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Auster (gare d'-) n.pr. abrév. de gare d'Austerlitznon conv. CH. DE FER - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1976 - «[...] je retrouve une petite dame ronde avec une queue de cheval que je voyais toujours gare d'Auster quand j'étais débutante [...]» Thérame, La Dame au bidule, 66 (Ed. des Femmes) - K.G.
gare ... ceux qui en ont loc. phrast. non conv. , plais. PHRASÉOL. - DDL 15 (- les jambes -), 1809, Dumersan et Duval ; absent TLF.
1807 - «Gare la tête ceux qui en ont. Se dit en plaisantant et lorsqu'on a jeté quelque chose en l'air, pour avertir les personnes sur qui cela pourroit tomber, de prendre garde à elles.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 6 (Slatkine) - P.E.
gare d'évitement loc. nom. f. CH. DE FER - FEW (3, 253a), GLLF, 1849, Besch. ; TLF, cit. Haton, 1905 ; L, DG, R, PR[77], ø d.
1836 - V. Smith, Rapport fait à la commission d'enquête, 17 - Wexler, 83.
1837 - A. Andraud, Projet de chemin de fer du Pecq à Poissy, 3 - Wexler, 83.
1838 - «Lieux où les convois peuvent passer pour laisser libre la direction principale : on les appelle gares d'évitement, c'est-à-dire, comme l'indique le nom, gares destinées à prévenir la rencontre des convois marchant en sens opposés.» Gaubert, Guide des actionnaires aux chemins de fer, 267 - Wexler, 92.
1839 - A. Corréard, Chemin de fer de Paris à Versailles, rive gauche, 20 - Wexler, 82.
1842 - «GARE. s.f. [...] Gare d'évitement, Celle qui n'a d'autre destination que de recevoir momentanément un convoi, pour en laisser passer un autre sur la voie que le premier vient de quitter.» Complément Acad.
1845 - A. Legoyt, Le Livre des chemins de fer, 188 - Wexler, 83.
gare gare ! loc. interj. EXCLAM. - L, cit. Dancourt ; TLF, cit. Reider, 1862 ; GR[85], ø d.
1567 - «FINET. Gare, gare : voi-cy le brave [...]» Baïf, Le Brave, 185 (Droz) - P.E.
1607 - «A six heures, ramené, se met à courir vers Madame Christiene qui alloit devant, disant : 'Gare gare, je m'en va en poste porter ce deu petite coupe (es) a ma petite soeur.'» J. Héroard, Journ., 1290 (Fayard) - P.E.
gare gare (crier -), gare-gare (crier -) loc. verb. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.crier gare : R, cit. Loti ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d
1622 - «D'où prenez vous l'effroy pour crier gare-gare ?» Le Bouquet de bon odeur, 5 (s.l.) - P.E.
gare gare (sans -) loc. adv. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1619 - «[...] ie concede volontiers que cete acclamation et dire populaire n'estant pas entierement destitué de sa verité, il peut estre en quelque façon alloüé, sans gare gare neantmoins [...]» Le Bourgeois sur la resolution des affaires de ce temps, 7-8 (Alexandre) - P.E.
gare la bombe loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1835, Acad. ; GR[85], Acad. ; L, ø d.
1790 - «J'allons donc entré-t'en matiere ; mais gare la bombe, au moins, car je n' connoissons goutte à toutes ces magnères ed ménagement aveuc le vice [...]» L' Marignier d' la Guernouillère, 3-4 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1791 - «Si les ministres prévariquent, gare la bombe, foutre, ils seront livrés aux tribunaux [...] au premier signal, foutre, garre la bombe, nous sommes sur nos gardes, la mine est évantée.» Hébert, Le Père Duchesne , n° 66, 5 et n° 70, 8 (EDHIS) - P.E.
1791 - In titre, L'Oeil s'ouvre, garre la bombe (s.l.n.d.) - P.E.
1804 - «GERMAIN. Il s'emporte... [...] Il se lève... Gare la bombe !» Désaugiers, Le Naufrage pour rire, 20 (Cavanagh) - P.E.
1807 - «ARMIDE, bas. Il vient bien à propos. ANGELIQUE, bas. Gare la bombe.» Villiers, Brazier, Gouffé, Rodomont, 49 (Barba) - P.E.
gare la casse !, gare à la casse ! loc. interj. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Gare la casse !» P. Veber, Loute, II, xvii - E.S.
gare la graisse ! loc. interj. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «LOLO. Vieux voleur, vieux filou, avec tes bas bleus ! malheureux ! (Heurtant avec intention une pauvre femme.) Gare la graisse, ma grand-mère ! (Elle se dérange.)» H. Monnier, Scènes populaires, 111 (Flammarion) - P.E.
1835 - «LE COMMISSIONNAIRE lui donnant une bourrade. Gare la graisse ! Voulez-vous vous faire écraser ?» H. Monnier, Scènes populaires, II, 24 (Dumont) - P.E.
gare les boeufs ! loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1760-63 - Beaumarchais, Les Bottes de sept lieues, sc. IV, in Beaumarchais, Parades, 71 (Ed. P. Larthomas, 1977) - R. L. rom., 44, 230.
gare les jambes ceux qu'en ont loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1809 - «la scène est occupée par un jeu de quilles. [...] GUILLERI. Gare les jambes, ceux qu'en ont. BOIS-JOLI. Neuf, et partie.» [Dumersan et Duval], Monsieur Chose, 3 (Cavanagh) - P.E.
gare que je passe loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Picard [1806] ; absent TLF.
Add.DDL :
*1791 - «[...] vous avez voulu le f... à bas ; et bien lui, pendant ce temps-là, il appaisoit ces Allemands que vous souffliez comme je souffle le feu de mes fourneaux quand je veux les essayer, c'est-à-dire, de tous mes poulmons, mais garre que je passe, j... f..., vous n'y réussirez pas.» [Le Père Duchêne de la place Saint-Michel], Le Père Duchène chez M. de Montmorin, 6 - P.E.
*1791 - «Million de tonnerres, quel fracas je vais faire. Garre que je passe. [...] en passant devant la section de Mauconseil, garre que je passe, un bon grenadier me donne la main...» Hébert, Le Père Duchesne , n° 9, 5 et n° 29, 2 (EDHIS) - P.E.
*1792 - «Le Pere LA JOIE. C'est le corps d'armée. Garre que je passe... Il est passé.» Les Soirées du père La Joie, n° 8, 60 - P.E.
gare que je passe loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1791 ; L, cit. Picard [1806] ; absent TLF.
1764 - «[...] il en paraît un sur l'horizon poétique, âgé de vingt-trois ou vingt-quatre ans, qui crie déjà aux autres tout haut, et tout bas sans doute à lui-même : 'Gare, gare ! que je passe ! vous n'avez encore rien vu.'» Piron, Complément de ses oeuvres inédites, let. à Cazotte, 117-8 (Sartorius) - P.E.
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