer ny courre ; / Et que son bras creu si puissant, / Ne peut ny joüer à la Mourre, / Ny faire la figue au passant.» Saint-Amant, Rome ridicule, in Saint-Amant, Oeuvres, III, 12-13 (Didier) - P.E.
goinfre n.m. US. ALIM. "gros mangeur" - DDL 15, TLF, 1622, Sonnet de Courval ; FEW (21, 461a), GLLF, Lex.[75], 1659, Duez ; L, DG, ø d.
1613 - «Fripesausse. Vous autres Messieurs, ne vous espargnez non plus que moy, regardez ce goinfre de veneur, s'il ne remue pas les babines comme vn singe qui cerche poulx. Du Mont. Tu es tousiours sale en propos.» S. Bernard, Tableau des actions du jeune gentilhomme, I, 67 (Ledertz) - P.E.
1613 - «[...] vous mangez bien vostre partie voyez Messieurs ce goinfre, il remue les babines comme un singe qui cerche poux [...]» A. de La Faye, Institutiones linguae gallicae, Miroir des actions vertueuses d'un jeune prince, 152 (Rauchmaul) - P.E.
goinfre n.m. non conv. CARACT. "débauché sans ressources" - FEW (21, 461a), GLLF, TLF, 1611, Cotgr. ; DDL 15, 1629 ; GR[85], 1630 [d'ap. DDL] ; L, cit. Patin.
• gouinfre - FEW, TLF, 1611, Cotgr.
1596 - «S. Tu ne scais, mon goulu, tu ne scais ? M. Et quoy ? sonne tambourin, et ne laisse ton cher goüinfre tant le bec en l'eau.» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 97 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
goinfre n.m. non conv. CARACT. "débauché sans ressources" - FEW (21, 461a), GLLF, TLF, 1611, Cotgr. ; DDL 15, 1629 ; GR[85], 1630 [d'ap. DDL] ; L, cit. Patin.
• goinffre - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1603 - «Le lundi 10e de ce mois [novembre 1603], veuille S. Martin, le fossoyeur de l'église S.-Jean, à Paris, aiant envie de faire la S.-Martin, et n'aiant de quoi, s'advisa d'un moien pour avoir de l'argent, qu'il communiqua à deux ou trois goinffres aussi altérés que lui [...]» P. de L'Estoile, Mém.-journ., VIII, 106-7 (Tallandier) - P.E.
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