| ![]() ![]() ![]() ![]()
cathédralement (parler -) loc. verb. EXPRESS.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1866 - «Tiré un pauvre parti d'un grand sujet, mal improvisé. Je n'ai, quand il s'agit de parler à fil et cathédralement, aucune présence d'esprit et aucune puissance ordonnatrice. Tantôt les idées m'affluent et je ne sais pas les utiliser avec méthode et lenteur, tantôt la mémoire me manque et je ne développe plus rien.» Amiel, Journ. de l'année 1866, 18 janv., 74 (Gallimard, 1959) - TGLF
chat (parler -) loc. verb. plais. EXPRESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «Et j'emmène mon oncle dans ma chambre, ravie de voir qu'il apprécie le lit-bateau, et la vieille perse, et mon cher vilain petit bureau. Adroitement, il tripote et gratouille le ventre sensible de Fanchette, et lui parle chat d'une ingénieuse façon. Sûr, quoi qu'en dise Marcel, c'est quelqu'un de bien ! [...]» Colette, Claudine à Paris, in Colette, Oeuvres, vol. 1, 205 (Flammarion, 1960) - M.C.
corde (il ne faut pas parler de - dans la maison d'un pendu) loc. phrast. PROVERBE - FEW (8, 174b), 1690, Fur. ; L, PR[73], GLLF, TLF, ø d.
1680 - «Eh ! ne savez-vous pas bien qu'il ne faut jamais parler de corde dans la maison d'un pendu ?» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Coulanges , 20 oct., II, 881 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
coup franc loc. nom. m. FOOTBALL - TLF, cit. Mercier, 1966 ; PR[72], GLLF, ø d.
1921 - «Les coups francs accordés pour un penalty [...]» Pefferkorn, Le Football-association, 251 - IGLF
1937 - «II tira au coup franc.» L'Auto, 11 janv. - IGLF
dégainer (être franc jusqu'au -) loc. verb. péjor. CARACT. "être brave" - ø t. lex. être brave - : FEW (14, 123b), 1675 ; L, Mme de Sév. ; DG, Destouches ; TLF, 1798, Acad.
1675 - «[...] mais c'est ce qui s'appelle franc jusqu'au dégainer ; car il /M. de Vins/ est passé à trois lieues d'ici, à la Guerche, sans oser approcher de moi [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 10 nov., I, 904 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
encre (parler de la bonne -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "parler fermement" - ø t. lex. réf. ; absent TLFécrire de (la) bonne encre à qqn : L, ø d ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; DG, ø d.
1841 - «Daniel : Ne pas parler, je t'en fiche !... au contraire, je lui parlerai, et de la bonne encre !» Xavier, Masson et Lafitte, Le Tailleur de la cité, II, iii - M.P.
franc adj. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «[...] le point culminant fut atteint par une escalade très franche au moyen d'une lézarde oblique pour les pieds [...]» La Montagne, numéro 235, nov.-déc., 383 - C.T.
1936 - «Le bloc supporte une forêt vierge en miniature que nous vouons à tous les diables, car nos semelles de crêpe pour adhérer ont besoin du rocher franc ; il suffira d'ailleurs de jurer un peu et de faire un consciencieux nettoyage pour tout remettre en état.» La Montagne, numéro 284, déc., 424 - C.T.
1959 - «'C'est une course intéressante, mais le rocher est-il bon ? - C'est un granit très franc !' Et le visage de l'homme s'éclairait, il voyait la belle couleur de la muraille, il respirait l'odeur de la pierre, il sentait le grain du rocher sous ses doigts...» La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 76 - C.T.
1965 - «Sur des pentes franches, c'est une descente de grande classe, hautement 'payante' [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 51, févr., 17 - C.T.
franc chien, franc-chien n.m. rég. Suisse ARG. SCOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1910 - «A droite [au Collège de Genève, en 1852] ce sont les lapins, à gauche les francs-chiens - c'étaient ceux qui étudiaient seulement la langue française et des luttes épiques commençaient [...] A bas les francs-chiens ! A bas les francs-chiens ! Ceux-ci répondaient sur le même air : A bas les lapins ! [...] J'étais lapin dans l'âme.» Milliet, Une famille de républicains fouriéristes. Les Milliet. II. Les adieux, in Cahiers de la quinzaine, 11e série, 14, 16-17 - J.Hé.
franc comme l'or loc. adj. non conv. CARACT. - L, FEW (15/II, 167a), GLLF, DEL, GR[85], BEI, 1865 ; TLF, cit. France, 1908.
1820 - «GASPARD. Oh Dieu ! c'est ben moi... qui suis franc comme l'or. SIMPLICE. Tais toi, t'es faux comme un jeton.» Merle, Carmouche, De Courcy, La Cloyère d'huîtres, 23 (Quoy) - P.E.
franc dur loc. nom. m. MATÉR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1502 - «[...] le devant et le derriere des voultures desd. arches seront faictes de pierre de liaiz, les chesnes de blanc caillou, et le remplaige de bon vergelé ; et se l'on ne povoit trouver de blanc caillou, l'on prandra du franc dur d'Ivry.» Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 72 (Impr. nat.) - P.E.
franc-comtois adj. GÉOGR. - TLF, 1803, Boiste ; GLLF, Lex.[79], GR[85], 1872, Lar.
1619 - In titre : LE CATHOLIQUE FRANC-COMTOIS. Contre l'Apostat Leandre [...] Par CLAUDE D'ESTERNOD, Gentilhomme Franc-comtois, Sieur d'Alaise, Refranche, Salegret, etc. Lyon, Robin. In C. d'Esternod, L'Espadon satyrique, XLIII (Fort) - P.E.
franc-fileur n.m. HIST. FR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1870 - «Un joli mot d'un de nos confrères francs-fileurs. C'était au début de l'investissement, notre homme se décide à quitter Paris. - Comment, lui disait-on, vous qui avez écrit des articles ruisselans d'héroïsme, poussant à la guerre à outrance, vous partez, vous quittez le champ de bataille... prenez garde, on dira que vous avez eu peur. - La preuve que je n'ai pas peur, répondit-il, c'est que j'ai laissé à Paris ma femme et mes enfants !» G. Guillemot, in Le Charivari, 1er déc., 4 - P.E.
franc-filin n.m. MAR. - FEW (3, 880a), 1829, Boiste ; L, DG, ø d ; absent TLF.
*1833 - «Est-ce ma faute, à moi, si tu as un toupet de chanvre en franc-filain [sic] ?» E. Corbière, La Mer et les marins, part. V, ch. 12, 314 - R.R.
franc-maçonne (faire la -) loc. verb. RELAT. "garder le secret" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1783 - «Vous ne serez pas longtemps à Oneille quoique tu fasses la dessus la francmaçonne, l'on prétend que tu seras obligée de revenir dans ce séjour d'horreur /Genève/.» Arch. de la famille Rivier, let. de J.P. Vieusseux, de Genève, 7 mars - J.Hé.
franc-maçonnique adj. FR.-M. "qui se rapporte à la franc-maçonnerie" - TLF, DHR, 1855, Champfleury ; FEW (18, 65a), GLLF, DA[82], 1872, Lar.
1848 - «Entendu la Zauberflöte de Mozart [...]. Opéra allégorique et franc-maçonnique, fondé sur le dualisme manichéen.» H.-F. Amiel, Journal intime, I, 284 (Lausanne, L'Âge d'homme, 1976) - P.E.
franc-maçonnisme n.m. FR.-M. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1894 - «C'est même une réaction contre cette tendance [des philosophes sceptiques] qui le jette, en 1755, dans le franc-maçonnisme et par la suite dans l'illuminisme de Saint-Martin.» K. Waliszewski, Autour d'un trône : Catherine II de Russie, 228 et passim (Plon) - J.S.
franc-mâchonnerie n.f. plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «Un tour de France impertinent des hauts lieux culinaires [...] Un livre caustique, moqueur [...] qui fera peut-être réfléchir certains devant la grande marée de médiocrité qui déferle sur la bouffe française [...] Témoin les premières lignes du chapitre consacré à Bocuse, grand maître de la franc-mâchonnerie [...]» La Quinzaine littéraire, n° 466, 1er juill., 30 - K.G.
franc-papier n.m. FIN. - GLLF, déb. 20e ; R, ø d ; absent TLF.
1930 - «On assure que c'est la faute du franc-papier et du krach américain [...]» C. Mauclair, Les Métèques contre l'art fr., 199 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
franc-pensant n.m. PHILOS. - absent TLF.
Compl.L, FEW (8, 195a) (même texte, ø d)
1769 - «Bolingbroke, Toland [...] et d'autres francs-pensants ont conclu de ce qui fut écrit en faveur de Jésus, et contre sa personne, que c'était un enthousiaste qui voulait se faire un nom dans la populace de la Galilée.» Voltaire, Dieu et les hommes, in Voltaire, Oeuvres complètes, IV, 194 (Paris, 1868) - A.Ré.
lancer franc loc. nom. m. BASKET-BALL - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1937 - «Le Joueur qui fait le lancer franc, ce que les footballeurs appellent le penalty, se place sur la ligne de réparation.»Peiny et Perrier, in Le Basket-ball - IGLF
1960 - «[...] tenter la transformation d'un lancer franc [...]»Le Miroir des sports, 1er févr., 10 - Becker.
noblat (parler -) loc. nom. m. LING. "français" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1835 - «Ils appelaient patauds ceux des leurs qui étaient républicains. Pour dire le bon français, ils disent le parler noblat [...]» Michelet, Hist. de France, I, 83 (Ed. de Saint-Clair, 1964 (?)) - A.Ré.
pain (ne pas parler de renchérir le -) loc. verb. non conv. RELAT. "parler de tout autre chose" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1558 - «[...] ses filles avoient assez de liberté de deviser avec les jeunes gentilz hommes : lesquelz communement, ne parlent pas de rencherir le pain, ny encores du gouvernement de la republique. [...] Par mon ame c'est une si douce chose, qu'on ne se peult tenir d'en parler à tous propos. Aussi n'ay je pas entrepris au commencement de mon livre de vous parler de rencherir le pain.» B. Des Périers, Nouv. récréations et joyeux devis , 31 et 298 (Champion, STFM) - P.E.
pain (ne pas parler de renchérir le -) loc. verb. non conv. RELAT. "parler de tout autre chose" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• parler d'enchérir le pain - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1561 - «Nous endurons ces gentilshommes, / Depuis le matin jusque au soir, / Se deviser sur un contoir / Avec nos femmes, et je pense / Qu'au millieu de telle licence / Ils parlent d'enchérir le pain, / Et que pouvons le lendemain / Dormir la grasse matinée [...]» J. Grévin, Les Esbahis, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 118 (Garnier) - P.E.
1584 - «EUSTACHE [...] Je vous laisse à penser s'ils parloient d'enfiler des perles ou d'encherir le pain.» O. de Turnèbe, Les Contens, 44 (Didier, STFM) - P.E.
parler v. EXPRESS.
Emploi tr. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. 1963 - «Comme l'aphasique, le critique, lui, privé de tout pronom, ne peut plus parler qu'un discours troué ; incapable (ou dédaigneux) de transformer le Je en signe, il ne lui reste plus qu'à le taire [...]» Barthes, Essais critiques, Préf., déc., 17 (Seuil, 1971) - J.S.
parler (ce que - veut dire) loc. phrast. PHRASÉOL. "la valeur exacte de ce qui est dit" - DEL, cit. Stendhal, 1838 ; GLLF, DHR, 1868, Littré ; TLF, cit. Moselly, 1907.
1828 - «Tu entends ce que parler veut dire. - Du poussier [de l'argent], et pas tant de façon.» Vidocq, Mém., 2, 227 (Tenon) - P.R.
1830 - «Pour qui me prend-on, se dit-il, croit-on que je ne comprends pas ce que parler veut dire ?» Stendhal, Le Rouge et le Noir, 175 - FXT
parler (trouver à qui -) loc. verb. non conv. RELAT. "trouver de l'opposition" - GLLF, fin 14e ; TLF, cit. Balzac, 1837 ; L, DG, PR[73], ø d.
Au 17e- FEW (7, 607a), 1658, Scarron. Add.DDL
*1656 - «[...] il treuuera bien à qui parler, i. il rencontrera personne qui le traittera comme il le mérite. Item, il aura bien de la peine.» Oudin, Curiositez françoises (Paris) - F.N.
parler (trouver à qui -) loc. verb. non conv. RELAT. - GLLF, fin 14e ; TLF, R, cit. Balzac [1842] ; L, DG, Lex.[75], PR[77], ø d.
Au 17e- DDL 13, 1656, Oudin ; FEW (7, 607a), 1658, Scarron. 1640 - «[...] il treuuera bien à qui Parler .i. il rencontrera personne qui le traittera comme il le merite. Item, il aura bien de la peine.» Oudin, Curiositez fr., 394 (Slatkine) - P.E.
parler (trouver à qui -) loc. verb. non conv. RELAT. - GLLF, v.1360, Froissart ; TLF, GR[85], cit. Balzac, 1842.
Aux 16e et 17e - DDL 18, 1640, Oudin ; FEW (7, 607a), DEL, 1658, Scarron ; L, cit. Mol. ; BEI, 1690, Fur. ; absent TLF. 1561 - «JOSSE. Je le veux bien, et cependant / Que je suis le jour attendant / Des nopces, je me recommande / A Madelon, et qu'ell' s'attende / De bien trouver à qui parler.» J. Grévin, Les Esbahis, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 128 (Garnier) - P.E.
parler : ... et n'en parlons plus loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour marquer, lors d'une discussion ou d'un marchandage, qu'on s'en tiendra au dernier chiffre annoncé" - DEL, ø d ; absent TLF.
1831 - «"Quarante sous ! S'écria l'un des meneurs, pour qui nous prenez-vous ? Eh bien ! Répliqua le garde, mettons trois francs et n'en parlons plus".» A. de Musset, Articles du journal Le Temps, 60 - FXT
1836 - «Je vous promets tout cela dans six ans. - Y songez-vous, mon frère ? C'est juste le délai que vous donniez à un fripon pour s'enrichir. - Otons un an et n'en parlons plus.» L. Gozlan, Le Notaire de Chantilly, 37 - FXT
parler : ne m'en parlez pas loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Labiche, 1859 ; L, GLLF, 1868 ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d.
1790 - «La mère Duchesne. He ! d' où venez-vous donc, M. Recto, si chargé ? M. Recto. Ah ? ne m'en parlez pas, je suis désolé.» [Buée], De par la mère Duchesne, 1 (s.l.n.d.) - P.E.
1792 - «Quoi donc ! Ne vaudroit-il pas mieux être aux frontieres, que de garder ici la ménagerie ? Ah ! Ne m'en parlez pas, répondit-il, si j'avois connu ce foutu métier de valet, jamais je n'aurois accepté.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 115, 3 (EDHIS) - P.E.
1814 - «Mad. DORVILLE [...] Vous n'avez pas honte de prendre un pareil costume !... BOISFLOTTE. Ah ! ne m'en parlez pas. Si vous saviez tout ce que je souffre depuis que je suis là-dedans [...]» Francis et Charles, L'Homme entre deux âges, 26 (Masson) - P.E.
parler : ne parlez pas tous à la fois loc. phrast. non conv. RELAT. "par ironie, quand personne ne parle" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1834 - «DOBINCOURT [...] Tu peux te flatter d'être né sous une heureuse étoile. LARFAILLOU. Merci !... V'là que j'ai bientôt dix-neuf ans, et je ne suis jamais qu'un pauvre mitron... et encore un mitron surnuméraire ! j' fais tout dans la maison, j' trime du matin au soir, et je ne gagne pas un sou... Ah ben, c'est bon !... elle est jolie, mon étoile !... qu'est-ce qu'en veut ?... ne parlez pas tous à-la-fois. Je la donne gratis, mon étoile.» Desnoyer, Boulé, Pothier, Le Facteur, 93a (Impr. Didot) - P.E.
parler : parle/parlez ! interj. non conv. RELAT. "interpellation" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1633 - «ALAIGRE. Parle, hé ! frère Dominicle, viens voir la musicle auprès de nostre bouticle.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 221a (Laplace, Sanchez) - P.E.
1638 - «LIDIANE. Adieu donc chers amis. Second pescheur. Adieu. Premier pescheur. Parle compere, / Allons vendre à Paris ce riche diamant, / Puis nous partagerons l'argent ensemblement : / Afin d'en acquerir quelque bon heritage. Second pescheur. Nous boirons en passant dans ce petit village.» L.C. Discret, Les Nopces de Vaugirard, 116 (Guignard) - P.E.
1644 - «LA POISSONNIERE. Parle, hé ! Parrette ! N'as-tu pas veu madame Crotée, mademoiselle du Pont-Orson, la pucelle d'Orléans ! Donnez-luy blancs draps, à ste belle espousée de Massy, qui a les yeux de plastre !» Nouv. compliments de la place Maubert, in VHL, IX, 231 (Jannet) - P.E.
parler : parle/parlez ! interj. non conv. RELAT. "interpellation" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• parle/parlez donc ! loc. interj. - GLLF, cit. Hugo ; L, ø d ; absent TLF.
1652 - «Aga, hé, t'es donc bien sçavante, / Dy donc, Madame l'impudente ? / Parle donc, hé, grande putain, / Tu dois sçavoir parler latin ? / T'es la garce des Escholiers.» Berthod, in Paris ridicule et burlesque, 195 (Garnier) - P.E.
av. 1697 - «ARLEQUIN. Parle donc, hé, marouffle, tu ne me laisseras pas danser ? je te donneray ma foy sur la gueule.» Les Intrigues d'Arlequin aux champs Elisées, in Gherardi, Le Théâtre ital., II, 555 (Braakman) - P.E.
v. 1714 - «Phocion [...] tirant nôtre Lieutenant de Roi par les boutons, lui dit : Parlez-donc, il faut que vous rafraîchissiez toute la Troupe.» Marivaux, Le Télémaque travesti, 225 (Droz) - P.E.
1739 - «Parle donc hay, fille, ce fit la mere-grand qui voulut entreposer son autorité : te goberge-tu de nous [...]» [Caylus], Les Ecosseuses, 15 (Oudot) - P.E.
1750 - «[...] elle, répondante, mit la tête à la fenêtre et cria à la femme Devaux : 'Tenez, voilà madame Olivier, cette maquerelle qui a demeuré ici, c'est monsieur Devaux qui le dit', et que le dit Devaux en la poussant avec son pied lui a dit : 'Parle donc bougresse, il ne faut pas nommer personne.'» Procès-verbal, in A. Farge et J. Revel, Logiques de la foule, 75 (Hachette) - P.E.
1756 - «MARGOT. T'es donc ben en coulere conte ieux. CATHERINE. J' te crais, est-ce que jn'en ons pas vu un q' nous voulait baillé six sous pour troés Maqriaux ? aurait fallu voër com j'lavons arangé... Parl donc hé biau moule ly ai-je fait, va t'en porter tes six sous aux Tripes...» Dialogue entre deux poissardes sur la prise du fort Saint Philippes, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
1756 - «TONTON, les poings sur ses hanches. Parle-donc, moule à chandelle des vingt-quatre à la livre ; quoi qu' c'est qu'une harangere ?» Vadé, Les Racoleurs, 20 (Duchesne) - P.E.
1761 - «CATHERINE. Parle-donc Marotte, te v'là bien gaie.» Riccoboni, Les Caquets, 50 (Ballard) - P.E.
parler : parlons peu et parlons bien loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - R, PR[77], cit. A. France ; GLLF, 20e ; DELF (- mais -), ø d ; TLF, cit. Genevoix, 1925.
1791 - «A ça, parlons peu et parlons bien.... c'est bien dit, si nous le pouvons ...» 6e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 7 - P.E.
1798 - «Mad. LEGRAS. Ah ! ça, parlons peu et parlons bien : souviens-toi, mon enfant, qu'il n'y a plus de place ici pour aucun voyageur [...]» Desforges, Le Sourd, 7 (Barba) - P.E.
1814 - «BEQUILLARD. [...] Parlons peu z-et parlons bien.» Désaugiers et Brazier, Le Boulevard Saint-Martin, 32 (Barba) - P.E.
1830 - «DON PATHOS. (Criant à tue-tête) Parlons peu, parlons bien, et surtout parlons bas !...» Carmouche, De Courcy, Dupeuty, N, i, ni, 4 (Bezou) - P.E.
1854 - «POUJAT. Voyons, parlons peu et parlons bien. Qu'est-ce que vous lui reprochez à ce cheval ?» H. Monnier, Les Bourgeois de Paris, 257 (Charpentier) - P.E.
parler : parlons-en ! loc. interj. iron. , non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Crémieux, 1858 ; GLLF, 20e ; DEL, GR[85], ø d.
1791 - «[...] oui, comme elles élèvent bien la jeunesse ! parlons-en. On vous leur foutra des enfans à instruire pour leur apprendre les mystivétilles des cloîtres, les sacrées gyries qui se passent dans les couvents [...]» 16e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 2 - P.E.
parler : tu parles ! loc. interj. PHRASÉOL. - TLF, cit. Valéry, 1899 (marque l'incrédulité) ; FEW (7, 607b), v. 1910 ; TLF, cit. Barbusse, 1919 (marque l'approbation) ; R (cit.), GLLF, 1922, Brunot ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1894 - «Pourtant il faut avouer que le chapeau du surnuméraire, / Le surnuméraire, bien entendu, de l'enregistrement, / - Un jeune homme charmant, / Ma chère ! - / Vous a encore une allure particulière ; / - Un chapeau qui vient de chez ?? Charles ?? / Tu parles !...» Franc-Nohain, Les Inattentions et sollicitudes, 62-63 (Vanier) - P.E.
parler : tu parles ! loc. interj. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Valéry, 1899 ; FEW (7, 607b), v.1910 ; GLLF, 1922, Brunot ; Lex.[79], cit. Simon ; DELF, GR[85], ø d.
Add.DDL 20 (1894)
*1901 - «'Il fallait une véritable oeuvre d'art [...] on s'est donc adressé à M. Luc-Olivier Merson'. Tu parles ! » R. de Gourmont, Epilogues, 229 - P.W.
parler : tu parles d'un..., tu parles d'une... loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Barbusse, 1916 ; GLLF, GR[85] (cit.), 1919, Dorgelès ; Lex.[79], DELF, ø d.
1793 - «Ah ! foutre, mon ami Duchesne, tu parles d'une espingole. Si un bougre tortigne du cul, crack, mon bougre est à bas.» Rougyff, n° 1, 183e jour de l'égalité, 2a - P.E.
parler deux mots loc. verb. RELAT. "s'entretenir brièvement" - GR[85], cit. Corn. [1636] [en phrase nominale] ; absent TLF.
v. 1529 - «Sire chevalier, or allons encommancer nostre combat. - Et Tristan dit : S'il me plaist, mays avant vould[rois] je parler deux mots a la belle pucelle.» P. Sala, Tristan, 149 (Droz-Minard, 1958) - P.E.
parler à un homme loc. verb. non conv. SANTÉ "fig. : décharger son ventre" - FEW (7, 607a), BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1627 - «C. Je voudrois que l'on se levast de table, je ne puis plus manger ni boire, je suis plein comme un oeuf : il me faut faire semblant d'aller parler à un homme, ou faire de l'eau, et puis enfiler la venelle.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 92 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
proprement (à - parler) loc. phrast. PHRASÉOL. - GLLF, av. 1678, La Rochefoucault ; FEW (9, 458a), 1690, Fur. ; L, Rollin ; DG, PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1664 - «Mme Foucquet la mère a donné un emplâtre à la Reine, qui l'a guérie de ses convulsions, qui étoient à proprement parler des vapeurs.» Mme de Sévigné, Let., à M. de Pomponne , 20 nov., I, 123 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
vache espagnole (parler (le) français comme une -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "fig." - FEW (14, 97b), GLLF, GR[85], DEL, BEI, TLF, 1640, Oudin ; L, ø d.
• parler latin comme une vache espagnol - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1627 - «J.B. [...] L'occasion est chauve, et qui ne la retient, soudain elle s'envole, et jamais ne revient. Fronte capillata est, que post occasio calva. P. Tu parles latin comme une vache Espagnol. J.B. Quand j'ay beu du vin, je parle latin.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 96 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
|