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ganache n.f. WW"personne peu intelligente" - FEW (4, 176a), GLLF, TLF, 1740, Acad. ; PR[72], fin 18e ; L, 1826 ; ND2, déb. 19e.
• Guenesche n.pr. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1622 - «Bref, je n'ay jamais veu tel bruit, et quant les hommes et les femmes qui sont au monde seroient aussi parfaicts de corps comme Esoppe, d'esprit comme Guerin, de visage comme le comte de Guenesche, de chasteté comme la dame Catherine, que l'on ne laisseroit pas d'en parler.»Les Grands jours tenus à Paris par M. Muet, in Variétés historiques et littéraires, vol. 1, 220-1 (Jannet, 1855)Note de l'éditeur : "Guenesche 'type caricature créé en haine et en moquerie des Espagnols, dont, comme Polichinelle, il exagéroit encore sur sa physionomie le nez proéminent et la mâchoire saillante. De ganassa, qui est ce mot mâchoire en espagnol, on lui avoit fait le nom cité ici, et dont notre mot ganache est encore aujourd'hui une altération transparente'." - J.S.
ganache n.f. non conv. INJURE "incapable" - FEW (4, 176a), GLLF, TLF, 1740, Acad. ; PR[72], fin 18e ; L, 1826 ; ND2, déb. 19e.
*1774 - «/dans un contexte concernant les acteurs : / : Renvoyez donc à son défaut votre ganache de Liesse avec le plat Joli et les autres saltimbanques des choeurs de l'Opéra.»Confession gén. d'Audinot, 35 (Rouen, Lemonnyer, 1880) - J.S.
ganache n.f. MOBIL. "fauteuil" - Ls, FEW (4, 176a), 1875. fauteuil ganache : Lex.[75], v. 1840 ; R, GLLF, 1846, Balzac ; FEW, 1872, Lar. ; DG, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1837 - «Elle /George Sand/ était à demi couchée dans une ganache de maroquin ; ses petits pieds jouaient avec les petites mules chinoises qu'elle perdait et retrouvait sans cesse sur le tapis.» J. Lecomte, Les Let. de Van Engelgom, 100 (Bossard) - P.E.
ganache n.f. MOBIL. "fauteuil" - TLF, 1837, Lecomte.
Add.DDL 15 (1837, Lecomte)
*1864 - «Nous avions roulé à cette place aérienne [le balcon] deux de ces fauteuils qu'on appelle assez drôlement des ganaches, peut-être parce qu'on devient bête, à force de se trouver bien dedans. [...] Et là dans ces deux délicieuses gondoles de soie rose et blanche (c'est la plus convenable couleur pour des ganaches), nous causions [...]» Barbey d'Aurevilly, Un Prêtre marié, Introd., in Le Pays, 6 juill., [1ère page], col. 1 - M.C.E.
ganache n.f. RELIG. VÊT. "surplis sans manches" - G, 1352, Comptes de l'argenterie ; absent TLF.
Au 19e : 1886 - «M. [l'abbé] Matheron [...] décrocha sa ganache, espèce de surplis en calicot, sans manches, la revêtit d'un tour de main et s'assit.» Fabre, Monsieur Jean, 128 (Nelson) - J.H.
ganache (vieille -) loc. nom. f. non conv. INJURE - TLF, av. 1815 ; GLLF, cit. Zola ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1807 - «On dit aussi, et fort injurieusement, d'un homme âgé et radotteur, qui a l'esprit lourd et pesant, c'est une vieille ganache.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 5 (Slatkine) - P.E.
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