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aller : comme vous y allez ! loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. Molière ; TLF, Lex.[75], DELF, ø d.
• comment vous y allez - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
déb. 16e - «MAISTRE ALIBORON. Tout beau, / Comment vous y allez. DANDO. Ha ! mon seigneur, pardonnez moy.» Sottie des sots qui corrigent le magnificat, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 199 (Slatkine) - P.E.
1609 - «O ! Monsieur Turquant, comment vous yallez, et que se soucie le peuple de tout cela [...]» Suitte des rencontres de M. Guillaume en l'autre monde, 33 (Ramier) - P.E.
aller : comme vous y allez ! loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. Molière ; TLF, Lex.[75], DELF, ø d.
1640 - «Comme vous y Allez .i. vulg. que vous procedez rudement.» Oudin, Curiositez fr., 9 (Slatkine) - P.E.
aller : comment t'/vous en va ? loc. phrast. non conv. POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «Il l'estoit venu accoster avec un ris badin, une reverence en tortillant les fesses, en tortillant le bord de son chappeau, et disant : Comment vous en va, Robaine, vous faictes là la Sainte sucrée, je cuide que vous estes malade.» Sorel, Hist. comique de Francion, 286 (Garnier-Flammarion) - P.E.
1626 - «Ma femme est accouchée, accolons sa servante. / - J'en viendray bien à bout, ouy, certes, je m'en vante ! / Margot, comment t'en va ? Tant tu as le corps gent, / Je te veux acheter un demy ceint d'argent.» R. Angot de l'Eperonnière, Les Exercices de ce temps, 61 (Hachette) - P.E.
1694 - «Comment va vostre santé ? On dit aussi dans le mesme sens. Comment vous en va ?» Dict. de l'Acad. fr. , (s.v. aller) - P.E.
1791 - «LE P. GERARD. Avancez-vous donc tous deux, que je vous voie. Comment vous en va, mes enfans ?» Le Retour du père Gérard à sa ferme, 29 (Bureau du Patriote fr.) - P.E.
aller : comment te/vous va ? loc. phrast. non conv. POLITESSE - DG, ø d ; absent TLF.
1464 - «PATHELIN. [...] Comment se porte la santé ? / Estes vous sain et dru, Guillaume ? LE DRAPPIER. Ouy, par Dieu ! PATHELIN. Sa, ceste paulme ! / Comment vous va ? LE DRAPPIER. Et bien ! vrayment, / à vostre bon commandement.» Maistre Pierre Pathelin, 6 (Champion) - P.E.
15e - «LE TEMPS. Dieu vous gart, mes mignons. / Hée, Pou d'Acquest ! POU D'ACQUEST. Dieu vous gart, nostre maistre. LE TEMPS. Comment te va ? POU D'ACQUEST. Mieulx ne me pourroit estre.» Farce de Pou d'Acquest, in E. Fournier, Le Théâtre fr. avant la Renaissance, 65a (Laplace, Sanchez) - P.E.
1505 - «LA DAME. [...] Monseigneur le très bien venant, / Comment vous va ? quelle chière ?» Le Chevalier qui donna sa femme au dyable, in E. Fournier, Le Théâtre fr. avant la Renaissance, 182b - P.E.
1608 - «G. Des autres salutations que vous en semble-t-il ? A. Quant aux autres ie vous dis, que quand vn Anglois demande à vn autre, Comment vous va, qu'il dit vne grande sottise, et lors que l'Espagnol dit, Ie vous baise les mains, il dit vne grande mensonge.» C. Oudin, Dialogues fort plaisans, 121 (Orry) - P.E.
1613 - «Bon iour monsieur, comment vous va ?» S. Bernard, Tableau des actions du jeune gentilhomme, II, 23 (Ledertz) - P.E.
1622 - «Et bien comment vous va ? prenez un peu de vin [...]» R. Angot de l'Eperonnière, Les Exercices de ce temps, 10 (Hachette) - P.E.
1690 - «On dit aussi, Comment vous va ? pour dire, Comment vous portez-vous ?» Furetière, Dict. , (s.v. aller) - P.E.
1745 - «C'est pourquoi de sa courtoisie, / Il honoroit la bourgeoisie ; / Touchoit la main à celui-là, / A celui-ci, comment vous va ? / Sur les gifles baisoit cet autre, / Votre valet et moi le vôtre.» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, chant III, 35 (A Berlin) - P.E.
1749 - «Madame TROGNON. Comment te va, conte nous don de l'armée de la guerre. LA MERLUCHE. J'on été dans ste Flandres, où qu'on ne boit que de la bierre.» Dialogue sur les affaires du tems, 5-6 (s.l.n.d.) - P.E.
1785 - «Les conversations des Parisiens sont ce qu'elles ont été et ce qu'elles seront. Au matin on se demande : comment vous va ? ou dînez-vous aujourd'hui ?» Beffroy de Reigny, Les Lunes du Cousin Jacques, numéro 1, 170 - P.E.
1797 - «Nous sommes des voleurs, répond l'un d'eux, du ton et de l'air le plus ingénu (comme on dit dans la société : bon jour ! comment vous va ? je me porte assez bien).» Le Répertoire anecdotique, I, 115 - P.E.
aller : on va à vous loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1550 - «L'HOMME. [derrière la porte] Ne me ferez-vous point ouverture ? Demoureray-je cy ? LA FEMME. On va à vous.» Un Amoureux, in A. Tissier, La Farce en France de 1450 à 1550, II, 63 (CDU-SEDES) - P.E.
alpinisme d'avant-garde loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «Nous nous proposons de réunir des montagnards et surtout des montagnards convaincus, c'est-à-dire des hommes qui aiment la montagne quelle que soit la forme ou la voie de cet amour, action ou contemplation, alpinisme moyen ou alpinisme d'avant-garde, ski de piste ou ski de montagne, connaissance scientifique.» La Montagne et alpinisme, numéro 22, avr., 37 - C.T.
alpiniste d'avant-garde loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «[...] il faut admettre l'esprit individuel de compétition chez les meilleurs, chez les alpinistes d'avant-garde [...]» Bessière, L'Alpinisme, 85 (P.U.F.) - C.T.
anneau de garde loc. nom. m. PHYS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1890 - «ANNEAU s.m. [...] Phys. Anneau de garde.» Lar. GDU, Suppl. 2 - TGLPF
1897 - «La plaque A est plus petite que la plaque B, en outre elle est environnée d'une autre plaque aa, comparable à l'anneau de garde de l'électromètre absolu [...]» H. Armagnat, in L'Eclairage électrique, t.11, n° 17, 17 avr., 164 - P.P.
après moi/vous/nous, s'il en reste loc. phrast. non conv. US. ALIM. "en buvant" - GR[85], ø d ; absent TLF.
1809 - «Cependant, j'aurai de l'esprit... / Après vous, s'il en reste.» Dossion, Après vous, s'il en reste, in Le Chansonnier du Vaudeville, V, 16 (Collin) - P.E.
1811 - «FORTUNE [...] Assez, c'est simplement pour goûter. (Il boit d'un trait). CASCARET. Après vous, s'il en reste. A votre santé, Monsieur [...]» Désaugiers et Gentil, L'Ogresse, 7 (Barba) - P.E.
1826 - «TIENNETTE. C'est du vin pour l'adjudant. CHOLLET, prenant le panier. Eh ! allez-donc, les adjudans après nous, s'il en reste... tenez, madame Tiennette, voilà une roue de derrière, vous me rendrez la mitraille...» Carmouche et Vanderburch, La Salle de police, 5 (Bezou) - P.E.
asseoir (allez vous -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - FEW (11, 396b), 1866, Lar. ; GLLF, TLF, ø d.
• va t'asseoir - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1869 - «[...] ces mots qui sont la corruption de l'idiome parisien [...] Et ta soeur ! - excusez, - plus souvent, - plus qu'ça, - va t'asseoir, - tu peux te fouiller, - faudrait voir à t'en aller de là.» Roqueplan, Parisine, 123 - P.W.
avant-garde (à l'-) loc. adv. ORGANISATION/RELATION "fig." - TLF, 1806, Courier ; ND3, 19e ; GLLF, PR[73], ø d.
1794 - «Achevez, citoyens, achevez vos sublimes destinées. Vous nous avez placés à l'avant-garde pour soutenir le premier effort des ennemis de la liberté.» Robespierre, Oeuvres, 26 mai, X, 477 (P.U.F.) - LTP
cent (je vous le donne en -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour mettre qqn au défi" - L, DG, GLLF, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1791 - «Qu'est-ce que c'étoit ? je vous le donne en cent. Quatre évêques, foutre ! envoyés par les jacobins, pour complimenter l'évêque de Paris, qu'ils croyoient trouver chez le petit ; mais ils se foutoient une blouse : car il étoit à la Courtille.» Grand étonnement du père Duchesne sur les anti-chambres républicaines, in Le Véritable P. Duchesne f., 6 - P.E.
cent (je vous le donne en -) loc. phrast. non conv. RELAT. "pour mettre qqn au défi" - DDL 32, 1791 ; L, GLLF, DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
• le donner en cent coups loc. verb. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1647 - «D'un Prince qui vous égalle en cervelle ; / La pauvre France, où le trouvera-t'elle ? / En bonne foy, je lui donne en cent coups / A me donner un Prince égal à vous [...]» Scarron, Poésies diverses, I, 305 (Didier, STFM) - P.E.
choses (bien des - chez vous) loc. phrast. non conv. POLITESSE - TLF, ø d bien des choses à... : DDL 2, 1840
1814 - «Ce moment est celui des derniers adieux ; on n'entend que ces mots : 'Ecrivez-moi ; portez-vous bien. N'oubliez pas mes commissions. Bien des choses chez vous ; embrassez mes enfans .... Bon voyage !'» [Jouy], Guillaume le franc-parleur, Un voy. en diligence, I, 266-7 (Pillet) - P.E.
1847 - «GERTRAUD, troublée. Oui, c'est M. Jean qui est venu après sa tournée pour savoir de vos nouvelles. HANS. Grand merci, mon garçon .... comme tu vois, ça ne va pas trop mal ... Allons, bien des choses chez toi !» Féval et Saint-Yves, Le Fils du diable, 75 (Dondey-Dupré) - P.E.
1854 - «Venez jeudi. - Je ne vous le promets pas. - Bien des choses chez vous. - De tout mon coeur. - Bonne nuit ! - Pas de mauvais rêves !» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 346 (Charpentier) - P.E.
1857 - «MAUGIRON. Eh ben, alors... au plaisir. MINON. Bien des choses chez vous.» H. Monnier, Mém. de monsieur Joseph Prudhomme, II, 41 (Libr. nouv.) - P.E.
1861 - «M. DUFOUR. - Tenez... puisqu'il n'y a pas moyen de faire autrement. 2e COMMISSIONNAIRE. - Merci, bourgeois ; bien des choses chez vous, bonsoir à vos poules.» H. Monnier, La Religion des imbéciles, 95 (L'Arche) - P.E.
cloche garde-mets loc. nom. f. ÉCON. DOM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1850 - «Pose-sangsues métallique. - M. Roudet a imaginé, il y a quelques temps, ce petit appareil. On en aura une idée exacte en se figurant une cloche garde-mets de très-petite dimension.» Dorvault, L'Officine, 790-1 (Labé) - P.E.
Comité militaire de la Garde nationale républicaine loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Comité militaire de la Garde nationale républicaine : Lorsqu'on voulut organiser les tristes-à-pates [sic] nationaux parisiens, des gens désoeuvrés, sans aveu, des mouchards, qui avaient cabalé dans leur district s'emparèrent d'une des salles de l'Hotel de Ville et s'intitulèrent Comité militaire ; ils firent un règlement tel quel ; fixèrent le nombre de places d'officiers de l'armée ainsi que les appointements ; se nommèrent eux-mêmes aux meilleures, donnèrent les autres à leurs complices, prirent des épaulettes et commandèrent l'armée.» Petit dict. des grands hommes (Paris) - LTP
compagnie (la - vous plaît-elle ?) loc. phrast. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «Les pages de la chambre du Roy arrivent, se mettent a jouer a "la compagnie vous plaist-elle", puis a "bis cum bis", etc. [...] Amusé ; les pages de la chambre du Roy y viennent, le font jouer aux cloches d'yvoire et le moine dessoubs, puis aux piliers où l'on demande "la compagnie vous plaist-il ?", jeu d'enfants de douze et quinze ans. Il y jouoit, entendoit le jeu.» J. Héroard, Journ. , 1, 1098 (Fayard) - P.R.
1607 - «Va en sa chambre. Joue a plusieurs jeux comme a "la compagnie vous plaist-elle ?" et semblables jusques a neuf heures et ung quart.» J. Héroard, Journ., 1329 - P.R.
connaître : je ne connais que lui / vous loc. phrast. non conv. RELAT. "pour affirmer très fort que l'on connaît très bien une personne, même si ce n'est pas toujours le cas" - GR[85], cit. Aragon ; GLLF, DEL, ø d ; absent TLF.
1828 - «[...] on me nomme Germain, dit Capitaine, vous devez me connaître de nom ? - Oui, oui, mon ami, me dit-elle, je ne connais que vous [...].» Vidocq, Mém., 2, 377 (Tenon) - P.R.
1829 - «Je suis un ami de Court et de Raoul, ce sont eux qui m'envoient. - Ah ! dit-il, en me pressant affectueusement la main, et se tournant du côté des travailleurs, faut-il que j'aie peu de mémoire ? je ne connais que lui !» Vidocq, Mém., 3, 400 - P.R.
croire (je vous prie de le -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GR[85], ø d ; absent TLF.
1812 - «PAIN-SEC. Cela arrive dans les meilleures maisons, je vous prie de le croire... Je vais vous apprendre l'ordonnance... c'est un ambigu. L'OLIVE. Ce sera comique.» Martainville et Dumersan, Jean de Passy, 22 (Barba) - P.E.
demander : je vous demande un peu loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Aragon, 1936 ; DELF (je te -), cit. Aymé ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1812 - «LAVIRON, à ROBINEAU. Tu f'ras bonne maison, dis donc, mon fiston. ROBINEAU, à part. Mon fiston ! Ces gens-là ont des expressions... Je vous demande un peu comme j'ai l'air d'un fiston !» Désaugiers et Gentil, Les Auvergnats, 31 (Poulet) - P.E.
demander : je vous demande un peu loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1812 [repris in GR] ; DELF, cit. Aymé, 1812 ; DG, ø d ; TLF, cit. Aragon, 1936 ; GLLF, Lex.[79], ø d.
1790 - «Je vous demande un peu, là, à quoi tient la reconnaissance publique. [...] Je vous demande un peu si l'Espagne a besoin d'envoyer chercher en France une quantité de poignards [...]» Jean Bart , n° 58, 4 et n° 80, 8 - P.E.
1791 - «BOBI. C'est bon, c'est bon, la viellesse, n' sembleroit-il pas que j' sis sul' bord ed' ma fosse, j' vous d'mande un peu.» Deduit, Nicodême dans le soleil, 4 - P.E.
1797 - «NIAISOT. Ah ! pour l' coup, vous qui me r'prochez d' n'êt pas poli... J' vous d'mande un peu si c'est là une réponse à faire à un compliment ?... Non, mais j' vous d'mande, certainement si on m' faisoit un compliment, je n' s'rois pas brutal com' ça.» Martainville, Le Dentiste, 16 (Barba) - P.E.
1810 - «JOCRISSE-Valet. Bête comme jocrisse ! j'vous d'mande un peu, monsieur, si c'est vrai ?» Sewrin, Jocrisse-maître et Jocrisse-valet, 25 (Masson) - P.E.
descendre la garde loc. verb. non conv. SANTÉ "mourir" - TLF, cit. Balzac, 1842 ; L, DG, GR[85], ø d.
1799 - «Ah ça, mais, j'espère bien qu'on va lui faire descendre la garde, à ce beau muguet-là.» La Grande visite du père Duchêne à Barras, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 3], 6 - P.E.
Corr.FEW (17, 516a), GLLF (1808, D'Hautel)
1807 - «Descendre la garde. Expression plaisante et figurée, qui signifie, parmi le peuple, tomber d'un lieu élevé ; s'en aller dans l'autre monde ; laisser ses os dans une affaire, dans une batterie quelconque.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 292 (Slatkine) - P.E.
devenir : que deviens-tu/devenez-vous ? loc. phrast. non conv. POLITESSE - TLF, cit. Fromentin, 1863 ; L, GLLF, ø d.
1814 - «CROUTON. Eh ! c'est Jules, l'amoureux de la petite Colette ! eh ! bien, qu'est-ce que tu deviens donc ? on ne te voit plus.» Moreau et Lafortelle, Monsieur Crouton, 21 (Barba) - P.E.
1825 - «JOLIBOIS, riant. Comme tu dis : et toi, qu'est-ce que tu deviens ? URBAIN. Ah ! ne parlez pas d'çà, monsieur Jolibois... V'là huit mois que j'ons quitté le village par désespoir d'amour.» Mélesville et Carmouche, La Vieille de seize ans, 4 (Bouquin de La Souche) - P.E.
dire (c'est pour vous -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1714 - «Sachez, Timane, continua Dina, que vous m'offensez. Je le fais exprès, repartit l'écuyer ; dame je serais bien fâché de vous faire plaisir, continuez. C'est donc pour vous dire, répliqua Dina, que vous alliez ailleurs porter votre face, que je ne la veux plus voir.» Marivaux, La Voiture embourbée, in Marivaux, Oeuvres de jeunesse, 348 (Gallimard) - P.E.
dire (je ne te / vous / lui (le) fais pas -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour signifier qu'une personne parle d'elle-même, sans y avoir été poussée" - L [1864], ø d ; BEI, fin 19e ; GLLF, TLF, GR[85], DEL, ø d.
1661 - «Vous le voyez, je ne lui fais pas dire : / ce n'est qu'après moi seul que son âme respire.» Molière, L'Ecole des femmes, 410 - FXT
1874 - «ERNEST [...] . - Aimez votre mari, madame, c'est le plus noble et le plus généreux des hommes ! [...] CLERCY. - Je ne lui fais pas dire.» Labiche, Madame est trop belle, in Labiche, Théâtre, 960 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
dire : dis donc, toi/dites donc, vous loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour un reproche" - Lex.[79], GR[85], ø d ; absent TLF.
1805 - «Dis donc, toi, ne fais pas tant le malin.» [L.M. Henriquez], Le Père Lantimèche, 52 (Basset et Martin) - P.E.
dire : dis donc, toi/dites donc, vous loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour un reproche" - GR[85], ø d ; absent TLF.
Add.DDL 32 (1805, Henriquez)
*1835 - «L'AGENT DE POLICE, montrant les papiers. Voici les preuves du délit. MACAIRE, à part. Allons ! plus de doute ! je suis fait au même ; mais c'est le cas plus que jamais de laver son linge sale en famille... (Haut.) Dites donc, vous, monsieur l'agent, ces papiers ne sont pas en règle...» Saint-Amand, Antier, Lemaître, Robert Macaire, 300b (Impr. Didot) - P.E.
*1841 - «ADELE. Je sais bien, tant qu'à moi, que je n'aimais pas quand Monsieur m'envoyait chez lui ; il avait toujours quelque bêtise à vous dire. M. BELHAMY. S'il ne faisait qu'en dire, ce n'était que demi-mal. ADELE. Dites donc, vous...» H. Monnier, Scènes de la ville et de la campagne, II, 49 (Dumont) - P.E.
*1859 - «RISETTE, une assiette à la main. Elle le connaît !... (Haut.) Dis donc, toi.» E. About, Risette, in Chefs-d'oeuvre du théâtre mod., I, 328b (M. Lévy) - P.E.
*1871 - «NITOCRIS, vexée. Dites donc, vous !...» Vanloo et Leterrier, Nabucho, 7 (Lachaud) - P.E.
dire : je ne te/vous dis que ça loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Labiche, 1876 ; DELF, cit. Vallès ; L, ø d ; GR[85], cit. Proust ; GLLF, Lex.[79], ø d.
1791 - «LE PERE DUCHENE. [...] madame Duchêne, je suis amoureux, je ne vous dis que ça, et c'est vous qui l'avez voulu.» Les Actes des apôtres, n° 254, 5 - P.E.
1803 - «JOCRISSE. [...] je suis intrépide comme un loup-garou pour la guerre ; va, mon ami Picard, tu peux te vanter que tu en réchappe-là d'une belle ! je ne te dis que ça... mais n'y reviens pas.» Dorvigny, Jocrisse jaloux, 28 (Barba) - P.E.
1803 - «NOIROT. [...] Je veux à mon retour avoir avec vous eune conversation... sur un sujet... qui n' vous deplaira pas. (Lui tendant la main.) J'aime les gens d'esprit, moi, je n' vous dis qu' ça.» J.-A. Jacquelin, La Mort de Néron, 9 (Hugelet) - P.E.
1805 - «NIAISOT [...] Vous connaissez mon respect pour vous, ma tendresse pour elle... Je ne vous dis que ça.» Barré, Radet, Desfontaines, Les Ecriteaux, 8 (Collin) - P.E.
1814 - «ANDRE. Encore deux ou trois tableaux comme celui-là, et vous serez joliment à votre aise : je ne vous dis qu' ça.» Moreau et Lafortelle, Monsieur Crouton, 26 (Barba) - P.E.
1865 - «CAROLINE. Et, en attendant, je m'en vais m'enquérir de la malheureuse que vous voulez épouser !... Je ne vous dis que ça ; avant peu elle aura de mes nouvelles !... (Elle s'enfuit).» H. de Kock, Guide de l'amoureux à Paris, 260 (Faure) - P.E.
dire : je ne vous dis pas non loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «St.-REMI. Je suis un honnête homme. SURENE. Je ne vous dis pas non, / Mais il me faut ma somme.» Désaugiers, Tournay, Duval, M. Vautour, 16 (Masson) - P.E.
dire : je te/vous dis et te/vous douze loc. phrast. non conv. , plais. RELAT. "je te/vous certifie" - L, cit. Mol. ; BEI, mil.17e ; absent TLF.
1606 - «[...] neantmoins Maistre Guillaume (en te donnant le bon soir, car c'est trop causé) ie te dis & te douze, & te promets [...]» La Victoire du soldat fr., 31 (s.l.) - P.E.
dire : tu l'as/vous l'avez dit loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour approuver son interlocuteur" - GLLF, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1792 - «Le Pere LA JOIE [...] Si chacun d' vous nous échappe, / C'est que vous crevez d' chagrin / De ne plus mordre à la grappe / Dans la vigne du voisin. GUILLAUME. Tu l'as dit !» Les Soirées du père La Joie, n° 7, 55 - P.E.
1796 - «ANTOINE KERLEBON [...] On n'était pas fort pressé de me voir ici, n'est-il pas vrai ? HENRI. Vous l'avez dit. ANTOINE KERLEBON. Je reconnais, à votre réponse, la vivacité d'une petite tête bretonne.» A. Duval, Les Héritiers, 356a (Impr. Didot) - P.E.
1798 - «CLOUTIER, entrant. Eh ! bien ? qu'est-ce qui gna donc encore ici ? du grabuge ? La mère ROUSSEL. Vous l'avez dit : ça ne s'arrange pas trop bien pour Cadet.» Aude, Cadet Roussel barbier à la fontaine des Innocens, 20 (Barba) - P.E.
1801 - «Je perds tout. Mme ANGOT. Tu l'as dit [...]» Périn et Pillon, Tous les niais de Paris, 42-43 (Hugelet) - P.E.
dire : vous l'avez dit/tu l'as dit loc. phrast. PHRASÉOL. "pour approuver son interlocuteur" - DDL 32, 1792 (tu l'as dit) et 1796 (vous l'avez dit) ; GLLF, DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
1662 - «LE COMEDIEN. Ouy, vous le treuverez à vostre gout, je croy ; / Mais je dois en parler modestement. LE MARQUIS. C'est toy ? LE COMEDIEN. Vous l'avez dit, Monsieur. Vous me verrez paroistre, / Et je vous plairay fort.» R. Poisson, Le Baron de la Crasse et L'Après-soupé des auberges, 83 (Nizet, STFM) - P.E.
1671 - «CRISPIN. Oui, vous lui dites, mais vous ferez le contraire. FLAVIO. Tu l'as dit ; je veux voir ce qu'on voit rarement, / Des femmes en débauche [...]» R. Poisson, Les Oeuvres, II, 101 (Compagnie des libraires) - P.E.
1693 - «MEZZETIN. Qui t'oblige donc a te vouloir cacher ? Aurois-tu trouvé quelqu'un dont tu ne voudrois pas estre reconnu ? ARLEQUIN. Tu l'as dit.» L.C.D.V., Les Avantures des Champs Elisées, in Gherardi, Le Théâtre ital., IV, 395 (Braakman) - P.E.
v. 1714 - «Je gage qu'à présent que vous êtes revenu de vos folies, vous avez les Jambes & la Tête meilleure. Tu l'as dit, nôtre Oncle, repliqua Omenée, pourvû que je sois assis à table.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 198 (Droz) - P.E.
1724 - «ARLEQUIN. Qu'entens-je ! c'est Monsieur Brisefer, je gage. SILVIA. Vous l'avés dit : cest lui qui va m'offrir des soupirs superflus. ARLEQUIN. Ah ! j'enrage.» Les Noces d'Arlequin et de Silvia, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 11 (Briasson) - P.E.
v. 1734 - «LEANDRE. Fort bien. Je vous entens. De ses feux possédée... ORGOLIOUS. Tu l'as dit. Hier au soir avec quelques amis, / Gentils-hommes s'entend, & tous de mon Pays, / Nous avons d'un souper régalé cette Belle.» J.B. Rousseau, L'Hypocondre, in J.B. Rousseau, Portefeuille, I, 259 (Rey) - P.E.
1779 - «LE MAITRE. - Je fus une fois en ma vie plus malheureux que toi. JAQUES. - Vous payâtes après avoir couché ? LE MAITRE. Tu l'as dit.» Diderot, Jaques le fataliste, 42 (Droz) - P.E.
dire : vous m'en direz tant loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DG, ø d ; R, cit. Fournier ; TLF, cit. Reybaud, 1842 ; DELF, cit. Proust ; GLLF, 1964, Rob. ; PR[77], ø d.
1780 - «La Mère JEROME. Dame ! vous m'en direz tant. Mais, qu'est-ce que ça va faire en ménage, ça.» Guillemain, Le Café des Halles, 44 (Cailleau) - P.E.
1827 - «PICPUS. [...] Ma fille est à moi. MOUSSANT. Vous m'en direz tant, oui, que je dirai non ! mais ça fait rien à la chose [...]» Francis et Dartois, Les Trois faubourgs, 43 (Barba) - P.E.
1861 - «Mme SOMBRET. - Ca va faire un mariage. Mme LEBIDOIS. - Pas possible, vu qu'alle est mariée. Mme SOMBRET. - Vousm'en direz tant. Et son mari ? Mme LEBIDOIS. - Retourné chez ses parents.» H. Monnier, La Religion des imbéciles, 10 (L'Arche) - P.E.
dire : à qui le dis-tu/dites-vous ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1797 ; L, ø d ; TLF, cit. Colette, 1913 ; GLLF, DEL, GR[85], ø d.
1725 - «MARIAMNE [...] Depuis ce temps, hélas ! que de cruels ennuis ! / Que de malheureux jours ! ARLEQUIN. Et de mauvaises nuits ! A qui le dites-vous ?» [Dominique et Legrand], Le Mauvais ménage, in Les Parodies du nouveau théâtre italien, II, 212 (Briasson) - P.E.
dire : à qui le dites-vous/dis-tu ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, DG, ø d ; TLF, cit. Colette, 1913 ; GLLF, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
1797 - «Le rempl. [...] Je suis tout nud. Je ne puis pas avoir devant moi seulement 40 à 50 sols pour m'acheter une mauvaise chemise. Le fact. A qui le dis-tu ?...» La Petite poste de Paris, n° 175, 5 messidor an 5, 1799 - P.E.
1814 - «Mad. DORVILLE. J'en conviens ; ça fait plaisir. Les soupers, les fêtes, les bals, tout cela est charmant. Mais cela dérange la fortune, cela altère la santé. BOISFLOTTE. Ah ! madame, à qui le dites-vous ?» Francis et Charles, L'Homme entre deux âges, 13-14 (Masson) - P.E.
dégoûter : si vous ne... n'en dégoûtez pas les autres loc. phrast. non conv. AFFECT. RELAT. - DG, PR[77], DELF, ø d ; absent TLF.
1756 - «GILLES. La, la, doucement, ne vous échauffez point tant le tempérament, si vous ne voulez pas de nous, n'en dégoûtez point les autres [...]» Léandre hongre, in Théâtre des boulevards, I, 197 (A Mahon) - P.E.
av. 1772 - «CASSANDRE. quand z'y rentre, quand z'y rentre ! et s'il ne rentrait jamais Bégueule ! qui a cinq ou six baquets ben garnis ! un bon commerce ; ben nourrissant ; toujours double gain : l'argent z'et la marchandise. Mais si vous n' en voulez point, n'en dégouttés pas les autres.» Beaumarchais, Jean-Bête à la foire, in Beaumarchais, Parades, 217 (S.E.D.E.S.) - P.E.
"Affirmativement :"
1854 - «UN VOYAGEUR. Il est de fait que si vous ne voulez pas dormir ... UNE VOIX ENROUEE. C'est pas une raison pour en dégoûter les autres.» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 242 (Charpentier) - P.E.
entre vous et moi loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Regnard ; GLLF, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
1639 - «Il sera fini pour la mi-Caresme : il contient, sans le paisage, trente sis ou quarante figures, et est, entre vous et moy, un tableau de cinq cents escus comme de sinq cents testons.» Poussin, Corresp., 13 (Schemit) - P.E.
1646 - «Il ne rencontre point d'affaire difficile, / Et passe pour devot, mais sa devotion / Est, entre vous et moy, sujette à caution.» J. Du Lorens, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIIe siècle, I, 280 (Garnier) - P.E.
faire : faites comme chez vous loc. phrast. iron. , non conv. ACTION - BEI, 19e ; DEL, cit. Prévert ; TLF, GR[85], ø d.
1836 - «FRITZ [...] Quel mauvais genre ! C'est qu'il l'aurait fait... Le plus souvent que je vais me faire éborgner pour les beaux yeux de cette dame !... (On entend sonner à droite.) Bon ! le voilà qui sonne... Ne vous gênez pas, faites comme chez vous... brutal !» Léonce et de Bernard, Une Position délicate, 2b (Impr. Didot) - P.E.
foutre : on vous en foutra ! loc. phrast. non conv. RELAT. "donner" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.je t'en foutrai : GLLF, déb. 19e ; TLF, cit. Barbusse, 1916 ; R, Lex.[75], ø d
1790 - « Mille dieux, il n'y a plus de quoi rire, c'est pour tout de bon... Cli cla cla.... pan, relan.... brrrrrr.... cric, crac, bouou ou ou rrrrrrr ou ou ou. La foudre, le vent, le diable, foutre.... Tout s'en mêle.... mille millions de cent mille rendoublements quadruplés de tonnerres de dieu ! ça finira-t-il ? [...] Triple million de tous les cinq cens milliards des tonnerres de Dieu [...] Ca vous prend les titres de comédiens de la Nation, de comédiens du Roi ! On vous en foutra ! ah oui, tonnerre de dieu ! [...] Foutre, foutre, voilà-t-il pas qu'on va réveiller une sacrée gabgie, à présent !... Tonnerre de Dieu, c'est le diable ! tu te rappelles, Duchesne mon ami, de tout le sacré boucan que fit il y a quelques années dans le public, la fameuse histore du collier ?» Jean Bart , numéro 31, 6, numéro 67, 6, numéro 77, 6 et numéro 93, 3 - P.E.
garde n.f. BOXE - TLF, 1936, R. des sports (même texte) ; PR[72], GLLF, ø d.
Add.DDL
*1936 - «La garde anglaise, excellente pour la défense et surtout pour un amateur... nous lui préférons la garde américaine.»R. des sports - IGLF
garde n.f. BOXE - DDL 6, 1936 ; R, Lex.[75], PR[77], ø d ; absent TLF.
1908 - J. Mortane et A. Linville, La Boxe, I - R. L. rom., 40, 231.
garde (fausse -) loc. nom. f. BOXE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - J. Mortane et A. Linville, La Boxe, 5 - R. L. rom., 40, 231.
garde (la vieille -) loc. nom. f. CYCL. "ensemble des vieux coureurs" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1939 - Les Sports, 8 juill. - Lapaille, 50.
garde (vin de -) loc. nom. m. OENOL. - TLF, 1798, Acad.
1539 - «Ces vins la sont de garde, Vetustate serunt vina illa.» R. Estienne, Dict. Francois-latin, 517 (Paris)aussi dans : Nicot, 1606 ; Richelet, 1680, etc. - TGLPF
1728 - «Vins de garde [...]» Mr. Arnoux, Dissertation sur la situation de Bourgogne, 42, titre de chapitre (Londres, Impr. S. Jallasson) - M.C.
1770 - «[...] le Vin [des jeunes plantes] en est bien plus mauvais, & d'une garde moins sûre, & c'est là la vraie cause qui fait abandonner les Vignes sur côteaux, & qui fait tomber les Vins de France en discrédit, tandis qu'il seroit possible de conserver les vieilles Vignes au même point de fertilité que les jeunes, si leur culture étoit bien entendue. [...] pour obtenir le Vin le plus spiritueux & de la meilleure garde.» E. Béguillet, Oenologie , 109 et 275 (Dijon, chez Capel et Bidault) - M.C.
garde bourgeoise loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - L, ø d ; absent TLF.
1789 - «Déjà Versailles, Saint-Germain, et d'autres villes ont établi des gardes bourgeoises, à l'instar de Paris ; nous espérons que toute la France adoptera cette institution nécessaire.» Robespierre, let. à Buissart, 23 juill., in Robespierre, Corresp., 46 (Alcan) - LTP
1789 - «Hâtez-vous de vous occuper des moyens de reprendre votre garde bourgeoise.» N. de Bonneville, 10 juill., in HLF, IX, 2, 786 - LTP
garde champêtre n.m. ADMIN. MÉTIER - TLF, 1819-20, Courier ; FEW (17, 517b), GLLF, GR[85], 1829, Boiste ; L, ø d.
1790 - «Les gardes champêtres ont été substitués aux gardes messiers et bangards.» Loi, 22 avr., in M. Fournel, Les Lois rurales en France, t.1, 277 (3e éd., Paris) - A.Ré.
garde du corps loc. nom. m. CYCL. "ironique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1949 - Le Soir, 22 juill. - Lapaille, 51.
garde du sceau loc. nom. m. MÉTIER POLIT. - TLF (garde du seaul), 1297.
Au 18e : 1791 - «Garde du sceau : Ministre du roi, ainsi nommé, parce que sa principale fonction est d'avoir la 'garde du sceau' de l'état. Avant l'abolition des provinces et de leurs privilèges [...] quelques-unes, le Dauphiné entre autres, avaient un sceau particulier dont ce ministre était aussi le gardien. C'est pourquoi il s'appeloit alors 'garde des sceaux' [...] Mais le garde du sceau remplit des fonctions plus importantes, celles dont était autrefois chargé le chancelier de France. Il est ministre de la justice.» Gautier, Dict. de la Constitution, 224 (Paris) - LTP
garde messier n.m. ADMIN. MÉTIER "garde champêtre" - GLLF, 1872, Lar. ; absent TLF.
Compl.FEW (6/II, 51a) (1790)
1790 - «Les gardes champêtres ont été substitués aux gardes messiers et bangards.» Loi, 22 avr., in M. Fournel, Les Lois rurales en France, t.1, 277 (3e éd., Paris) - A.Ré.
garde poitrine loc. nom. m. ARCHIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1550 - «[...] y avoit un appuyement ou garde poictrine, avec ung large chemin pour alentour circuyr.»S. Serlio, Des Antiquits. Le troisiesme livre translaté d'ital. en franchois, 31 v° (Anvers) - Cah. Lex., 19, 95.
garde soldée loc. nom. f. MILIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «garde soldée : On a reproché à cette légion d'être assez mal composée, ce reproche est assez généralement fondé, mais on peut dire, à sa louange, qu'elle se purifie tous les jours et qu'après avoir été employée à la malheureuse expédition du 14 juillet, du 5 et 6 octobre, elle purifie sa source en faisant une contre-révolution [...]» Petit dict. des grands hommes (Paris) - LTP
1791 - «Les fonctions [...] seront remplies pareillement par les gardes soldées dans les villes où il y en aura.» In Duvergier, Collection complète des lois, décrets, III, 141, in HLF, IX, 2, 1066 - LTP
garde à droite loc. nom. f. BOXE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - J. Mortane et A. Linville, La Boxe, 5 - R. L. rom., 40, 231.
garde à gauche loc. nom. f. BOXE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1908 - J. Mortane et A. Linville, La Boxe, 5 - R. L. rom., 40, 231.
garde-boeuf n.m. ORNITH. - FEW (17, 520a), GLLF, 1845, Besch. ; TLF (héron -), cit. Michelet, 1856 ; PR[72], 1866 ; L, ø d.
Add.DDL
*1817 - «Nom que les Européens établis en Egypte donnent à un oiseau qu'on soupçonne être le HERON GARZETTE.»Nouv. dict. d'hist. nat. (Deterville) - M.L.
1828 - Laveaux, Dict.aussi dans : Boiste, 1829, Suppl. ; Landais, 1836 ; Complément Acad., 1842.
garde-boeuf n.m. ORNITH. - DDL 6, 1817, Nouv. dict. d'hist. nat. ; FEW (17, 520a), GLLF, 1845, Besch. ; TLF, cit. Michelet, 1856 ; PR[73], 1866 ; L, ø d.
1809 - «On rencontre le Héron garde-boeuf dans toute l'Afrique ; il est très-commun en Egypte et au Sénégal : les Européens établis dans ce premier pays lui ont donné le nom sous lequel il est décrit ici [...]» V. Audouin, Explication sommaire des Planches d'oiseaux, 299, in Description de l'Egypte, Hist. nat., I (Paris) - R. L. rom., 37, 498.
garde-boue n.m. TECHNOL. "bande de métal épousant le dessus d'une roue, destinée à empêcher les projections de boue" - TLF, 1869, Brevet 85478 ; PR[67], ND2, 1895 ; FEW, 1907, Lar.
Add.DDL :
*1869 - Brevet 85478, 15 janv. - Jeanes, 154.
garde-boue n.m. TECHNOL. - DDL 3, 1869 [repris in TLF] ; GLLF, 1907.
*1886 - «Le Garde-Boue.» Le Sport vélocipédique, 27 août, 288 - E.W.
garde-boue n.m. TECHNOL. "bande de métal épousant le dessus d'une roue, destinée à empêcher les projections de boue" - DDL 3, 1869, Brevet [repris in TLF et GR] ; FEW (17, 522a), GLLF, 1907, Lar.
1788 - «Du même temps avoir Regarni le garde boue et Recousu Les corrois d'une caléche [...].» Québec, Archives du Séminaire, Séminaire 120, n° 267, 4 avr - TLFQ
garde-boutique n.m. ORNITH. - FEW (17, 520a), GLLF, 1642, Oudin ; absent TLF.
Au 19e- L, DG, ø d ; FEW, 1878, Acad. 1817 - «On appelle vulgairement ainsi le martin-pêcheur, parce qu'on croit qu'il préserve des teignes les étoffes de laine.» Nouv. dict. d'hist. nat. (Deterville) - M.L.
1828 - Laveaux, Dict.aussi dans : Complément Acad., 1842 ; Landais, 1853.
garde-cendre n.m. ÉCON. DOM. - TLF, cit. Balzac, 1846 ; L, R, 1866 ; DG (néol.), ø d.
Corr. et compl.FEW (17, 521a), GLLF, Lex.[75], (1831, Balzac)
1830 - «Oh ! avoir les pieds sur la barre polie qui réunit les deux griffons d'un garde-cendre, et penser à ses amours quand on se lève et qu'on est en robe de chambre !...» [Balzac], Etude de femme, in La Mode, 1er mars, 313 - M.C.E.
garde-cendre[s] n.m. ÉCON. DOM. "petite barrière métallique placée devant le foyer d'une cheminée pour contenir les cendres" - DDL 16, 1830, Balzac ; FEW (17, 521a), GLLF, GR[85], 1831, Balzac ; TLF, cit. Balzac, 1846 ; L, ø d.
• garde sendre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1703 - «Deux vieux moyens chenets de fer avec un garde sendre et une méchante petite pelle a feu cassée [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Louis Chambalon, 27 janv., 51 - TLFQ
garde-cendre[s] n.m. ÉCON. DOM. "petite barrière métallique placée devant le foyer d'une cheminée pour contenir les cendres" - DDL 16, 1830, Balzac ; FEW (17, 521a), GLLF, GR[85], 1831, Balzac ; TLF, cit. Balzac, 1846 ; L, ø d.
• garde cendre - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1710 - «Item un Garde Cendre de taulle Estimé a quarente Sols [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Pierre Rivet, 30 mai, dans doc. du 21 mai 1710, [76] - TLFQ
garde-charrue n.m. ORNITH. - FEW (17, 520a), 1845, Besch. ; L, ø d ; absent TLF.
Add.DDL
*1817 - «Nom du MOTTEUX en Sologne.»Nouv. dict. d'hist. nat. (Deterville) - M.L.
1842 - Complément Acad.
garde-charrue n.m. ORNITH. - DDL 6, 1817, Nouv. dict. d'hist. nat. ; FEW (17, 520a), 1845, Besch. ; L, Legoarant ; absent TLF.
1767 - «/on appelle le cul-blanc/ en Sologne Traîne-Charrue, Garde-Charrue [...]» F. Salerne, L'Hist. nat. éclaircie, 223 (Paris) - R. L. rom., 37, 498.
garde-chiourme n.m. JUST. MÉTIER - FEW (17, 519b), 18e.
Au 19e- GLLF, ND3, PR[73], 1828, Vidocq ; BW5, 1829 ; L, DG (néol.), ø d. Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1814 - «La même disposition est applicable aux conscrits maritimes, aux ouvriers d'artillerie, aux ouvriers militaires, aux apprentis-canonniers, aux militaires provenant des régimens d'artillerie de la marine, aux gardes-chiourmes, et généralement à tous les déserteurs du département de la marine.» Ordonnance, 5 août, in Annales maritimes et coloniales, t. 2, 129 (1818) - P.E.
garde-côte n.m. MAR. "navire chargé de surveiller les côtes" - FEW (17, 520a), GLLF, DHR, 1690, Fur. ; absent TLF.gallere garde-coste : TLF, 1599
av. 1627 - «[...] nous rencontrâmes trois navires de Hollande, autrement appelés gardes-côtes [...].» Un Flibustier, 44 (Seghers) - P.R.
garde-fanion n.m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Si ceux qui veulent lancer les courses slalom ont la volonté d'y consacrer les efforts nécessaires, cette belle forme de course ne se verra pas discréditer uniquement parce que ni l'organisateur ni les garde-fanions ne connaissent leur métier.» A. de Gennes, trad. : A. Lunn, Le Ski alpin, 194 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1931 - «Miss Caroll [...] parcourut quelques distances en descendant la pente avant qu'elle fut rappelée par le garde-fanion.» La R. du ski, n° 4, avr., 120 - C.T.
garde-femme n. MILIT. Dahomey- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1865 - «Une simple palissade, - infranchissable de par la loi, - sépare les deux cours où manoeuvrent l'armée des hommes et celle des femmes. A l'entrée de la seconde cour, on rencontre la khatungan (1), capitaine des gardes du roi Gezo, gardes-femmes qui passent encore aujourd'hui pour les "enfants perdus" de la seconde armée dahomienne. Le casque de cette guerrière émérite "rappelle par sa forme le bonnet d'une cuisinière française" [...] (1) C'est le grade de l'armée féminine correspondant à celui de meu dans l'armée de l'autre sexe.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.56, 1er mars, 89-90 - M.C.
garde-frein n.m. CH. DE FER - PR[73], 1857 ; FEW (17, 520a), GLLF, ND3, 1872, Lar. ; TLF (s.v. garde -), ø d.
1857 - «Ce nouveau système paraît de nature à inspirer toute sécurité, puisqu'il permet au mécanicien de se rendre maître de la vitesse de son convoi, sans avoir recours aux employés nommés garde-freins, dont le service n'est pas toujours fait avec la promptitude et l'énergie désirables dans les cas ordinaires, et avec sang-froid dans les cas d'accident.» L. Figuier, L'Année scientifique et industrielle, I, 95 (Hachette) - P.E.
garde-lait n.m. ÉCON. DOM. - FEW (17, 520a), GLLF, GR[85], 1872, Lar. ; absent TLF.
1850 - «Casserole garde-lait ... Ebulophile, autre garde-lait en fer blanc ...» L.-E. A[udot], La Cuisinière de la campagne et de la ville, 54-55 (30e éd.) - M.B.
garde-lait n.m. ÉCON. DOM. "récipient pour conserver le lait (?)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."anti-monte-lait" : DDL 28, 1850, L.-E. A[udot] ; FEW (17, 520a), GLLF, GR[85], 1872, Lar. ; absent TLF
• garde lait - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1786 - «[...] un espesse de garde lait [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Jacques Colin, 26 avr., [Kamouraska] - TLFQ
garde-maison n.m. ARME "fig. : fusil" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1788-89 - «Il est donc plus avantageux que tous habitants de campagne, du moins ceux qui possèdent des maisons et des terres, aient chez eux un fusil ou garde-maison [...]» In P. Goubert et M. Denis, Les Français ont la parole. Cahiers des Etats Généraux, 77 (Julliard, 1964) - A.Ré.
garde-malade n. MÉD. MÉTIER - BW5, FEW (17, 519b), GLLF, PR[73], TLF, 1754, Journ. méd., chir. et pharm. ; ND3, mil. 18e ; L, Rousseau ; DG, 1835, Acad.
• garde de malade
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1684 - «Garde de malade, Ein krancken-warter - AE groti custos.» Nouv. dict. du voyageur, fr.-all.-lat, 463 (Chouët) - P.E.
garde-marine n.m. MAR. MÉTIER "élève officier" - TLF, GR[85], 1718, Acad. ; FEW (17, 519b), GLLF, 1740, Acad.
• garde de marine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1670 - «Sur les advis que j'ay qu'en differents endroits [...] on en brusle beaucoup [du bois propre à la marine] [...], je demande au Roy douze casaques de garde de Marine [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Archives des colonies, Correspondance générale (Canada), vol. 3, f° 78 - TLFQ
garde-marine n.m. MAR. MÉTIER "élève officier" - TLF, GR[85], 1718, Acad. ; FEW (17, 519b), GLLF, 1740, Acad.
• garde marine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1698 - «[...] pour s'estre battu contre un garde marine [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Pièces judiciaires et notariales, n° 268, 25 juin - TLFQ
garde-montagnes n.m. plais. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1912 - «Un correspondant de la Züricher Post prétend supprimer (et non pas seulement diminuer) les accidents de montagnes. Le moyen ? interdire les sommets dangereux... Vous représentez-vous la Pierre Cabotz, la Meije, le Teufelsgrat, le Requin, entourés de garde-montagnes galonnés ?!! Pendant que quelques alpinistes passeraient entre les doigts de ces policiers d'un nouveau genre, des innocents seraient en train de se tuer bien tranquillement au Môle, à l'Arpille, aux Voirons, au Mont-Tendre...» Echo des Alpes, numéro 4, 136 - C.T.
garde-nationalisé p./adj. plais. HIST. FR. "enrôlé dans la garde nationale" - FEW (17, 524b ; -er), Journ. Goncourt [1851-78] ; absent TLF.
*1892 - «Ceci me rappelle que Picard, voyant mon frère garde-nationalisé, lui disait : - 'Ah çà ! est-ce que vous y croyez, vous, à cette défense d'opéra-comique ?'» Baron de Plancy, Souv. et indiscrétions d'un disparu (1815-1891), 288 (Ollendorf) - J.Hé.
garde-navire n.m. MAR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1862 - «Les matelots désignés pour la chasse sont remplacés à leur poste par les ship-keepers ou garde-navires [...]» E.D. Forgues, Gens de bohême et têtes fêlées, 227 (Hetzel) - P.E.
garde-place adj. CH. DE FER - R (ticket -), ø d ; absent TLF. n.m. : FEW (17, 521a), GLLF, Lex.[75], 1907, Lar. ; R, PR[77], 20e
1902 - «[...] aucun autre mode de marquer les places ne sera admis dans les voitures des trains 1 et 2 munies des appareils garde-places.» R. mensuelle Touring-Club de France, mai, 225b-6a - G.S.
garde-robe hydraulique loc. nom. f. HYG. "lieux d'aisance" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Du même côté, vis-à-vis la rue Verte, garde-robes hydrauliques, fixes, portatives et sans odeur, de M. Leignadier, serrurier-mécanicien. Depuis quelques années, l'industrie a fait, dans cette capitale, de grands progrès : dans le monde des inventions précieuses on doit remarquer celles des garde-robes hydrauliques (water clausets). Cette invention est due aux Anglais, et perfectionnée par M. Leignadier.» L.-M. Prudhomme, Miroir hist., polit. et critique de l'anc. et du nouv. Paris..., t. 5, 30-31 (Prudhomme fils) - P.R.
garde-troupeau, garde-troupeaux n.m. AGRIC. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1779 - «[...] fait défenses aux propriétaires et fermiers, et à tous bergers, gardes-troupeaux et autres personnes, d'envoyer ou mener paître leurs vaches, chevaux, moutons et autres animaux [...]» Arrêt du parlement, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XXVI, 93 - P.E.
garde-étalon n.m. plais. HIPPOL. MÉTIER - FEW (17, 210b), GLLF, 1700, Liger ; L, ø d ; absent TLF.
• garde talon plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1788-89 - «[...] on avet de bons produits et a prezant les gardes talons fount prezant seux prezant aux commissaires (?) pour leur leser avec leurs mauves equipages [...]» In P. Goubert et M. Denis, Les Français ont la parole. Cahiers des Etats Généraux, 215 (Julliard, 1964) - A.Ré.
grimpeur de garde loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1934 - «Nous appellerons grimpeur de garde celui qui assure la corde d'un compagnon - soit d'en haut, soit d'en bas. [...] deux importantes manoeuvres de corde qui reposent sur l'emploi des pitons. Ce sont : 1. La traction latérale [...] 2. La traction directe ou vers le haut, avec contre-appui des pieds et traction antagoniste du grimpeur de garde. » Man. d'alpinisme, 83 et 168 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
gêner : ne vous gênez pas loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "par antiphrase" - L, GLLF, GR[85], 1865 ; TLF, cit. Benoit, 1919 ; Lex.[79], ø d.
1793 - «VERMILLON. Courage ; n' vous gênez pas. NICAISE. Aye, aye, nous voilà pris.» Léger, Nicaise peintre, 15 (Cailleau) - P.E.
1799 - In titre : Eh bien !... je dis ne vous gênez pas ! Il fallait le voir hier le père Duchêne, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 5] - P.E.
1799 - In titre : Eh bien !... Ne vous gênez pas !... Dormez ! Le Grand réveil du père Duchêne, in [R.F. Lebois], Le Père Duchêne, [numéro 13] - P.E.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv. POLITESSE - L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar. ; R, PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1781 - «M. BETASSIER. Ce sera comme il vous plaira. M. DUVERDIER. Vous êtes bien honnête. En ce cas, j'y consens de tout mon coeur.» Carmontelle, L'Uniforme de campagne, in Recueil gén. des proverbes dramatiques, VI, 275 (A Londres) - P.E.
*1786 - «TROTTIN. Elle est charmante, adorable ! MARTINE. V' s'êtes ben honnête, Monsieur, mais je n'en croyons rien voyez vous ; car tous ces Monsieux d' Paris, sont d' s' engeoleux d' filles...» [Ducray-Duménil], Les Deux Martines, 5 (Cailleau) - P.E.
*1812 - «LAVALEUR, (aux autres). Il faut s'amuser de ce cadet-là, (haut) et de quel pays êtes-vous donc, petit déluré ? MOUTONNET (saluant). Vous êtes bien honnête, Monsieur, je suis des environs de Poitiers en Poitou, du village de Buzeville ousque je suis né.» Merle et Ourry, Une Journée de garnison, 11 (Masson) - P.E.
*1830 - «OH ! QU' NENNI. [...] Papa Dégommé, vous vous êtes très-bien conduit ; jamais père dindon ne se montra plus délicat, plus tendre. (A part.) Il est toujours bête à couper au couteau. DEGOMME. Vous êtes bien honnête.» Brazier et Carmouche, Oh ! qu' nenni, 22-23 (Riga) - P.E.
*1830 - «MADAME POCHET [...] Mais du reste..., vous..., ça va bien ? Vous êtes pourtant encore joliment jaune. MADAME DESJARDINS. Vous êtes bien honnête ! ça n' va pas plus mal.» H. Monnier, Scènes populaires, 46-47 (Flammarion) - P.E.
*1832 - «[...] y lui dit, dit-y :' Cré nom de nom, princesse que vous êtes jolie ! - Vous êtes bien honnête, beau prince ; mais c'est pour vous f... de moi ce que vous en dites, répondit la princesse avec modestie.» A. Jal, Scènes de la vie maritime, II, 86 (Gosselin) - P.E.
*av. 1835 - «MADEMOISELLE CASTEL. - Monsieur Hougot, vous arrivez à point pour déjeuner avec nous. HOUGOT. - Vous êtes ben honnête, mademoiselle.» P.-L. Roederer, La Pipe de cidre, in P.-L. Roederer, Oeuvres, I, 491 (Didot) - P.E.
*1842 - «Mesdemoiselles, voulez-vous accepter mon bras ?... - Vous êtes bien honnête, monsieur ...» P. de Kock, in La Grande ville, I, 151 (Bureau central des publications nouv.) - P.E.
honnête (vous êtes bien -) loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 19, 1781 [repris in GR] ; L, GLLF, 1866 ; TLF, cit. Bazin, 1907 ; FEW (4, 462b), 1930, Lar.
1757 - «CRINCRIN. Eh non, Mesdames, votre parole est suffisante. Hé puis votre zèle pour notre Roi est une pièce de crédit. TOUTES. Monsieur, vous êtes ben honnête.» Vadé, L'Impromptu du coeur, 28 (Duchesne) - P.E.
1773 - «M. D'ESCABIOUS. Sans vous, je ne les aurois pas gagnées. Mad. MIGNONETTE. Vous êtes bien honnête ; mais j'ai bien de la peine à le croire.» [Carmontelle], Proverbes dramatiques, VI, 97 (Lejay) - P.E.
1779 - «L'AVOCAT. Ah ! vous êtes un homme divin !... Aussi j'aurai soin de vous. LE TAILLEUR. Monsieur, vous êtes bien honnête... La couleur n'est peut-être pas de votre goût, mais au magasin...» Dorvigny, L'Avocat chansonnier, 214 (s.l.n.d.) - P.E.
manger : quel diable avez-vous mangé ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1587 - «Hé ! Monsieur, ne fumetis, respondit le Sr Rodolphe, quel diable avez vous mangé ? Je vous donneray tantost assez de passetemps ; vous estes si tres dedaigneux que, qui vous feroit present d'un pet au nez, vous ne voudriez esternuer.» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 194 (Jouaust) - P.E.
mille (je vous le donne en -) loc. phrast. non conv. RELAT. - DELF, cit. Proust ; GLLF, GR[85] (cit.), 1937, Duhamel ; TLF, cit. Cendrars, 1948 ; Lex.[79], ø d.
Add.DDL :
*1808 - «CHAPOUR. Devinez. LE PACHA. L'imbécille, est-ce qu'un Pacha est fait pour deviner quelque chose. RAZEM. Je vous le donne en mille. LE PACHA. Ne me le donne qu'en un... parle.» [Ribié et Martainville], La Tête du diable, 30-31 (Barba) - P.E.
mille (je vous le donne en -) loc. phrast. non conv. RELAT. - DDL 32, 1808 ; DEL, cit. Proust ; GLLF, GR[85] (cit.), 1937, Duhamel ; TLF, cit. Cendrars, 1948.
1761 - «CATHERINE. Qui est-ce donc ? MAROTTE. C'est... Oh ! devinez ; je vous le donne en mille. ANGELIQUE. Ne nous faites donc pas languir.» Riccoboni, Les Caquets, 51 (Ballard) - P.E.
même (toi--/vous--) pron. non conv. PHRASÉOL. "pour renvoyer une insulte" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1537 - «HYLACTOR [...] Parlez a des bestes. Dy he matin, parles tu point ? PAMPHAGVS. Qui appelles tu matin ? Matin toy mesmes.» B. Des Périers, Le Cymbalum mundi, 44 (Lemerre) - P.E.
1561 - «GERARD [...] par dieu, le bois / Seroit bien cher, si ce pendart / N'en portoit maintenant sa part. JOSSE. Pendart, toy-mesme, et usurier, / Qui me veux faire marier / Maugré que j'en aye, et encor / Veult retenir mes joyaux d'or [...]» J. Grévin, Les Esbahis, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 186 (Garnier) - P.E.
1684 - «LE COMMIS. C'est un Carosse, qui... ARLEQUIN. Rosse vous-mesme. Je vous trouve bien insolent de me traiter de la sorte.» [Fatouville], Arlequin empereur dans la lune, in Gherardi, Le Théâtre ital., I, 135 (Braakman) - P.E.
1688 - «MEZZETIN. Hé bien, Monsieur, voilà un autre air en D la re sol. ARLEQUIN. La Rissole, vous mesme. Je vous trouve bien admirable, de me donner des sobriquets !» Regnard, Le Divorce, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 113 - P.E.
1694 - «OCTAVE. D'où vient, mon pauvre Pierrot... PIERROT. Pardy, pauvre vous-mesme. Voyez, pauvre, pauvre ! C'est bien à un homme de qualité d'appeler les gens pauvres !» Biancolelli, Arlequin défenseur du beau sexe, in Gherardi, Le Théâtre ital., V, 165 - P.E.
1809 - «JEROME. Tiens, c'est c' casseux d' Jocrisse. JOCRISSE. Casseux toi-même, entends-tu.» Francis et Désaugiers, Jocrisse aux Enfers, 18 (Cavanagh) - P.E.
pas mal ! et toi/vous ? loc. interj. non conv. POLITESSE "réponse à : comment ça va ?" - TLF, cit. Flers, Caillavet, 1923 ; R, ø d.
1839 - «Le page. - Comment que ça va, princesse ? La princesse. - Pas mal ! Et toi, drôlesse ?» M. Alhoy, in Le Musée pour rire, numéro 52 - P.E.
1842 - «Eh ! ho ! vous vous portez bien ? pas mal ; et vous ?» E. Ourliac, in La Grande ville, II, 79 (Bureau central des publications nouv.) - P.E.
passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné loc. nom. m. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.loc. : FEW (10, 348a), 1787, Fér. ; GLLF, TLF, 1788, Fér. ; R, cit. Balzac ; DG, ø d.
av. 1918 - «Ce que l'un demande, les autres l'accordent, à charge de revanche, bien entendu. C'est le 'passe-moi la rhubarbe, je te passerai le séné' [...]» L. Marcellin, Politique et politiciens pendant la guerre, 242 (La Renaissance du livre) - G.S.
plaisir (au - de vous revoir) loc. phrast. non conv. POLITESSE - TLF, 1837, Clairville ; PR[67], ø d.
Add.DDL :
*1837 - Clairville, 1837 aux enfers, 24 - P.W.
plaisir (au - de vous revoir) loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 2, 1837, Clairville [repris in GLLF, TLF] ; Lex.[79], GR[85], DELF, ø d.
1801 - «MELANGE. Eh bien, mon cher ami, vous voyez ; je vous souhaite le bon soir, au plaisir de vous revoir.» A. Prévost, Cadet-Roussel, 23 (Fages) - P.E.
pose (à toi/vous la -) loc. phrast. JEUX HASARD - TLF, cit. Hugo, 1862 ; FEW (8, 62b), 1867, Delv. ; L, DG, PR[72], ø d.
1842 - «POSE, (jeux), Avantage qui consiste à placer le premier dé, au domino. A vous la pose.»Complément Acad.
1844 - «A toi la pose, pousse ton dé.»Labiche, Deux papas très-bien, I, xiv - P.S.
1853 - Landais, Dict.aussi dans La Châtre, 1854.
prendre : je vous prends en ce point loc. nom. m. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1608 - «Joue avec Mle de Vendome a "je vou prens en ce poinct".» J. Héroard, Journ., 1, 1392 (Fayard) - P.R.
1611 - «Joue en soupant a "Je vous prends en ce point" avec ses gentilshommes servants et autres de ses officiers et, a la fin "Je vous prends touts en ce point" ; Monsieur d'Elboeuf le y prend en beuvant, il se y tient. Ung de ses petits gentilshommes l'en osta.» J. Héroard, Journ., 2, 1937 - P.R.
prenez-y-garde n.m. non conv. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1837 - «En y mettant moins de prenez-y-garde, nous ne dirions guère autrement.» Sainte-Beuve, Delille, in Sainte-Beuve, Oeuvres, 2, 92 (Pléiade) - P.W.
promener (allez vous -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour refuser" - PR[77], Mol. ; GLLF, TLF, ø d.
Compl.FEW (6/II, 109b), L (Mme de Sév.)
1676 - «Allez vous promener, Madame la Comtesse, de me venir proposer de ne vous point écrire [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 1er juin, II, 109 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
promener (allez vous -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour refuser" - GLLF, 1666, Mol. ; GR[85], cit. Mol. ; L (cit.), DDL 14, 1676, Mme de Sév. [repris in DEL, TLF].
• va te promener
v. 1610 - «(SOCRATE) [...] Pourquoy fait-on des fours ? (ELPHIS). C'est pour cuire du pain. (SOCRATE). Voire, le niais ! C'est pour cuire. (ELPHIS). Va te promener ; et me dis la raison qui fait que l'on boit les uns aux autres ?» Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, 93 (CMMC) - P.E.
quand je vous disais... ! loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GR[85], TLF, ø d - que : GR[85], cit. Daudet, 1873 ; TLF, cit. Daudet, 1874 ; GLLF, 20e
1809 - «BISCOTIN. Ah ! mon dieu ! j'entends quelqu'un. LOUISON. Quand je te l' disais, où t' fourrer maintenant ? Tiens, tiens, sous cette table.» Francis, Le Gâteau des rois, 19 (Cavanagh) - P.E.
quand je vous le dis... ! loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1797 - «DUPONT. Un moment : il n'y a rien encore de décidé. DUVAL. Vraiment ! DUPONT. Quand je vous le dis... Mais qui êtes-vous ?» Léger, Chazet, Buhan, Il faut un état, 28 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
rendez-vous orbital loc. nom. m. AÉRON. - TLF, cit. L'Express, 1966 ; GLLF, 1968, Lar. ; GR[85], ø d.
1966 - «Prenons l'exemple d'une capsule spatiale. Cette capsule est munie d'un dispositif de guidage qui lui permet de réaliser dans l'espace un rendez-vous orbital. En plus de sa vitesse de mise en orbite, la capsule se meut à l'aide de petits jets de gaz, grâce auxquels elle s'oriente.» J. de Rosnay, Les Origines de la vie de l'atome à la cellule, 79 (Seuil) - Y.G.
savoir : savez-vous loc. phrast. rég. PHRASÉOL. - TLF, cit. Courrier, 1824 ; R, cit. Gozlan, 1849 et Ramuz ; GLLF, av. 1857, Musset ; PR[77] (belg.), ø d.
1819 - «M. L'ABBE. A propos de ça, voilà bientôt quinze mois qu'il n'a plu, savez-vous1. /Note/ 1 Locution parasite commune en Flandre.» A.V. Arnault, Critiques, in A.V. Arnault, Oeuvres, II, 387 (Bossange) - P.E.
six et vous font/sont sept loc. phrast. non conv. "jeu de mots" - BEI (sizez vous sont sept), 1640, Oudin ; absent TLF.
1633 - «LIDIAS. Ma Florinde, six et vous font sept.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 210b (Laplace, Sanchez) - P.E.
tant (tous - que nous sommes/vous êtes/ils sont) loc. phrast. PHRASÉOL. - FEW (13/I, 86a), GLLF, DHR, 1640, Corn. ; TLF, cit. Proudhon, 1840.
1561 - «[...] si est-ce que tous, tant que nous sommes, aspirons à la cognoissance, honneur et adoration d'un seul Dieu [...]» E. Pasquier, Ecrits politiques, 41 (Droz) - P.E.
1584 - «LOUYSE. - Voyla grand cas. Tous, tant que vous estes à qui je conte ma fortune, me conseillez de ne le mettre point en procès et accepter le party que l'on me presente. Mais vous avez beau faire, je ne vous croiray pour ce coup.» O. de Turnèbe, Les Contens, 111 (Didier, STFM) - P.E.
truie (quand notre - se mariera, vous aurez un chapeau (neuf)) loc. prov. iron. , non conv. PROVERBE - BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1627 - «J.B. [...] Quand je vous auray fait à tous raison, je seray beau garson. Rrrrut. Ah! noble coeur, tu ne peux rien endurer de sale. C. Prouface pourceau. Quand vostre [sic] truye se mariera, vous aurez un chapeau.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 90 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
varangienne (garde -) loc. nom. f. HIST. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «VARANGE ou VARANGIEN, IENNE. adj. et s. (hist.) Il se dit d'Anglo-Danois qui, chassés d'Angleterre par les Normands, vinrent se mettre au service des empereurs de Constantinople [...] Les capitaines des Varanges s'appelaient Acolytes. La garde varange ou varangienne.» Complément Acad. - TGLF
varangienne (garde -) loc. nom. f. "par ext." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «Personne ne déteste plus que moi l'impiété de Mirbeau auteur de quelques livres absolument impardonnables. Cette impiété furieuse, entretenue et exaspérée par une sorte de rage contre le sixième commandement, a pris à son service - en la payant excessivement cher - une milice ou garde varangienne des lieux communs les plus invincibles. L'anticléricalisme le veut ainsi. On ne peut attaquer l'Eglise qu'à quatre pattes et en arborant un groin.» Bloy, Journ., t.2, 27 mars, 88 (Mercure de France, 1956-63) - TGLF
vendre : je vous vends... loc. verb. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1607 - «Joue au chevalier breneux, a "je vous vends la poupée" et a d'autres petits jeus [...].» J. Héroard, Journ., 1, 1353 (Fayard) - P.R.
1608 - «Amusé doulcement. Joue a des petits jeus : "Je vous vends" le livre d'or ; je vous vends la poupée", etc.» J. Héroard, Journ., 1523 - P.R.
vent (quel (bon) - vous amène ?) loc. phrast. non conv. POLITESSE - DDL 19, 1613 [repris in GR[85], TLF] ; FEW (14, 257a), GLLF, 1658, Scarron ; L, DEL, ø d.
• quel bon vent vous mène ? - DDL 19, 1620, Chapelain ; FEW, GLLF, 1640, Oudin ; BEI, fin 17e.
1532-50 - «Jennette. Vous soyez la [très] bien venue, / Ma commère. Quel vent vous maine ? / Ne comment avez prins la peine / De icy venir, par vostre foy ?» Les Femmes qui font refondre leurs maris, in A. Tissier, La Farce en France de 1450 à 1550, II, t.I, 93 (SEDES) - P.E.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1593 - «Le Roy soudain esperdu, quand il le veid, autant que sa mère avoyt esté estonnée, luy demande quel bon vent le menoit ; le Duc luy respond à peu près ces parolles [...]» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 107 (Droz) - P.E.
vent (quel bon - vous amène ?) loc. phrast. non conv. POLITESSE - FEW (14, 257a), GLLF, 1658, Scarron ; L, DG, ø d ; R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1613 - «B. Ie le vous fusse bien venu dire moy mesme, mais ie fus si pressé de partir, que ie ne peu. P. C'est tout vn pour cela, il n'importe, vous estes excusable, mais que le [sic] bon vent vous ameine ?» S. Bernard, Tableau des actions du jeune gentilhomme, II, 24 (Ledertz) - P.E.
*1644 - «LA DEUXIEME. [...] Queulé bonne affaire ou queu bon van vous amène en ces quarquiers ?» Nouv. compliments de la place Maubert, in VHL, 9, 237 (Jannet) - P.E.
vent (quel bon - vous amène ?) loc. phrast. non conv. POLITESSE - TLF, 1613, Bernard ; FEW (14, 257a), GLLF, 1658, Scarron ; L, DG, ø d ; R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
• quel bon vent vous mène ? - TLF, 1593, De Lucinge ; FEW, GLLF, 1640, Oudin.
1620 - «[...] il me demanda, quel bon vent doncques m'auoit là mené si matin [...]» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman], Le Voleur, 269 (De la Mare) - P.E.
verre (tu n'es / vous n'êtes pas de -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "à qqn qui gêne la vision" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «- "Eh ! là-bas, vous n'êtes pas de verre."» Vidocq, Mém., 3, 377 (Tenon) - P.R.
voir : tel que vous me voyez loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GLLF, av.1747, Lesage ; TLF, cit. Dusaulx, 1796 ; GR[85], cit. Flaubert, 1857.
1573 - «FREMIN. Pour vous dire la verité, je n'ay encores sçeu au vray qui estoit son pere. Or tel que vous me voyez, j'ay suivi les armes, l'espace de vingt ans, et presque en la compagnie du Connestable que vous venez de nommer, et estois l'un de ceux qui à la foulle entrerent avec luy dans Mets [...]» J. de La Taille, Les Corrivaus, 129 (Didier, STFM) - P.E.
voir : vous allez voir ce que vous allez voir loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour une promesse ou une menace" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. on allait - ce qu'on allait - : TLF,, cit. Aragon, 1936.
1753 - «LE SAVOYARD. Ah ! vous allez voir ce que vous allez voir...» Le Boulevard, 21 (Duchesne) - P.E.
vois-tu/voyez-vous loc. non conv. PHRASÉOL. "en début de phrase ou en incise" - GLLF, 1655, Mol. ; GR[85], cit. Mol. ; L, cit. Beaumarchais ; TLF, cit. Pailleron, 1869.
• vois-tu bien - L, ø d ; absent TLF.
1634 - «ALCIDON. Voila faire le fin de fort mauvaise grace, / Philiste vois tu bien, je sçay ce qui se passe.» Corneille, La Veuve, 78 (Droz) - P.E.
vois-tu/voyez-vous loc. non conv. PHRASÉOL. "en début de phrase ou en incise" - GLLF, 1655, Mol. ; GR[85], cit. Mol. ; L, cit. Beaumarchais ; TLF, cit. Pailleron, 1869.
1637 - «Contraindre mon humeur me seroit vn supplice, / Qui me rendroit moins propre à te faire seruice, / Vois-tu ? par tous moyens ie te veux soulager, / Mais i'ay bien plus d'esprit que de m'en affliger [...]» Corneille, La Place royale, 17 (Didier, STFM)à partir de l'éd. de 1644, "Vois-tu" est suivi d'une virgule - P.E.
écouter : je vous écoute que loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour renforcer une affirmation" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1899 - «- Ah ! monsieur le marquis connaît le roi Léopold ? - Je vous écoute que je le connais... Je ne vous dirai pas que nous sommes à tu et à toi [...].» S. Boubée, La Marchande de frites, II. Maman Fricoteau, 184 (Paris et Cie) - Ch.G.
éveiller (je vous éveille) loc. nom. m. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «Joue au jeu "je vous esveille" ; ne s'esveille que pour le Roy et pour la Roine, pour Me de Montglat et son filz.» J. Héroard, Journ., 1, 1117 (Fayard) - P.R.
ôter :ôte-toi/ôtez-vous de là loc. phrast. non conv. POUVOIR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. ôte-toi de là que je m'y mette : DDL 19, v.1797 [repris in TLF, GR] ; DEL, fin 18e ; FEW (7, 287b), GLLF, 1823, Boiste ; L, ø d ; BEI, 19e
1604 - «Mr le Cardinal de Sourdis arriva sur sa collation, s'assied, s'accoude sur sa table. Il le regarde et peu apres, l'ayant considéré, luy dit brusquement par plusieurs fois : 'Oté vous de la, oté vou de la, oté vou de la', tousjours haussant la voix [...] Fort gentil jusques a ce que le Roy se voulut coucher sur le lict verd. 'Oté vou de la, oté vou de la'. Se met en facheuse humeur, menacé de verges [...]» J. Héroard, Journ. , 508 et 513 (Fayard) - P.E.
1606 - «[...] la petite fille de la nourrice Picarde s'approchant : 'Osté (és) vou de la', dict-il [...]» Journ., 984 - P.E.
1678 - «MERLIN [...] (Il fait descendre un sauteur et saute en sa place) Ote-toi de là, et fais place à Merlin qui est plus honnête homme que toi.» Les Forces de l'amour et de la magie, in D'Auriac, Théâtre de la foire, 63 (Garnier) - P.E.
1686 - «PASQUIN. Et moi, Marton ? MARTON. Ote-toi de-là, ivrogne.» Baron, La Coquette, in Baron, Le Théâtre, I, 335 (Aux dépens des associés) - P.E.
1756 - «Mde. SAUMON. Air : Il n'a pas pû. Otez-vous d' là. TOUPET. Laissez cela. Mde. SAUMON. Vangez-moi donc d' l'outrage.» Vadé, Les Racoleurs, 36 (Duchesne) - P.E.
1760-63 - «JEROME à la mère fanchette. Hé, fi donc, Commère, est-ce qu'il est z'icy question d' s'agir d' ça ? LA MERE FANCHETTE. Ote toi d' la toi, ou j' te r'mouche.» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 115 (SEDES) - P.E.
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