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acte de parole loc. nom. m. LING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1949 - «Tout ce qui appartient au langage, c'est-à-dire aussi bien acte de parole que langue, a d'après Ferdinand de Saussure deux faces : le signifiant et le signifié [...]» J. Cantineau, trad. : TroubetzkoyPrincipes de phonologie, 2 (Klincksieck) - J.S.
bleu (ne pas couper dans le -) loc. verb. non conv. RELAT. "fig. : "ne pas faire dans la dentelle", "ne pas faire de sentiment" (?)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1868 - «ROGER. - Ecoutez !... je ne sais pas faire de phrases... un militaire ! Généralement ça ne coupe pas dans le bleu... [...].» Labiche, Le Papa du prix d'honneur, in LabicheThéâtre, 648 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
couper v.tr. MINES - FEW (2, 869a), 1812, Delmotte ; absent TLF.
1812 - «[...] les différens travaux du mineur : haver, couper et hotter la veine, sonder et jouer la mine (4). [Note] 4 Haver, c'est détacher la veine de son lit. Couper, détacher la veine de chaque côté pour enlever un bloc ou quartier. Hotter, c'est détacher la houille du toit ; l'on se sert de coins en fer.» Relation des événemens mémorables arrivés dans l'exploitation de houille de Beaujonc, 20 (Latour) - P.E.
couper v. JEUX CARTES  "séparer le paquet en deux" - DHR, 1606 ; FEW (2, 874b), GLLF, DDM, 1640, Oudin ; TLF, cit. Pagnol, 1931.
*1627 - «P. Je le veux. Coupés, mais ne regardés pas ce qui est dessous la coupe. C. Ah ! les bonnes cartes que vous vous donnez.» D. MartinLes Colloques fr. et all., 128 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
*1646 - «Clorise. Coupez donc ! Lisidor. Apres vous. Clarimond. Tant de ceremonies / Des divertissements doivent estre bannies. Lisidor. Voila doncques pour vous. Clorise. Monsieur, espargnez moy. Lisidor donne les cartes.» BrosseLes Songes des hommes esveillez, 115 (Nizet, STFM) - P.E.
couper v.tr. TÉLÉCOMM. "interrompre une communication (téléphonique)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.couper une communication téléphonique : TLF, cit. Proust, 1922 ; GLLF, GR[85], ø d
1911 - «Ils connaissent aussi l'erreur de numéro, la gaffe de la demoiselle ; ils sont résignés d'avance à en subir la peine. Car si l'on "coupe" brusquement deux abonnés en train de causer d'affaires urgentes, jamais personne n'intervient quand il s'agit de séparer deux personnes unies par erreur [...].» T. BernardSur les grands chemins, 148 (Ollendorff) - P.E.
couper (ne pas y -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "ne pas échapper [à qqch. de désagréable]" - GLLF, TLF, cit. Gide, 1925 ; DEL, cit. Chevallier, 1934 ; GR[85], cit. Céline, 1944 ; BEI, déb. 20e y couper : TLF, DArg., DHR, 1861, d'ap. Esnault
1886 - «Comme certaines maladies, la récompense peut sauter une ou deux générations, mais finalement, la race n'y coupe pas, pour employer l'expression favorite du général Boulanger.» A. AllaisOeuvres posthumes, 79 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
couper : il coupe tout ce qu'il voit loc. phrast. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "/à propos d'un couteau qui coupe mal/" - Gc, Oudin [1640] ; absent TLF.
1627 - «P. O le bon cousteau que tu as là, il coupe tout ce qu'il void. J.B. Il seroit bon à prester, on ne sçauroit pis rendre.» D. MartinLes Colloques françois et allemands, 86 (Strasbourg, Faculté des Lettres, 1929) - P.E.
couper : ça la coupe (à qqn) loc. phrast. non conv. ACT. OBJET "cela l'étonne" - DELF, cit. Hugo [1862] ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
v. 1803 - «D' la magnere comme j' m'arsouille, / Ça la coupe à tous les malins ; / Y veut se r'lever, mais j' le r'douille [...]» AubertLes Nouveaux mots poissards (Daniel) - P.E.
1831 - «Qu'en dites-vous, vous autres ? Il est bon l'apologue, n'est-ce-pas ? Dame ! il y aurait bien une petite allusion au temps présent. Mais je n'ose... tra, tra, tra, la la dera !... ça vous la coupe, heim donc ! messieurs du réquisitoire !» Du nouveau ... Attention, nom de D... ! Mayeux, n° 6, 22 - P.E.
couper l'herbe au menton loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1793 - «VIGAGNOLET. [...] et moi qui suis ici premier acteur depuis dix huit mois je me verrai couper l'herbe au menton après les promesses de votre père, et les vôtres au sujet de notre mariage.» Aude et TissotCadet Roussell', 10 (Clément) - P.E.
couper l'herbe sous le menton loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1802 - «LA SELETTE. C'est donc toi, vilain moule à faire des chenets, qui pense à m' couper l'herbe sous l' menton Henrion et ServièreDrelindindin, 9 (Barba) - P.E.
couper les jambes loc. verb. BOISSON  SANTÉ "d'une boisson alcoolisée" - TLF, cit. Moselly, 1907 ; GLLF, 20e.
1879 - «On doit éviter l'eau-de-vie, le rhum. Le kirsch est moins pernicieux, mais le mieux est de s'abstenir, dans les ascensions, de toute liqueur alcoolique qui coupe les jambes et porte à l'engourdissement et au vertige, même à petite dose.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1878, 590 (Paris) - C.T.
couper là-dedans loc. verb. non conv. RELAT. "tomber dans un piège, croire naïvement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. couper dans le pont : Mat., 1843-46, Balzac [repris in GLLF] ; TLF, 1847, Balzac ; DEL, 19e
1882 - «Oh ! les filles ! interrompit Trublot de son air supérieur, quelle blague ! C'est moi qui ne coupe pas là-dedans !... On n'en a jamais pour son argent, avec elles.» Zola, Pot-bouille, in ZolaLes Rougon-Macquart, t.3, 189 (Fasquelle-Gallimard, 1964) - G.M.-D.
couteau (à couper au -) loc. phrast. non conv. MESURE "fig." - L, ø d ; TLF, DEL, cit. Proust, 1921 ; GLLF, GR[85], ø d.
1825 - «Aussi bien ce parfum me donne un mal de tête / A couper au couteau ParigotTélémaque travesti, 12 (Sanson) - P.E.
1846 - «ROSE. Il n'y a que moi à la maison !... FANFINETTE. Ah ! tant pire ! ROSE, à elle-même. C'est poli !... Elle est bête à couper au couteau Mélesville et CarmoucheLe Bonhomme Richard, 17 (M. Lévy) - P.E.
fil à couper le beurre loc. nom. m. ÉCON. DOM. "instrument dont on se sert pour couper le beurre en motte" - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1829 - «Mme LOMBARD. Avez-vous quelque chose pour déboucher notre clé ? [...] LA FRUITIÈRE. Ça fera-t-i votre affaire ? M. LOMBARD. Que me donnez-vous là ! votre fil à couper le beurre VidocqMém., 4, 251 (Tenon) - P.R.
homme-parole n.m. WW- TLF, cit. Flaubert, 1852.
*av. 1880 - «On trouve dans Flaubert des âmes-cyprès, un homme-parole, un homme-plume. Bourget emploie un millionnaire manoeuvre (Voyageuses, p. 68), un homme-dollar (ib., p. 299) [...]» P. Bourget, in NyropGrammaire hist. de la langue fr., III, 263 - P.E.
interdiction de parole loc. nom. f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1960 - «L'interdiction de parole, dont certains auteurs ont suggéré la nature sexuelle, est très fréquente chez le héros racinien.» BarthesRacine, 21 (1979) - AFC
inventer : ne pas avoir inventé le fil à couper le beurre loc. verb. non conv. INTELL. "fig." - DEL, BEI, 1867, Delv. ; Ls, cit., 1873 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1863 - «RABAT-JOIE. Jeune homme, - j'ai beaucoup connu... monsieur votre père... Il était grêlé, mais bon travailleur. - Quant à son intelligence..., je ne crois pas que ce soit lui qui ait inventé le fil à couper le beurre !... BELOEIL. C'était mon père !...» Siraudin et BlumMon-Joie fait peur, 16 (Dentu) - P.E.
moustaches (couper les - à qqn) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "rosser" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1803 - «LAVALEUR [vieil invalide]. Que ne puis-je encore te donner l'exemple, mom ami... Avec quel plaisir j'irais couper les moustaches... Ha, ha.» Désaugiers et FrancisMylord Go, 8 (Cavanagh) - P.E.
non-parole n.f. PSYCHOLING. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1948 - «Un très obscur essai d'expliquer la méditation concernant la 'parole' et la 'non-parole' [...] se trouve dans le chapitre VI, 22 [de cette Upanishad].» M. EliadeTechniques du yoga, 126 (Gallimard) - J.S.
parole ! interj. non conv.  EXCLAM. - Lex.[75], cit. Sarrazin ; TLF, cit. Duhamel, 1941 ; GLLF, 20e ; PR[77], ø d.
1830 - «LE SERGENT, souriant. Parole, faut pas s' fâcher ; il est saoul comme vingt-cinq mille hommes.» Les Barricades de 1830, 31 (Levavasseur) - P.E.
parole (ma -) loc. nom. f. non conv. JURON - GLLF, GR[85] (cit.), 1854, Augier ; DELF, mil. 19e ; L, ø d ; TLF, cit. Camus, 1948 ; Lex.[79], ø d.
• ma parole suprême
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1795 - «Les seuls mots qu'on distingue dans cette série de voyelles monotones et de sons inarticulés, sont ceux de ma paole supême, d'incoyable, d'hoible, et autres mots ainsi défigurés.» Journ. de Paris, n° 293, 23 messidor, 1184b - P.E.
1795 - «Là se redisent les utiles découvertes de plusieurs millions de sucre, ou d'une centaine de caisses de chapeaux que, ma parole suprême, on ne lâchera, pour ces républicains, pas à moins de mille écus la pièce.» Journ. du bon homme Richard, n° 29, 26 thermidor an 3 - P.E.
parole (ma -) loc. nom. f. non conv. JURON - GLLF, GR[85] (cit.), 1854, Augier ; DELF, mil. 19e ; L, ø d ; TLF, cit. Camus, 1948 ; Lex.[79], ø d.
1798 - «LOUISE. J'en suis fâchée, mais je ne puis vous aimer. SUBTIL. Pas possible : c'est pour badiner. LOUISE. Non, je parle sérieusement. SUBTIL. C'est incroyable, ma parole Chaussier et BizetLes Oiseaux d'Idalie, 12 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
parole (manquer de - à qqn) loc. verb. RELAT. - TLF, 1604, Montchrestien ; FEW (6/I, 140b), 1663 ; DG, ø d absol. : L, cit. Corn. ; FEW, 1636, Monet ; DELF, 1637 ; DG, cit. Racine [1691] ; R, ø d ; manquer à sa parole : FEW, 1611, Cotgr. ; L, cit. Molière [1664] ; R, cit. Laclos ; DG, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d
1633 - «Un autre moine vient de me manquer de parolle. Il devoit prescher au jour d'huy pour moy, et il s'envoye excuser sur ce qu'il avoit creu qu'il y avoit aujourd'huy pardon en nostre église là où il vient d'apprendre qu'il n'y en a point.» GassendiLet. familières à François Luillier, 72 (Vrin) - P.E.
parole d'honneur ! loc. interj. non conv.  EXCLAM. - L, GLLF, 1868 ; TLF, cit. Miomandre, 1908 ; Lex.[75], cit. Giono ; PR[77], ø d.
1799-1800 - «Il haussait la voix en courant après elle, et lui disait : Mais, mon ange, ne me refusez pas ; parole d'honneur, je vous suis par-tout ; et croyez-moi, nous ne tarderons pas à retrouver vos vieux parens.» Souvenirs d'Ernest, 3 (Maradan) - P.E.
1821 - «Bon, je ne vous dois plus rien. - Comment ? - Vous ne savez-donc pas ?.. Quoi donc ? - J'ai fait banqueroute. - Bah ! - Parole d'honneur L. MontignyFragmens d'un miroir brisé, 44 (Ponthieu) - P.E.
1821 - «FIFI. [...] Et moi, parole d'honneur la plus sacrée, c'est à la vie à la mort, foi d' patissier.» Rougemont, Carmouche, FerdinandLe Fort de la Halle, 21 (Quoy) - P.E.
1830 - «DEGOMME. [...] O ciel !.. c'est du vin à trente.... du cachet vert ! je me suis trompé de bouteille !... OH ! QU' NENNI, relevant la tête. Que dis-tu ? parole d'honneur ? Eh bien, j'aime mieux ça.» Brazier et CarmoucheOh ! qu' nenni, 27 (Riga) - P.E.
1842 - «ATHENAIS. [...] C'est connu ! Parole d'honneur, il faut que cet instrument à vent soit peu au courant du répertoire moderne, pour continuer à me fioriturer sa déclaration sur un air qui date du consulat !» Langlé et DevilleneuveUn Bas bleu, 2a (Magasin théâtral) - P.E.
parole d'honneur (ma -) ! loc. interj. non conv.  EXCLAM. - GLLF, av. 1806, Collin d'Harleville ; L, cit. C. de Bernard ; R, cit. Flaubert [1857] ; DELF, cit. Courteline ; PR[77], TLF, ø d.
1786 - «[...] un élégant [...] nous aborda [...] Il disoit à chaque phrase, ma parole d'honneur : langage ordinaire à tous ceux qui n'en ont pas.» L.S. MercierLes Entretiens du Palais-Royal de Paris, 17 (Buisson) - P.E.
1797 - «Si vous ne venez promptement à mon secours, ma parole d'honneur, je suis un homme perdu [...]» MartainvilleLe Dentiste, 4 (Barba) - P.E.
parole-rocher n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1964 - «Chez Hugo, nous n'assistons pas au surgissement de la parole naissant des mots sacrifiés, mais au déferlement de la parole prise dans la parole apportée par elle, suivie par elle. Les autres tentent d'échapper à l'eau du langage pour déposer hors de son atteinte une parole tabulaire, une parole-socle, une parole-rocher ; leur poésie, c'est la naissance des Sporades.» G. Picon, Introd. à l'oeuvre poétique de Victor Hugo, in G. PiconOeuvres poétiques, t.1, XV (NRF, Pléiade) - L.C.
parole-socle n.f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1964 - «Chez Hugo, nous n'assistons pas au surgissement de la parole naissant des mots sacrifiés, mais au déferlement de la parole prise dans la parole apportée par elle, suivie par elle. Les autres tentent d'échapper à l'eau du langage pour déposer hors de son atteinte une parole tabulaire, une parole-socle, une parole-rocher ; leur poésie, c'est la naissance des Sporades.» G. Picon, Introd. à l'oeuvre poétique de Victor Hugo, in G. PiconOeuvres poétiques, t.1, XV (NRF, Pléiade) - L.C.