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dissociation n.f. PSYCHOPATHOL. - Lex.[79], v.1900 (?) ; GR[85], 1930 ; TLF, cit. Mounier, 1946.
1896 - «J'ai appelé dissociation un état mental dans lequel l'incohérence des représentations montre que l'échafaudage des associations logiques conscientes ou sub-conscientes a souffert en tout ou en partie, comme on l'observe dans certaines affections mentales et dans le rêve où la dissociation provient évidemment d'un repos cérébral plus ou moins complet. Vogt définit la dissociation comme un état anormal de ce qu'il a appelé constellation. Cela revient à peu près au même, car la constellation représente l'ordre de l'association.» A. Forel, Un aperçu de psychologie comparée, in L'Année psychol. 1895, 2e année, 29 - M.C.
1904 - «A un degré supérieur d'hallucination spirite, on observe une véritable dissociation de la personnalité. Il s'agit alors de l'écriture automatique. On peut obtenir des communications écrites à l'aide de divers appareils : guéridons, planchettes, boule à plusieurs manches, et dans ces conditions l'écriture automatique peut être obtenue par plusieurs personnes à la fois.» Drs Marie et Viollet, Spiritisme et folie, in Journ. de psychol., 1ère année, 342 - M.C.
1907 - «Ce qu'il y a de caractéristique pour la démence précoce, c'est la démence sentimentale (gemütliche Verblodung), ou, plutôt, on rencontre une dissociation, une vraie ataxie entre la vie sentimentale et la vie intellectuelle, entre le noopsychique et le thymopsychique, selon les expressions de l'auteur [Dr Stransky].» Dr Soutzo fils, c.r. : Dr Stransky, in Annales médico-psychol., II, 462 - M.C.
1909 - «[...] démence aperceptive, dissociation, abaissement du niveau mental, destruction de la personnalité.» Ch. Ladame, c.r. : C.G. Jung, in Arch. de psychol., t.9, 77 - M.C.
1913 - «Beaucoup de déments précoces ont une activité psychique qui reste méconnue et peuvent même guérir ; ce sont moins des déments que des malades faisant les frais d'une psychose confusionnelle et onirique, et Bleuler dit à ce sujet que le plus haut degré de la dissociation schizophrénique est la confusion mentale, caractéristique des épisodes aigus de la maladie.» L. Lagriffe, c.r., in Annales médico-psychol., II, 150 - M.C.
1924 - «Un degré de plus et le schizomane devient schizophrène. L'être psychique est bouleversé. La dissociation intellectuelle qui apparaissait surtout dans la mise en oeuvre des fonctions synthétiques atteint ici à une véritable 'dislocation' des fonctions psychiques, terme adopté par Bleuler et que nous adoptons.» H. Claude, A. Borel et G. Robin, Démence précoce, schizomanie et schizophrénie, in L'Encéphale, mars, 149 - M.C.
dissociation mentale loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - GR[85], ø d ; absent TLF ; in Dabout [1924].
Add.DDL :
*1912 - «La psychanalyse démontre l'existence d'une dissociation mentale chez le normal comme chez le nerveux et l'aliéné. [suit un exemple de suggestion posthypnotique] Le motif réel de l'acte est inconscient. Le besoin de causalité du conscient est vite satisfait par une fausse cause, un prétexte, que le sujet se donne en toute sincérité. Jones a donné à ce processus intellectuel le nom heureux de : rationalisation. La psychanalyse a découvert un phénomène tout à fait analogue et fréquent à l'état normal, avec cette différence que le motif réel de l'action n'est pas dû à une suggestion donnée en hypnose, mais bien à l'influence constellante d'éléments mentaux dissociés, inconscients.» A. Maeder, Sur le mouvement psychanalytique, in L'Année psychol., 18e année, 402 - M.C.
dissociation mentale loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - DDL 29, 1912, A. Maeder ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1900 - «C'est d'abord l'influence si souvent constatée des chocs émotifs et de certains traumatismes psychiques sur la dissociation mentale, d'où la naissance d'états hypnoïdes [...]» Th. FlournoyDes Indes à la planète Mars, 413 (Alcan) - P.E.
dissociation psychique loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - TLF, ø d.
1900 - «Deux observations de confusion mentale hors de contestation au point de vue clinique et où l'infection septique [sic] est évidente : dans l'un, il y a, en plus, affection cardiaque. Dans le second cas, le délire a débuté d'emblée par la dissociation psychique [...]» R. de psychiatrie, nov., numéro 11, 338 - M.C.
1904 - «Enfin, les dissociations psychiques aboutissant à l'automatisme graphique plus ou moins semblable à celui des médiums et comme telles attribuées au spiritisme par les malades, peuvent s'observer à titre d'épisode chez toutes les autres catégories d'aliénés [...]» Drs Marie et Viollet, Spiritisme et folie, in Journ. de psychol., 1ère année, 351 - M.C.
1914 - «Pour Bleuler, la schizophrénie n'est pas une démence, au sens d'abêtissement de l'intelligence (Verblodung). C'est une sorte de dissociation psychique, susceptible, sinon de guérison parfaite, au moins de rémissions très accentuées, même après une longue durée de la maladie.» A. Hesnard, Les théories psychologiques et métapsychiatriques de la démence précoce, in Journ. de psychol., 11e année, 55-56 - M.C.
1916 - «[...] nous avons employé, pour désigner les symptômes mentaux qu'elle [la malade] présente, l'expression 'dissociation psychique' afin d'éviter le terme de démence précoce chez un sujet de trente-neuf ans, et qui n'est pas dément au sens que nous donnons habituellement en France à ce mot.» Lwoff et R. Targowla, Dissociation psychique et échopraxie, Soc. médico-psychol., 29 mai, in Annales médico-psychol., 483 - M.C.
1923 - «[...] notre conception diffère de celle de Janet. Pour nous la dissociation psychique ne vient pas d'une inaptitude innée de l'appareil mental à la synthèse ; nous l'expliquons dynamiquement par le conflit de deux forces psychiques, nous voyons en elle le résultat d'une révolte active des deux constellations psychiques, le conscient et l'inconscient, l'une contre l'autre.» Y. Le Lai, trad. : FreudCinq leçons sur la psychanalyse, 59 (Payot) - M.C.