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dîner : s'il est riche, qu'il dîne deux fois loc. phrast. non conv. PROVERBE - L, ø d ; absent TLF.
1800 - «MERELUCHE, riant. Laissez-donc grimper c'te soupe au lait !... Mais j' dis... à tout âge on fait des sottises... et dieu me le pardonne, t'en as fait plus d'une dans ta vie... T'es riche, et ben, si t'en as plus queu nous, tu n'as qu'à dîner deux fois... Ce n'est pas l'embarras, on peut bien dire qu' t'es la première d' la halle ; car t'as une maison hors des murailles.» Maillot, Le Repentir de madame Angot, 39 (Marchand) - P.E.
1807 - «S'il est riche qu'il dîne deux fois. Dicton des gens pauvres à l'égard des riches.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 304 (Slatkine) - P.E.
dîner deux fois loc. verb. non conv. "fig." - DDL 32, 1800, Maillot ; L, ø d ; absent TLF.
1690 - Furetière, Dict. - R. L. rom., 53, 551.
fois n.f. MESURE "[précédé d'un adj. numéral, dans une expression équivalant à un superlatif]" - GLLF, TLF, DHR, 1661, Mol.
1550 - «Heureus deus & trois fois l'homme / Qui dedaigne les dangers [...].» P. de Ronsard, Oeuvres complètes, I, 101 (Hachette, STFM, 1914-75) - P.E.
1569 - «Heureuses mille foix, rimes si bien escrites, / Que j'ay cent & cent fois en cent sortes redites [...].» P. de Ronsard, Oeuvres complètes, XV, 151 (Didier, STFM, 1914-75) - P.E.
fois (des -) loc. adv. TEMPS "parfois" - FEW (14, 411b), GLLF, 1835, Platt ; GR[85], 1853 ; TLF, cit. Courteline, 1888.
v. 1710 - «Quand, des fois, elle avoit les mains jointes et les yeux eslevé au Ciel, toutes ces parolles estois des tranports, ne pouvant exprimer ces santimens avec tout l'advantage qu'elle [e]ut souheité.» M. Morin, in Gh. Legendre (éd.), Histoire simple et véritable, 188 (Les Presses de l'Université de Montréal, 1979) - TLFQ
fois (plutôt deux - qu'une) loc. phrast. non conv. TEMPS "très souvent" - DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
1789 - «Il s'est emporté comme un Furieux, et m'a dit, que nous étions tous... Voilà quelles sont les scènes que j'ai, plutôt deux-fois qu'une, chaque jour.» Restif de La Bretonne, Ingénue Saxancour, 342 (10-18) - P.E.
fois (plutôt deux - qu'une) loc. phrast. non conv. TEMPS - TLF, cit. Dupanloup, 1851 ; GR[85], DEL, ø d.
Add.DDL 32 (1789, Restif de La Bretonne)
*1812 - «LABRANCHE, froidement. Monsieur voudra bien observer que ses créanciers y viennent, par jour, plutôt deux fois qu'une.» Merle et Brazier, Le Ci-devant jeune homme, 5 (Masson) - P.E.
fois (une -) loc. nom. f. non conv. PHRASÉOL. "définitivement" - L, DG, FEW (14, 412a), GR[85] (cit.), 1669, Racine ; GLLF, ø d ; absent TLF.
*1791 - «Ah ! ben, ah ! ben, je vous entends bien ; y étions là plus de huit cents, et c'étoit des aristocrates : eh ! ben, foutre des aristocrates, ce ne sont pas des puces, ce sont des hommes une fois, et ce qui est mieux, ce sont des François [...]» Le Père Duchesne, à la garde nationale, in Le Véritable P. Duchesne f., 1 - P.E.
*1791 - «Divisez donc entre vous des affaires de la nation, soit, mais morbleu ne souffrez plus parmi vous ces esprits à l'envers, qui ne demande que plaies et bosses, je sommes chrétiens une fois.» [Le Père Duchêne de la place Saint-Michel], L'Embarras du père Duchêne aux Jacobins, 2 - P.E.
*1806 - «GUSMAN. Je vois bien que vous n'êtes qu'un sot et un lâche. NIGAUDINOS. Doucement, je n'aime pas les mots à double entente... Et si je me fâche une fois. GUSMAN. Défends-toi. LEONORA. Oh ciel !» Ribié et Martainville, Le Pied de mouton, 23 (Huet Masson) - P.E.
fois (une -) loc. nom. f. "en corrélation avec si, dès lors que" - L, cit. Racine ; TLF, cit. Delécluze ; GLLF, cit. Aurèle.
1537 - «Silz meussent vne foys pris, iestoye infame, moy, & tout mon lignage [...] Sil aduient que ie sache une foys cela, & que ie prenne tel visage que ie vouldray, ie feray tant que l'on parlera de moy.» B. Des Périers, Le Cymbalum mundi , 10 et 17 (Lemerre) - P.E.
1541 - «[...] une congnoissance de Dieu, qui ne gist point seulement en vaine speculation : mais laquelle est utile et fructueuse, si elle est une fois comprise de nous.» Calvin, Institution de la religion chrestienne, I, 13 (Champion) - P.E.
parler : ne parlez pas tous à la fois loc. phrast. non conv. RELAT. "par ironie, quand personne ne parle" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1834 - «DOBINCOURT [...] Tu peux te flatter d'être né sous une heureuse étoile. LARFAILLOU. Merci !... V'là que j'ai bientôt dix-neuf ans, et je ne suis jamais qu'un pauvre mitron... et encore un mitron surnuméraire ! j' fais tout dans la maison, j' trime du matin au soir, et je ne gagne pas un sou... Ah ben, c'est bon !... elle est jolie, mon étoile !... qu'est-ce qu'en veut ?... ne parlez pas tous à-la-fois. Je la donne gratis, mon étoile.» Desnoyer, Boulé, Pothier, Le Facteur, 93a (Impr. Didot) - P.E.
quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent loc. adv. non conv. MESURE "presque toujours" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. - chances sur cent : TLF, cit. Flaubert, 1854
1824 - «Cependant, si je ne la trouve pas bonne, je le dis, et quand je n'ai pas raison, c-à-d quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, j'en suis quitte pour m'entendre répondre, mais très amicalement, que je n'y entends rien [...]» V. Jacquemont, Letters to Achille Chaper, 33 (The American philosophical Society) - P.E.
regarder (y - à deux fois) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "se montrer circonspect" - GLLF, av.1778, Rousseau ; DEL, Rousseau ; FEW (17, 510b), 1835, Acad. ; L, TLF, GR[85], ø d.
1531 - «Etiam atque etiam [...] Prenés y bien garde, regardés y a deux fois.» R. Estienne, Dictionarium, 260 verso - P.E.
1584 - «BASILE [...] Je m'en vay voir si je pourray parler à elle, vienne qui plante. FRANCOISE. Regardez-y bien à deux fois, et que pour un mal vous ne luy en donniez deux.» O. de Turnèbe, Les Contens, 122 (Didier, STFM) - P.E.
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