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aide de camp loc. nom. m. MILIT. - TLF, 1690, Fur. ; L, Fontenelle ; DG, GLLF, PR[73], ø d.
*1800 - «Les aides de camp de nos armées révolutionnaires auraient été beaucoup mieux nommés aides de brigands ou aides de crime. On a vu devenir aides de camp, commissaires des guerres, etc. des histrions qui n'avaient nulle idée du service militaire [...] Après le 9 thermidor, les aides de camp furent autrement choisis ; et depuis cette époque, nos meilleurs généraux ont eu besoin de composer ce corps d'hommes instruits, modérés, intelligents, actifs et honnêtes, dont une grande partie est montée au grade de général par sa bravoure et sa bonne conduite.» Cousin JacquesDict. néol. (Moutardier) - LTP
an quarante (s'en foutre comme de l' -) loc. phrast. non conv. AFFECT. - DDL 19, 1791, Lemaire [repris in TLF].
1790 - «[...] s'il y en a qui se plaignent, pere Duchesne s'en fout comme de l'an quarante Journ. du père Duchesne, Prospectus, 3 - P.E.
1790 - «BAS-PERCE, après avoir bu. Le roi a tout gâté... il ne veut rien entendre que le bonheur de son royaume ; on diroit qu'il se fout de sa couronne comme de l'an quarante, pourvu que le peuple soit heureux.» Le Grand espion réformé des Capucins, 10 (s.l.n.d.) - P.E.
an quarante (s'en foutre comme de l'-) loc. verb. non conv.  AFFECT.  s'en moquer - : DELF, 1821 ; FEW (6/III, 21b), 1840, Compl. Acad. ; L, ø d ; GLLF, 1875, Lar. ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1791 - «Charles Villette, ce bon citoyen qui s'est toujours distingué par son patriotisme, et qui se fout de son marquisat comme de l'an quarante [...]» [Lemaire]69e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 2 - P.E.
1791 - «[...] je m'en fous tout comme de l'an quarante Hébert, in G. WalterHébert et le Père Duchesne, 360 (Janin) - P.E.
archi-super-foutre (s'en -) v.pron. non conv.  AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] je m'en fouts, je m'en contre-fouts, je m'en archi-super-fouts, dans cette vie et dans l'éternité. Ainsi soit-il... foutre !» Jean Bart, numéro 12, 8 - P.E.
billet (foutre son - à qqn) loc. verb. non conv. EXPRESS. - FEW (1, 614a), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; TLF, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
1796 - «La Liberté. Oui, pardieu, il a raison. Sanschagrin. Je t'en fous mon billet, vah ; les armées cesseront de s'amuser [...]» Dialogue entre trois grenadiers de l'armée du Rhin, 8 (s.l.n.d.) - P.E.
camp n.m. ALP. - RSp., 1955, Franco ; GLLF, TLF, ø d ; in Ga [1970] ; absent TLF.
1905 - «MM. Pache et Reymond auraient, dans une tentative pour atteindre le sommet du Kanchenjunga, réussi à franchir, du camp numéro 5, le glacier, et auraient poursuivi leur route au lieu d'attendre M. Crowley et son détachement. Ce fut cet incident [...] qui aurait décidé MM. Pache, Jacot-Guillarmod et Reymond à retourner au camp numéro 3.» La Montagne, numéro 11, nov., 550 - C.T.
1910 - «[...] quand M. Kinney [...] laisse ses compagnons au camp et gravit seul, jusqu'à près de 11,000 pieds d'altitude, les pentes du Mont Robson, cela ne rappelle-t-il pas Whymper luttant seul à seul avec le Cervin ?» Echo des Alpes, numéro 6, 240 - C.T.
1923 - «L'assaut final devait être tenté par MALLORY, NORTON, MORSHEAD et SOMERWELL. Ils revinrent le 19 au Camp IV par un temps beau et ensoleillé. Pendant que l'on dressait les tentes, MORSHEAD et SOMERWELL fixaient une corde entre la terrasse du camp et le col ; ces préparatifs occupèrent l'après-midi.» La Montagne, numéro 160, mars, 73 - C.T.
camp (changer de -) loc. verb. TENNIS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1936 - «[...] les arbitres [...] font changer les joueurs de côté et de camp [...]» Règlement de la Fédération fr. de lawn-tennis - IGLF
camp (changer de -) loc. verb. SPORTS - DDL 5, 1936 ; PR[77], ø d ; absent TLF.
1934 - MansionHarrap's standard French and English dictionary, t. 1 - R.R.
camp (fous/foutez-moi le -) loc. verb. non conv. RELAT. - DFNC, cit. Rétif de La Bretonne [1797] ; DELF, cit. Courteline ; GR[85], ø d. foutre le camp : TLF (cit.), GR[85], 1836, Stendhal ; FEW (3, 925a), 1872, Lar. ; GLLF, cit. Duhamel ; DELF, cit. Proust ; Lex.[79], cit. Sartre.
1790 - «fouts-moi le camp et laisse-moi prier Dieu. [...] et foutez-moi le camp ; et ça bien vîte. [...] foutez-moi le camp tranquillement, si vous ne voulez pas vous faire roufler d'une sacrée SORTE...» Jean Bart , n° 5, 3 et n° 16, 7 et n° 38, 5 - P.E.
1791 - «Allons, foutez-moi le camp, et cela, bien vîte [...]» Jean Bart, n° 137, 4 - P.E.
1793 - «Allez, partez tous, foutez-moi le camp hors de là, hu ! allons donc.» Rougyff, n° 14, 212e jour de l'égalité, 3a - P.E.
camp (foutre le -) loc. verb. non conv. DÉPLAC. - TLF (cit.), GR[85], 1836, Stendhal ; FEW (3, 925a), 1872, Lar. ; GLLF, cit. Duhamel ; DELF, cit. Proust ; Lex.[79], cit. Sartre.
• foutre son camp
  - DELF (refoutre -), cit. Flaubert ; GR[85], cit. Carco, 1947 ; absent TLF.
1790 - «Je prends mes jambes à mon cou, et je fous mon camp vers la Cathédrale.» HébertLe Père Duchesne, Grande joie du père Duchesne sur l'emprisonnement, 5 - P.E.
1791 - «Et va te faire foutre, avec ta mine de couillonneur. Est-ce qu'ils n'ont pas voulu mettre le château de Vincennes dans une poche et le roi dans l'autre, et foutre leur camp avec. - Eh bien ! s'ils avoient foutu leur camp, ils auroient engendré des tentes [...]» Conversation du père Duchesne, avec le roi, in Le Véritable P. Duchesne f., 4 - P.E.
1792 - «[...] j'étois près à foutre mon camp, quand je fis réflexion qu'il valoit autant rester là [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Le Père Duchêne nommé président du club des Jacobins, 4 - P.E.
1792 - «[...] un garçon fumiste que j'avois, et qui est crevé de fatigue par sa bougre de faute. M. Tuyau, lui disois-je, il faut aller à ... et zeste le mâtin foutoit son camp sans me laisser achever [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n° 12Adresse bougrement patriotique du père Duchêne - P.E.
camp (lit de -) loc. nom. m. MOBIL. - FEW, Commynes ; TLF, fin 15e, Commynes ; L, Mme de Sév. ; DG, PR[67], ø d.
• can (lit de -)
 - TLF, 1450, Viel Testament.
15e - «Fault ung lit de can Viel Testament, II, 303 (SATF) - RHL, 6, 290.
camp (lit de -) loc. nom. m. MOBIL. - FEW, Commynes ; TLF, fin 15e, Commynes ; L, Mme de Sév. ; DG, PR[67], ø d.
*1512-13 - «Et dedans iceluy pavillon fait aussi dresser son lict de camp J. Lemaire de BelgesIllustrations, II, 79 (Stecher) - RHL, 6, 290.
camp d'altitude loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1936 - «Il faut, au contraire, installer une série de camps d'altitude - gîtes pour la nuit - et qui seront d'autant plus rapprochés que l'on s'élèvera vers le sommet.» La Montagne, numéro 276, févr., 59 - C.T.
1950 - «Le soir, avec le thé, nous prenons une quantité incroyable de cachets : vitamine B, vitamine C, aspirine, somnifères [...] dans les camps d'altitude, j'en distribue également aux sherpas, Terray fait de même avec les siens, car nous constatons qu'ils ont des maux de tête plus importants encore que les nôtres et qu'ils ne peuvent avaler quoi que ce soit.» La Montagne, numéro 350, oct.-déc., 96 - C.T.
1955 - «Pour la tente solo, exécutée en dix exemplaires et prévue pour les derniers camps d'altitude, tout a été sacrifié à la légèreté.» La Montagne et alpinisme, numéro 1, févr., 17 - C.T.
camp de base loc. nom. m. ALP. - RSp., ø d ; absent TLF.
1923 - «Le Camp de Base fut donc établi à peu de distance du monastère à l'altitude de 16 500 pieds (5 029 m.).» La Montagne, numéro 160, mars, 71 - C.T.
camp de base avancé loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1936 - «Aussi, c'est un autre itinéraire que, pour l'instant, nous nous proposons d'essayer. Il consistera à remonter le glacier de Baltoro jusqu'au pied de la montagne, vers 5.500 mètres, où nous installerons un camp de base avancé La Montagne, numéro 278, avr., 154 - C.T.
1950 - «Le camp II est vite installé ; ce sera le camp de base avancé pour les cordées d'assaut. C'est là, en effet, que commenceront pour elles les difficultés techniques.» La Montagne, numéro 350, oct.-déc., 94 - C.T.
camp de concentration loc. nom. m. HIST. CONTEMP.  "En Allemagne et Autriche" - Mat., PR[82], 1906, P. Adam (à Cuba) ; TLF, 1927, Proust (ø préc.) ; GLLF, av.1940 (ø préc.) ; R, cit. Duhamel ; Lex.[79], cit. Le Clezio.
1918 - «[...] pendant ce temps, les Allemands continuent à approcher d'Abo, où d'heure en heure ils peuvent débarquer. Déjà, leurs patrouilles arrêtent les traîneaux qui emmènent les voyageurs fuyant la Russie [...] Mais, hier, ils ont mis la main sur deux Anglais de quarante-cinq ans et les ont gardés pour les envoyer au camp de concentration de Doberitz.» C. AnetLa Révolution russe, 14 mars, vol. IV, 125 (Payot, 1919) - J.S.
1918 - «Tous les maires de Dalmatie avaient été emprisonnés. La plupart des hommes politiques [serbes] étaient incarcérés ou internés dans les camps de concentration ; ceux qui avaient réussi à déjouer la police autrichienne étaient en fuite.» E. Denis, Du Vardar à la Sotcha, Conférence, 16 déc., in E. DenisDu Vardar à la Sotcha, 72 (Institut d'Etudes Slaves, 1923) - J.S.
*1929 - «Cependant le gouvernement austro-hongrois libéra bien vite [1914] Lénine et Zinovief, au lieu de les interner dans un camp de concentration, puis il leur donna des sauf-conduits pour la Suisse. - Il n'y a aucun doute qu'ils furent libérés comme 'défaitistes' russes.» P. ChaslesLa Vie de Lénine, 107 (Plon) - J.S.
camp de concentration loc. nom. m. JUST.  U.R.S.S.- Mat., PR[82], 1906, P. Adam (à Cuba) ; TLF, 1927, Proust (ø préc.) ; GLLF, av.1940 (ø préc.) ; R, cit. Duhamel ; Lex.[79], cit. Le Clezio.
1921 - «Partout, pour accueillir les otages, se multiplient d'énormes camps de concentration : le premier en date est celui de Nijni-Novgorod, créé pour contenir plus de cinq mille prisonniers, dans un couvent désaffecté de femmes ; deux millions et demi sont consacrés à son organisation. Parqués comme des bêtes promises au couteau, des malheureux attendent des semaines, des mois, leur tour de mourir.» S. de ChessinL'Apocalypse russe, 31-32 et passim (Plon) - J.S.
1921 - «Un camp de concentration. - [...] J'ai hâte d'aborder enfin cet immense travail positif de reconstruction sociale dont la réalisation opiniâtre et méthodique doit inévitablement frapper et émerveiller le spectateur impartial. - Cependant puisque la peine de mort n'est plus appliquée dans la République des soviets, on doit se demander quelle est maintenant la peine suprême et ce que deviennent les criminels dangereux qui jadis étaient condamnés à mort. Il me faut donc conter la visite que j'ai faite tout récemment dans un des camps de travail où des condamnés sont concentrés [...]» P. PascalEn Russie rouge, 25 (Libr. de l'Humanité) - J.S.
1924 - «Mais la plupart de mes compagnons de Boutirki ou de Loubianka endurent sans doute les tortures des damnés dans les enfers du Nord, dans ces camps de concentration situés près d'Arkhangel.» R. EatonPionniers ou déments ?, 296 (Plon-Nourrit) - J.S.
*1931 - «[...] le récit émouvant d'un certain S. qui s'était évadé, il y a trois mois par la frontière finlandaise, du camp de concentration du Mourman (presqu'île de Kola) et est arrivé à pied de Hollande à Paris.» E. PiccardLet. de Moscou 1928-1933, févr., 138 et passim (Paris et Neuchâtel, Attinger, 1963) - J.S.
*1938 - «Voici par exemple comment le travail est 'rationalisé' dans les camps de concentration I. SoloniévitchBarbelés rouges, 80 et passim (Les Ed. de France)adapté du russe par P. Brégy et P.-A. Cousteau - J.S.
camp de concentration loc. nom. m. HIST.  Allemagne"camp de travail volontaire" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1932 - «Des camps de concentration pour jeunes chômeurs, où l'on travaille sous une discipline militaire pour une solde de soldat (Arbeitsdienst), reçoivent ceux qui, étant sans ressources, aiment mieux aller là que de vagabonder misérablement ou d'aller s'engager dans la Légion étrangère française ; ces camps ne recrutent encore que des volontaires ; mais tous les partis réactionnaires parlent d'y envoyer les jeunes chômeurs de force [...]» S. Weil, L'Allemagne en attente, in Libres propos, oct., in S. WeilEcrits hist. et polit., 128 et passim (Gallimard, 1960) - J.S.
camp de concentration loc. nom. m. HIST. "lieu d'internement en temps de guerre ou de troubles" - Mat. (à Cuba), 1906, P. Adam [repris in DHR] ; DDL 26 (en Allemagne/Autriche), 1918, C. Anet ; BEI (en U.R.S.S.), 1920, Benjamin ; DHR, 1922, Proust ; TLF, 1927, Proust ; GLLF, av. 1940.
"en France" 
1916 - «[...] un triste matin d'hiver, le portail de la Licorne [ma maison] s'est refermé sur mon pauvre enfant ennemi, à peine relevé d'une fièvre typhoïde, partant pour le camp de concentration (Mongazon, dans un faubourg d'Angers). [...] la jeune femme [de cet ami] est accouchée prématurément, à l'hôpital du camp de concentration ; heureusement, bien soignée.» Mme Goblot-Joubert, let. à R. Rolland, 9 avr., in R. RollandJourn. des années de guerre 1914-1919, 757 (A. Michel, 1952) - J.S.
camp de concentration loc. nom. m. HIST. "lieu d'internement en temps de guerre ou de troubles" - Mat. (à Cuba), 1906, P. Adam [repris in DHR] ; DDL 26 (en Allemagne/Autriche), 1918, C. Anet ; BEI (en U.R.S.S.), 1920, Benjamin ; DHR, 1922, Proust ; TLF, 1927, Proust ; GLLF, av. 1940.
"en Angleterre" 
1917 - «Trotzky a raconté toutes ses tribulations pendant la première année de la guerre [...]. Finalement, il a échoué à Halifax où les Anglais l'ont interné dans un camp de concentration, tandis que Mme Trotzky et ses enfants étaient enfermés chez un policier.» L. de RobienJourn. d'un diplomate en Russie 1917-1918, 18 déc., 189 (A. Michel, 1967) - J.S.
1918 - «L'opinion publique de la démocratie révolutionnaire de notre pays ne peut accepter que les combattants éprouvés de la révolution languissent dans les camps de concentration de l'Angleterre, alors que les citoyens anglais contre-révolutionnaires ne sont gênés en rien sur le territoire de la République russe.» Trad. : Trotski, let. à sir George Buchanan, ambassadeur [nov. 1917], in R. HervalHuit mois de révolution russe, 150 (Hachette) - J.S.
camp de paroi loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Mais alors, le camp II... - Ce n'est pas aux terrasses que nous le ferons. Il n'y a plus qu'à continuer. Il reste un mur de glace que je n'ai pas franchi, puis c'est à nouveau de grandes dalles verticales. Et pourtant, ce camp de paroi devient chaque jour plus nécessaire : les périodes de beau sont si courtes qu'elles nous laissent à peine le temps de gagner la dernière corde fixe et de continuer.» La Montagne et alpinisme, numéro 69, oct., 321 - C.T.
camp de sécurité loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1952 - «Après un repos au camp de sécurité, où je reste pour changer l'eau, redresser les tentes, etc..., la cordée d'assaut, à laquelle s'est joint Ducroquet, attaque la face.» La Montagne, numéro 359, nov.-déc., 82 - C.T.
camp de travail loc. nom. m. JUST.  U.R.S.S.- TLF, ø d.
1921 - «Un camp de concentration. - [...] J'ai hâte d'aborder enfin cet immense travail positif de reconstruction sociale dont la réalisation opiniâtre et méthodique doit inévitablement frapper et émerveiller le spectateur impartial. - Cependant puisque la peine de mort n'est plus appliquée dans la République des soviets, on doit se demander quelle est maintenant la peine suprême et ce que deviennent les criminels dangereux qui jadis étaient condamnés à mort. Il me faut donc conter la visite que j'ai faite tout récemment dans un des camps de travail où des condamnés sont concentrés [...]» P. PascalEn Russie rouge, 25 (Libr. de l'Humanité) - J.S.
camp de travail loc. nom. m. HIST. CONTEMP. "lieu d'internement où les prisonniers de guerre sont assujettis au travail obligatoire" - DDL 26 (en U.R.S.S.), 1921, P. Pascal ; GR[85], cit. Beauvoir, 1954 ; TLF, ø d.
1916 - «Mais, puisqu'il [le docteur Blanchot] apprenait que chaque camp [de prisonniers] avait son camp de travail, c'étaient ces derniers qu'il voulait voir [...]. C'est ainsi qu'il put se rendre compte des travaux dans les marais (ce ne sont pas les plus pénibles), des travaux dans les mines [...]. Mais le plus odieux, c'est qu'on emploie des Français [prisonniers] à des fabriques d'armes, et même de sousmarins.» R. RollandJourn. des années de guerre 1914-1919, 763 (A. Michel, 1952) - J.S.
camp fixe loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1952 - «L'installation de deux camps fixes dans les grottes de neige [...] favorisa la rapidité du parcours [...]» La Montagne, numéro 358, juill.-oct., 66 - C.T.
camp intermédiaire loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1950 - «En quatre jours, les camps intermédiaires sont installés grâce à l'énergie, à la persévérance et au courage de tous.» La Montagne, numéro 350, oct.-déc., 96 - C.T.
1967 - «Notre tactique, elle, prévoit que ce sont tous les membres sportifs du groupe qui font la course, sans installation permanente de camps intermédiaires, comme pour les courses caucasiennes.» La Montagne et alpinisme, numéro 65, déc., 175 - C.T.
camp léger loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1978 - «Les Andes du Pérou offrent un terrain idéal aux expéditions légères et mobiles. L'altitude raisonnable des sommets, la hauteur jamais excessive des parois, la commodité des accès, la stabilité des conditions atmosphériques, sont autant d'éléments permettant des ascensions réalisées d'une traite par une ou deux cordées depuis un camp léger ou un bivouac établi au pied de la paroi.» La Montagne et alpinisme, numéro 1, 241 - C.T.
camp' n.f. abrév.  de campagnenon conv. NATURE - E, 1895 ; absent TLF.
• campe
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1920 - H. KjellmanMots abrégés et tendances d'abréviation en fr., 41 (Upsal) - K.G.
1965 - «Vive les urbanités, cette Tanière m'aura dégoûté de la campe pour longtemps. [...] je passe quelques heures [...] à la campe A. SarrazinLet. de la vie littéraire , 29 juin, 84 et 22 sept., 107 (Pauvert, Livre de poche, 1974) - K.G.
camp-base n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Notre camp-base, à 4268 mètres, appelé Camp Riffel, fut installé pendant trente jours sur la pente inférieure du Riffelhorn du Chogo Lungma.» R. alpine, numéro 6, juin, 175 - C.T.
camp-bivouac n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1966 - «Trois camps-bivouacs en grotte ont été solidement installés : au-dessous du premier rempart (25 février), à l'extrémité gauche du premier névé (4 mars), à côté du bivouac de la Mort (9 mars). Au-dessus, trois bivouacs furent utilisés.» La Montagne et alpinisme, numéro 57, avr., 242 - C.T.
camp-volant n.m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1801 - «Camp volant : On a nommé ainsi les places de ministres et d'administrateurs, pendant presque tout le cours de la Révolution. L'expérience a justifié cette dénomination.» Cousin JacquesDict. néol. (Moutardier) - LTP
camp-école n.m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1942 - «De nombreux stagiaires ont été réunis dans quatre camps-école pour les Alpes [...]» La Montagne, numéro 322, juill.-sept., 63 - C.T.
1943 - «Le mouvement de 'Jeunesse et Montagne', l'organisation de camps-écoles d'alpinisme et de cours de guides instructeurs sont, sans doute, les faits les plus marquants de ce nouvel état de choses.» Pourchier et FrendoLa Technique de l'alpinisme, préf., 8 (Arthaud) - C.T.
compote (foutre en -) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "mettre en pièces" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] si ce sacré peigne-cul de façon de prince venoit ici, il foutroit encore en deux temps tout Paris en compote [...]» Journ. des Halles, numéro 1, 4 - P.E.
1790 - «[...] nos gardes nationales ne savent foutre pas reculer, et [...] partout ils leurs foutront la cervelle en compotte [Lemaire]2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 2 - P.E.
coups (foutre cent -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Allez, jeunes Camarades ! [...] allez mériter le titre de citoyens françois : allez foutre cent coups à nos ennemis... revenez vainqueurs [...]» La Rage du père Duchêne contre Don Carlos, in [Fouilhoux]Je suis le véritable père Duchêne, ci-devant rue du vieux colombier, 4 - P.E.
cul (foutre qqn à -) loc. verb. non conv. POUVOIR "abattre, vaincre" - ø t. lex. réf. ; absent TLFêtre à cul "à bout de ressources" : FEW (2, 1512b), 1656, Oudin
1894 - «[...] y aura rien de fait tant que la racaille exploiteuse ne sera pas foutue à cul Almanach du Père Peinard, 25 (Papyrus éd.) - P.R.
cul (foutre un procès au - de qqn) loc. verb. non conv. DR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Vous enverrez votre dondon à la cave, sans crainte, foutre, qu'un impudent visiteur, en sondant vos poinçons ne la cajole et ne vous foute ensuite un procès-verbal au cul [Lemaire]40e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
1791 - «De-là les chiens de procès que les décimateurs frustrés, foutoient au cul des cultivateurs tourmentés [...].» [Lemaire]49e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
culotte (s'en foutre comme de sa première -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF comme de sa première culotte : DELF, cit. Revel ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1790 - «[...] et les grands abboyeurs se foutaient autant de l'être suprême, que je me fouts de ma première culotte. » Jean Bart , n° 89, 4 - P.E.
culotte (s'en foutre comme de sa première -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF comme de sa première culotte : DELF, cit. Revel ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• s'en foutre comme de sa vieille culotte
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - « et tant d'autres bougres qui se foutent autant du péril, que je me fouts de ma vieille culotte Jean Bart , n° 90, 6 - P.E.
culotte (s'en foutre comme de sa première -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF comme de sa première culotte : DELF, cit. Revel ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
• s'en foutre comme de ses premières culottes
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «[...] tant pis pour lui, je m'en fous comme de mes premières culotes [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Billet doux du père Duchesne, 2 - P.E.
eau de foutre loc. nom. f. non conv. ÉROT. "sperme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
v. 1793 - «VISE-CUL Ah ! mon dieu ! elle s'évanouit... TIR-LAPINE Voici du vinaigre des quatre voleurs, de l'eau de Cologne... FOUTAISE Il faudrait plutôt de l'eau de f... SOUPLE-FESSE Ce que c'est que de nous... ce sont peut-être ses affaires qui lui prennent... desserrez-la donc.» Les Putains cloîtrées, in Théâtre érotique, 387-8 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
fiche-ton-camp n.m. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. fiche-mon-camp : FEW (3, 512a ; mot d'auteur), 1871, Journ. Goncourt
1912 - «Dans cet hôtel dont j'avais gardé si excellent souvenir, je n'obtiens qu'une vilaine petite chambre qu'emplit un goût de fiche-ton-camp GideJourn. 1889-1939, 357 (Pléiade, 1948) - A.Ré.
ficher le camp loc. verb. non conv.  DÉPLAC. - FEW, 1808 ; L, DG, PR[67], ø d ; absent TLF.
Compl.ND1 (Vadé) :
1750 - «Sur le champ le camp il fichit : Et personne ça ne fâchit.» VadéLe Paquet de mouchoirs, 42 - Fr. mod., 15, 196.
1751 - «Il fallut [...] Et, comme on dit, ficher le camp VadéPipe, 23 - Fr. mod., 15, 196.
av. 1754 - «Ficher le camp ! quitter la maison paternelle / Pour s'en aller ailleurs cueillir la pimprenelle !» La Chaussée, Le Rapatriage, 7, in GuérinDict. des Dict. (1892)
flanc (foutre sur le -) loc. verb. non conv. POUVOIR "fig. : annihiler" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Non-seulement elle fout la banqueroute sur le flanc, mais elle va donner à l'agriculture [...] une vigueur [...]» [Lemaire]18e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
1799 - «Mon second numéro paraît, même effet qu'au premier, bien accueilli ; mais j'en suis au troisième, et voilà un déchet, un déchet de bougre. Le bureau central qui, j'ose le dire, est composé en majorité de braves républicains, me fout sur le flanc sans le vouloir [...] Défense a été faite aux colporteurs de crier aucuns sommaires de journaux et de pamphlets.» La Grande visite du père Duchêne à Barras, in [R.F. Lebois]Le Père Duchêne, [numéro 3], 21 messidor an VII, 2 - P.E.
foutre v.tr. non conv.  ACT. OBJET  "mettre" - ND2, 18e (fig. ?) ; FEW, 19e ; PR[67], BW5, TLF, ø d.
1877 - «Vous fouterez cet homme à la diète.» Huysmans, Sac au dos, in L'Artiste - Cressot.
1886 - «Dites donc, si vous vous faites foutre en prison, j'irai vous porter des cigares et du bourgogne [...]» VallèsL'Insurgé, 117 (Ed. fr. réunis, 1950) - B.N.
1892 - «Mettre brusquement de côté. Fous-moi ça là [...]» GuérinDict. des Dict.
foutre adv. non conv. VALEUR "intensif" - ø t. lex. réf. ; absent TLF foutre pas : DDL 19, 1789 ; TLF, GR[85], cit. Verlaine, 1896
1789 - «[...] et s'apergué tandis qu' vous êtes là à vous goberger, j' travaillons foutre ben nous, et stapendant j' n'avons, que j' crois, pas plus d' bras que vous.» Harangue des dames de la Halle, aux citoyens du fauxbourg Saint-Antoine, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
foutre n.m. ÉROT. "/formes codées : contrepèteries, inversions .../" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1579 - «Elle avoit noc gros et mollet, / Jettant ertuof blanc comme laict.» Vers, in P. de L'EstoileMémoires-journaux, I, 348 (Tallandier, 1982) - P.E.
1622 - «[...] en faisant sa chevauchée vers le pays de Trefou [...].» Les Grands jours tenus à Paris, in Variétés historiques et littéraires, I, 206 (Jannet, puis Pagnerre, 1855-63) - P.E.
foutre v. ÉROT. "/dans une contrepèterie/" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1608 - «[...] quoy que l'on die, ce conseil n'est pas mauuais, que coutre et filler est le principal mestier des filles [...].» Le Premier acte du synode nocturne, 93 (Gay, 1862) - P.E.
foutre ! interj. non conv.  JURON - Lex.[75], 1720 ; FEW (3, 925b), fin 18e ; R, GLLF, PR[77], 18e.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1618 - «F..tre ! je creve quand j'y pense, / Je perds le coeur et la puissance, / De corps et d'ame tout perclus ; / Non, mon amy, qu'on me chapponne, / Qu'on me chastre, je le pardonne. / Si jamais j'y retourne plus !» Sigogne, Satyre contre une dame sale, in SigogneOeuvres satyriques, 180 (Bibl. des Curieux) - P.E.
foutre ! interj. non conv.  JURON - DDL 15 (f..tre), TLF, DFNC, 1618, Sigogne ; Lex.[75], 1720 ; R, GLLF, PR[77], 18e ; FEW (3, 925b), fin 18e.
1615 - «[...] j'en feray des ruisseaux de sang plus longs que le Gange, plus larges que le Pô et plus terribles que le Nil, foustre ; m'asseurant tirer telle raison de toy qu'il en sera parlé à la postérité [...] un coup de petrinal, foustres, en fera raison.» Cartel de deux Gascons, in VHL, II, 320-1 (Jannet) - P.E.
foutre (aller se faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - BEI, déb.17e ; FEW (3, 925a), GLLF, GR[85], déb. 18e ; TLF (cit.), DArg., 1825, Delécluze ; Lex.[79], ø d.
1651 - «Allez-vous faire f... / Monsieur de Mazarin ! / Quoi ! pour un peu de f..., / Qui sort de votre engin, / Vous embarbouillez la France.» C. de Chouvigny, chanson citée in G. BretonHist. d'amour de l'hist. de France, t.4, ch. 3, 39 (Ed. Noir et Blanc, 1958) - R.R.
foutre (aller se faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - BEI, déb.17e ; FEW (3, 925a), GLLF, GR[85], déb.18e ; TLF (cit.), DArg., 1825, Delécluze ; DFNC, ø d.
Add.DDL :
*1661 - «Sur quoy, ledict portier luy auroit respondu : 'Venez donc parler à Monsieur de Moliere'. Il luy auroit respondu 'Que Monsieur de Moliere et toy s'aille faire foutre'. [...] Ledict Champagne luy auroit dict : 'Mordieu, va te faire foutre, je veux celle-là.'» Information par le commissaire Le Munyer, in M. Jurgens et E. Maxfield-MillerCent ans de recherches sur Molière , 364 et 365 (Impr. nat.) - P.E.
*1722 - «Allez vous faire foutre avec le ton tragique dont vous m'écrivez.» VoltaireCorresp., I, 74 (Gallimard) - P.E.
foutre (aller à la -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Quand le peuple, courbé sous le joug du plus affreux despotisme, n'osait lever la tête dans l'appréhension de quelque gniole ; alors, les ministres faisaient la pluye et le beau tems, et tout allait à la foutre Jean Bart, n° 100, 5 - P.E.
1791 - «Séparez ces trois choses, tout ira à la foutre [Lemaire]141e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
1792 - «[...] nos canons si redoutés iront à la foutre [...]» [Lemaire]312e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
1792 - «[...] sans cet accord parfait, tout iroit à la foutre, et ce seroit comme un coup d'épée dans l'eau d'avoir détruit les ennemis du dehors.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Le Père Duchêne fout son bonnet de travers, 5 - P.E.
foutre (au -) loc. adv. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] qu'on lui a dit que les gardes du roi avoient dit : Au f... la nation, mais qu'elle ne l'a point entendu [...]» Suite de la procédure criminelle, instruite au Châtelet de Paris, 25 (déposition CLXXXIII, Louison Chabry) (Baudouin) - P.E.
1790 - «[...] le tonnerre de dieu leur serve de chaloupe pour aller au foutre...» Jean Bart, n° 89, 3 - P.E.
1790 - «au foutre tous les clubs de l'univers ; on peut s'en passer mieux que de pain.» Le Grand espion réformé des Capucins, 6 (s.l.n.d.) - P.E.
1791 - «[...] le commerce languit, la confiance est au foutre, le travail reste à la boutique [...]» [Lemaire]117e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
foutre (du -) loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Nous nommerons un tel à ceci, un tel à celà, vous nommerez du foutre, sacrés jurisprudenciers de merde.» Jean Bart, n° 90, 7 - P.E.
1791 - «[...] ils voudroient entraîner les troupes dans leur fuite : mais du foutre, ça ne prend pas chez les soldats [...]» Jean Bart, n° 177, 3 - P.E.
1791 - «Ce que c'est pourtant que de n'être pas sourd. Dans le chateau des Thuileries, ils ont beau s'enfermer dans le fond de leurs appartements. Du foutre. Il faut du feu par-tout la-dedans ; pour faire du feu, il faut bien des cheminées, pour avoir des cheminées, il faut un fumiste. Sacredieu, et quand le fumiste a l'oreille fine, le bougre attrappe par ci par là un mot d'un côté, un mot de l'autre.» Grande dénonciation faite par le père Duchêne, in [Jumel]Je suis le véritable père Duchêne, foutre, de la rue du Vieux Colombier, 2 - P.E.
1791 - «Louis XVI. Tu m'avoueras pourtant que quand il s'y met, le peuple est une vilaine bête. Père Duchene. Du foutre, Sire ! Je n'en conviendrai jamais.» Grande joie du père Duchêne à l'occasion de l'arrivée, in [Jumel]Je suis le véritable père Duchêne, foutre, de la rue du Vieux Colombier, 4 - P.E.
1791 - «Elle aura un pied de nez, la sacrée mitraille. Elle comptoit sur l'argent de vos tantes ; mais du foutre 1e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 3 - P.E.
foutre (ne pas donner un - de) loc. verb. non conv. VALEUR "rien" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. ne pas valoir un - : DDL 32, 1790
1608 - «Ie ne donnerois pas vn viedase du reste, pas seulement vn foutre d'ase, pour tremper la soupe à nos Soeurs fessues les iours de vendredis blancs de l'année bissextile.» Le Premier acte du synode nocturne, 87 (Gay) - P.E.
foutre (ne pas valoir un -) loc. verb. non conv. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] l'ancien régime qui ne valoit pas un foutre [...]» [Lemaire]10e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
1790 - «[...] il y a toujours quelques mauvaises bougresses qui veulent vous faire la nique et attraper les achetteurs ; elles gueulent comme des sacrenoms 'ne prenez rien à celle-là ; son poisson ne vaut pas un foutre, ses légumes sont pourris'. On s'y laisse quelquefois gourrer, mais on finit toujours par revenir à vous...» Jean Bart, n° 90, 4 - P.E.
1791 - «Quand la tête est malade, le coeur ne vaut pas un foutre, tout languit et périt.» [Lemaire]232e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 6 - P.E.
1791 - «La mère Duchesne. [...] quand i nous auront ben sangsuré jusqu'à la moëlle des os, i foutront l' camp avec not' argent, et nous laisseront leux mâtins de chiffons, qui n' vaudront pas un foutre [Buée]Grand jugement de la mère Duchesne, 6 (Crapart) - P.E.
foutre (s'envoyer faire -) loc. verb. non conv. RELAT. "/dans un échange d'insultes/" - DHR, déb. 18e ; TLF, cit. Flaubert, 1845 ; FEW (4, 797a), v. 1948 ; DEL, ø d.
1731 - «Mme de Rupelmonde l'arrêta par le bras, et la dispute alla si loin qu'elles se traitèrent de p..., et s'envoyèrent faire f... en propres termes.» E.J.F. BarbierJourn. d'un bourgeois de Paris sous le règne de Louis XV, avr., 112 (Coll. 10/18, 1963) - R.R.
foutre (se - dans la tête) loc. verb. non conv.  INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] les parlemens, qui faisoient un boucan de chien il y a deux ans contre le Roi [...] tonnerre de cent mille démons ! cedez tout, et vous verrez un beau boucan. [...] croyez-vous même, quand je me fous dans la tête de faire du style à quinze, que si j'entendois un boucan simpiternel sous mes fenêtres que je serois content?» [Lemaire]2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne , 4 et 5 et 7 - P.E.
foutre (va te faire -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL.  RELAT. "sans s'adresser à qqn de particulier" - TLF, GR[85], cit. Flaubert, 1850 ; DFNC, ø d.
1790 - «M. Dubois de Crancé : Toutes les punitions pour faute de discipline, doivent attaquer le morale et non pas le physique, et j'insiste pour qu'on ne mette point au pain et à l'eau, et que le piquet ait au moins deux pouces de diametre. Va te faire foutre, voilà mes bougres qui se fâchent et qui crient comme des aveugles à ne pouvoir s'entendre [...]» Le Postillon, n° 2, 7 - P.E.
1791 - «[...] il en viendra un plus fin que les autres, qui foutra une gouaille : la bougre de gouaille fera rire ; et va te faire foutre ! Quand on fait rire le peuple, après l'avoir trompé, laze me foute si les gens sérieux le détrompent après.» Conseil pacifique du père Duchesne, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
1791 - «Pour du travail et de l'ouvrage, vas te faire foutre ! il n'en étoit pas plus question, que d'une pipe.» 16e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 2 - P.E.
foutre (à la -) loc. adj. non conv. , péjor. VALEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «ORAISON FUNEBRE OU ELOGE A LA FOUTRE Des Ministres non-Français de la Cour de France Jean Bart, numéro 87, 3 - P.E.
1791 - «On se lasse à la fin de donner ou de prêter à des payeurs à la foutre [...]» [Lemaire]269e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1 - P.E.
foutre : je m'en fous loc. phrast. non conv.  AFFECT. - TLF, cit. Martin du Gard, 1936 ; R, cit. Maurois. se foutre de : FEW (3, 927a-b), GLLF, 1746 ; Lex.[75], 1872 ; R, cit. Zola ; PR[77], ø d.
1808 - «Celui-ci [...] peut [...] me faire quitter Brunswick comme ayant cherché querelle ou désagréable ici. Je m'en fous, je voudrais presque quitter Brunswick.» StendhalJourn., II, 336-7 (Gallimard) - P.E.
foutre : je t'en foutis loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «La mère Duchesne. [...] Allons, j' t'en foutis, père Boutin : Vas-t'en compter ça à d'autres, bougre.» [Buée]De par la mère Duchesne, 18 (s.l.n.d.) - P.E.
1792 - «M. Doublet. [...] cela feroit ce qu'on appelle pour lors une guerre civile. La mère Duchesne. Bah ! j' t'en foutis. Quand nos princes entreront, j' les recevrons comm' nos sauveurs [...]» Le Drapeau rouge de la mère Duchesne, 24 (Crapart) - P.E.
foutre : je t'en foutrai loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - GLLF, déb. 20e ; TLF, cit. Barbusse, 1916 ; Lex.[79], GR[85], ø d on vous en foutra : DDL 19, 1790, Jean Bart
1791 - «Eh ! bien ! v'la ma jean-foutre de grenouille qui fait couac ! ah ! je t'en foutrai du couac, moi ; est-ce que tu me prends pour un dindon, qu'on embroche comme une oie ?» Très-haute, très-puissante et très-grande colère du père Duchesne, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
foutre : on vous en foutra ! loc. phrast. non conv.  RELAT.  "donner" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.je t'en foutrai : GLLF, déb. 19e ; TLF, cit. Barbusse, 1916 ; R, Lex.[75], ø d
1790 - « Mille dieux, il n'y a plus de quoi rire, c'est pour tout de bon... Cli cla cla.... pan, relan.... brrrrrr.... cric, crac, bouou ou ou rrrrrrr ou ou ou. La foudre, le vent, le diable, foutre.... Tout s'en mêle.... mille millions de cent mille rendoublements quadruplés de tonnerres de dieu ! ça finira-t-il ? [...] Triple million de tous les cinq cens milliards des tonnerres de Dieu [...] Ca vous prend les titres de comédiens de la Nation, de comédiens du Roi ! On vous en foutra ! ah oui, tonnerre de dieu ! [...] Foutre, foutre, voilà-t-il pas qu'on va réveiller une sacrée gabgie, à présent !... Tonnerre de Dieu, c'est le diable ! tu te rappelles, Duchesne mon ami, de tout le sacré boucan que fit il y a quelques années dans le public, la fameuse histore du collier ?» Jean Bart , numéro 31, 6, numéro 67, 6, numéro 77, 6 et numéro 93, 3 - P.E.
foutre de (se -) v.pron. non conv.  AFFECT. - FEW (3, 927a-b), GLLF, 1746 ; Lex.[75], 1872 ; R, cit. Zola ; PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
mil. 17e - «Qu'une Vierge soit la mère / D'un Sauveur ressuscité, / Et que l'esprit en colombe / Descende comme une bombe, / Je me fous de leurs destins / Pourveu que j'aye du vin. [...] In Une âme forte et saine, / Quand la mort vient, / Se fout bien de toutes les peines / Qu'on dit sentir quand on ne sent plus rien.» A. AdamLes Libertins au XVIIe siècle , 84 et 87 (Buchet-Chastel) - P.E.
foutre de foutre ! loc. interj. non conv.  JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Foutre de foutre ! quelle des deux, de c'te boule-là ou d'la mienne, bat la campagne ?» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 190 (s.l.n.d.) - G.S.
1885 - «Foutre de foutre, que j'faisais, si s'ement ces gardes salopiots nettoyaient leurs fusils [...]» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 571 - G.S.
foutre de N. de D. ! loc. interj. non conv.  JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Foutre de N. d. D. ! pas dif'cile, donn'rai ordre au maît'e d'armes d'engager plus à fond [...] Foutre de N. de D. ! c'est i'd'ma faute !» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot , 113 et 349 (s.l.n.d.) - G.S.
1885 - « C'pas bien ça, foutre de N. d. D., l'garde-champêtre r'présente l'governement [sic], mille millions de cartouches ! sais pas ça toi [...] J'te crois bien, foutre de N. d. D. [sic] ! [...]» Les Aventures du colonel Ronchonot, 676 et 799 - G.S.
foutre de N. de N. ! loc. interj. non conv.  JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Foutre de N. de N ! que j'me sécrie en moi-même où y a d'la gêne y a pas d'plaisir [...]» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 341 (s.l.n.d.) - G.S.
foutre malheur loc. verb. non conv.  RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - « Ca me fout malheur... Mais d'Estaing ! d'Estaing ! que t'en reviendra-t-il de faire le jeanfoutre ! [...] il ne serait pas difficile à ces bougres-là, de foutre malheur à nos magasins à poudre, et puis, bâille Colas... bats-toi à l'arme blanche contre le salpêtre enflammé [...] Quand on fut pour toucher le billet, on trouve visage de bois. Ca fouta, ou foutit malheur à l'hôtesse [...]» Jean Bart, numéro 79, 5, 88, 6, et 101, 5 - P.E.
1790 - «[...] si ces coquins-là n'avancent rien, je serai le premier à leur foutre malheur, patience, patience [...]» Je peux bien foutre mon avis tout comme un autre [...] Raisonnement énergique du R.P. Jean de Domfront, 8 (Paris) - P.E.
1790 - «[...] tremble, je vais te foutre malheur [...]» Sans Quartier, numéro 7, 2-3 - P.E.
1793 - «[...] un autre b. qui depuis deux ans me foutait malheur par ses propos, qui n'a pas pu attraper une place dans la section, s'est-il pas avisé de me tutoyer [...]» Je m'y perds f....., numéro 5, 3 - P.E.
foutre pas loc. adv. non conv.  EXCLAM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1789 - «Croyez-vous foutre pas qui va vous faire tomber d's'alouettes toutes rôties dans l' bec [...]» Harangue des dames de la Halle, 5 (s.l.) - P.E.
1790 - «[...] un brave bougre de ma connoissance me demanda si j'avois lu, Je m'en fouts. Non foutre pas. Qu'est-ce que cela chante ? des bêtises. C'est un Jean-foutre d'apprentif marinier qui veut trancher du raisonneur [...] la cervelle du maire de ville qui a beau faire le bougre à l'huile. Je ne suis foutre pas plus sa dupe qu'un autre [...] [...]» Je peux bien foutre mon avis tout comme un autre, 3 et 9 (Paris) - P.E.
1790 - «[...] si ce sacré peigne-cul de façon de prince venoit ici, il foutroit encore en deux temps tout Paris en compote [...]» Journ. des Halles, numéro 1, 4 - P.E.
1790 - «[...] ces guerriers [...] ne confondoient foutre pas les défenseurs de la république avec leurs gueusasses d'esclaves.» Suite de l'Ami des soldats, 12 (Impr. de Chalon) - P.E.
foutre pour (qqn) ! loc. interj. non conv. EXCLAM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1600 - «[...] le Prévost de Sens [...] estant en la charette, maudissoit là-dessus le Premier Président, le donnant tout haut au Diable, avec ceste vilaine adjonction et indigne d'un Chrestien qui s'en va mourir. 'Foutre pour lui !' Ce qu'il répéta plusieurs fois.» P. de L'EstoileMém.-journ., VII, 224 (Tallandier) - P.E.
foutre sa main, son poing ... sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1790 - «Le caporal-major [...] m'appelle ainsi sur un ton arrogant : Avance ici, hé ! Je lui demandai s'il comptoit parler à un chien. Il me répliqua : ne raisonne point, ou je te f... mon poingt sur la gueule ; il en fit même le simulacre.» Journ. du Diable, n° 31, 6 - P.E.
1793 - «[...] si quelque luron leur foutoit les quatre doigts et le pouce sur la gueule de ces assassins de la tranquillité publique [...]» Rougyff, n° 14, 209e jour de l'égalité, 2b - P.E.
foutre sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Benjamin, 1915 ; FEW (3, 925a), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], cit. Barbusse ; GR[85], ø d.
1790 - «Si je pouvois leur foutre sur la gueule à tous, je leur renforcerois dans le ventre si durement leurs discours, qu'ils se tairoient bientôt.» [Lemaire]2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
1791 - «[...] je crois que nos Savoyards ne se seroient pas contentés de les faire danser comme des marmottes : ils leur auroient foutu sur la gueule d'un grand goût.» Jean Bart, n° 152, 7 - P.E.
1792 - «Songeons que nous sommes peut-être à la veille d'un grand foutreau, que la guerre nous menace, et que nous devons caramboler les ennemis de la liberté, qui nous foutroient joliment sur la gueule, si nous ne marchions pas contre eux comme un rempart bougrement solide.» [Lemaire]375e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 7 - P.E.
foutre sur la gueule à qqn loc. verb. non conv. ACT. OBJET - TLF, cit. Benjamin, 1915 ; FEW (3, 925a), 1920, Bauche ; GLLF, déb. 20e ; Lex.[79], cit. Barbusse ; GR[85], ø d.
• foutre sur le bec
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1796 - «[...] si nous avions cru que durant que nous fouterions sur le bec aux Emigrés, et sur la gueule aux Rois, des tygres à poil doré, auroient étranglé, déchiré et dévoré nos parens, nos amis, la Liberté même ?» Let. de Franc-Libre, soldat de l'armée circo-parisienne, à son ami La Terreur, soldat de l'armée du Rhin, 4 (s.l.) - P.E.
foutre sur le babouin loc. verb. non conv. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Eh ! n'avons-nous pas aussi des bougres à poil en état de leur foutre sur le babouin [Lemaire]131e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
1791 - «[...] il faut des MAITRES à ces chevaliers moustaches ; ainsi peu leur importe d'être assis ou debout, de marcher ou de ramper. Cependant ils prétendent nous foutre un jour sur le babouin et prendre leur revanche de la belle manière [...]» [Lemaire]190e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 2 - P.E.
foutre à la porte loc. verb. non conv. ACT. OBJET - DEL, cit. Flaubert ; TLF, GR[85], ø d.
1789 - «Drolesse, tu en auras ce soir, quand il n'y aura personne ! J'ai mis ta montre en gage ; mais demain j'y mettrai jusqu'à ton dernier cotillon, pour faire ma somme, et je te f-trai à la porte toute nue.» Restif de La BretonneIngénue Saxancour, 333 (10-18) - P.E.
gnagna-foutre n.m. non conv. , péjor. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «[...] faudrait commencer jeune... arracher les gens aux écoles castratrices... [...] voir clair partout... alors les gens sauraient ce que sont la vie et la mort [...] au lieu de ça... c'est l'ignoble obscurantisme... le loup-garou... le gourou-gourou... le gnagna-foutre [...]» V. ThérameHosto-blues, 300 (Ed. des Femmes) - K.G.
graisse (foutre une -) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "frapper" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] l'aboyeur Marat, auquel j'avons foutu plusieurs graisses et savonades qui peuvent compter [...]» Journ. des Halles, numéro 7, 3 - P.E.
1792 - «[...] si je leurs fous aujourd'hui une graisse, ce n'est que par l'intérêt que je prends à eux.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Billet doux du père Duchesne, 2 - P.E.
gueule (foutre la - en l'air à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rosser" - DDL 19, 1790, Jean Bart (autre texte) ; absent TLF.
1790 - «[...] en Asie. Quand un ministre mouroit de sa belle mort, ou qu'on lui foutait la gueule en l'air, on couvrait de sa peau le siège de son successeur... [...] On m'y foutra peut-être la gueule en l'air, mais je m'en fouts ; après moi le déluge, triple dieu...» Jean Bart , n° 91, 5 et n° 93, 6-7 - P.E.
gueule (foutre la - en l'air) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "rosser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Cadedis dè Cazalès s'est fait foutre presque la gueule en l'air, et je m'en fouts comme un tonnerre de Dieu. [...] Je te vais foutre douze fois la gueulle en l'air, foutu gredin....» Jean Bart , numéro 57, 3 et numéro 61, 5 - P.E.
jean-foutre n.m. non conv.  INJURE - Lex.[75], ND4, PR[77], DFNC, TLF (janfoutre), 1661 ; GLLF, mil. 17e et 1792 ; FEW (5, 46a), 1792 ; R, BW6, 18e.
1657 - «Il disoit que tous ces Jean...... [sic] de princes n'estoient bons qu'à noyer [...]» Tallemant des RéauxHistoriettes, t. 1, 31 ; cf. t. 2, 5 ; t. 6, 496 ; t. 7, 351 (Ed. Monmerqué et P. Paris, 1854) - R.M.
jean-foutre n.m. non conv. INJURE "surnom injurieux, incapable" - DDL 22, 1657, Tallemant [repris in GR] ; TLF (janfoutre), DFNC, 1661 ; DArg., 1750 ; FEW (5, 46a), GLLF, BEI, 1792.
• J.F.
  abrév. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1783 - «Il ordonne au jeune homme de ne point insister & d'avancer. Le plaignant l'instruit du motif qui l'oblige de sortir ; M. de Massif le maltraite de paroles, l'appelle petit foutriquet. Le jeune homme lui répond que c'est lui qui est un grand J.F. depuis les pieds jusqu'à la tête.» Mém. secrets, XXIII, 65 (Adamson) - P.E.
jean-foutre n.m. non conv. INJURE "surnom injurieux, incapable" - DDL 22, 1657, Tallemant [repris in GR] ; TLF (janfoutre), DFNC, 1661 ; DArg., 1750 ; FEW (5, 46a), GLLF, BEI, 1792.
"Par allusion :" 
1827 - «Ne se nomme-t-il pas Jean-François, comme feu M. de La Harpe ? Beau cadeau à faire à notre enfant que de lui donner des noms dont un brave homme ne peut pas signer les initiales !» A.V. Arnault, Critiques, in A.V. ArnaultOeuvres, II, 182 (Bossange) - P.E.
mille pétards de foutre ! loc. interj. non conv.  JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - « - Mille pétards de foutre! que j'fais en moi-même, c'qui va dire d'vant nous, c't'animal-là ? [...] tout à coup, j'entends jurer : Mille pétards de foutre G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot , 260 et 329 (s.l.n.d.) - G.S.
monde (se foutre du -) loc. verb. non conv.  CARACT. - GLLF, cit. Zola ; R, cit. Maurois ; PR[77], DELF, TLF, ø d.
1790 - «Fi ! c'est se foutre du monde Jean Bart, numéro 98, 6 - P.E.
1791 - «Mais c'est se foutre du monde ça.» 16e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 6 - P.E.
nom d'un foutre ! loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Nom d'un foutre ! qu'ils mériteraient bien qu'on leur fît la conduite de Grenoble [...]» Hébert, in BraeschLe Père Duchesne d'Hébert, 269-70 (Sirey) - P.E.
1790 - «[...] dans les occasions, il s'est foutu un coup de peigne ; mais nom d'un foutre, ce ne fut jamais sans sujet et de propos de botte.» HébertLe Père Duchesne [numéro 4], Emprisonnement du sieur de Castries, I, 5 (EDHIS) - P.E.
1790 - «Mais nom d'un foutre, il n'est pas à douter que l'assemblée ne favorisera pas son arrestation, qu'au contraire elle ordonnera de le laisser aller à sa destination.» Pendez-moi ce jean-foutre-là, puisque vous le tenez, ou let. du père Duchesne, 4 - P.E.
1790 - «LE PERE DUCHESNE. Foutre ! celà pouvoit-il être autrement ? ou les bougres tourmentoient le gouvernement, ou ils vexoient le peuple. Mais nom d'un foutre ne nous plaignons pas d'eux, leur entêtement a avancé la révolution.» Ribote de Jeanbar et du père Duchesne, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
v. 1791 - «Pourquoi, nom d'un foutre, ne vous dirai-je pas ce que je sens pour vous, ma belle ci-devant comtesse [...]» Déclaration d'amour du père Duchêne à madame La Motte-Valois, 1 (Impr. du père Duchêne) - P.E.
1791 - «nom d'un foutre, puis-je m'empêcher de croire à ce que je vois [...]» HébertLe Père Duchesne, n° 62, 2 (EDHIS) - P.E.
paix (foutre la - à qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - DFNC, cit. Rétif, 1798 ; FEW (3, 925a), GLLF, 1872, Lar. ; TLF, cit. Zola, 1877 ; Lex.[79], GR[85], ø d.
1791 - «[...] et bien, bougre, travaille, prie Dieu, et fouts-moi la paix ; ainsi soit-il...» Jean Bart, n° 136, 4 - P.E.
pantoufle (foutre la gueule en -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] je jurons [...] que je lui foutrons [...] la gueule en pantoufle [...]» Journ. des Halles, n° 1, 5 - P.E.
1792 - «foutez-moi la gueule en pantoufle et l'ame à l'envers au premier coquin qui voudroit lui porter la moindre atteinte.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Grand retour du père Duchêne de Coblents, 5 - P.E.
pape (se foutre de qqch. comme des couilles du -) loc. verb. non conv. PHRASÉOL. "se moquer éperdument de qqch." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1732 - «TONTON Je me fous de tout cela comme des couilles du pape [...].» A.-C. de Caylus (?)Le Bordel, 49 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
pile (s'en foutre une -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "s'enivrer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «[...] je m'en vais fumer du bou [sic : du bon] en réjouissance du décret, en attendant que je m'en foute une pille, lorsque l'assemblée rendra un bon décret qui abolisse le droit d'entrée sur le vin.» HébertLe Père Duchesne, n° 28, 8 (EDHIS) - P.E.
1794 - «Ah ! sacré mille bougres, comme nous allons nous-en donner ! il faut nous en foutre une pile Je suis le véritable père Duchesne, foutre !, n° 22, 27 pluviôse an II, 2 (Commune-Affranchie) - P.E.
1797 - «Ainsi, tout en s'en foutant une bonne pile par le gosier, le Père Duchêne ne négligera aucun des avis utiles [...]» Le Père Duchêne ou le défenseur de la Constitution, n° 7, 6 - P.E.
pile (s'en foutre une -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "s'enivrer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
• se donner une pile
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1793 - «J'éprouve plus de peine, quand je sais qu'un simple soldat Anglois est blessé ; je me donnerais une bonne pile, par exemple, si le bon ami de Carra, le duc d'Yorck, étoit venu faire avec lui le saut de carpe à la place de la révolution [...]» Rougyff, n° 24, 18 sept., 3b - P.E.
pipe (se foutre de qqch./qqn comme d'une -), pipe (se foutre de qqch./qqn comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF se soucier de qqch. comme d'une vieille - : TLF, cit. Ponson du Terrail, 1859
1790 - «Mais que dis-je ? on se fout de lui, comme d'une pipe [Lemaire]3e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 4 - P.E.
1791 - «Vivre libre ou mourir, c'est-là ma devise. Je me fous de la vie comme d'une pipe, quand elle est sans honneur. [...] Je m'en foutrois comme d'une pipe. [...] Je me fouts de la calote comme d'une pipe. [...] on se fout de leurs personnes comme d'une pipe [...]» Jean Bart , n° 136, 6 et n° 159, 3 et n° 160, 4 et n° 165, 6 - P.E.
1791 - «[...] ce roi là est un véritable roi de carreau, une cinquieme roue à un carosse. Au reste, l'assemblée nationale s'est foutue de son veto comme d'une pipe, elle n'en a pas moins été son train.» HébertLe Père Duchesne, n° 98, 2 (EDHIS) - P.E.
1792 - «on se foutoit tout comme une pipe d'en sacrifier deux ou trois cens milles.» HébertLe Père Duchesne, n° 183, 3 - P.E.
1797 - «ils se foutent des lois, des autorités, du gouvernement, de toute la république, comme d'une pipe de tabac [...]» Le Père Duchêne ou le défenseur de la Constitution, n° 9, 2 - P.E.
Poitou (foutre le -) loc. verb. non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] pour moi, je vous assure que ça retourne bougrement mon opinion, et que je n'y connois plus que du feu. Votre compere, qui est député de la Rapée, ne vous auroit-il pas mis au fait de toutes ces bougreries-là ? Je voudrois bien savoir à quoi m'en tenir, mais je crois tout franc que ces trois cents députés sont trois cents aristo-crocs, et qu'ils termineront par nous foutre le Poitou et la Saintonge.» Je peux bien foutre mon avis tout comme un autre [...] Raisonnement énergique du R.P. Jean de Domfront, 5 (Paris) - P.E.
pétards de foutre ! loc. interj. non conv.  JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Scrongnieugnieu, non, pétards de foutre, ont [sic] n'fait pas une saloperie d'blague comme ça un jour d'bal masqué.» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 475 ; cf. 530, 756, 788, 806 (s.l.n.d.) - G.S.
ramplan (foutre le -) loc. verb. non conv. ACTION "mettre du désordre" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «Eh bien, triple nom d'un bonnet rouge ! si malgré tous nos efforts, on nous foutoit le ramplan, nous n'aurions pas à nous en prendre à nous. Quelques foutus malédictions qui puissent nous estringoler, je veux que la peau du diable me serve de tablier de boutique, si celles qui nous tomberoient sur le casaquin ne seroient pas dix fois plus contrefoutantes [...]» [Lemaire]La Trompette du père Duchêne , n° 4, 2 - P.E.
reins (foutre des tours de - à) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : prendre à revers" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Voilà bien des fois que vous avez foutu des tours de reins à la loi [...]» Grand chagrin, grande joie du père Duchêne, au sujet de la garde nationale, 11 (s.l.) - P.E.
république (se fiche / se foutre de la -) loc. verb. non conv. RELAT. "se moquer du monde" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1901 - «MOQUER (SE). [...] Se foutre du pape, du peuple, de la république A. BruantL'Argot au XXe siècle, 323 - Ch.Be.
1917 - «CHICHINETTE. - Quel madère ? Tu te fiches de la république, d'oser demander : "Quel madère ?"» Courteline, "Le Madère", Dindes et grues, in CourtelineThéâtre..., 323 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
savonnade (foutre une -) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF.savonnade : FEW (17, 5a), 1808, D'Hautel.
1790 - «[...] l'aboyeur Marat, auquel j'avons foutu plusieurs graisses et savonades qui peuvent compter [...]» Journ. des Halles, numéro 7, 3 - P.E.
1791 - «[...] je vous ferois la motion pour que Montmorin fût mandé à la barre. Il mérite bien qu'on lui foute une bonne savonade Jean Bart, numéro 139, 7-8 - P.E.
scrongnieugnieu d'pétard de foutre ! loc. interj. non conv.  JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - « - Scrongnieugnieu d'pétard de foutre ! babord ! ratmort ! roquefort ! est d'venu fou c'timonier [...]» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 661 ; cf. 697 (s.l.n.d.) - G.S.
tonnerre de foutre ! loc. interj. non conv.  JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Ah, tonnerre de foutre, m' n' ami, j' tenais p'us en place [...]» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 553 ; cf. 602, 619 (s.l.n.d.) - G.S.
tons (se foutre les - de) loc. verb. non conv. CARACT. "se donner le genre" - L (se donner des tons), Mme de Genlis ; absent TLF.
1790 - «Et quand nous donnerez-vous aussi la loi contre le duel ? Quand on se sera encore foutu les tons de provoquer nos amis les patriotes ?» [Lemaire]16e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 8 - P.E.
touillas (foutre dans le -) loc. verb. non conv.  RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] il cherchiont dans l'imagination de leux esprit à nous relicher notre beure, et à nous foutre dans le touillas [...]» Journ. de la Rapée, numéro 4, 1 - P.E.
tour (foutre le - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rosser" - E (ficher -), 18e ; absent TLF.
1790 - «Je leur ai demandé ce qu'ils étoient venus faire ; ils m'ont répondu : nous sommes venus pour foutre le tour à tous ceux qui ont chié sur la Garde Nationale, passez votre chemin, ça ne vous regarde pas.» Suite de la procédure criminelle, instruite au Châtelet de Paris, II, 2 (déposition CCCXLVIII, Henri Bousmard) (Baudouin) - P.E.
1790 - «[...] il falloit que l'un des deux partis foute le tour à l'autre.» Je m'en fouts, n° 4, 4 - P.E.
1790 - «Tenons-nous ferme, et nous leur foutrons le tour...» Jean Bart, n° 15, 4 - P.E.
1791 - «Un journaliste, brave citoyen nommé Gorsas à foutu le tour au chevalier de S. Luce, vrai pilier de béribi.» Grande colère du père Duchêne contre les lettres-de-cachet, in Je suis le véritable père Duchêne, rue Tibautodé, n° 7, 7 - P.E.
1791 - «Les bougres d'aristocrates n'ont qu'à venir, dit-on tous les jours, nous leur foutrons le tour, Oui, vous leur foutrez le tour HébertLe Père Duchesne, n° 29, 5 (EDHIS) - P.E.
trique (foutre la -) loc. verb. non conv. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Non, ça m'écoeure ou ça me fout la trique, selon mon humeur du moment.» A. ArnouxPour solde de tout compte, 55 - P.W.
à bas (foutre -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «LE PERE DUCHENE. Ai-je bien entendu ? ne viens tu pas de dire que tu es chargé de l'éducation d'un jeune seigneur ? L'ABBE. Oui, mon pere. LE PERE DUCHENE. Eh ! par-tous les diables il n'y en a plus dans le monde ; nous les avons tous fou... à bas Les Actes des apôtres, n° 254, 8 - P.E.
âme (foutre l'- à l'envers) loc. verb. non conv.  ACT. OBJET  "tuer" - FEW (4, 791a ; mettre -), 1798, Acad. ; absent TLF.
1790 - «Ils veulent que vous attendiez l'ennemi de pied ferme, et que vous vous prépariez à lui foutre bravement l'ame à l'envers Alerte, citoyens, alerte !, numéro 1, 3 - P.E.
1790 - «[...] il [le roi] se mettra, comme Charles IX à sa fenêtre du Louvre, ou ailleurs, et vous foutra l'ame à l'envers, soit que vous soyez protestant ou non. Pour s'amuser comme certain grand seigneur, tantôt il foutra un coup de cendrée dans le cul d'un malheureux qu'il verra poser tranquillement son cas [...]» Aux voleurs, aux voleurs, numéro 12, 3 - P.E.
1790 - «[...] je jurons [...] que je lui foutrons l'ame en l'envers et la gueule en pantoufle sans qu'encore ça y paroisse.» Journ. des Halles, numéro 1, 5 - P.E.
1790 - «La Verdure. [...] pour toi, vieux bougre d'aboyeur de Paris, fous moi le camp du pays ; si je t'y rencontre je veux bien que les cinq cents mille Diables te tordent le col, si je ne fous ta vilaine ame à l'envers La Guinguette patriotique, 23 (s.l.n.d.) - P.E.
1790 - «[...] si je les tenois entre quatre yeux foi de pere Jean, je leur fouterois l'ame à l'envers [...]» Je peux bien foutre mon avis tout comme un autre [...] Raisonnement énergique du R.P. Jean de Domfront, 7 (Paris) - P.E.
1791 - «M. Ducas. [...] Oh ! si je tenois c' chien d' Gobet, et c' villain curé, j' crois que j' serois dans l' cas d'leux foutre l'ame à l'envers [...]» [Buée]Grand jugement de la mère Duchesne, 23 (Crapart) - P.E.