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gamelle n.f. arg. ARG. MILIT. "vie militaire" - TLF, 1829, Balzac (même texte).
1829 - «Ces Bretons-là, dit Hulot à Gérard, feront de fameux fantassins, si jamais la gamelle leur va.» Balzac, Les Chouans, VII, 792 (Pléiade, 1950)
gamelle n.f. MESURE "ration" - TLF, cit. Courteline, 1888.
1840 - «Eh ben ! puisqu'on me pousse à bout, c'est mon frère François qui me donne la moitié de son pain, de son vin et de sa gamelle, pour que je puisse laisser ma semaine à ma mère [...]» Carmouche et Laloue, Les Invalides, xxiv, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
gamelle n.f. arg. ARG. CIN. "projecteur" - Lex.[79], v.1950 ; TLF, cit. Sandry et Carrère, 1963 ; GLLF, GR[85], mil. 20e.
1952 - «Projecteur. Dérivation synonymique de 'casserole'.» O. Uren, Le Vocabulaire du cinéma fr., in Fr. mod., numéro 3, juill., 210 - IGLF.
gamelle (charger la -) loc. verb. ARG. TAXIS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «Comment y veut que je charge la gamelle s'il me met pas au forfait ?... si je peux pas charger la gamelle, comment tu veux que je travaille ? râle un chauffeur, au garage. Qu'est-ce que c'est 'charger la gamelle' ? - Ben... t'es nouvelle ? rouler avec le compteur allumé, quand le client monte, t'as déjà 6-7 francs au compteur !» V. Thérame, La Dame au bidule, 45 (Ed. des Femmes) - K.G.
gamelle (manger à la -) loc. verb. ARG. MILIT. "manger à l'ordinaire" - TLF, cit. Sand, 1855 ; L, ø d ; GLLF, 20e 1740, in GR[85], correspond à être à la gamelle, t. mar.
1776 - «Les premiers, suivant l'esprit sage de l'institution, sont réputés de simples soldats, doivent en faire les fonctions, & manger ce qui s'appelle à la gamelle, c'est-à-dire entre eux, mais des mêmes vivres que l'équipage.» L'Observateur angl., IV, 13-14 (Adamson) - P.E.
1793 - «Mangeons à la gamelle, / Vive le son, vive le son ; / Mangeons à la gamelle, / Vive le son du canon.» F. Pillet, Quelques vers, dialogues, historiettes, couplets, 61 (Tutot) - P.E.
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