| ![]() ![]() ![]() ![]()
arbre-fille n.m. littér. WW"fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «[...] et compagnon de l'angle du tombeau, tu me verras longtemps muette sous l'arbre-fille de mes veines...» Saint-John-Perse, in NRF, n° 124, janv., 57 - P.E.
brin (un beau - de fille/femme...) loc. nom. m. non conv. SEXE ET ÂGE VALEUR - DHR, 1718 ; TLF, cit. Musset, 1840 ; GLLF, cit. Balzac ; FEW (1, 528b), ø d.
• un joli brin de fille/femme - DHR, ø d ; absent TLF.
1815 - «ROSSIGNOLETTE [...] Comme j' n'ai qu'ma vingtième année, /Et qu' je n' suis pas trop mal tournée, /J'entends un chacun dir' tout haut : / Oh! oh! oh! oh!/ L'joli brin d'femme que voilà!/ Ah! ah! ah! ah!» [Désaugiers, Gentil, Brazier], Je fais mes farces, 25 (Barba) - P.E.
chieuvre (danser la - (de joie)) loc. verb. rég. AFFECT. "sauter (de joie)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1900 - «Nous deux, là-haut, nous sommes enchantées, et nous dansons la 'chieuvre' de joie [...]» Colette, Claudine à l'école, 23 (Flammarion, 1960) - A.Ré.
1901 - «[...] seule dans le salon, je me mets à danser la 'chieuvre'. Veine ! on m'a demandée en mariage !» Colette, Claudine à Paris, 255 (Flammarion, 1960) - A.Ré.
1902 - «Exultante, je danse la chieuvre.» Colette, Claudine en ménage, 296 (Flammarion, 1960) - A.Ré.
demi-jeune fille loc. nom. f. SEXE ET ÂGE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1887 - «[...] ces partis [...] sont des demi-jeunes filles, si l'on peut dire, des petites personnes ayant déjà eu dans leur vie un léger roman, ou même deux.» P. Loti, Madame Chrysanthème, 122 (Calmann-Lévy, 1948) - A.Ré.
femme fille, femme-fille n.f. péjor. GALANT. PROSTIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1759 - In titre : S.-N.-H. Linguet, Les Femmes filles ou les Maris battus, parodie d'Hipermnestre (Paris, N.B. Duchesne) - J.Hé.
1815 - «Je dévoilerai la conduite de ces troupeaux de femmes-filles, ou filles-femmes, vivant en chambre ou en boutique, qu'une impudique ambition pousse à s'enorgueillir de débauches nobiliaires et qui n'ont même pas l'excuse de leur tempérament.» F.B. Boyer-Fonfrède, Interrogatoire prêté par F.B. Boyer-Fonfrède, 52, Arch. nat., BB 18 g 72 (Toulouse, Bellegarigue) - J.Hé.
femme fille, femme-fille n.f. péjor. GALANT. PROSTIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• fille-femme - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1815 - «Je dévoilerai la conduite de ces troupeaux de femmes-filles, ou filles-femmes, vivant en chambre ou en boutique, qu'une impudique ambition pousse à s'enorgueillir de débauches nobiliaires et qui n'ont même pas l'excuse de leur tempérament.» F.B. Boyer-Fonfrède, Interrogatoire prêté par F.B. Boyer-Fonfrède, 52, Arch. nat., BB 18 g 72 (Toulouse, Bellegarigue) - J.Hé.
fille de marbre loc. nom. f. GALANT. PROSTIT. - FEW (6/I, 365a), 1896, Delv. ; absent TLF.
1853 - In titre : Th. Barrière et L. Thiboust, Les Filles de marbre (Paris, Levy) - Klein, 94-TGLF
1858 - «Il n'y a plus de filles de joie ; il y a des filles de marbre et des filles de tristesse [...]» Michelet, L'Amour, 388 - Klein, 95 ; TGLF
1872 - «FILLE s.f. [...] Fille de marbre, Lorette, femme sans coeur, qui feint d'aimer, par intérêt ; mot créé par M. Barrière dans une pièce de ce titre.» Lar. GDU
1874 - «On a beaucoup parlé aujourd'hui, à la Cour d'assises, de filles de marbre, de ménages irréguliers, de demoiselles à succès galants, de femmes qui boivent des bocks et fument du Maryland [...]» P. d'Orcières, in L'Evénement, 28 janv - J.Hé.
1892 - Guérin, Dict. des Dict.
fille de plaisir loc. nom. f. PROSTIT. "prostituée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1743 - «Je commençai par chercher une maison commode, comme le plus difficile, persuadé que j'aurois bientôt une de ces filles de plaisir, que je louerois pour autant de tems que l'appartement que je lui destinois.» Cl. Godard d'Aucour, Mém. turcs, 30 - FXT
1794 - «Je parcheminai Zemirette, (à laquelle mon vilain Mari avait donné exprès ce nom, la destinant à être fille-de-plaisir), & je parai Rouxette, comme vous voyez.» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, nuit 9, 356-7 (Paris) - R.R.
fille mère, fille-mère n.f. FAMILLE SOCIOL. - DDL 15, 1848, H. Tampucci ; R, PR[77], 1870, Lar. ; FEW (6/I, 468b), 1874, Lar. ; Ls, cit. Gaz. des Trib., 1876 ; DG, ø d ; TLF, cit. Renard, 1905 ; Rs, GLLF, Lex.[75], ø d.
1797 - «Théâtre du Vaudeville. La pièce de Décence ou les Filles mères, parodie de Laurence, eut hier beaucoup de succès. [...] Les auteurs sont M.rs Barré, Radet et Desfontaines. Voici quelle est l'analyse de cette parodie. [...] Possédée (Médée) survient, et tire les cartes aux jeunes filles-mères. Voici ce qu'elle leur prédit [...]» Courrier des spectacles, numéro 95, 22 germinal an 5, 2 - P.E.
1801 - «Le ministre de l'intérieur a prévenu, par une circulaire, les préfets des départemens qu'à compter du 1er germinal il n'accorderoit plus d'indemnités aux filles-mères. Le motif généreux de cette aumône, ne suffisoit pas pour en couvrir les abus, et encore moins pour les prévenir.» Le Citoyen fr., numéro 497, 6 germinal an 9, 3b - P.E.
1814 - «[...] jamais on n'avait réuni plus exactement les personnages obligés. Une fille-mère, une enfant raisonneur, un paysan philosophe, un brigand vertueux, un geolier humain, un bourreau sentimental, un niais pathétique, un père aveugle, un tyran abominable, et par-dessus tout un époux cruel et barbare.» E.F. Bazot, Nouv. paris., I, 136 (Déterville) - P.E.
1830 - In titre : Louise Maignaud, La Fille-mère (Renduel) - P.E.
1830 - «Qui fabrique la fausse monnaie ? Quelles sont les filles-mères qui étouffent leurs enfants ? Quels sont les incendiaires qui brûlent les fermes ? Quels sont les compagnons qui dans la querelle de l'ivresse se frappent de mort ?» L. de Cormenin, Libelles politiques, I, 140 (Hauman) - P.E.
fille publique loc. nom. f. PROSTIT. "prostituée" - FEW (9, 507b), GLLF, 1771, Trév. ; L, DG, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1769 - «Je te disais, si je m'en rapelle bien, que nos moeurs pourraient devenir indécentes, et qu'elles sont très-corrompues : j'avançais que la manière dont les filles publiques et entretenues vivent dans la capitale et dans nos grandes villes, mêlées parmi nous, en était une cause prochaine. [...] PROJET DE REGLEMENT Pour les FILLES PUBLIQUES [...]» Restif de La Bretonne, Le Pornographe , part. 1, 3e let., 31-32 et 111 (Londres, chez Nourse ; Paris, chez Delalain) - R.R.
fille-fleur n.f. littér. SEXE ET ÂGE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1899 - «[...] les filles du Rhin aux fluides ébats, les Walkyries au corps de fer et les tant exquises Filles-f1eurs qui embaument l'Eden de perdition de Klingsor.» A. Corneau, in R. blanche, n° 151, 15 sept., 159 - P.E.
fille-liane n.f. SPECT. "contorsionniste" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «C'est la plus jolie des contorsionnistes ou, soit dit plus gentiment, des filles-lianes que nous connaissions.» Le Figaro, 7 févr., 12 - P.W.
fille-mec n.f. non conv. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] c'est pas moi qui irait engueuler, brimer des filles-mecs ! [...] la fille-mec je l'accepte [...]» V. Thérame, La Dame au bidule, 164-5 (Ed. des Femmes) - K.G.
1977 - «Je te prends, je te mange, je te jette. En trois temps, sur un air de valse, les couples se forment et se défont. La conquérante poursuit sa route vers une nouvelle proie, la victime glisse dans le ruisseau parmi les peaux de banane. Que les 'filles-mecs' ou que leurs donzelles l'emportent, la belle différence, elles se rejoindront un jour dans le sang et les larmes.» G. Rolin, in Le Monde, 3 déc., 21 - AFC
fille-mère n.f. SOCIOL. - R, ND4, PR[77], 1870, Lar. ; FEW (6/I, 468b), 1874, Lar. ; Ls, 1876 ; DG, GLLF, Lex.[75], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1848 - «Plusieurs départements, entre autres ceux de la Haute-Loire et de la Haute-Garonne, ont reconnu l'avantage de ces secours, et pourtant d'après les termes des délibérations, ils ne sont accordés qu'aux filles-mères.» H. Tampucci, Poésies anciennes et nouvelles, 309, Rapport au citoyen préfet de la Marne (Garnier) - P.E.
fille-singe n.f. SC.-FICTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1781 - «Ils trouvèrent que le Garson et la Fille-singes avaient déjà fait d'asses heureus progrès.» Restif de La Bretonne, La Découverte australe par un homme volant, II, 282 (Slatkine, 1979) - J.Hé.
gâte-joie adj. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1810 - «Ça m'indigne qu'il faille endosser le soporifique masque de la sottise la plus gâte-joie pour pouvoir réussir avec ces ennuyeuses gens en faveur.»Stendhal, Journ., 13 déc., in Stendhal, Oeuvres intimes, 1021 (Gallimard, 1956) - J.S.
joie (comment va la - ?) loc. phrast. non conv. POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1695 - «ARLEQUIN. Bon jour nos amis, comment va la joie ? Hé bien estes-vous toujours alterez ? Voicy un temps bien salé, n'est-ce pas ?» Biancolelli, Le Tombeau de maistre André, in Gherardi, Le Théâtre ital., V, 369 (Braakman) - P.E.
v. 1740 - «SANS-QUARTIER. Eh ! bonjour, camarade ; comment va la joye ?» T.-S. Gueullette, Parades inédites, 75 (Libr. des bibliophiles) - P.E.
1772 - «DEXFAMINE. Eh, te voilà, Monsieur Fonsec ? FONSEC. C'est moi-même, sandis. Toi, comment va la joie ? DEXFAMINE. Tout doucement. Et toi, comment va la monnoie. FONSEC. Hélas, mon pauvre ami, je suis sec, archi-sec [...]» M.-A. de Théis, Le Tripot comique, 122 (Cailleau) - P.E.
1790 - «Eh ! bon jour notre ami Tubeuf : comment va la joie ? à merveille chez moi, gai comme un pinson ; je ne pese pas une once depuis que je suis de la Nation.» Let. de l'honorable Jean Rablu, maître crocheteur, 3 (s.l.) - P.E.
joie (comment va la - ?) loc. phrast. non conv. POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• comment la joie ? - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1757 - «PLAISANTIN. Hé ! bien, la petite mere Cephise, comment la joie ? CEPHISE froidement et bâillant. Ah ? fort bien, Monsieur.» Vadé, Le Mauvais plaisant, 9 (Duchesne) - P.E.
joie du monde loc. nom. f. CORPS ÉROT. "verge" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1574 - «Son instrument dont il pissoit, / Sa guene, son Baston de Lit, / Sa joye du Monde, son V.» Jodelle, Oeuvres complètes, I, 429 (Gallimard) - P.E.
unique (fille -) loc. nom. f. FAMILLE - GR[85], cit. Balzac.
av. 1530 - «De l'an cinq cens dix-neuf apres Pasques, au moys de may. 1. Prumierement feuz marié à Marie Regnart, fille unicque de maistre Raoul Regnart, en son vivant procureur ou Chastellet de Paris, et de Denise Basanier [...]» Livre de raison de Me Nicolas Versoris, in Mém. de la société de l'hist. de Paris et de l'Ile-de-France, XII, 103 (Champion) - P.E.
vive la joie ! loc. interj. EXCLAM. - L, GLLF, cit. Beaumarchais ; TLF, GR[85], cit. Balzac, 1824.
1696 - «Blaise. Allons, Messieux des Yaux de Bourbon, vive la joie, ce que n'an se baille de plaisir dans la vie fait morgué plus de bian que toutes les yaux du monde.» Dancourt, La Maison de campagne, la Foire Saint-Germain, Les Eaux de Bourbon, 325 (Nizet, STFM) - P.E.
1719 - «MENECHME : Vive la joïe ! Par Hercule ! j'ai eu enfin le bonheur d'obliger ma douce Epouse à quiter le champ de bataille, qui étoit la porte [...]» Plaute, Les Ménechmes, in Gueudeville, trad. : Plaute, Les Comédies, VI, 20 (Vander Aa) - P.E.
1727 - «[...] voilà qui est tout arrangé, point de bruit ; allons, vive la joie.» Marivaux, L'Indigent philosophe, in Marivaux, Journ. et oeuvres diverses, 292 (Garnier) - P.E.
av. 1757 - «MATHURIN. Ne faisons qu'une seule nôce pour nous quatre, & vive la joie.» Vadé, La Veuve indécise, in Vadé, Oeuvres, III, 27 (Duchesne) - P.E.
1791 - «Allons, foutre, vive la joie. Chantons-le à gorge déployée.» Jean Bart, n° 121, 3 - P.E.
vive la joie ! loc. interj. EXCLAM. - L, GLLF, cit. Beaumarchais ; TLF, GR[85], cit. Balzac, 1824 ; TLF, cit. Verlaine, 1891.
• vive la joie et les pommes de terre (frites) - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - In titre : Saint-Laurent, Cavé et Dittmer : Mardi-Gras et le lendemain, ou Vivent la joie et les pommes de terre, in O. Krakovitch, Les Pièces de théâtre soumises à la censure, 186 (Arch. nat.) - P.E.
1838 - «[...] au feu ces livres qui me cassent la tête ! Vive la joie et les pommes de terre frites !» R. du théâtre, XV, 320 - P.E.
vive-la-joie n.f. non conv. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873 - «Madame la duchesse est comme qui dirait une vive-la-joie. Jamais elle ne vient seule. Toujours elle amène une troupe de jeunes dames [...]» Gaboriau, La Dégringolade, I, 490 (Dentu, 1874) - P.W.
vive-la-joie n.m. non conv. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1876 - «VIVE-LA-JOIE s.m. Fam. Bon vivant, homme toujours gai.» Lar. GDUaussi dans : Guérin, 1892 ; Nouv. Lar. illustré, 1904 - TGLF
émancipée (fille -) loc. nom. f. péjor. CARACT. - TLF, cit. Zola, 1878.
1793 - «J'ai fort bien observé que ces Sociétés ne sont point composées de mères de famille, de filles de famille, de soeurs occupées de leurs frères ou soeurs en bas âge, mais d'espèces d'aventurières, de chevalières errantes, de filles émancipées, de grenadiers femelles.» Fabre d'Eglantine, Oeuvres politiques, 29 oct., 217 (Fasquelle, 1914) - LTP
|