|
alpinisme d'avant-garde loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «Nous nous proposons de réunir des montagnards et surtout des montagnards convaincus, c'est-à-dire des hommes qui aiment la montagne quelle que soit la forme ou la voie de cet amour, action ou contemplation, alpinisme moyen ou alpinisme d'avant-garde, ski de piste ou ski de montagne, connaissance scientifique.» La Montagne et alpinisme, numéro 22, avr., 37 - C.T.
alpiniste d'avant-garde loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «[...] il faut admettre l'esprit individuel de compétition chez les meilleurs, chez les alpinistes d'avant-garde [...]» Bessière, L'Alpinisme, 85 (P.U.F.) - C.T.
anneau de garde loc. nom. m. PHYS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1890 - «ANNEAU s.m. [...] Phys. Anneau de garde.» Lar. GDU, Suppl. 2 - TGLPF
1897 - «La plaque A est plus petite que la plaque B, en outre elle est environnée d'une autre plaque aa, comparable à l'anneau de garde de l'électromètre absolu [...]» H. Armagnat, in L'Eclairage électrique, t.11, n° 17, 17 avr., 164 - P.P.
avant-garde (à l'-) loc. adv. ORGANISATION/RELATION "fig." - TLF, 1806, Courier ; ND3, 19e ; GLLF, PR[73], ø d.
1794 - «Achevez, citoyens, achevez vos sublimes destinées. Vous nous avez placés à l'avant-garde pour soutenir le premier effort des ennemis de la liberté.» Robespierre, Oeuvres, 26 mai, X, 477 (P.U.F.) - LTP
bout du doigt (manger du -) loc. verb. US. ALIM. "manger sans appétit" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1605 - «Il le mange [son repas] du bout du doigt, ma femme luy dict : "Mr, vous estes friand, il pleuvra le jour de voz nopces".» J. Héroard, Journ., 1, 754-5 (Fayard) - P.R.
bête à manger de la choucroute sans boire loc. adj. plais. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1875 - «Madame V... est bête à manger de la choucroute sans boire. Elle a deux enfants [...]. On la félicitait sur la bonne mine de l'aîné. Oh ! fitelle, cela n'a rien d'étonnant, c'est qu'il a pris du lait d'aînesse.» Le Journ. amusant, 14 août, 7c - G.S.
bête à manger du foin loc. nom. f. non conv. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] ou la garde nationale et les Parisiens sont des jeanfoutres et des bettes à manger du foin, où ils doivent assommer ce gueux d'écrivassier [Marat] [...]» Journ. des Halles, numéro 4, 4-5 - P.E.
bête à manger du foin loc. nom. f. non conv. INJURE - DDL 19, 1790, Journ. des halles ; absent TLF.
• bête à foin - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Tu calculois donc mal, foutue bête à foin.» 7e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 3 - P.E.
bête à manger du foin (être -) loc. verb. non conv. INJURE - GLLF, mil. 18e ; TLF, cit. Stendhal, 1836 ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1774 - «La balance des jugements et des réputations n'est plus rien ; il n'est plus de milieu ni dans la pensée ni dans l'expression ; [...] tout homme est admirable, excellent, délicieux, ou maussade à donner des vapeurs, ennuyeux à périr, bête à manger du foin [...]» Gresset, Oeuvres, II, 321 (Didot) - P.E.
cloche garde-mets loc. nom. f. ÉCON. DOM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1850 - «Pose-sangsues métallique. - M. Roudet a imaginé, il y a quelques temps, ce petit appareil. On en aura une idée exacte en se figurant une cloche garde-mets de très-petite dimension.» Dorvault, L'Officine, 790-1 (Labé) - P.E.
Comité militaire de la Garde nationale républicaine loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Comité militaire de la Garde nationale républicaine : Lorsqu'on voulut organiser les tristes-à-pates [sic] nationaux parisiens, des gens désoeuvrés, sans aveu, des mouchards, qui avaient cabalé dans leur district s'emparèrent d'une des salles de l'Hotel de Ville et s'intitulèrent Comité militaire ; ils firent un règlement tel quel ; fixèrent le nombre de places d'officiers de l'armée ainsi que les appointements ; se nommèrent eux-mêmes aux meilleures, donnèrent les autres à leurs complices, prirent des épaulettes et commandèrent l'armée.» Petit dict. des grands hommes (Paris) - LTP
crevé (manger comme un -), crevée (manger comme une -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "avec excès" - FEW (2, 1317b), 1798, Acad. ; L, ø d ; absent TLF.
1785 - «Il prévenait, et ce jour-là Aurore mangeait comme une crevée.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 205 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
cuisine-salle à manger loc. nom. f. HABITAT - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1934 - «Faisant suite à cette pièce, se trouve la cuisine-salle à manger, et, à droite, dans cette seconde pièce, existe une troisième pièce [...]» L. Daudet, La Police politique, 210 (Denoël et Steele) - G.S.
descendre la garde loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - TLF, cit. Balzac, 1842 ; L, DG, GR[85], ø d.
1799 - «Ah ça, mais, j'espère bien qu'on va lui faire descendre la garde, à ce beau muguet-là.» La Grande visite du père Duchêne à Barras, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 3], 6 - P.E.
Corr.FEW (17, 516a), GLLF (1808, D'Hautel)
1807 - «Descendre la garde. Expression plaisante et figurée, qui signifie, parmi le peuple, tomber d'un lieu élevé ; s'en aller dans l'autre monde ; laisser ses os dans une affaire, dans une batterie quelconque.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 292 (Slatkine) - P.E.
foies (se manger les -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - TLF, GR[85], ø d.
1841 - «MADAME CAMARET. Laisse-moi faire ; est-ce que vous entendez rien à cela ! Voyons, débarrassez-moi le plancher tous deux. Et dire que là-bas, chez M. Courtin, ils sont à se manger les foies, j'en suis sûre. CAMARET. Si nous leur envoyions un mot par un commissionnaire ?» H. Monnier, Scènes de la ville et de la campagne, II, 195 (Dumont) - P.E.
fromage (manger du -) loc. verb. non conv. AFFECT. "enrager" - FEW (3, 717b), 1808, D'Hautel ; L, 1814 ; absent TLF.
1790 - «Les aristocrates fument et mangent du fromage quand ils voyent tous les Parisiens [...] aller travailler au Champ de Mars [...]» Journ. des Halles, numéro 3, 7 - P.E.
1792 - Hébert, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, 383 (Janin) - P.E.
1792-93 - «Louis Seize est en cage, / Qu'il mange, qu'il mange du fromage, / Comme un oiseau sauvage / Il faut le conserver [...]» Ladré, La Trahison punie (Impr. de Gouriet) - P.E.
gamelle (manger à la -) loc. verb. ARG. MILIT. "manger à l'ordinaire" - TLF, cit. Sand, 1855 ; L, ø d ; GLLF, 20e 1740, in GR[85], correspond à être à la gamelle, t. mar.
1776 - «Les premiers, suivant l'esprit sage de l'institution, sont réputés de simples soldats, doivent en faire les fonctions, & manger ce qui s'appelle à la gamelle, c'est-à-dire entre eux, mais des mêmes vivres que l'équipage.» L'Observateur angl., IV, 13-14 (Adamson) - P.E.
1793 - «Mangeons à la gamelle, / Vive le son, vive le son ; / Mangeons à la gamelle, / Vive le son du canon.» F. Pillet, Quelques vers, dialogues, historiettes, couplets, 61 (Tutot) - P.E.
garde n.f. BOXE - TLF, 1936, R. des sports (même texte) ; PR[72], GLLF, ø d.
Add.DDL
*1936 - «La garde anglaise, excellente pour la défense et surtout pour un amateur... nous lui préférons la garde américaine.»R. des sports - IGLF
garde n.f. BOXE - DDL 6, 1936 ; R, Lex.[75], PR[77], ø d ; absent TLF.
1908 - J. Mortane et A. Linville, La Boxe, I - R. L. rom., 40, 231.
garde (fausse -) loc. nom. f. BOXE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - J. Mortane et A. Linville, La Boxe, 5 - R. L. rom., 40, 231.
garde (la vieille -) loc. nom. f. CYCL. "ensemble des vieux coureurs" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1939 - Les Sports, 8 juill. - Lapaille, 50.
garde (vin de -) loc. nom. m. OENOL. - TLF, 1798, Acad.
1539 - «Ces vins la sont de garde, Vetustate serunt vina illa.» R. Estienne, Dict. Francois-latin, 517 (Paris)aussi dans : Nicot, 1606 ; Richelet, 1680, etc. - TGLPF
1728 - «Vins de garde [...]» Mr. Arnoux, Dissertation sur la situation de Bourgogne, 42, titre de chapitre (Londres, Impr. S. Jallasson) - M.C.
1770 - «[...] le Vin [des jeunes plantes] en est bien plus mauvais, & d'une garde moins sûre, & c'est là la vraie cause qui fait abandonner les Vignes sur côteaux, & qui fait tomber les Vins de France en discrédit, tandis qu'il seroit possible de conserver les vieilles Vignes au même point de fertilité que les jeunes, si leur culture étoit bien entendue. [...] pour obtenir le Vin le plus spiritueux & de la meilleure garde.» E. Béguillet, Oenologie , 109 et 275 (Dijon, chez Capel et Bidault) - M.C.
garde bourgeoise loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - L, ø d ; absent TLF.
1789 - «Déjà Versailles, Saint-Germain, et d'autres villes ont établi des gardes bourgeoises, à l'instar de Paris ; nous espérons que toute la France adoptera cette institution nécessaire.» Robespierre, let. à Buissart, 23 juill., in Robespierre, Corresp., 46 (Alcan) - LTP
1789 - «Hâtez-vous de vous occuper des moyens de reprendre votre garde bourgeoise.» N. de Bonneville, 10 juill., in HLF, IX, 2, 786 - LTP
garde champêtre n.m. ADMIN. MÉTIER - TLF, 1819-20, Courier ; FEW (17, 517b), GLLF, GR[85], 1829, Boiste ; L, ø d.
1790 - «Les gardes champêtres ont été substitués aux gardes messiers et bangards.» Loi, 22 avr., in M. Fournel, Les Lois rurales en France, t.1, 277 (3e éd., Paris) - A.Ré.
garde du corps loc. nom. m. CYCL. "ironique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1949 - Le Soir, 22 juill. - Lapaille, 51.
garde du sceau loc. nom. m. MÉTIER POLIT. - TLF (garde du seaul), 1297.
Au 18e : 1791 - «Garde du sceau : Ministre du roi, ainsi nommé, parce que sa principale fonction est d'avoir la 'garde du sceau' de l'état. Avant l'abolition des provinces et de leurs privilèges [...] quelques-unes, le Dauphiné entre autres, avaient un sceau particulier dont ce ministre était aussi le gardien. C'est pourquoi il s'appeloit alors 'garde des sceaux' [...] Mais le garde du sceau remplit des fonctions plus importantes, celles dont était autrefois chargé le chancelier de France. Il est ministre de la justice.» Gautier, Dict. de la Constitution, 224 (Paris) - LTP
garde messier n.m. ADMIN. MÉTIER "garde champêtre" - GLLF, 1872, Lar. ; absent TLF.
Compl.FEW (6/II, 51a) (1790)
1790 - «Les gardes champêtres ont été substitués aux gardes messiers et bangards.» Loi, 22 avr., in M. Fournel, Les Lois rurales en France, t.1, 277 (3e éd., Paris) - A.Ré.
garde poitrine loc. nom. m. ARCHIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1550 - «[...] y avoit un appuyement ou garde poictrine, avec ung large chemin pour alentour circuyr.»S. Serlio, Des Antiquits. Le troisiesme livre translaté d'ital. en franchois, 31 v° (Anvers) - Cah. Lex., 19, 95.
garde soldée loc. nom. f. MILIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «garde soldée : On a reproché à cette légion d'être assez mal composée, ce reproche est assez généralement fondé, mais on peut dire, à sa louange, qu'elle se purifie tous les jours et qu'après avoir été employée à la malheureuse expédition du 14 juillet, du 5 et 6 octobre, elle purifie sa source en faisant une contre-révolution [...]» Petit dict. des grands hommes (Paris) - LTP
1791 - «Les fonctions [...] seront remplies pareillement par les gardes soldées dans les villes où il y en aura.» In Duvergier, Collection complète des lois, décrets, III, 141, in HLF, IX, 2, 1066 - LTP
garde à droite loc. nom. f. BOXE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - J. Mortane et A. Linville, La Boxe, 5 - R. L. rom., 40, 231.
garde à gauche loc. nom. f. BOXE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - J. Mortane et A. Linville, La Boxe, 5 - R. L. rom., 40, 231.
garde-boeuf n.m. ORNITH. - FEW (17, 520a), GLLF, 1845, Besch. ; TLF (héron -), cit. Michelet, 1856 ; PR[72], 1866 ; L, ø d.
Add.DDL
*1817 - «Nom que les Européens établis en Egypte donnent à un oiseau qu'on soupçonne être le HERON GARZETTE.»Nouv. dict. d'hist. nat. (Deterville) - M.L.
1828 - Laveaux, Dict.aussi dans : Boiste, 1829, Suppl. ; Landais, 1836 ; Complément Acad., 1842.
garde-boeuf n.m. ORNITH. - DDL 6, 1817, Nouv. dict. d'hist. nat. ; FEW (17, 520a), GLLF, 1845, Besch. ; TLF, cit. Michelet, 1856 ; PR[73], 1866 ; L, ø d.
1809 - «On rencontre le Héron garde-boeuf dans toute l'Afrique ; il est très-commun en Egypte et au Sénégal : les Européens établis dans ce premier pays lui ont donné le nom sous lequel il est décrit ici [...]» V. Audouin, Explication sommaire des Planches d'oiseaux, 299, in Description de l'Egypte, Hist. nat., I (Paris) - R. L. rom., 37, 498.
garde-boue n.m. TECHNOL. "bande de métal épousant le dessus d'une roue, destinée à empêcher les projections de boue" - TLF, 1869, Brevet 85478 ; PR[67], ND2, 1895 ; FEW, 1907, Lar.
Add.DDL :
*1869 - Brevet 85478, 15 janv. - Jeanes, 154.
garde-boue n.m. TECHNOL. - DDL 3, 1869 [repris in TLF] ; GLLF, 1907.
*1886 - «Le Garde-Boue.» Le Sport vélocipédique, 27 août, 288 - E.W.
garde-boue n.m. TECHNOL. "bande de métal épousant le dessus d'une roue, destinée à empêcher les projections de boue" - DDL 3, 1869, Brevet [repris in TLF et GR] ; FEW (17, 522a), GLLF, 1907, Lar.
1788 - «Du même temps avoir Regarni le garde boue et Recousu Les corrois d'une caléche [...].» Québec, Archives du Séminaire, Séminaire 120, n° 267, 4 avr - TLFQ
garde-boutique n.m. ORNITH. - FEW (17, 520a), GLLF, 1642, Oudin ; absent TLF.
Au 19e- L, DG, ø d ; FEW, 1878, Acad. 1817 - «On appelle vulgairement ainsi le martin-pêcheur, parce qu'on croit qu'il préserve des teignes les étoffes de laine.» Nouv. dict. d'hist. nat. (Deterville) - M.L.
1828 - Laveaux, Dict.aussi dans : Complément Acad., 1842 ; Landais, 1853.
garde-cendre n.m. ÉCON. DOM. - TLF, cit. Balzac, 1846 ; L, R, 1866 ; DG (néol.), ø d.
Corr. et compl.FEW (17, 521a), GLLF, Lex.[75], (1831, Balzac)
1830 - «Oh ! avoir les pieds sur la barre polie qui réunit les deux griffons d'un garde-cendre, et penser à ses amours quand on se lève et qu'on est en robe de chambre !...» [Balzac], Etude de femme, in La Mode, 1er mars, 313 - M.C.E.
garde-cendre[s] n.m. ÉCON. DOM. "petite barrière métallique placée devant le foyer d'une cheminée pour contenir les cendres" - DDL 16, 1830, Balzac ; FEW (17, 521a), GLLF, GR[85], 1831, Balzac ; TLF, cit. Balzac, 1846 ; L, ø d.
• garde sendre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1703 - «Deux vieux moyens chenets de fer avec un garde sendre et une méchante petite pelle a feu cassée [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Louis Chambalon, 27 janv., 51 - TLFQ
garde-cendre[s] n.m. ÉCON. DOM. "petite barrière métallique placée devant le foyer d'une cheminée pour contenir les cendres" - DDL 16, 1830, Balzac ; FEW (17, 521a), GLLF, GR[85], 1831, Balzac ; TLF, cit. Balzac, 1846 ; L, ø d.
• garde cendre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1710 - «Item un Garde Cendre de taulle Estimé a quarente Sols [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Pierre Rivet, 30 mai, dans doc. du 21 mai 1710, [76] - TLFQ
garde-charrue n.m. ORNITH. - FEW (17, 520a), 1845, Besch. ; L, ø d ; absent TLF.
Add.DDL
*1817 - «Nom du MOTTEUX en Sologne.»Nouv. dict. d'hist. nat. (Deterville) - M.L.
1842 - Complément Acad.
garde-charrue n.m. ORNITH. - DDL 6, 1817, Nouv. dict. d'hist. nat. ; FEW (17, 520a), 1845, Besch. ; L, Legoarant ; absent TLF.
1767 - «/on appelle le cul-blanc/ en Sologne Traîne-Charrue, Garde-Charrue [...]» F. Salerne, L'Hist. nat. éclaircie, 223 (Paris) - R. L. rom., 37, 498.
garde-chiourme n.m. JUST. MÉTIER - FEW (17, 519b), 18e.
Au 19e- GLLF, ND3, PR[73], 1828, Vidocq ; BW5, 1829 ; L, DG (néol.), ø d. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1814 - «La même disposition est applicable aux conscrits maritimes, aux ouvriers d'artillerie, aux ouvriers militaires, aux apprentis-canonniers, aux militaires provenant des régimens d'artillerie de la marine, aux gardes-chiourmes, et généralement à tous les déserteurs du département de la marine.» Ordonnance, 5 août, in Annales maritimes et coloniales, t. 2, 129 (1818) - P.E.
garde-côte n.m. MAR. "navire chargé de surveiller les côtes" - FEW (17, 520a), GLLF, DHR, 1690, Fur. ; absent TLF.gallere garde-coste : TLF, 1599
av. 1627 - «[...] nous rencontrâmes trois navires de Hollande, autrement appelés gardes-côtes [...].» Un Flibustier, 44 (Seghers) - P.R.
garde-fanion n.m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Si ceux qui veulent lancer les courses slalom ont la volonté d'y consacrer les efforts nécessaires, cette belle forme de course ne se verra pas discréditer uniquement parce que ni l'organisateur ni les garde-fanions ne connaissent leur métier.» A. de Gennes, trad. : A. Lunn, Le Ski alpin, 194 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1931 - «Miss Caroll [...] parcourut quelques distances en descendant la pente avant qu'elle fut rappelée par le garde-fanion.» La R. du ski, n° 4, avr., 120 - C.T.
garde-femme n. MILIT. Dahomey- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1865 - «Une simple palissade, - infranchissable de par la loi, - sépare les deux cours où manoeuvrent l'armée des hommes et celle des femmes. A l'entrée de la seconde cour, on rencontre la khatungan (1), capitaine des gardes du roi Gezo, gardes-femmes qui passent encore aujourd'hui pour les "enfants perdus" de la seconde armée dahomienne. Le casque de cette guerrière émérite "rappelle par sa forme le bonnet d'une cuisinière française" [...] (1) C'est le grade de l'armée féminine correspondant à celui de meu dans l'armée de l'autre sexe.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.56, 1er mars, 89-90 - M.C.
garde-frein n.m. CH. DE FER - PR[73], 1857 ; FEW (17, 520a), GLLF, ND3, 1872, Lar. ; TLF (s.v. garde -), ø d.
1857 - «Ce nouveau système paraît de nature à inspirer toute sécurité, puisqu'il permet au mécanicien de se rendre maître de la vitesse de son convoi, sans avoir recours aux employés nommés garde-freins, dont le service n'est pas toujours fait avec la promptitude et l'énergie désirables dans les cas ordinaires, et avec sang-froid dans les cas d'accident.» L. Figuier, L'Année scientifique et industrielle, I, 95 (Hachette) - P.E.
garde-lait n.m. ÉCON. DOM. - FEW (17, 520a), GLLF, GR[85], 1872, Lar. ; absent TLF.
1850 - «Casserole garde-lait ... Ebulophile, autre garde-lait en fer blanc ...» L.-E. A[udot], La Cuisinière de la campagne et de la ville, 54-55 (30e éd.) - M.B.
garde-lait n.m. ÉCON. DOM. "récipient pour conserver le lait (?)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."anti-monte-lait" : DDL 28, 1850, L.-E. A[udot] ; FEW (17, 520a), GLLF, GR[85], 1872, Lar. ; absent TLF
• garde lait - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1786 - «[...] un espesse de garde lait [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Jacques Colin, 26 avr., [Kamouraska] - TLFQ
garde-maison n.m. ARME "fig. : fusil" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1788-89 - «Il est donc plus avantageux que tous habitants de campagne, du moins ceux qui possèdent des maisons et des terres, aient chez eux un fusil ou garde-maison [...]» In P. Goubert et M. Denis, Les Français ont la parole. Cahiers des Etats Généraux, 77 (Julliard, 1964) - A.Ré.
garde-malade n. MÉD. MÉTIER - BW5, FEW (17, 519b), GLLF, PR[73], TLF, 1754, Journ. méd., chir. et pharm. ; ND3, mil. 18e ; L, Rousseau ; DG, 1835, Acad.
• garde de malade
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1684 - «Garde de malade, Ein krancken-warter - AE groti custos.» Nouv. dict. du voyageur, fr.-all.-lat, 463 (Chouët) - P.E.
garde-marine n.m. MAR. MÉTIER "élève officier" - TLF, GR[85], 1718, Acad. ; FEW (17, 519b), GLLF, 1740, Acad.
• garde de marine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1670 - «Sur les advis que j'ay qu'en differents endroits [...] on en brusle beaucoup [du bois propre à la marine] [...], je demande au Roy douze casaques de garde de Marine [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Archives des colonies, Correspondance générale (Canada), vol. 3, f° 78 - TLFQ
garde-marine n.m. MAR. MÉTIER "élève officier" - TLF, GR[85], 1718, Acad. ; FEW (17, 519b), GLLF, 1740, Acad.
• garde marine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1698 - «[...] pour s'estre battu contre un garde marine [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Pièces judiciaires et notariales, n° 268, 25 juin - TLFQ
garde-montagnes n.m. plais. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1912 - «Un correspondant de la Züricher Post prétend supprimer (et non pas seulement diminuer) les accidents de montagnes. Le moyen ? interdire les sommets dangereux... Vous représentez-vous la Pierre Cabotz, la Meije, le Teufelsgrat, le Requin, entourés de garde-montagnes galonnés ?!! Pendant que quelques alpinistes passeraient entre les doigts de ces policiers d'un nouveau genre, des innocents seraient en train de se tuer bien tranquillement au Môle, à l'Arpille, aux Voirons, au Mont-Tendre...» Echo des Alpes, numéro 4, 136 - C.T.
garde-nationalisé p./adj. plais. HIST. FR. "enrôlé dans la garde nationale" - FEW (17, 524b ; -er), Journ. Goncourt [1851-78] ; absent TLF.
*1892 - «Ceci me rappelle que Picard, voyant mon frère garde-nationalisé, lui disait : - 'Ah çà ! est-ce que vous y croyez, vous, à cette défense d'opéra-comique ?'» Baron de Plancy, Souv. et indiscrétions d'un disparu (1815-1891), 288 (Ollendorf) - J.Hé.
garde-navire n.m. MAR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1862 - «Les matelots désignés pour la chasse sont remplacés à leur poste par les ship-keepers ou garde-navires [...]» E.D. Forgues, Gens de bohême et têtes fêlées, 227 (Hetzel) - P.E.
garde-place adj. CH. DE FER - R (ticket -), ø d ; absent TLF. n.m. : FEW (17, 521a), GLLF, Lex.[75], 1907, Lar. ; R, PR[77], 20e
1902 - «[...] aucun autre mode de marquer les places ne sera admis dans les voitures des trains 1 et 2 munies des appareils garde-places.» R. mensuelle Touring-Club de France, mai, 225b-6a - G.S.
garde-robe hydraulique loc. nom. f. HYG. "lieux d'aisance" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Du même côté, vis-à-vis la rue Verte, garde-robes hydrauliques, fixes, portatives et sans odeur, de M. Leignadier, serrurier-mécanicien. Depuis quelques années, l'industrie a fait, dans cette capitale, de grands progrès : dans le monde des inventions précieuses on doit remarquer celles des garde-robes hydrauliques (water clausets). Cette invention est due aux Anglais, et perfectionnée par M. Leignadier.» L.-M. Prudhomme, Miroir hist., polit. et critique de l'anc. et du nouv. Paris..., t. 5, 30-31 (Prudhomme fils) - P.R.
garde-troupeau, garde-troupeaux n.m. AGRIC. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1779 - «[...] fait défenses aux propriétaires et fermiers, et à tous bergers, gardes-troupeaux et autres personnes, d'envoyer ou mener paître leurs vaches, chevaux, moutons et autres animaux [...]» Arrêt du parlement, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XXVI, 93 - P.E.
garde-étalon n.m. plais. HIPPOL. MÉTIER - FEW (17, 210b), GLLF, 1700, Liger ; L, ø d ; absent TLF.
• garde talon plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1788-89 - «[...] on avet de bons produits et a prezant les gardes talons fount prezant seux prezant aux commissaires (?) pour leur leser avec leurs mauves equipages [...]» In P. Goubert et M. Denis, Les Français ont la parole. Cahiers des Etats Généraux, 215 (Julliard, 1964) - A.Ré.
grimpeur de garde loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1934 - «Nous appellerons grimpeur de garde celui qui assure la corde d'un compagnon - soit d'en haut, soit d'en bas. [...] deux importantes manoeuvres de corde qui reposent sur l'emploi des pitons. Ce sont : 1. La traction latérale [...] 2. La traction directe ou vers le haut, avec contre-appui des pieds et traction antagoniste du grimpeur de garde. » Man. d'alpinisme, 83 et 168 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
huître (gober / manger l'-) loc. verb. ÉROT. "pratiquer le cunnilingus" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1748 - «Comme je m'étais renversée sur le lit, pâmée de rire et sans forces, il fourrageait mes appas et cherchait à manger l'huître [...] Son instrument, après des efforts redoublés, est réduit à l'humiliante ressource de cracher au nez de l'huître qu'il ne peut gober.» J.-B. de Boyer d'Argens (?), Thérèse philosophe, 642 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
laisser : cela se laisse manger loc. phrast. non conv. US. ALIM. - L, GLLF, 1867 ; TLF, GR[85], ø d.
1807 - «Cela se laisse manger. Pour dire qu'une chose, sans être excellente, est fort agréable au goût.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 106 (Slatkine) - P.E.
maigre (manger -) loc. verb. US. ALIM. - L, DG, ø d ; absent TLFfaire maigre : TLF, 1606, Nicot.
1797 - «Faire ou manger maigre ; s'abstenir de manger de la chair.» Gattel, Dict. , (s.v. maigre)figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; Bescherelle, 1848 ; La Châtre, 1854.
av. 1798 - «Elle mangeait cependant maigre le vendredi, mais elle y trouvait son compte.» Casanova, Un Vénitien à Paris, part. 2, ch. 7, 228 (1960) - R.R.
manger v.tr. PHONÉT. - FEW (6/I, 164a ; rég.), 1723 ; absent TLF.
1565 - «Quand tu mangerois l'o, & l'u pour la nécessité de tes vers il n'y auroit point de mal [...] Toutesfois & quantes que la voyelle e est rencontrée d'une autre voyelle ou diftongue, elle est tousjours mangée, se perdant en la voyelle qui la suit [...]» Ronsard, Abrégé de l'art poétique fr., in Ronsard, Oeuvres complètes, vol. 14, 19 (Didier, 1949) - J.S.
manger (gentille à -) loc. adj. VALEUR "fig. : jolie" - ø t. lex. réf. ; absent TLF joli à manger : FEW (6/I, 163b), 1680 et 1867 ; TLF, 1835, Acad. ; L, ø d
1816 - «Je ne puis trop vous faire l'éloge de M/a/d/am/e la D/uche/sse de Berry [...] elle est tout ce qu'elle peut être de mieux dans sa figure sans être belle, dans son maintien sans être affectée [...] en un mot elle est gentille à manger.» Duchesse de Bourbon, let. à la Comtesse de Chastenay, Arch. nat., 46 AP3, dossier 2 - J.Hé.
manger (il faut - pour vivre et non pas vivre pour -) loc. prov. US. ALIM. PROVERBE - L, DG, PR[77], cit. Molière [1668] ; R, ø d ; absent TLF.
1643 - «Tant y a qu' il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger, et le mesme disoit que la continence du boire et du manger, estoit le fondement de bien sçavoir [...]» A. Gantez, L'Entretien des musiciens, 169 (Claudin) - P.E.
manger (ne plus - de soupe) loc. verb. non conv. SANTÉ "être mort" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. - de pain : BEI, mil.17e
v. 1714 - «Ventrebleu, garde-t-en bien, me dit Nibal, si tu dis avoir un Pere Officier, tu ne mangeras plus de soupe ; car il croira que tu viens de la part de son fils, & il te fera pour toujours fermer la machoire.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 108 (Droz) - P.E.
manger (se - l'âme) loc. verb. non conv. AFFECT. "se faire du souci" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Je me mange l'ame moi, quand je vois tout ça !» Jean Bart, n° 10, 5 - P.E.
1790 - «Ces bougres de puans nous menoient tous par la barbe, tant le Roi que la Nation. Je me serois, sacré canon, mangé l'ame toute vivante, quand je voyois une tapée de ganaches, nobles comme mes couilles, se faire appeller messeigneurs, aussi gros que le mont Ventour.» [Lemaire], Le Trou du cul du père Duchesne, 3 (Impr. de Chalon) - P.E.
manger (se - l'âme) loc. verb. non conv. RELAT. "se quereller" - TLF, 1835, Acad.
Corr.FEW (6/I, 163b) (1808, D'Hautel)
1807 - «Se manger l'âme ; ou le blanc des yeux. Pour, se quereller ; vivre en mauvaise intelligence ; se disputer sans cesse sur des riens.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 106 (Slatkine) - P.E.
manger (se - le cul) loc. verb. non conv. AFFECT. "enrager ?" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Non, foutre ! je me mange le cul à la vinaigrette, quand je les vois comme des bougres de capucins de carte, qui tombent tous à la queue leu leu, quand queuque mâtin souffle dessus.» Grande colère du père Duchesne contre l'aristocratie Broglie, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
1792 - «[...] et il y a de foutus animaux de Parisiens, qui donnent dans le panneau ? Il y auroit sacre nom d'un dieu, là, de quoi se manger le cul.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n° 6, Le Comité autrichien déniché par le père Duchêne, 4 - P.E.
manger (se -) v.pron. PHONÉT. - FEW (6/I, 164a), Malherbe ; TLF, cit. Acad., 1835.
1565 - «Nous avons aussi une certaine caesure de la voyelle e, laquelle se mange toutes les fois qu'elle est rencontrée d'une autre voyelle ou diftongue [...]» Ronsard, Abrégé de l'art poétique fr., in Ronsard, Oeuvres complètes, vol. 14, 8 (Didier, 1949) - J.S.
manger (se le -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "vaincre, corriger qqn" - DArg., 1983, Renaud ; absent TLF.
1895 - «Sors si t'as le courage ! - Chose, tiens-moi le paletot, je me le mange !... [...] C'est pas que j'avais peur, pourquoi tant qui z'étaient, je me les aurais mangés à coups de poings, coups de tête, coups de genoux et tout [...]» Musette, Cagayous, pochades algériennes , 20 et 59 (Alger, impr. Mallebay) - P.E.
1898 - «Mécago ! si Embrouilloun et le Courro y me le sort pas des mains, je me le mange tout habillé !» Musette, Cagayous antijuif, 124-5 (Alger, impr. Mallebay) - P.E.
1935 - «L'un d'eux a des rougeurs au sommet du front, des coups de tête qu'il a reçus [...] "Vouai, c'est un Arabe qui m'a cherché des chicanes. Je ne sais pas comment que je ne me l'ai pas mangé !" Hum, aux rougeurs, il me semble que c'est plutôt l'Arabe qui fut en passe de se le manger.» Montherlant, Il y a encore des paradis, 67 (Soubiron) - P.E.
manger (se le -) loc. verb. non conv. "vaincre, corriger qqn" - DArg., 1983, Renaud ; absent TLF.
• se manger qqn - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1965 - «On commençait à se battre. Moi je me suis mangé un espèce [...] de blouson noir repenti qui n'a pas fait un pli, et Jacquot une espèce de conard qui faisait chier sa gonzesse.» Le Voyou libéré, n° 2, in Esprit, n° 336, mars 1965, 463 - P.E.
manger (être à -) loc. verb. VALEUR "fig. : joli" - FEW (6/I, 163b), 1680 ; TLF, cit. Acad., 1835.
Compl.L (Mme de Sév.)
1679 - «Pauline est une personne admirable ; elle n'est pas si belle que la Beauté, mais elle a des manières : c'est une petite fille à manger.» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Guitaut , 7 oct., II, 467 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
manger : (si tu as faim) mange ton poing loc. phrast. non conv. US. ALIM. - DDL 19, 1820, Brazier et Mélesville ; absent TLF.
Au 20e : 1901 - «Y a jamais le sou, tu sais bien. Maman m'a répondu : "Arrange-toi avec ta soeur, tu nous coûtes assez d'argent, notre cochon est crevé de maladie et j'ai eu quinze francs de pharmacie le mois dernier pour ta petite soeur Julie ; tu sais qu'à la maison c'est misère et compagnie, et si tu as faim, mange ton poing."» Colette, Claudine à Paris, in Colette, Oeuvres, 230 (Flammarion, 1960) - M.C.
manger : j'en mangerais sur la tête d'un teigneux loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. US. ALIM. "à propos d'un mets dont on est gourmand" - DFNC, cit. Heuzé, 1931 ; GLLF, 1964, Lar. ; absent TLF.
1875 - «Pendant quatre ou cinq ans, ma répugnance pour ces vers [palmistes] était telle que je n'ai pu y goûter. A partir du jour où, pour faire plaisir, j'en ai mis la moitié d'un dans ma bouche, j'en aurais mangé sur la tête d'un teigneux.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 226 (Seghers) - P.R.
manger : mange ! interj. non conv. EXCLAM. "en réponse à un propos scatologique" - DFNC (s.v. merde), 19e ; absent TLF.
• mâche ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
déb. 16e - «LE TIERS. Je voulsisse estre patriarche. LE SECOND. Et tu seras ung estront. LE PREMIER. Masche !» Sottie des sots ecclésiastiques, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 359 (Slatkine) - P.E.
v. 1610 - «Un jour il advint que ma mere-grand nous fist un conte de Robin mon oncle, qui chia à l'astre ; sa femme taste, pensant que ce fust paste, trouva que c'estoit merde ; masche.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 46 (CMMC) - P.E.
manger : mange ta main loc. phrast. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1838 - «Quand il n'était pas grand, on lui avait dit : - Si tu as faim, mange une de tes mains.» X. Forneret, Un Pauvre honteux, in A. Breton, Anthologie de l'humour noir, 129 (Livre de poche) - P.E.
manger : mange ton poing loc. phrast. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1820 - «COCO, pleurant. Maman, j'ai encore faim. LAMECHE. Eh ! ben, l'Amour, mange ton poing, et garde l'autre pour demain. MANON. Allons, Coco, soyez sage, et ne pleurez pas ; ce pauvre petit canard, dame ! il n'a pas coutume d'être trimballé.... avec ça qu'il sort d'avoir la rougeole.» Brazier et Mélesville, Les Dieux à la Courtille, 17 (Fages) - P.E.
manger : on en mangerait loc. phrast. non conv. VALEUR - BEI, 1866, Delv. ; FEW (6/I, 163b), GLLF, 1873, Lar. ; TLF, GR[85], ø d.
1850 - «SAINT-GERMAIN [...] Où est ma pommade ? (Flairant un pot.) Violette !... c'est bien ça !... hum ! quel fumet !... on en mangerait... (Il emplit sa main de pommade et se beurre les cheveux.)» Labiche, Théâtre, II, 40 (Garnier-Flammarion) - P.E.
manger : qu'as-tu/qu'a-t-il mangé ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour une personne en colère" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1579 - «ANASTASE. Voicy donc le soulas ! voicy donc le repos ! LUQUAIN. Croiriez-vous que tout ce tintamare ne me plaist point ? ANASTASE. Ah, pauvre Anastase ! Voicy donc le plaisir qu'esperois recevoir en ta vieillesse ! LUQUAIN. Que diable a mangé ce vieillard ? ANASTASE. Voicy le comble de mon malheur, hélas !» P. de Larivey, Les Escolliers, in Anc. théâtre fr., VI, 161 (Jannet) - P.E.
manger : quel diable avez-vous mangé ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1587 - «Hé ! Monsieur, ne fumetis, respondit le Sr Rodolphe, quel diable avez vous mangé ? Je vous donneray tantost assez de passetemps ; vous estes si tres dedaigneux que, qui vous feroit present d'un pet au nez, vous ne voudriez esternuer.» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 194 (Jouaust) - P.E.
manger de ce pain-là (ne pas -) loc. verb. non conv. RELAT. "refuser" - TLF, 1866, Delv ; FEW (6, 162b), 1867, Delv. ; PR[67] (s.v. pain), ø d.
1840 - «Non, Monsieur, je ne mange pas de ce pain-là... j'en ai trop vu.» Rochefort et Carmouche, La Mère Saint-Martin, xiv, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
manger des yeux (se -) loc. verb. ÉROT. "fig." - FEW (6/I, 163b), 1690, Fur. ; absent TLF.manger qqn des yeux : FEW, GLLF, 1694, Acad. ; TLF, cit. Florian, 1792 ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d
Au 19e- FEW, 1873, Lar. 1806 - «L' bon ménage qu' ça va faire ; / Ils s' mangeront des yeux. / Avant qu' l'an prochain expire, / Un marmot naîtra [...]» Dieulafoy, Francis, Désaugiers, Dupaty, Une Matinée du Pont-Neuf, 15 (Barba) - P.E.
manger la grenouille loc. verb. non conv. ARGENT "dilapider une somme" - TLF, 1842, E. de La Bédollière ; FEW, 1894 ; L, DG, ø d ; absent TLF.
*1846 - «-Est-ce vrai [...] que tu as [...] ruiné ta famille, surhypothéqué la maison de tes enfants et mangé la grenouille du gouvernement en Afrique avec la princesse ?» Balzac, La Cousine Bette, VI, 432 (Dijon, Pléiade, 1950)
*1873 - Lar. GDU
manger le diable et ses cornes loc. verb. non conv. US. ALIM. "pour signifier une grande faim" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Tous les troupiers sont guéris [du mal de mer] et regrettent les rations perdues les trois premiers jours : ils mangeraient le diable et ses cornes.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 183 (Seghers) - P.R.
manger le nez loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - L, ø d.se manger le nez : TLF, 1857, Goncourt ; FEW (6/I, 163b), GLLF, 1867, Delv. ; DG, R, PR[77], ø d.
1859 - «Il /le cocodès/ aura de fausses gaietés et de fausses colères ; et, si vous lui répétez un innocent calembour, il vous menacera de vous manger le nez.» Monselet, Le Musée secret de Paris, 129-30 (M. Lévy) - P.E.
manger sa main loc. verb. non conv. US. ALIM. "fig." - DDL 19 (mange ta main), 1838, Forneret ; absent TLF.
1789 - «Arrive qui piante ; quand je n'aurons plus rin de quoi mettre sous la dent, je mangerons noute main, et je garderai l'autre au lendemain.» Les Trois poissardes, 22 (s.l.n.d.) - P.E.
manger son pain en son sac loc. verb. CARACT. "fig. : en cachette" - FEW (7, 545b), 1611, Cotgr. ; absent TLF.
1585 - «[...] qui n'entend filer et manier un procès [...], autre chose n'a aprins que manger son pain en son sac, mourir de faim prés le mestier.» N. du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, I, 12 (Ed. C. Hippeau, Paris, 1875) - F.N.
mots (manger ses -) loc. verb. EXPRESS. "prononcer incomplètement ou indistinctement" - FEW (6/I, 163b), GLLF, GR[85], 1669, Widerhold ; TLF, DEL, ø d.
1531 - «BALBVS balbi, m.g. Begue, qui ha la langue empeschee & menge ses mots, & en laisse.» R. Estienne, Dictionarium, 62 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
pain (ne pas manger de ce - là) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - GR[85], 1840 ; TLF, 1866, Delv. ; FEW (6/I, 162b), GLLF, DELF, 1867, Delv. ; Lex.[79], ø d.
1792 - «[...] tout le monde me montreroit au doigt comme Royou et Durosoi, en disant, voyez vous ce vieux coquin qui a vendu son ame et sa patrie. Nenni, pas ça, je ne mange pas de ce pain là.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 115, 7 (EDHIS) - P.E.
1793 - «Quand l'infâme Capet empâtoit, avec sa liste civile, tant de barbouilleurs affamés, il vouloit me faire un pont d'or pour endormir les Sans-Culottes et chanter ses louanges ; mais, foutre, le père Duchesne ne mange pas de ce pain là.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 257, 3-4 - P.E.
1831 - «VICTORINE [...] je suis riche, j'ai de l'or, des diamants ; permettez-moi de vous offrir... MICHEL, avec dédain. Je vous remercie, madame ; on ne mange pas de ce pain-là dans ma famille.» Dumersan, Gabriel, Dupeuty, Victorine, 315b (Impr. Didot) - P.E.
1836 - «JOSEPH. Merci, madame... mais voyez-vous, ma soeur est ouvrière... elle n'est pas faite pour être domestique... nous ne mangeons pas de ce pain-là... notre père ne nous a pas élevés à ça... faut avoir un coeur fait exprès, et si cela vous convient... Mme DE MORIN. Mais quelle fierté !» Bayard et Vanderburch, Le Gamin de Paris, 26a (Magasin théâtral) - P.E.
porte-manger n.m. ÉCON. DOM. "récipient à plusieurs compartiments, muni d'un couvercle, dans lequel on emporte de la nourriture chaude" - FEW (9, 213a), 1836, Acad. Suppl. ; absent TLF.
• porte mangé - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1706 - «Une Esguerre un porte mangé Couver [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Florent de Lacetiere, 10 juill., 3 - TLFQ
porte-manger n.m. ÉCON. DOM. "récipient à plusieurs compartiments, muni d'un couvercle, dans lequel on emporte de la nourriture chaude" - FEW (9, 213a), 1836, Acad. Suppl. ; absent TLF.
• porte manger - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1717 - «Item un porte manger d'etein avec son Couvercle [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Pièces judiciaires et notariales, acte n° 1571-44, 16 mars, 4 - TLFQ
pot (manger du pain au -) loc. verb. US. ALIM. "manger du pain trempé dans du bouillon" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «A neuf heures, desjuné : veult manger du pain au pot. Il luy en fust baillé ung petit sur une assiete remply de bouillon, et desjuna y prenant avec la queillere et de la main, gauchant, trempant du pain dans une vaisselle où il y avoit aussi du bouillon.» J. Héroard, Journ., 1, 937 (Fayard) - P.R.
pouce (manger sur le -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger peu et vite" - DELF, 1815, Acad. [sic] ; FEW (9, 132b), GLLF, GR[85], 1835, Acad. ; DG, Lex.[79], TLF, ø d.
• sous le pouce - L, cit. Legoarant ; absent TLF.
1803 - «[...] j'accoste mon homme et je lui propose un coup à boire ; il accepte : je me fais donner un cabinet et un morceau sous le pouce.» A.A. Beaufort, L'Enfant du trou du souffleur, I, 143 (Lepetit) - P.E.
1813 - «MIOCHE. Il me semble pourtant, mon cher Maître, qu'un morceau sous le pouce ne vous ferait pas de tort ; car vous avez une figure longue et blême, qui fait peine à voir.» Désaugiers, Brazier, Merle, Monsieur Croque-Mitaine, 16 (Barba) - P.E.
pouce (manger sur le -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger peu et vite" - DELF, 1815, Acad. [sic] ; FEW (9, 132b), GLLF, GR[85], 1835, Acad. ; DG, Lex.[79], TLF, ø d.
1804 - «RICCO. Non pas. (à François.) Attends-moi. (à Dorothée.) Vous êtes ben cérémonieuse, je vas prendre un morceau sur le pouce avec lui, avant de dîner pour ne pas faire de dégats [...]» Aude, Le Nouv. Ricco, 24 (Barba) - P.E.
1812 - «PAIN-SEC. Monsieur, je n'ai pas d'assiettes. BOUFFI. Pas d'assiettes, chez un traiteur. PAIN-SEC. Non, monsieur, mes pensionnaires ont la complaisance de manger sur le pouce.» Martainville et Dumersan, Jean de Passy, 25 (Barba) - P.E.
prenez-y-garde n.m. non conv. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1837 - «En y mettant moins de prenez-y-garde, nous ne dirions guère autrement.» Sainte-Beuve, Delille, in Sainte-Beuve, Oeuvres, 2, 92 (Pléiade) - P.W.
salle à manger loc. nom. f. HABITAT "pièce dans laquelle on prend les repas" - FEW (17, 9b), GLLF, TLF, DHR, 1636, Monet.
1584 - «A ceste cause les chambres d'hyuer doiuent regarder l'Occident equinoctial, & celles de l'Esté doiuent regarder le Midy equinoctial. Et les sales à manger l'Esté, soient tournèes vers l'Orient d'hyuer.» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 625 v° (De La Noue) - P.E.
sangs (se manger les -) loc. verb. non conv. AFFECT. - FEW, TLF (cit.),1881, Maupassant.
1846 - «Monsieur le baron, ne vous mangez pas les sangs comme ça, reprit madame Olivier.» Balzac, La Cousine Bette, XII, 189 (SEB) - J.H.-P.W.
soupe à l'hysope (manger de la -) loc. verb. WW"fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1612 - «Et quoy M.G. l'assemblee de Saumur a-elle fait comme la compagnie de Monsieur de Monpensier, s'en est-elle allee en fumee, qui dict-on qui a gasté le potage. Nous fera-elle manger de la souppe à l'hysoppe. Ne fera-elle point taster de la vache à Collas ?» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 54-55 (Paris) - P.E.
1622 - «[...] je vais visiter ma bonne amye, qui me fait manger de la soupe à l'hissope [...] et au bout de la carrière mon paillard escu, avec le : Jusqu'au revoir, Mathurine.» Les Essais de Mathurine, in Les Caquets de l'accouchée, 262 (Jannet) - P.E.
tente-salle à manger n.f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Au Canada, on explore également et c'est le Club alpin canadien qui s'en charge en instituant, pour ses membres et ses candidats, des excursions dans les Montagnes Rocheuses. Ce sont de vrais villages de tentes qu'il faut dresser pour loger tous les membres de ces expéditions au nombre de 2 à 300 personnes, d'autant plus que les Canadiens ne se refusent aucun confort ; tentes-cuisines, tentes-salles à manger, tentes pour dames, rien n'y manque.» Echo des Alpes, numéro 6, 246 - C.T.
vache enragée (manger de la -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig. : avoir de l'expérience, avoir souffert" - FEW (14, 98b), GLLF, 1611, Cotgr. ; BEI, 1640, Oudin ; L, cit. Lesage ; DEL, déb.18e ; DArg., av. 1850, Balzac ; GR[85], cit. Mauriac.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
v. 1610 - «Hé, gay, gardez-vous en : mon pere, qui avoit mangé de la vache enragée, et estoit delié comme soye fendue en deux, avoit faict mestre au front de la porte de sa maison : Chassez au loin ces prestres et ces moines, / Et ne donnez entrée à ces chanoines.» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 126 (CMMC) - P.E.
varangienne (garde -) loc. nom. f. HIST. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «VARANGE ou VARANGIEN, IENNE. adj. et s. (hist.) Il se dit d'Anglo-Danois qui, chassés d'Angleterre par les Normands, vinrent se mettre au service des empereurs de Constantinople [...] Les capitaines des Varanges s'appelaient Acolytes. La garde varange ou varangienne.» Complément Acad. - TGLF
varangienne (garde -) loc. nom. f. "par ext." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Personne ne déteste plus que moi l'impiété de Mirbeau auteur de quelques livres absolument impardonnables. Cette impiété furieuse, entretenue et exaspérée par une sorte de rage contre le sixième commandement, a pris à son service - en la payant excessivement cher - une milice ou garde varangienne des lieux communs les plus invincibles. L'anticléricalisme le veut ainsi. On ne peut attaquer l'Eglise qu'à quatre pattes et en arborant un groin.» Bloy, Journ., t.2, 27 mars, 88 (Mercure de France, 1956-63) - TGLF
|