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fouille n.f. POLICE "pour une personne" - GR[85], av. 1825 ; L et FEW (3, 666b ; t. douane), 1876 ; TLF, cit. Van der Meersch, 1936 ; GLLF, ø d.
1783 - «Le prélude quand on leur amène une proie nouvelle, c'est la Fouille.» S.-N.-H. Linguet, Mém. sur la Bastille, part. 3, 65 (2e éd., British Library cat.) - R.R.
1783 - «Il se recrie beaucoup sur la visite des prisonniers, lorsqu'ils arrivent à la Bastille, ce qu'il appelle la fouille [...] Mais il ne parle de la fouille, que pour avoir occasion de fouiller dans la conduite des officiers de ce château qu'il insulte personnellement ; car tout lui est bon ; pourvu qu'il morde ou qu'il déchire.» Observations sur l'hist. de la Bastille publiée par Moniseur [sic] Linguet, 89-90 (Londres) - R.R.
fouille n.f. POLICE "action d'examiner minutieusement l'intérieur d'une chose" - GR[85], cit. Hugo, 1862 ; FEW (3, 666b), Littré ; TLF, cit. Van Der Meersch, 1936 ; GLLF, ø d.
1794 - «Nous fumes avertis qu'on devait visiter la nuit dans nos maisons, & nous nous attendions à une fouille rigoureuse.» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, nuit 10, 364 (Paris) - R.R.
fouille-merde n.m. non conv. JOURN. - TLF, cit. Canard enchaîné, 1979"celui qui traite de sujets sales, déshonnêtes" : DG, FEW (3, 667b), 1690, Fur. ; "amateur de scandales" : E, 1894
1880 - «J'attends la fin des travaux pressés [...] Et puis je me remettrai à une grande tartine de 6 mètres de haut qui vous fera rire et qui me consolera, moi. Je l'appellerai L'Idéal, des vers en peinture, quoi ! Cela tombera sur Zola et son escorte de fouille-merdes au bon moment du dégoût général. Et je serai un grand homme selon la formule ; on m'appellera peut-être chef idéaliste. Alors je deviendrai gras, égoïste et majestueux.»A. Gill, let. à Vallès, entre le 15 et le 22 févr., 334 (Delfau) - J.Q.
fouille-merde n.m. non conv. MÉD. "médecin" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1608 - «A propos de Galien; sçauez-vous ce qu'il dict en ie ne sçay quel liure de l'vsage de ses parties, et après ou deuant luy (il ne m'en chaut) vn autre fouille-merde nommé Acée, au chapitre cent quatriesme de la troisiesme Tetrabile ?» Le Premier acte du synode nocturne, 85 (Gay) - P.E.
1612 - «[...] nous trouuasmes vne autre bande, qui crioient comme aueugles qui ont perdu leur baston il y auoit le bon Hyppocrate, et le roupieux de Galien Rhetoré, le stercophague Amathus, le marmiteux AEtius, le fouille-merde AEginete, parlant par reuerence, le pescheur Rondelet, le Iobelin du Laurens, et mille autres veaux fraisez qui soustenoient que la medecine meritoit le non d'art [...]» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 20 (Milot) - P.E.
1769 - «FOUILLE-MERDE. C'est le nom que le peuple François a coutume de donner aux Médecins dont il aime à se moquer à l'imitation de Molière.» Antonini, Dict. fr., lat. et ital., II, 312c (Duplain) - P.E.
fouille-ruines n. non conv. ARCHÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1986 - «A Athènes, en tout cas, on en est sûr... les fouille-ruines, les rats de bibliothèques sont formels.» A. Boudard, La Fermeture, 52 (Laffont) - K.G.
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