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elle est morte, Adèle loc. phrast. plais. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1898 - «Préparez pour elle / La pâle Asphodèle ; / Demain, hélas ! les funèbres échos / Répéteront ces tristes mots / Dont gémiront les blanches tourterelles : / (Parlé) Adèle ?... / - Elle est morte, Adèle !» Franc-Nohain, Flûtes, 114 (Ed. de la Revue blanche) - P.E.
feuille (trembler comme une -) loc. verb. AFFECT. - DLMF 1, Jugement amant banny ; GR[85], cit. Prévost, 1731 ; DEL, 19e ; FEW (13/II, 241a), 1935, Acad. - la feuille : FEW, 1640, Oudin ; GLLF, DHR, av.1679, Retz ; DEL, cit. Diderot ; TLF, cit. Stendhal, 1835
1542 - «Voyla qui faict augmenter mon soucy ; / Cela me faict trembler, comme une fueille, / S'il fault qu'il meure et puis que ne le vueille. / Pourray-je bien une chose vouloir, / Dont le penser desja me faict douloir ?» A. Héroet, Oeuvres poétiques, 39 (Droz) - P.E.
1561 - «Je t'asseure que tout mon corps, / Estant aussi froid que le marbre, / Trembloit comme une feuille d'arbre.» J. Grévin, La Trésorière, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 110 (Garnier) - P.E.
feuille de chou loc. nom. f. non conv. JOURN. - TLF, 1858, Larchey ; FEW (2, 537a), 1869, Lar. ; GLLF, 1872 ; PR[72], ø d.
1857 - «[...] parce qu'on a dit dans une feuille de chou que la grande duchesse avait le bout du nez rouge. [...] Là, tous les génies du rien, les grands personnages de la feuille de chou, les vétérans du Corsaire, les jeunes du Triboulet [...]»Goncourt, Journ., I, 2, avr., 340 et mai, 351 (Flammarion) - CRTLF
*1879 - «Vous nous jetez à la tête l'Egalité et le Prolétaire ! Mauvaises raisons ! Deux journaux mal faits ! Le public, allez ! dont se moquent les folliculaires, est joliment plus intelligent qu'on ne le croit ! Il va aux choses belles et bonnes et laisse crever les feuilles de choux dans leur fermentation d'aigreur jalouse.»E. Gautier, let. à Vallès, 21 juill., 252 (Delfau) - J.Q.
*1904 - «Il n'y a pas de : Oh ! Bussy est journaliste, toi aussi. Seulement il écrit dans le premier journal de Saint-Etienne, et toi dans une feuille de chou ; ça t'embête et tu le débines. C'est bien naturel [...]»P. Berton et C. Simon, Zaza, I, ii - E.S.
feuille de chou-colossal loc. nom. f. non conv. MONNAIE "billet de mille" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1846 - «Je puis bien emprunter trois mille francs à mon ami Cérizet, au lieu de deux mille ... Et Soyons amis, Cinna ! ... donne-moi tes deux feuilles de chou-colossal.» Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 12, 494 (SEB) - P.W.
feuille de paye loc. nom. f. ARGENT VIE PROF. - GR[85], cit. Nizan, 1935 ; TLF, ø d.
• feuille de payement - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1816 - «Aujourd'hui, on a trouvé dans la salle de la mairie où les militaires à demi-solde étaient entrés pour prendre leurs feuilles de payement, un papier manuscrit contenant une parodie du pater. La phrase la plus saillante de ce morceau dont l'auteur ne se fera certainement pas connaître, est celle-ci : pardonnez-nous nos victoires comme nous pardonnons sa lâcheté à notre noblesse.» Ch. Weiss, Journ. 1815-1822, 20 févr., 103 (Ed. S. Lepin, Les Belles-Lettres, 1972) - M.C.
feuille de présence n.f. DR. - FEW (3, 682b), GLLF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; TLF, cit. France, 1912 ; GR[85], cit. Lecomte, 1949.
1793 - «Un membre a demandé pourquoi Defavanne, exclus du conseil par un arrêté, se permettoit de signer la feuille de présence ?» Le Batave, numéro 209, 11 sept., 839b - P.E.
feuille de rose loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «[...] nos préférences iraient aux couleurs suivantes : feuille de rose, rose ibis, fil de la Vierge (gris pâle), gris vapeur, gris argent, gris mouette, opale, astre (vert d'eau bleuté), bleu poème (extrêmement pâle), algue marine, Nil, Champagne, ambre (gris poussière), bleu lin, pervenche, crême, blanc. N'oublions pas le jaune maïs [...]» La Mode illustrée, 521 - A.Ré.
feuille de route loc. nom. f. MILIT. - TLF, cit. Courier, 1800 ; FEW (10, 570a), GLLF, 1825, Le Couturier ; GR[85], 1825 ; L, DG, Lex.[79], ø d.
1799 - «Les feuilles de route ne sont, proprement dit, que des passe-ports militaires délivrés par les commissaires des guerres sur l'ordre des chefs des corps, des généraux ou du ministre de la guerre.» G. Deynes, Les Grands et les fripons au pilori, 90 (Impr. Revol) - P.E.
feuille morte loc. nom. f. COULEUR - FEW (3, 681b), GLLF, PR[77], 1675, Mme de Sév. ; L, Mme de Sév. ; DG, La Bruyère.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
v. 1590 - «Sur toutes les coulleurs j'ayme la feuille morte / Qui ne change jamais la beauté de son teint, / Non plus que mon amour d'un beau desir atteint. / C'est aussy la coulleur que ma maistresse porte.» Motin, Oeuvres inédites, 7 (Slatkine) - P.E.
*1600 - «Le gris fut la couleur premiere [...] Puis, changeant en quelque autre sorte, / Il fut apres de fueille morte ; / Puis on le teignit en tanné.» Sigogne, Oeuvres satyriques, 4 (Bibl. des Curieux) - P.E.
*1617 - «[...] bous philosophez sur les vas de chausses de la Cour, sur un vlu Turquoise, un orenzé, feuïlle morte, isavelle, zizoulin, coulur du Roy [...]» D'Aubigné, Avantures du baron de Faeneste, in D'Aubigné, Oeuvres, 679 (Gallimard) - P.E.
Aux 18e et 19e- R, cit. Taine.
1778 - «[...] son couronnement, jusqu'à son parement, est couleur de feuille-morte ou roux-jaune [...]» Buffon, Hist. nat., Oiseaux, IX, Le Figuier à tête rousse, 358 (Sanson) - P.E.
1868 - «En 1868, Charles Joliet publiait une petite plaquette, l'Almanach Bismarck, sur la couverture de laquelle on lisait : 'M. de Bismarck est le dieu de bien des machines. Comme l'Allemagne, la France porte ses couleurs feuille morte et tabac d'Espagne. La mode les impose à toutes les créations de ses caprices. M. de Bismarck passe à l'état légendaire.' Hélas oui ! après avoir fait concurrence au rouge Magenta, au bleu Mexico, le brun Bismarck devait détrôner toutes ces couleurs, en cette même année [...]» J. Grand-Carteret, Bismarck en caricatures, 27-28 (Libr. acad. Perrin) - P.E.
feuille qui chante (il y a de la -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1677 - «[...] nous trouvons, comme vous dites, qu'il y a de la feuille qui chante à tout ce mélange des dieux et des hommes ; cependant il faut respecter le P. Le Bossu.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 23 juill., II, 304 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
feuille thermique loc. nom. f. TECHNOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1970 - «Nous retirons d'abord nos chaussures et nous enveloppons les pieds dans des feuilles thermiques pour astronautes, puis réenfilons les chaussures intérieures ainsi que les intermédiaires.» La Montagne et alpinisme, numéro 79, oct., 321 - C.T.
feuille volante loc. nom. f. PAPET. - FEW (3, 682b), GLLF, 1690, Fur. ; L, Mme de Sév. ; DG, PR[77], TLF, ø d.
1632 - «Je ne vous doneroy point ce soin ni à Monsieur Boliaud tant de peyne si je trouvoy icy parmy mes papiers quelques mémoires de ces observations là, mais comme elles n'estoient qu'en des feuilles volantes, je suis si malheureux ou si oublieux que je ne scay qu'est-ce que j'en ay faict.» P. Gassendi, Let. familières à François Luillier, 14 déc., 36 (Vrin) - P.E.
1675 - «[...] il faut voir aussi ce que je fais de cette feuille volante qui s'appelle les nouvelles [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 8 déc., I, 929 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
force morte loc. nom. f. PHYS. - L, cit. Volt. ; absent TLF.
1740 - «On distingue ces deux forces, par ces mots de Force morte, ou Force virtuelle, et de Force vive.» Marquise du Châtelet, Institutions de physique, 399 (Prault) - P.P.
1757 - «FORCE, s.f. [...] En adoptant comme une simple définition de nom l'idée que les défenseurs des forces vives nous donnent de la force morte, on peut distinguer deux sortes de forces mortes.» Encycl. - TGLPF
lettre morte loc. adj. DR. "texte juridique qui a perdu sa valeur applicative" - FEW (6/III, 134b ; rester -), 1867 ; TLF (rester -), cit. Réforme Séc. soc., 1968 ; DEL, ø d 1541, in GR[85], est erroné ; cf. GLLF
1560 - «La Loy de Dieu donc est lettre morte et occit ses disciples quand elle est séparée de la grâce de Christ et sonne seulement aux oreilles sans toucher le coeur.» J. Calvin, Institution de la religion chrestienne, livre 1, ch. 9, 114 - FXT
1604 - «[...] les hommes se doiuent rendre familiers aux paroles d'Agamemnon, & non pas de Solon, qui veut dire aux commandemens des Rois, & non pas des loix qui ne sont que lettres mortes.» [L. Quattrehomme], Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 234 (Gesselin) - P.E.
main morte loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Pour descendre du monstre antédiluvien : un petit rappel, une 'main morte' [...]» La Montagne, numéro 230, janv.-févr., 4 - C.T.
mille feuille, mille-feuille n.m. PÂTISS. - TLF, DHR, 1907, Ali-Bab ; GLLF, 1931, Lar.
• gâteau de mille feuilles, gâteau de mille-feuilles loc. nom. m. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1806 - «[...] les gâteaux de mille-feuilles (l'entremets le plus honorable et le plus délicieux de la catégorie friande) [...].» Almanach des gourmands, 4, 188 - P.R.
1808 - «[...] un gâteau de mille feuilles, issu du four de M. Rouget, est ce que la pâtisserie offre à l'entremêts de plus délicat et de meilleur.» Grimod de La Reynière, Man. des Amphitryons, 161-2 (A.M. Métailié, 1983) - P.R.
morte-saison n.f. DR. PÊCHE "période où on ne doit pas pêcher le hareng" - FEW (6/III, 134b), GLLF, TLF, 1611, Cotgr.
1517 - «A nostredit admiral, et non à autre, appartient de bailler les sauf-conduits de harengaison et morte-saison pour pescher, et prendre son droict desdits sauf-conduits [...].» Edit, in Recueil général des anciennes lois françaises, XII, 147 (Belin-Leprieur) - P.E.
mère (la - en est morte) loc. phrast. non conv. MESURE "fig. : il n'y en a plus" - FEW (6/I, 468b), 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1614 - «[...] faut [...] voir si on ne preste plus d'argent derriere les portes comme les peres du siecle d'Or, gens aussi loyaux que leurs gibecieres. Il n'y en a plus, la mere en est morte, les amys ne mettent plus d'argent soubs le cheuet de leurs amys, feignant l'accommoder.» La Consolation des mal-contens, par maistre Guillaume, 4 (s.l.) - P.E.
mère (la - en est morte) loc. phrast. non conv. MESURE "fig. : il n'y en a plus" - DDL 19, 1614 ; FEW (6/I, 468b), BEI, 1640, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
1565 - «Mais où m'en pescherez-vous un de ces bons espris et tant homme de bien qui desire plustost la mort que son profit ? Il y a long tems que la mere en est morte !» J. Tahureau, Les Dialogues, 97 (Droz) - P.E.
pertuse (feuille -) loc. nom. f. BOT. - FEW (pertus), 1803, Boiste ; L, ø d ; absent TLF.
Compl.Ds (1806)
1806 - «pertus : 'feuille pertuse'.» M. Lunier, Dict. des sciences et des arts - Fr. mod., 14, 300.
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