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crever v.tr. rég.  Centre VITIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1723 - «Pour bien labourer une vigne, il faut absolument crever la poüée, qu'on a dû rendre haute et quarrée en donant le parage. Une poüée paroît crevée lorsqu'elle est presque de niveau avec l'orne, et que la terre qui est sur cette poüée a été profondément remuée.» J. BoullayManière de bien cultiver la vigne - R. L. rom., 38, 493.
crever v.intr. CUIS. "[du riz, de l'orge que l'on cuit à l'eau] éclater" - L [1863], GR[85], ø d ; absent TLF.
1803 - «Faites bouillir dans une bassine, avec suffisamment d'eau, l'orge jusqu'à ce qu'elle crève J.J. MachetLe Confiseur moderne, 43 (Chez Maradan, Libraire) - P.R.
1807 - «Le riz crève, se durcit et le tout prend de la consistance. Alors vous le dépotez, et le servez sur un plat en pyramide.» Almanach des gourmands, 5, 68 - P.R.
crever : il faut que ça pète ou que ça crève loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "fig." - DELF, ø d - ou que ça casse : FEW (8, 133b), 1923, Lar. ; GLLF, DELF, TLF, ø d ; - ou que ça craque : DELF, TLF, cit. Giono
1799 - «Nom d'un boulet, il faut que cette décade, çà pette ou çà crève ; aussi non, je ne dis que çà.» [R.F. Lebois]Le Père Duchêne, [numéro 2], 8 - P.E.
crever de rire loc. verb. non conv.  AFFECT. - L, cit. Régnier ; FEW (2, 1317b), D'Aub. ; R, GLLF, cit. Molière ; DELF, Fur. ; DG, ø d ; TLF, cit. Green, 1950 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
1574 - «Je creve ici quasi de rire [...]» Jodelle, L'Eugène, in JodelleOeuvres complètes, II, 29 (Gallimard) - P.E.
1578 - «PHILAL. [...] Mais si je voulois je ferois bien-tost passer la cholere à monsieur Philausone. CELT. Comment ? PHILAL. En le faisant crever de rire H. EstienneDeux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 290 (Lemerre) - P.E.
1589 - «Elle a cresué de rire / Deuant Chasteauvillain.» P. ConstantOpuscules, La Grand cacade de Guyonvelle, 8 (Rouquette) - P.E.
crever la faim loc. verb. non conv.  SANTÉ - FEW (2, 1317b), PR[77], 1877, Daudet ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GLLF, cit. Mallarmé ; R, Lex.[75], ø d.
1873 - «Quenu devint un de ces orateurs illuminés qui prêchèrent la révolution comme une religion nouvelle, toute de douceur et de rédemption. [...] Quand il s'éveilla de son sermon sur la fraternité, il crevait la faim sur la dalle froide d'une casemate de Bicêtre.» ZolaLe Ventre de Paris, ch. II, 53 (Charpentier) - M.C.E.
gueule (crever la - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "le battre" - E, 1842 ; BEI, mil.19e ; absent TLF.
1841 - «Ah ! c'est parce que je ne suis qu'un ouvrier que tu ne veux pas boire avec moi ? - Tu méprises le peuple ; - j' te vas crever la gueule A. KarrLes Guêpes, III, 27 (M. Lévy) - P.E.